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    Peur De Rien
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    JEANRENE43
    JEANRENE43

    10 abonnés 154 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2016
    Un film qui nous montre la jeunesse dans les années 90 avec leurs difficultés et notamment Lina qui a fui le Liban en guerre. Les quelques mois, suite à son arrivée, sont pour Lina une série d'étapes initiatiques. La vitalité de la jeunesse est telle qu'aucune épreuve ne résiste et que Lina parvient à une totale indépendance... Un beau film qui donne confiance dans le devenir...
    ffred
    ffred

    1 528 abonnés 3 972 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 février 2016
    Un très bon bouche à oreille m'a porté vers ce film. Je n'avais jamais rien vu de Danielle Arbid, réalisatrice libanaise vivant à Paris. C'est le premier film qu'elle tourne en France, tous les autres ayant été tourné au Liban où ils sont d'ailleurs censurés. Celui-ci est plutôt réussi. Si elle se défend qu'il soit auto-biographique, on sent quand même le vécu. C'est fait avec une certaine fraîcheur et une certaine fougue. Ça tourne un peu rond mais le personnage est attachant et les années 90 sont bien rendues. Tout comme, sans doute, les conditions de vie et le parcours du combattant des sans-papiers (même si certainement plus rude aujourd'hui qu'en 1993). Côté interprétation, la jeune Mana Issa est une belle révélation, elle tient tout le film sur ses épaules. Elle est avantageusement secondée par une belle brochette de seconds rôles : Dominique Blanc, Paul Hamy, Vincent Lacoste, Damien Chapelle, Clara Ponsot ou Indra Hair. Au final, on est là devant un beau portrait de femme, tout autant qu'une belle chronique sur l'intégration et l’acceptation de l'autre, dans un film plein d'espoir fait sans chichi et sans pathos. Sans être un chef d’œuvre inoubliable, Peur de rien nous fait passer un joli moment. C'est vraiment mieux que rien...
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    166 abonnés 686 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 février 2016
    "Peur de rien" peut être assimilé à un film générationnel car à travers les yeux d'une jeune et belle libanaise venant d'arriver à Paris, le réalisatrice nous peint un portrait de la France du début des années 90 représenté par les rencontres que la protagoniste enchaine au cours de l'histoire. Les péripéties que subit cette jeune femme sont difficiles mais lui permettent de se forger une carapace et une personnalité l'aidant à affronter les moments difficiles qu'elle vit. Les personnages secondaires sont vraiment intéressants et lui volent, par moment, la vedette. La réalisation est sobre, parfois stylisée, mais convient au sujet. Les acteurs sont très bons. Cette jeune libanaise, dont c'est le premier rôle, assure. Les acteurs secondaires sont tous excellents. Surtout Dominique Blanc que l'on adore dans son rôle de professeur d'art. Un gros bémol: le rythme du film. Malheureusement les minutes ne défilent pas rapidement et par moment un certain ennui ou une lassitude s'installe. C'est dommage car le film a tout ce dont une bonne production nécessite.
    Le film d'Ariane
    Le film d'Ariane

    63 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 février 2016
    Un film qui vaut bien mieux que son affiche ! La réalisatrice s'est inspirée de sa propre histoire pour narrer le parcours sentimental d'une jeune libanaise de 18 ans, venue, au tout début des années 90, étudier à Paris. C'est un récit initiatique, un chemin bardé d'obstacles que Lina va devoir emprunter pour s'intégrer, apprendre et grandir. Au fil de ses rencontres amicales ou amoureuses, de ses déconvenues, des apprentissages, des trahisons, cette jeune femme sociable mais volontaire et déterminée va découvrir Paris, sa légèreté et sa lourdeur parfois, sa diversité, son administration… À titre personnel, je me suis beaucoup retrouvée dans ce témoignage d'une époque pas si lointaine (mais bien révolue), car j'y avais peu ou prou l'âge de l'héroïne. C'est un film qui touchera les quarantenaires d'aujourd'hui tout en concernant la jeunesse de 2016 car il aborde des problématiques très actuelles. Le casting doit beaucoup à la réussite de PEUR DE RIEN. Manal Issa, dont c'est le premier rôle, irradie l'écran. Paul Hamy est super en financier des beaux quartiers (audacieux contre-emploi, lui qui a souvent joué les loubards), Damien Chapelle, très touchant en fan de rock épris de liberté et Vincent Lacoste confirme avec bonheur son aisance comique. L'immense plaisir que l'on prend à la vision de ce film est grandement lié à la bande son, mêlant avec brio Niagara, Daho, Carte de Séjour, Noirdez ou Siouxies & the Banshees… provoquant des torrents d'émotion et de nostalgie. J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai adoré. Ne passez pas à côté de cette pépite !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 février 2016
    Un film initiatique très réjouissant et si l'héroïne est immigrée du Liban, ce n'est pas véritablement le centre du propos ici mais plutôt un prétexte pour servir l'histoire du jeune fille de 18 ans qui éprouve ses premiers élans de liberté dans Paris. Les scènes à la fac ainsi que les scènes amoureuses sont franchement réalistes et bien vues. L'ensemble est drôle et enlevé. La sublime Manal Issa est une révélation de ce film mais pas la seule, mention spéciale aussi à Damien Chapelle, très convaincant!
    Yves G.
    Yves G.

    1 320 abonnés 3 319 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 février 2016
    L’entrée dans la vie adulte constitue, à elle seule, un style cinématographique : le coming-of-age movie. On dirait en français : film d’apprentissage ou d’éducation sentimentale. Des exemples ? Dirty dancing, Juno, La Vie d’Adèle, Le Labyrinthe de Pan… et mon préféré, celui que je conseille à toutes les jeunes filles de 18 ans : Une éducation.

    Peur de rien raconte le coming of age d’une jeune Libanaise fraîchement débarquée à Paris. Lina a dix-huit ans. Ses parents l’ont envoyée chez une tante installée en France. Mais elle prend vite la porte pour faire pièce aux avances d’un oncle trop insistant. À la rue, elle est hébergée par une copine de fac. Elle enchaîne les rencontres, amicales et amoureuses, les les coups de cœur et les coups durs.

    Portée par son héroïne, l’inconnue Manal Issa, charmante et touchante, Peur de Rien est la chronique enjouée d’une intégration à la française. Il nous replonge dans les années 90 sans portable ni Facebook, mais avec une play-list sacrément décapante : Franck Black, Niagara, Carte de séjour, Siouxsie and the Banshees… Le film se cherche un peu, dure une demie-heure de trop, fait un détour inutile par Beyrouth, avant de se terminer par un happy end juridiquement approximatif mais joliment optimiste.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 février 2016
    Très belle réussite qui condense énergie et lyrisme. Le film nous plonge dans l'univers d'une jeune femme qui découvre Paris et nous attire vers un tourbillon de sentiments et d'aventures. Les acteurs sont justes et touchant. La réalisation sensible et osée. Et la photo magnifique... Le tout sur une musique géniale.
    Daniel C.
    Daniel C.

    133 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 février 2016
    Adolescence et exil, telle est la thématique de ce film. Qu'il se passe dans les années 90, donne une tonalité singulière tant à l'atmosphère politique, qu'aux outils de communication alors disponibles (le minitel, par exemple). Le papier était encore une valeur pour l'édition d'un journal. Point d'écrans, ni de réalité virtuelle en ce temps-là. Lina, cette jeune libanaise étudiante, se débrouille seule à Paris, après avoir déjoué les assauts d'un oncle par alliance. Sur son chemin, les hommes qu'elle croise, l'initient en quelque sorte. Les relations entre filles et entre garçons et filles, lorsqu'on atteint la majorité, nous sont montrées dans leurs linéaments. Rien de spectaculaire, pas de dialogues transcendants, mais des regards et une écoute parfois intense des partenaires à qui Lina s'adresse. La place de la musique, du savoir et de l'ignorance, sont aussi présentés de façon intéressante.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 février 2016
    Une merveilleuse surprise ! On accompagne cette jeune étudiante dans toutes ses découvertes, ses difficultés, ses joies. Une véritable ode à la vie, dans laquelle se jette l'héroïne. Un regard sur la France qui fait du bien!
    poet75
    poet75

    260 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 février 2016
    « Jusqu'ici, tout est laid ». Voilà tout ce que Lina (Manal Issa, révélation de ce film) peut écrire en réponse à la professeure d'histoire de l'art qui vient de demander à ses élèves de faire la liste de ce qu'ils trouvent laid. Nous sommes au début des années 90 à Paris sur les bancs d'une fac. Lina est arrivée en France peu auparavant, venant de son Beyrouth natal où elle a laissé une famille avec qui elle s'entend mal. La laideur, elle sait ce que c'est, elle qui a perçu dans son pays les bruits de guerre et qui, accueillie dans un premier temps par une tante, a dû s'enfuir parce que son oncle essayait d'abuser d'elle.
    Danielle Arbid a sans doute puisé dans sa propre histoire pour raconter celle de Lina, son héroïne. La caméra ne la quitte quasiment jamais, épousant les luttes, les découvertes, les enthousiasmes et les déceptions de la jeune fille et révélant le trésor de sa beauté. Car si Lina affirme à sa professeure n'avoir vu que laideur, la caméra, elle, et surtout le regard de la réalisatrice ne cessent de faire écho à la beauté.
    Non pas que Danielle Arbid nous décrive la jeune fille comme étant sans reproches, mais parce qu'elle nous la montre comme une battante. Chaque épreuve, chaque déception sont l'occasion d'aller plus loin et de faire de nouvelles rencontres. Lina multiplie les expériences pour pouvoir s'en sortir, avec à la clé des tentations auxquelles elle résiste ou non.
    Elle rencontre des étudiantes, loge chez elles, s'inscrit en fac d'économie puis, réalisant qu'elle n'est pas à sa place, préfère suivre un cours d'histoire de l'art (où elle rencontre la professeure que j'ai déjà mentionnée – jouée par Dominique Blanc – qui lui sera d'un grand secours). Elle découvre donc l'art moderne, mais aussi, à un autre cours, les noms de Marivaux et de Blaise Pascal. Elle exerce des petits boulots pour gagner de quoi vivre, quitte les étudiantes avec qui elle s'est fâchée pour rejoindre un foyer de jeunes filles. Elle rencontre des militants royalistes et, plus tard, d'autres étudiants rédigeant un journal d'une tout autre tendance, plutôt anarchiste.
    A vrai dire, les orientations politiques ne sont nullement la préoccupation de Lina. Ce qu'elle veut, c'est de ne pas être seule et d'obtenir des papiers pour pouvoir vivre en France. Ses histoires sentimentales, même si elles se soldent par un échec, ne la découragent pas. Elle se relève et elle se bat et fera tout pour obtenir le sésame lui permettant de rester à Paris, sésame difficile à obtenir alors que les lois de Charles Pasqua restreignent considérablement les autorisations de s'installer en France.
    Quand il est question d'immigration au cinéma, en règle générale, les réalisateurs insistent beaucoup sur la pénibilité, les épreuves et les déceptions. Il y a de tout cela dans « Peur de rien », mais l'impression qui demeure a beaucoup plus à voir avec l'espoir et avec l'audace qu'avec la peine. Jamais la réalisatrice n'invite le spectateur à s'apitoyer sur le sort de Lina. Au contraire, ce personnage de jeune fille avide de liberté suscite sympathie et enthousiasme, d'autant plus que la jeune actrice qui l'incarne le fait à merveille. Un bien beau film donc, qui captive d'un bout à l'autre. 8/10
    ferdinand75
    ferdinand75

    473 abonnés 3 669 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 février 2016
    Un film intéressant, témoignage panoramique des années 90 , que l’on aurait voulu défendre très fort, mais qui souffre de grosses lacunes ; un rythme trop inégal, et un manque de dynamique propre. De plus je n’ai pas été convaincu du tout par l’actrice principale (contrairement à certains avis lu), qui hormis un très joli visage, n’arrive pas à donner de la substance, de la profondeur au rôle, trop fade, trop plate. On ne cerne pas bien son personnage, on n’y croit pas trop, trop timide, trop passive. Il aurait fallut une belle orientale comme l’iranienne Golshifteh Farahani , qui sait alterner la braise ,l’émotion, le feu ou la densité. Ici même dans les scènes d’amour (parties importantes) Manal Issa semble s’ennuyer et nous laisse froid . . Le film qui nous raconte la vraie jeunesse de la réalisatrice, rappelle par certains côtés les films et livres de Virginie Despentes. Une vie de J.F . un peu rebelle qui se cherche dans le Paris étudiant foisonnant d’idées et de mouvements alternatifs. C’est moins trash que Despentes mais tout aussi libératoire. Une autre analogie est la bande son qui est d’ailleurs ce qu’il y a de mieux dans le film , avec un choix très judicieux alternant le punk rock , la variété et la chanson à texte. Les acteurs sont très bons voir excellents (ce qui prouve que Danielle Arbid n’a pas de problème dans la direction d’acteurs, plutôt douée, à part le mauvais choix de casting pour l’héroïne principale). Elle a su tirer le meilleur d’artistes comme : Dominique Blanc , impeccable en prof intello, de Bastien Bouillon, , toujours parfait et charismatique, jeune espoir talentueux, vu récemment dans « Maryland » , de Vincent Lacoste dans un joli rôle d’idéaliste, et même les petits rôles secondaires sont très soignés ; courte apparition de Orelsan, ou de la petite royaliste au cœur tendre India Hair. On comprend que Danielle Arbid a aimé la découverte de cette culture et de ce foisonnement d’idées français, les groupuscules politiques : royalistes nostalgiques ,le milieu situationniste néo anar , les lois de Pasqua, les manifs, un grand tour d’horizon. Son « amour » pour la France nous touche. Un film très ambitieux mais avec une réalisation pas à la hauteur des enjeux, trop sobre, trop édulcorée, même les scènes dans les boites de nuit sont froides, manquant de tonus. La créativité de la bande son ne se retrouve pas à l’image. Malgré tout, un bel essai pour un 1er film , à suivre .
    Laurent C.
    Laurent C.

    239 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 février 2016
    "Peur de rien" est un film français. Français, c'est-à-dire dans le pire qu'on peut attendre de ce genre cinématographique. Le récit se situe en 1993, Lina débarque en Ile de France de son Liban natal et se retrouve quasi immédiatement en errance. L'idée est bonne, généreuse même, particulièrement dans le contexte politique et culturel des années 90. D'ailleurs, la bande-son est peut-être ce qu'il y a de mieux dans le film. Le spectateur quadra retrouve des airs célèbres qui ont fasciné ses propres années étudiantes, non sans une certaine ivresse. La jeune Manal Issa est belle, certes. Trop belle sans doute, dans cet univers forcément parisien où la caméra saisit la Tour Eiffel, des morceaux de rue, à la manière d'un film touristique. Elle paraît légère, trop légère, dans un contexte, hélas, beaucoup plus grave pour les milliers d'immigrés qui tentent chaque année de se frayer une place et un espace décent de vie au milieu de la faune urbaine. Le grand ratage du film se situe dans la galerie des personnages, qui, hormis le jeune Julien, constituent un ensemble de caricatures toutes aussi grotesques les unes que les autres. Il y a la bourgeoise odieuse qui adore danser dans les discothèques où, à l'époque, il était permis de fumer. Il y a la prof d'université, théâtrale, pourtant bien menée par Dominique Blanc, capable de soulever les montagnes administratives à elle toute seule. Il y a le beau gosse financier, plein aux as, qui collectionne les amourettes. Il y a les racistes. Il y a les communistes et les révolutionnaires. Bref, la réalisatrice égrène une palanquée de personnages stéréotypés, dépeints sans nuance, rajoutant au scénario un effet d'invraisemblance totale. Et l'on ne parle pas des clichés cinématographiques comme ce moment où la jeune Lina danse dans un feu de lumières pour exorciser le malheur de sa vie. Pourtant, si le film est passé à côté de son objectif, il est porté par des acteurs convaincus, qui font ce pour quoi la réalisatrice les paie. Il aurait fallu peut-être un peu plus de légèreté, ou au contraire beaucoup plus de gravité, pour faire de ce film, un espace d'émotion véritable.
    mondidi
    mondidi

    1 abonné 52 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 février 2016
    C'est un de ces films qui vous fait sentir plus jeune,ce n'est plus vraiment mon cas, mais pas seulement plus en vie aussi.Tout est juste, les acteurs(trices) sont formidables, l'actrice principale est à tomber, c'est pour moi la révélation de ce début d'année.Des acteurs confirmés jalonnent le film tel Dominique Blanc, je pourrais écouter les courts qu'elle donne des heures entières. un film qui illumine un journée pluvieuse et la morosité du moment ça fait du bien.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 13 février 2016
    Un bon film...émouvant...l'actrice principale est touchante...Dominique Blanc également...un film qui aurait mérité de sortir dans plus de salles à Paris
    Delwinn
    Delwinn

    28 abonnés 220 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 février 2016
    Si j’évite de manière générale d’aller voir des films français, c’est précisément pour éviter d’aller voir ce type de production, arrogante et vaine. Pour éviter d’entendre la réalisatrice dire, à une salle visiblement pas convaincue, qu’elle a cherché avant tout le « réalisme », alors qu’on accumule cliché sur cliché, sans fil directeur construit (je doute par exemple qu’un serveur, au premier regard et pratiquement à la première scène, aborde avec tant de désinvolture une cliente) ; la « sensualité », alors que les scènes de sexe n’avaient aucun esthétisme et étaient, dans le fond, de par le manque de sentiments sincères des personnages l’un pour l’autre, assez brutales (une d’entre elle est tellement pêle-mêle, avec des bras et des jambes et des roulades partout, qu’elle ne traduit pas une soi-disant urgence poétique, mais le côté presque bestial de la relation) ; la « conquête de liberté » du personnage principal qui, dans les faits, au lieu de couper les ponts, revient régulièrement chez son oncle violent quand elle a besoin de lui, et s’enferme toute seule dans un cycle infernal de petits amis immondes qu’on avait vus venir à 3 kilomètres, mais qui l’arrangent bien, car elle est dépendante de l’argent. Les relations que ce personnage construit et défait avec tant de facilité sont, sans aucune exception, motivées par son capital financier proche de zéro, parce qu’elle n’est pas libre. Elle ne conquiert rien. Ce film montre en fait à quel point elle dépend de l’argent. Mais tous ces prétendus réalisme et sensualité et liberté, j’étais là quand la réalisatrice nous les a, avec suffisance devrais-je mentionner, décrits et vantés ; j’avais l’impression d’avoir vu un tout autre film qu’elle. Un film dans lequel le personnage principal n’a aucune consistance, aucune profondeur psychologique, et profite de tout le monde, tout comme tout le monde profite d’elle (les amitiés sont brèves et vouées à l’échec spoiler: : par exemple, Lina se fait une amie royaliste dont, une fois qu’elle lui a loué un appartement, on n’entendra plus jamais parler
    ). Et si encore le film était une peinture sombre et cynique de notre société (ou même de celle des années 90, ce qui honnêtement ne se sentait pas : les séquelles de la guerre du Liban sont notamment complètement éludées, parce qu’apparemment la guerre n’est « qu’un concept », je cite toujours la réalisatrice), j’aurais pu apprécier, mais on ne sent ici aucun cynisme, ni même aucune revendication de manière générale : il y a un vide fondamental de l’intention. Il y a également une absence totale d’évolution : les cours auquel on assiste sont en eux-mêmes conceptuellement intéressants, mais le personnage n’en tire strictement rien, ce qui d’ailleurs n’est pas surprenant, puisqu’après tout, la réalisatrice ne va « pas au cinéma pour réfléchir ». Mais, de toute manière, la trame de manière générale est une juxtaposition froide de scènes et de relations proches tour à tour de la prostitution (pour les supposés amours) et de la relation d’intérêt (pour les supposés amis), ce qui, en toute logique, ne rend aucun personnage agréable (à part peut-être les royalistes, qui ont quelques répliques comiques). En résumé, et je pense que mon long paragraphe en atteste, j’ai, avec une sincérité totale, tout détesté. Je ne trouve rien qui puisse justifier une seule seconde le financement de ce film et le déplacement du public. Et ce film me répugne et me choque d’autant plus que ce qu’il représente est fondamentalement irréaliste et pervers, et que la réalisatrice semble ne même pas s’en rendre compte.
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