Avis : Dancing in Jaffa - Page 2

Face au triste conflit israélo-palestinien, il y a des hommes qui se dressent avec une bonne volonté émouvante pour essayer de faire tomber les barrières, disons plutôt les murs qui existent depuis des années entre la communauté juive et la communauté arabe. On connait le magnifique travail de Daniel Barenboïm au sein de son Orchestre du Divan occidental-oriental qui réunit chaque été des musiciens juifs et arabes au sein d'un orchestre symphonique. On connait moins Pierre Dulaine, un homme qui fut 4 fois champion du monde de danse de salon. Né en 1944 à Jaffa, en banlieue de Tel Aviv, d'une mère palestinienne et française et d'un père soldat irlandais, il a vu sa famille suivre l'exil de milliers de palestiniens en 1948, lors de la création de l'état d'Israël. Un exil au cours duquel la famille est passée par Chypre, l'Angleterre et l'Irlande du Nord. L'Irlande qu'il faut quitter car là-bas, un couple où le père est protestant et la mère catholique, ça craint ! L'exil se poursuit en Jordanie, au Liban et à Birmingham, en Angleterre. C'est là qu'il commence la danse, avant de partir pour les Etats-Unis, où il rencontre la danseuse américaine Yvonne Moreau avec laquelle il va truster les récompenses dans le domaine de la danse de salon. C'est également avec elle qu'il fonde en 1994 le programme "Dancing Classrooms", destiné au départ aux écoles publiques de New-York. Le but : permettre aux enfants d'effacer les barrières sociales, améliorer leur confiance en eux, leur apprendre le respect, à communiquer, à coopérer, à accepter les autres quand bien même ils sont différents. Un programme dont plus de 350 000 enfants ont profité en 20 ans. Un programme dont Pierre Dulaine a pensé que sa ville de naissance pourrait en tirer bien du profit. Faire danser ensemble des enfants palestiniens et israéliens alors que, la plupart du temps, ils ne se parlent même pas, quel beau programme. C'est tout cela que nous montre la réalisatrice, l'israélienne Hilla Medalia, dans ce magnifique documentaire qu'est "Dancing in Jaffa". En fait, la vie et les réalisations de Pierre Dulaine avaient déjà fait l'objet d'au moins 2 films : "Dance with me" de Liz Friedlander, film dans lequel Antonio Banderas tenait le rôle de Pierre Dulaine, et le documentaire "Un...deux...trois dansez" de Marilyn Agrelo. "Dancing in Jaffa", tout en étant à la fois passionnant, drôle et émouvant, ne cache rien des difficultés que Dulaine a rencontrées pour lancer son programme dans sa ville de naissance. Heureusement pour lui qu'il parle parfaitement l'arabe et, qui plus est, avec une pointe d'accent palestinien, car, en plus du fossé existant entre juifs et arabes, il lui a fallu surmonter, par exemple, le problème de faire danser des filles avec des garçons en milieu musulman. Autour de ce magnifique projet, le conflit continue et le film n'oublie pas de le montrer. Mais si, sur terre, il y avait davantage de Barenboïm et de Dulaine, la vie de milliards de gens serait beaucoup plus facile. Et si, derrière les caméras, il y avait davantage d'Hilla Medalia, la vie des cinéphiles serait beaucoup plus exaltante !

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Dancing in Jaffa offre une jolie perspective de réconciliation par la voie artistique, mais reste trop souvent en surface. (...) On aurait aimé aller un peu plus loin, dans le quotidien des familles (piste abordée de manière trop superficielle).

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une histoire comme on aime en entendre, un personnage animé par sa passion, la danse comme remède aux problèmes du monde (on doit faire confiance à son partenaire et elle aide au maintien...) , et l'on obtient un documentaire assez prévisible certes, mais ou l'on ait gratifié par un final symbolique et et inévitablement touchant. La danse-auquel j'associe la musique- par sa dimension universelle, possède une dimension miraculeuse quand elle permet d'offrir des scènes de réconciliation.

Émotions fortes garanties dans ce documentaire émouvant sur le fond, et parfois sur la forme. L'émotion vient surtout de l'histoire et du parcours individuels des quelques uns des enfants filmés. Les adultes font preuves d'une remarquable intelligence éducative, humaine, collective. Le personnage central, Pierre Dulaine, a lancé un projet ambitieux et remarquablement réussi. Certains aspects culturels sont un peu gênants dans le film : ça parle souvent fort !
Ça fait partie des films à voir absolument en famille.

un sacré bon documentaire. certes les dialogues paraissent simples mais chaque mot d'enfants à son importance pour la réunion de 2 peuples qui ne demandent, malheureusement, que pour certains la paix, la confiance et le respect. bravo au professeur de danse qui a pu résister aux réticences des 2 parties. je leur souhaite une paix durable.

Excellent documentaire qui montre le danseur Pierre Dulaine donner des cours et apprendre aux enfants juifs et palestiniens à danser ensemble, dépasser les blocages et conditionnements qui séparent les deux communautés. Comme "La cour de Babel", le film montre que la tolérance et le respect passent par l'éducation, l'échange, le contact humain, et que les préjugés ne se fissurent que lorsque l'autre n'est plus un inconnu. Souhaitons que de telles initiatives se répandent à l'avenir, et que ce documentaire soit largement diffusé (dans les écoles, notamment).

Ce documentaire est une émouvante tentative d'apaisement entre israéliens et palestiniens, un joli message de tolérance même s'il est parfois un peu naïf. Le plus intéressant est finalement de voir les préjugés et les blocages ancrés dans ces communautés dès l'enfance ...

Et si, un jour, le conflit israélo-palestinien s'achevait une bonne fois pour toute ? Aujourd'hui, un ancien danseur de salon revient dans sa ville natale à Jaffa afin de mettre sa pierre à cet édifice de paix. Berceau de cette mixité sociale et culturelle, la ville va d'abord réagir avec distance à l'offre que Pierre Dulaine lui propose : celle de rassembler écoles israélienne et palestinienne dans un concours de danse...

Nous sommes confrontés ici à un récit, par essence, inattaquable. Ayant la très belle idée de réunir jeunes israéliens et palestiniens par l'intermédiaire de la danse, l'ancien champion du monde nous donne une pure leçon de tolérance. Ce n'est pas le conflit de tous ces enfants, naissant dans une société déjà divisée entre deux mondes bien distincts, où gentil et méchant changent de camp en fonction du point de vue qu'on prend. Mais cette guerre qui les dépasse est celle de l'ancienne génération, n'arrivant pas à sortir d'un passé sanglant et meurtrier.

Malgré la beauté du geste, on reproche à Hilla Medalia de prendre parfois ses distances avec l'élément narratif principal pour aller du côté des portraits individuels. Très touchants et plutôt réussis quoiqu'un peu larmoyant à certains passages, cette percée dans l'intime casse le premier thème du film, qui est celui de l'universalité. On aurait voulu que la réalisatrice insiste plus sur le rapprochement entre les deux peuples, et la difficulté qu'ont eue les enfants à créer des liens entre eux en balayant tous les préjugés qu'ils auraient pus entendre auparavant.

En dépit de ce choix contestable, l'israélienne nous montre étape par étape combien il est difficile pour le danseur de mener à bien son projet. L’obstacle de la religion musulmane se met d'abord sur sa route en interdisant aux enfants de se toucher. Puis vient la contrainte ethnique qu'on connaît tous mais malgré ces difficultés, on sent la volonté qu'a Dulaine de vouloir réunir ces peuples. Alors quand la caméra finit par saisir ces instants où Israéliens et Palestiniens dansent ensemble, cela nous donne forcément une note d'espoir, minime certes, mais qui prouve que ce conflit peut un jour s'arrêter.

Une nouvelle fois, l'art enregistre une nouvelle victoire face aux défaites quotidiennes de l'humanité. Celle de la danse, réunissant à rendre fier et libre des corps qui ne le sont pas toujours. Et celle du cinéma, moyen médiatique de prêcher la bonne parole, et témoin direct de ce geste pacifique.

Danse avec ton ennemi.

"Quand un être humain danse avec un autre être humain, il se passe quelque chose",

la profession de foi qui ouvre le film et nous chope par les tripes jusqu’à à la dernière seconde du film…

bien loin d’être un film naïf et pontifiant, “Dancing in jaffa” est une œuvre lumineuse, légère, euphorisante, humaniste, bouleversante – à l’image maîtrisée - qui se devrait d’être diffusée dans toutes les écoles à la place des cours pompeux d’éducation civique, au même titre que la danse qui devrait être une matière plus importante que les mathématiques ou la géographie parce qu’elle enseigne toutes les valeurs nobles de l’humain : le respect, l’harmonie, la sociabilité, la tolérance, la courtoisie, la discipline (de soi)…. et surtout, la confiance en l’autre.

"Dancing in Jaffa" est à la danse et à Jaffa, ce que "Buena Vista Social Club" est au "son" et à La Havane… avec une dimension supérieure… c’est dire…

Mon coup de cœur de l’année 2014… à voir absolument !

Une superbe leçon d'humanité et d'espoir à la limite entre film et documentaire. A voir même si l'on est pas soi même danseur.

Ceci un cri d’appel à la réconciliation !

Il y a quelques jours, j’ai assisté à l’avant-première de Dancing In Jaffa. Un documentaire réalisé par Hilla Medalia, une réalisatrice Israélienne avec pour protagoniste Pierre Dulaine, danseur britanique d’origine Palestinienne et fondateur de l’American Ballroom Theater Company.

L’idée de Pierre Dulaine, revenant sur sa terre natale après plus de 60 ans, était de réussir à apprendre la danse de salon à des enfants d’écoles juives et palestiniennes. Le défi primordial fut ensuite de les faire danser ensemble pour participer à un concours de danse, en mettant les conflits et préjugés de côté. La tâche s’est avérée périlleuse, mais le danseur à eu la conviction que cela pouvait fonctionner.

spoiler: C’est donc étapes par étapes que s’est construit cette préparation, aussi physique que psychologique, et le premier contact entre les enfants est un reflet de la haine et la colère qui gronde dehors. Puis vient le temps de la découverte. La musique adoucit les meurs, le rythme s’empare des esprits qui s’évadent pour laisser place à la tolérance. Ce n’est pas gagné, mais c’est le premier pas ! On laisse l’occasion au spectateur de voir à quel point c’est difficile pour les enfants acteurs de cette belle aventure aussi bien sur la piste que chez eux, et dans quel état sont leurs parents face à ce programme. Enfin, l’heure de la représentation finale, ou l’émotion est maximale ! Les enfants dansent pour gagner le concours, les parents les regardent pleins d’amour et de fierté.
On a oublié, l’espace de quelques heures, les opinions politiques, religieuses, culturelles. Ca n’a pas rétablit la paix, mais dans les yeux de tous, c’est une lueur de bonheur !

ce film est absolument jubilatoire, même si vous n'y goûter rien en danse de salon, ce n'est même pas l'objet du film et de mon enthousiasme débordant. Ce film est une bouffée de bonheur, une ode à la vie, à l'amour, à l'espoir de trouver enfin une forme de respect, si ce n'est de paix, dans cette région meurtrie. Courez voir ce ptit bijour jubilatoire. Ca fait un bien fou, on rit, on pleure, on sort de là gonflé à bloc en se disant que décidement il n'y a que l'amour, le partage, le respect qui sauveront le monde.

Film très touchant, un chef d'oeuvre. Je vous conseil vraiment d'aller voir ce film. Avant première incroyable avec Pierre et les 3 enfants principaux du film.

Très beau film et émouvant mais les critiques montrent bien la méconnaissance des gens sur le sujet! tous parlent de danses entre israéliens et palestiniens! en fait ils sont tous israéliens! ils sont justes juifs, arabes musulmans ou chétiens. A noter que le film a failli ne pas se faire car 2 écoles musulmanes avaient refuser de participer, non pas parce qu'il fallait approcher des juifs mais à cause du mélange des 2 sexes!

Ce film est une merveille: Nous découvrons, à travers la danse de salon et Pierre Dulaine, les possibilités de dialogue et de communication à travers un autre langage. Les dancing classrooms qui existent un peu partout aujourd'hui et à l'initiative de ce danseur, sont un bel exemple démontrant les multiples possibilités de communication. Dans un pays où le conflit semble insurmontable et à travers le regard de l'enfance, nous pouvons alors espérer.
Le film est juste, le montage est génial, le travail de réalisation sublime, bref il ne faut surtout pas le rater !
Merveilleux, à voir absolument !