Avis : Spotlight - Page 8

Ce film se voit comme un documentaire sur un fait divers. L’Église est mise a mal mais il y a rarement de fumée sans feu... Les acteurs sont tous bien dans leurs rôles et ont l'air de croire en leur croisade. Je trouve que Mickael Keaton vieillit très bien !

SPOTLIGHT de Tom McCarthy qui raconte l’enquête passionnante menée par des journalistes d’investigation du Boston Globe (la cellule "Spotlight"). Ils révélèrent en 2001 un scandale retentissant au sein de l’Église catholique, qui fit l'effet d'une bombe ! 6500 prêtres furent accusés de viols, rien qu’aux Etats-Unis… Soupçonnée d’abriter des prédateurs sexuels dans ses diocèses et de museler des centaines de victimes (des enfants pour la plupart), l'Église a protégé les personnalités religieuses impliquées et a joui (sic !) des décennies durant, de l’indulgence insupportable de la justice et des politiques. Au-delà de la sidération et du dégoût qu’on éprouve en constatant l’ampleur des crimes (il s’agit de faits réels, vérifiés et incontestables), le film est scotchant de rigueur, à l’image du travail phénoménal réalisé par cette équipe de reporters de choc dont le scénariste a choisi de conserver la véritable identité. Leur détermination sans faille et leur niveau d’investissement professionnel forcent le respect. Tout comme le choix du réalisateur de restituer le plus fidèlement possible et sans la moindre emphase toutes les étapes de l’investigation, sa complexité et ses vacillements. Il se concentre presqu’exclusivement sur l’enquête et ses rouages et se désintéresse à peu près de la face privée de ses héros. On a tous en tête le film d’Alan J. Pakula (« Les Hommes du président », avec Redford et Hoffman en 1976), sorte de maître-étalon du thriller journalistique sur l’affaire du Watergate et franchement, SPOTLIGHT n’a pas à rougir de la comparaison. Sans temps morts ni dramatisation excessive, il bénéficie d’un montage nerveux qui tient en haleine et d’une brochette de comédiens de compétition. Michael Keaton, après « Birdman », confirme son retour aux affaires, Mark Ruffalo (vu, entre autres, dans « Foxcatcher » ou « Shutter island ») impressionne en journaliste acharné, tout comme Rachel McAdams, formidable de douceur persuasive. Le film est nommé aux Oscars dans 6 catégories.

Ce film, après EL CLUB, a le mérite de mettre en lumière un problème délicat que l'Eglise doit gérer. Cependant il y a quelques longueurs qui n'apportent rien de plus au sujet évoqué et qui alourdissent le film.

Nous suivons ICI l'enquête des journalistes du Boston Globe sur les prêtres pédophiles du début des années 2000, et le moins que l'on puisse dire est que l'on ne ressort pas indemne de cette investigation. Excellente mise en scène, explications simples et efficaces, très bons acteurs, on a là une bien belle retranscription d'une histoire vraie qui en intéressera plus d'un.

Quelle claque !!
Ce film n'a pas pour objet de traiter la pédophilie des hommes de l'église, mais plutôt une critique forte de l'institution religieuse qui "couvre" ses brebis galeuses au mépris de ses enseignements.
Un secret bien gardé pendant des décennies, malgré de nombreuses tentatives pour le dénoncer.
Un film aussi sur le journalisme d'investigation, qui, petit à petit, disparaît, pour laisser la place à la presse "people". Nos puissants peuvent dormir tranquille. Leurs secrets restent bien gardés...

pour sur c'est du grand cinéma américain, virtuosité de la caméra, mise en scène très explicite sans blabla et un montage rapide , l'intrigue puissante, prenante et souvent insoutenable vous tient en haleine pendant deux heures avec des comédiens très talentueux . le sujet plus que scabreux est traité avec une tres grande pudeur et beaucoup de sensibilité pour sur c'est du grand cinéma

Spotlight révèle un grand film haletant se plaçant entre Zodiac (David Fincher – 2007) et Les Hommes du Président (Alan J. Pakula – 1976) avec une mise en scène soignée et un scénario efficace. Avec un Michael Keaton qui signe l’une de ses performances les plus dramatiques, le film possède une atmosphère intrigante qu’on ressent dans des programmes d’investigation mais également dans un certain mépris et une certaine haine envers les monstruosités effroyables que l’on apprend. Puissant, Spotlight se place comme étant justement un film dramatique d’investigation, manié d’une main de maître par son réalisateur. Le film est développé par différentes interviews et points de vue des victimes. On suit une image médiatique mais également juridique de cette affaire planant sur l’Eglise. Le sujet développé par Tom McCarthy est fort intéressant, aucun temps mort ni baisse de rythme n’est à déplorer. Sujet compliqué, Tom McCarthy dévoile un scénario puissant et une mise en scène impeccable avec des acteurs somptueux tel que Mark Ruffalo mais également des moments bouleversants.

jamais j'ai eu autant voulu sortir d'une salle de ciné a ce point la, ce film est lent spoiler faux une enquête captivante un grand film.

Belle déception. Franchement l'histoire ne passionne pas on préfère 1000 fois une réalisation comme Mystic River de Eastwood que cette laborieuse histoire 40 ans après les hommes du Président.

Film d’investigation journalistique basé sur des faits réels, dans le Boston des années 2000.

Ce film est un modèle du genre, passionnant de bout en bout, pour peu que le sujet des prêtres pédophiles puisse intéresser.

Il y a des films qui marquent... Et puis il y a les films de la trempe de Spotlight.
Les films comme Spotlight sont d'une affligeante rareté au cinéma tant il est impressionnant.

La force de ce film est assurément celle de tout dire, celle de ne rien cacher mais de ne rien montrer. Cette force de la suggestion est omniprésente, latente et ne quittera jamais le film.
Spotlight n'est pas un film d'action ni un film où l'action est présente mais durant les deux heures neuf qu'il dure, on ne perd aucune seconde tant il est bon.

L'horreur du contexte pourrait certainement prêter à un pathos exagéré où les larmes seraient la monnaie courante : loin de là. Ce film est une force incroyable, il montre à quel point l'investissement, le courage aussi, peut changer les choses.

Spotlight c'est l'hymne, l'ode à ceux qui font évoluer les choses par la force des convictions. C'est également une acerbe critique de cette église plus prompte à licencier ses prêtres homosexuels qu'à dénoncer et juger ses prêtres pédophiles.

A voir en VO uniquement.
Et à voir de toute urgence.

Quel film, quelle claque !!
Je n'attendais rien de ce film, rien du tout. Je partais pour voir Danish Girl ou les Huit Salopards, aucun des deux dans ma salle va pour Spotlight.
Tout est bon dans ce film :
- La réalisation : tout fonctionne très bien et il y a deux-trois scènes qui m'ont marquées d'ingéniosité et de qualité
- Le casting : Ce n'est pas pour rien s'ils sont quasiment tous nommés aux Oscars, tous jouent très bien. Mention spéciale pour Michael Keaton qui est monumental, on imagine pas une seule seconde qu'il puisse être autre chose dans la vie que le chef de ce groupe de rédaction de Boston. Mention spéciale également pour Mark Ruffalo qui m'a impréssioné. Tous les seconds rôles sont également très bien castés et le doublage en VF est fait par des doubleurs justement reconnus.
- Le scénario : Quel scénario, pan trop peu connu de l'Histoire, le scénario est (tristement) captivant.

Bref ce film est un véritable chef d'oeuvre à n'importe quel niveau. S'il met un peu de temps à se lancer et à captiver le spectateur, on ne peut pas sortir indemne du visionnage d'un tel film. A voir, revoir et rerevoir.

La référence aux Hommes du Président est presque inévitable tant Spotlight retranscrit avec le même talent l’effervescence des salles de rédaction, les réunions éditoriales enflammées et les enquêtes de terrain sous la pression des différents pouvoirs. (...) Un film passionnant, peut-être parfois trop didactique mais nécessaire.

LA SUITE :

C'est plus un hommage au journalisme d'investigation qu'un film sur la pédophilie dans le clergé catholique. On ne voit en tout et pour tout qu'un seul prêtre et les témoignages de victimes durent tout au plus 10 minutes. Le reste, ce sont des journalistes qui s'agitent en tous sens, remuent ciel et terre, bousculent les juges. J'attendais personnellement un peu plus de "matériau humain". En outre, le film est violemment anti-catholique et semble oublier que 96% des prêtres ne sont pas pédophiles. L'appartenance religieuse du directeur du Boston Globe et d'un des deux réalisateurs du film n'est peut-être pas étrangère au parti pris anticlérical...

L’attitude générale vis-à-vis des abus sexuels sur mineurs a (heureusement) évolué. Très certainement grâce à la vague de fond créée par l’effarant, le monstrueux, le nauséeux scandale des prêtres pédophiles dont la « grande muette » catholique a si longtemps camouflé l’existence.
Au départ, une scène au poste de police, entre un prêtre, un enfant, ses parents, l’avocat, les policiers en charge de « l’enquête » : l’avocat fait des ronrons avec sa voix, les représentants des forces de « l’ordre » émettent des propos cyniques, regards condescendants à l’appui, les parents sont impuissants devant leur enfant anéanti, broyé de honte. Le prêtre, lui, promet que ça ne se reproduira plus, fin de l’audition. Une scène qui a du se reproduire des milliers de fois, d’autant plus que les autorités ecclésiastiques ne se contentaient pas de retirer le prêtre coupable de sa paroisse, mais comble de cynisme et de foi (quelle ironie, ce mot) en l’indétrônable position d’une institution séculaire, le nommaient dans une autre, puis une autre, puis une autre, car bien entendu, il remettait ça chaque fois. Oubliant : « ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse ». On sort de la salle le cœur au bord des lèvres et avec une énorme boule de colère au ventre.

Les rares personnes qui osaient porter plainte se trouvaient très vite démunies car seules face à tout un système qui voulait fermer les yeux, se voiler la face toute entière, se bouchant les oreilles et bouchant les vôtres au passage. Pas vu pas entendu pas dit.

Essayons d’imaginer un court instant l’extraordinaire courage qu’il a fallu aux victimes pour répondre aux questions des journalistes d’investigation du Boston Globe. Ceux-ci se devaient d’insister lourdement, car sans preuves réelles, pas d’article : « Ce n’est pas tout de prononcer le mot « abusé », vous DEVEZ me donner les détails de ce qu’il vous a fait exactement. »

Ce film est un très bel hommage au travail de fourmi fourni par des hommes et des femmes entièrement dédiés à leur métier et à la recherche de la vérité, même quand tout le monde se ligue contre eux, même parfois leur propre hiérarchie. Rappelons au passage que Boston a toujours eu une importante population catholique, ce qui explique l’ampleur de la force d’opposition à la parution de cet article.

Saluons la magnifique performance de magnifiques acteurs, incontestablement : Mark Ruffalo, Michael Keaton, Rachel McAdams, Liev Schreiber, John Slattery, et Stanley Tucci qui tous, à leur manière, crèvent l’écran.