Avis : War Zone - Page 2

Curieux mélange de mélo larmoyant, de film de guerre et de clip de propagande, avec un zeste de fantastique. Côté propagande, Poutine, interprété par un comédien qui ne lui ressemble pas du tout, apparait comme un président "qui en a". Il vire des politiciens défaitistes et prend les bonnes décisions pour sauver des populations et défendre les intérêts de l'empire russe. A croire que ça a été sponsorisé par le Kremlin. Ce manichéisme est d'ailleurs rigoureusement semblable à celui des films américains où on voit les gentils GI risquer leur peau pour défendre la veuve et l'orphelin. Aucun cliché ne manque. Côté fantastique, c'est raté. L'idée que la guerre apparait comme un jeu vidéo à un enfant perdu au milieu des combats ne passe pas et c'est très répétitif. En revanche les scènes de combat et de bombardement sont d'un réalisme impressionnant et le film compte des morceaux de bravoure, comme le car frappé par un missile. Différence notable avec une bonne partie des films américains, celui-ci nous montre tout de même que la guerre est quelque chose d'épouvantable, même quand les "gentils", à savoir les Russes, la gagnent. Mais le scénario du mélo, avec cette mère héroïque et sexy, qui passe toujours entre les balles, les bombes et les obus compromet tout de même la crédibilité générale. Rien à voir avec un grand film de guerre réaliste comme par exemple Léningrad...

Si les 5 premières minutes laissent à prévoir un film très foireux, en réalité la suite nous révèle un film de guerre bien ficelé et palpitant. La relation mère fils est bien retranscrite, et on sent de l'attachement pour les personnages qui, bien que clichés, sont bien écrits. Le film se calque cependant sur des événements réels (la tentative de récupérer l'ossétie par la Géorgie qui servira de préambule à la guerre), mais les déforme dans un manichéisme agaçant à la longue et des tentatives de propagande qui n'ont pas été sans me rappeler le cinéma d'Eisenstein (les russes sont "les soldats de la paix", et les Géorgiens déshumanisés tuent des civils avec le visage masqué). En bref, ce qui aurait pu être un excellent film de guerre montrant une aventure noble, devient, à cause du choix d'avoir placé l'aventure dans des faits réels, un objet de propagande un peu abruti, mais amusant.

Là encore, comme pour Hooked, on a un énorme film d'action russe qui ne lésine pas sur la démesure. On mélange du film de robot à la Transformers ou Pacific Rim, du film de guerre, on saupoudre de romance américaine et on a une vague idée de ce que peut ressembler War Zone. Tout ça sur plus de deux heures. Ça pourrait faire peur surtout pour le côté romance qui dure bien vingt minutes au début. Il y a le DVD de Quand Harry rencontre Sally posé sur la table, la scène de l'ascenseur qui fait référence à celle ultra-célèbre de l'orgasme simulée par Meg Ryan au restaurant. Le réalisateur a voulu se faire plaisir avec cette référence. Pas très subtile, comme s'il avait voulu caser ça à tout prix, mais pourquoi pas. Avec un titre pareil et des robots en ouverture, ce qui m'intéressait, c'était le grand spectacle promis. Déjà, je regrette qu'il n'y ait pas eu un peu plus de pédagogie car les tenants et les aboutissants de cette guerre entre Russes et Géorgiens ne nous est pas expliquée. Un petit rappel des faits n'aurait pas été superflu pour qui n’ayant pas suivi le conflit à l'époque. Je n'ai rien de particulier à dire dessus. Ça explose de partout, c'est une véritable boucherie et si cette mère n'attire pas plus de sympathie que ça pour avoir laissé partir son fils, je l'ai trouvé attachante pour sa volonté de vouloir le récupérer envers et contre tous. Quitte à traverser un champ de bataille avec les dangers que cela représente pour elle que d'être sous le feu. Quant aux fameux tas de ferraille géants, là aussi, s'ils ne servent pas directement le récit, ils font partie de l'imagination du gamin afin qu'il tienne le coup. Face à l'horreur de la guerre ou pour tromper la solitude, se réfugier dans un univers fictif avec un robot géant comme garde du corps est réconfortant. On a tous été gamin. On s'est tous inventé des histoires, des amis qui n'existaient que dans notre tête pour affronter les situations difficiles. C'est mieux ça que de penser à toutes les absurdités de la guerre. Un truc d'adultes qui ne devrait concerner en rien un enfant.

Encore une belle production d’une Russie qui aime la guerre & offrant avec War Zone un exemple glorieux de conflit fictif rondement mené. Du moins, c’est l’illusion que Fayzyev tient à entretenir, car la deuxième guerre d’Ossétie du Sud, telle qu’on la connaît en France (ou pas), est une période bien réelle, & cela change beaucoup de choses de le savoir.

Rien n’enlèvera toutefois au film le fait qu’il touche à cinq genres en une demi-heure : science-fiction, comédie dramatique, comédie absurde, drame familial & finalement film de guerre, c’est un foisonnement créatif densément entretenu par une image composée avec une artillerie graphique clairement indécente ; cependant le résultat est là, avec pour seul impair à ce stade de substituer trop longtemps l’imagination d’un petit garçon à une figure maternelle qui se démène & pour qui tout finit par être injuste – une supplétion pas très humaine que l’actrice n’était pas du tout prête à gérer.

Car la machinerie cinématographique russe, si elle tient à montrer qu’elle est capable de sentiment derrière plus d’un siècle à maintenir l’illusion contraire, sait aussi l’écraser sous le roulement oppressant des acteurs où, à la manière de L’Éclair Noir, c’est la manière de présenter le propos qui se met à primer sur ce dernier.

On sortira indemne de ces atteintes pendant plus d’une heure grâce à la très haute interactivité des rebondissements puis des combats, où le rôle des militaires lié au destin des civils bénéficie grandement de la suspension d’incrédulité – c’est sensationnaliste, mais ça tient le coup. Pendant ce temps, le jeu d’acteurs a une place petite : il tient dans une petite boîte de mimiques & d’interjections bien lancées qui sont un strict minimum superbement exploité sur la durée.

L’heure suivante s’emploiera à lentement revenir sur ses pas pour défaire de grands espoirs sans trop endommager son inventivité, mais en laissant beaucoup suinter l’enjeu artificialisé d’une guerre qu’il ne contribue pas à faire connaître pour sa réalité – & c’est un euphémisme. On croirait que Fayzyev a essayé, en sous-texte, de faire un Godzilla slave où le monstre imaginaire (qu’on n’essaye pas de caler dans la vérité autrement que par une large gamme d’effets spéciaux) représente la guerre plutôt que la bombe. Raté.

Tout ce qui nous avait fait croire à un melting pot capable de nous faire voir la guerre comme à la fois absurde (dans ce monde tout à fait contemporain & méconnu qu’est l’Ossétie) & inéluctable, tout ce qui donnait de la consistance à des protagonistes assez caricaturaux sur une ligne de crête incroyable du film du genre, tout cela se rétracte jusqu’à ne laisser que le pivot sans saveur d’un film de guerre où même le contexte se délite.

→ https://septiemeartetdemi.com/

Divertissant et original de part le sujet, la langue et la culture. un film qui se regarde comme une BD se lit.

Un film assez original et surprenant, qui mêle film de guerre, film d'aventure, une dose de fantastique et bien entendu, le patriotisme inhérent aux films russes contemporains (tout comme les films américains d'ailleurs).
Pour ma part, j'ai apprécié ce long métrage.

Sans déconner. Scénaristiquement mauvais. A part les effets spéciaux le reste est a mettre a la poubelle.

Malheureusement pas grand chose de crédible dans ce film, il y avait matière à faire bien mieux. Le scénario n'est pas crédible du début à la fin, certains passages sont vraiment tirés par les cheveux.
Les effets spéciaux ne sont pas mauvais pendant quelques scènes de guerres même s'ils se sont un peu trop acharnés sur le budget explosifs pour nous en mettre de partout, par contre les passages avec le robot ne sont pas bons et la scène du bus est tout simplement ridicule.
Concernant les personnages on touche le fond, aucun charisme, des réactions absolument pas crédibles quand on voit le calme de certains au beau milieu des explosions, que l'actrice principale franchit des zones de guerre tranquillement ou bien encore la naïveté des soldats, que c'est mauvais!
Un film à vite oublier, bien que certains passages puissent être sympas pour le rendu visuel, tout le reste autour ne suit pas.

très bon film avec du drama et tout mais qui est malheureusement gâcher par c'est scène avec c'est robots surtout a la fin :/

Film de qualité, bien mené, les effets spéciaux sont bons. Les scènes "robotiques" ne m'ont pas gêné du tout. Certains insistent sur la "propagande", mais, premièrement, être sensible à un point de vue (occidental en l'occurrence) et ne pas prendre connaissance de l'autre point de vue est réducteur et contraire au bon sens. De plus, beaucoup des précisions sur les raisons de cette attaque géorgienne sont devenues maintenant publiques. Deux remarques: l'acteur qui joue le président russe ressemble à... Medvedev qui était en fonction à cette époque; le titre du film en VO est "Août 2008", pas trop compliqué. Pour résumer: c'est un film à voir.