Avis : Le Tout Nouveau Testament - Page 9

L’héroïne de ce film s’appelle Ea, c’est une petite fille d’une dizaine d’années, une petite brunette intelligente et dégourdie qui n’est pas sans rappeler Amélie Poulain, une Amélie Poulain plus jeune mais qui elle aussi veut changer le monde, qui observe et commente tout.
Comme Amélie, elle a un papa un peu spécial. Le sien ne s’occupe pas de nains de jardins, ce n’est pas un homme gentil et paisible comme celui d’Amélie.
Le truc de son paternel c’est de faire joujou avec les humains. Et pas pour leur bien.
Tout au long des jours, depuis son ordinateur divin , il se plaît à imaginer les meilleurs moyens de leur pourrir la vie.
Car le papa de Ea, c’est Dieu. Il n’est pas bon ni magnanime, il n’habite pas au ciel et n’est pas entouré d’angelots ni de chérubins, il vit dans un sombre appartement bruxellois où il séquestre sa famille.
Car Dieu, contrairement à tout ce qu’on a pu nous faire croire, a non seulement un fils qu’il méprise, puisque selon son père il n’a réussi qu’à « se faire clouer sur un cintre, comme une chouette» mais il a une femme et une fille (dont aucune religion monothéiste n’a jamais évoqué l'existence …) qu’il se plaît également à tyranniser.
Son épouse, effacée et craintive, n’ose jamais contrarier son dieu d’époux. Il n’en va pas de même pour Ea.
Suite aux brutalités infligées par son père, elle décide de se venger en piratant l’ordinateur paternel pour révéler au monde un grand secret, la date de décès de chacun des habitants de la terre. Sur le conseil de frère JC, elle décide de fuir par un passage secret, trouvé dans le lave-linge, en emportant le précieux ordinateur paternel, bien décidée à refaire un nouveau testament plus conforme … pour lequel il lui faudra trouver six apôtres supplémentaires, donc dix-huitau total, dix-huit étant le chiffre préféré de sa mère. L’aventure commence vraiment quand dieu part à sa recherche dans le monde qu’il a créé.
Bien que ce ne soit pas vraiment le film que j’attendais, je l’espérais plus léger et impertinent. L’humour de celui-ci est tout de même assez sombre, mais ne manque ni d’originalité, ni de charme ni d’intérêt. L’idée forte étant surtout à mon avis le fait d’informer les humains de la date de leur fin de vie. Ce film est un peu un ovni dans le monde du cinéma, il est très décalé et de ce fait je ne crois pas qu’il puisse être apprécié par tous . Je l’ai quant à moi bien aimé, seuls quelques passages m’ont paru un peu longs.

Dieu est un fumeur de gitane. Dieu boit beaucoup. Dieu est belge. Non ce n’est pas un syllogisme mais bien le pitch du nouveau film de Jaco Van Dormael à qui l’on doit le succès publique « Le Huitième Jour » ou encore le méconnu et incompris « Mr Nobody ».

Dieu a donc les traits de Benoit Poelvoorde. Il est en dépression, mal à l’aise dans sa peau et crie sur sa femme et sur sa fille Ea (la petite sœur de JC, qui lui est mort, vous connaissez l’histoire). Il a construit l’humanité depuis une pièce glauque d’un appartement de Bruxelles, avec un ordinateur plus proche d’un Atari que d’un Macbook pro. Il prend un malin plaisir à édicter des règles pour rendre le quotidien des humains insupportables. (aaaah le coup de la tartine de confiture qui tombe toujours du mauvais côté…

Contrairement à ce que l’affiche laisse supposer, le personnage principal est bien cette petite Ea qui veut sortir de cette prison familiale et écrire le tout nouveau testament.

Jaco Van Dormael rappelle un peu dans ce film, le Jeunet d’Amélie Poulain à travers la recherche d’une véritable identité visuelle, presque poétique. Il y a un vrai travail sur la construction des plans puisque Il n’y en a pas un qui ressemble à un autre, que ce soit le cadrage, les angles de prises de vue, les effets numériques, la lumière, il y a toujours quelque chose à observer et tout s'enchaîne de façon extrêmement fluide.

Et, heureusement car le film manque d’un peu (lire la suite sur le blog)

Une comédie philosophique.

En effet ce film porté par d'excellents acteurs trés juste qui savents nous partager entre sentiments ridiculement drole voire loufoque, jusqu'au portes du questionnement de la vie et de la place que l'on prend sur terre.
Ce film est une comédie que presque ques les belges peuvents exprimer entre dérision et profondeur sans etre sur fait ou totalement décaler.

Voila le cinema belge surréaliste revenu, après la pèriode Dardenne zola un peu lassante...Ici , tout est délicat , équilibré, jamais mièvre...Le pari était pourtant risqué , l'eau de rose guettait...Mais non, tout cela est à la fois distrayant, charmant, juste, interessant...Super

Après plusieurs années d’absence pour cause de bide retentissant pour son ambitieux Mr Nobody (pourtant très intéressant), Jaco Van Dormael nous revient en pleine forme avec une œuvre gigogne qui porte sa marque à plus d’un titre. On retrouve son goût pour la poésie naïve et enfantine, son amour de la narration emberlificotée, ses raccourcis humoristiques percutants et, aussi, sa tendance à ne pas savoir s’arrêter. Si le film démarre comme une comédie impertinente qui prend pour cible la religion, le film s’oriente vite vers la description de destins relativement tragiques, traités sur le mode poétique et nostalgique. Autant dire qu’on ne rigole pas beaucoup durant ce tout nouveau testament (sauf peut-être lors de l’épisode avec Catherine Deneuve, absolument géniale), mais qu’il donne à éprouver une foule de sentiments. Les habituels détracteurs des films «à la Jeunet » trouveront tout ceci bien vide, et ils n’auront pas tort, mais ici, tout est affaire de sentiments et de sensations et non de réflexion. Il faut simplement se laisser porter par cette petite musique poétique touchante à bien des égards. A noter quand même des problèmes de gestion du rythme et des passages un peu répétitifs. Mais pas de quoi bouder son plaisir.

Un film surprenant d'humour, de poésie et de créativité, dans un univers semi-onirique situé quelque part entre Jeunet et Gondry. Le tout avec ce sens de la narration si particulier et des personnages, celui de Poelvoorde n'en est qu'un parmi tant d'autres, dont on apprécie l'épaisseur en à peine quelques coups de crayons.

C'est l'histoire d'un mec qui fait un film et qui te dit " tu vas retrouver ici des morceaux de ce que tu as déjà vu ailleurs, des pastilles, des clins d'yeux, pour que tu comprennes qu'on parle toujours de la même chose au fond - et que je ne vais pas y échapper".
C'est la petite histoire d'un mec qui fait un film sur la liberté et sur l'oppression que l'on s'impose à soi.
Ce n'est ni pour "bobo" ni pour "untel" ni contre "ceci" ou "cela". Voilà jusque que l'on va te parler, non pas du temps qui passe, mais bien du temps perdu ; celui que tu ne reverras jamais.
Ce film est un bonheur fou, pleins d'inventions et d'emprunts à d'autres cinémas, qu'il est utile de voir pour des moments d'une grâce inouïe, soutenus par la musique d'An Pierlé qui est fabuleuse (An et sa musique).
spoiler: Le moment que je retiens certainement le plus intensément est la petite robe rouge.

Vu en avant-premiere au cinema des cineastes dans une tres grande salle pleine d un public heureux dont moi-meme! Le réalisateur, dont je n'avais vu que l' excellent " 8eme jour " et une partie de l'équipe étaient là, tres agreable échange avec eux. Le film est original, drole, poetique, bien joué et percutant, avec des moment et des répliques qui deviendront surement cultes, je pense à Catherine Deneuve entre autres!

Le Tout Nouveau Testament, le dernier film de Jaco Van Dormael présenté à la Quinzaine des réalisateurs cette année, est un petit bijou de cinéma... mais aussi de littérature, de poésie, de peinture, de philosophie, de photographie.

En effet, ce n'est pas un film comme on a l'habitude d'en voir ; c'est un film qui touche à tout, qui s'adonne à diverses formes d'expression artistiques, et qui parvient à composer un tel mélange avec maîtrise et sensibilité. Sur le papier, on pourrait croire que le film manque de fond, soignant trop la forme. Mais ce n'est pas du tout le cas ici : tout en assumant l'influence de ses précédentes oeuvres telles que Mr.Nobody ou encore Kiss & Cry, Van Dormael mêle un scénario brillamment romancé à une sublime composition des plans, qui s'enchaînent comme des tableaux remplis de philosophie (abordant d'ailleurs des thèmes récurrents dans l'oeuvre de Van Dormael, touchant aux effets du déterminisme et paradoxalement du libre-arbitre sur nos existences), de poésie, de sentiments, mais aussi de douleur, et sans pour autant manquer de relâcher cet effort exceptionnel étalé sur deux heures en établissant des comic-relief toujour aussi fins, et extrêmement bien venus.

Fondamentalement, Le Tout Nouveau Testament est un film belge qui se démarque de toutes les autres productions actuelles tout en leur faisant respectivement hommage, et fait preuve d'une candeur et d'une profondeur exquises, que ce soit dans les effusions de rires ou de larmes. On ne pourra qu'en redemander.

J'avais hâte de voir ce film et la bande annonce m'avait intriguée.
Je me demandais ce qu'allait donner cette histoire.
Je ressors de ce film absolument enchantée.
Tout d'abord il faut savoir que ce film est très peu drôle, il est avant tout cynique, mélancolique et dramatique, c'est à savoir avant de se déplacer.
Par ailleurs, je ne comprends absolument pas les personnes qui n'ont malheureusement pas aimé car pour moi cette histoire est un vrai petit bijou d'humour, d'émotions, de poésie.
La petite fille est extraordinaire et la recherche des apôtres est un vrai régal.
Ce n'est pas du tout un film comique ni tout public, ce qui n'empêche pas que c'est un film original, exceptionnel, sensationnel, imaginatif, profond, poétique, à réserver à des personnes qui sauront l'apprécier.

Une agréable surprise, voilà comment je définirais ce film.
Le film semblait être parti pour être une comédie, avec quelque blagues drôles certes, mais qui n'aurait pas été efficaces plus d'une demi heure si le film c'était contenté de son aspect comique (le concept de base aurait d'ailleurs pu faire une bonne vidéo sur YouTube.). Mais on voit au bout d'une vingtaine de minute le vrai visage de ce film : Le tout nouveau testament est un film poétique. Il prend le parti de voir ce que plusieurs personnes confrontées à la mort voudraient faire de leur vie, et nous montre comment elle trouvent finalement le bonheur. C'est assez joli et, bizarrement, pas si niais que ça spoiler: (si on enlève la fin qui est certes marrante mais qui semble assez enfantine)
. En plus, l'humour est assez bien dosé pour être drôle sans être lourd.
Donc Le tout nouveau testament est un film drôle, poétique et optimiste qui bien qu'il ne soit pas un incontournable, soit assez sympathique pour qu'on passe un bon moment.

Sans ma copine Carole je ne serais jamais allée voir ce film... Poelvoorde, j'ai du mal avec les personnages qu'il incarne, les films à l'humour douteux et très moyen où il joue... Même Moreau m'a déçue lors de son voyage chinois, toujours ce même masque naïf-culcul et/ou résigné-dépressif..... Bref j'avais des à-priori. Mais Carole voulait y aller, alors.... alors oui, Moreau a le même genre de personnage, la même tête à claques et Poelvoorde est tellement énervant ..... mais cette fois ça fonctionne !! Moreau finit par se réveiller et Poelvoorde est odieux a souhait, il est un Dieu plus que réaliste qui a réussi à me faire me réjouir de ses malheurs et a avoir envie de lui en coller une aussi, c'est peu dire. Que ce film est rafraichissant et bien pensé, un brin déluré sans tomber dans le barge complet qui ne veut plus rien dire (j'ai tellement aimé que j'oublie la love story ridicule du gorille et Deneuve), un brin tendre et poétique (aaaah la magnifique scène de la main qui danse) et un brin moralisateur...! Alors merci Carole, finalement j'ai passé un très bon moment. Vive la Belgique !!

Un très bon film belge bien de chez nous ! Film comique, sérieux, décalé. Ca nous change des frères Dardenne...

Jaco Van Dormael n'est pas un cinéaste productif mais heureusement pour nous, la qualité est largement privilégiée à la quantité. "Le Tout Nouveau Testament" ne dément cette excellence et se distingue par son originalité. Il séduit déjà par sa variété puisqu'il touche plusieurs registres comme la comédie, le drame, le surréalisme,... Tout cela se mélange parfaitement dans un emballage de poésie et d'onirisme teintée d'une pointe de provocation. Pas grand chose à redire sur les acteurs, sur la mise en scène, sur l'intrigue, sur les musiques ou sur la photographie qui sont autant de réussites dans ce film magnifique. L'attente était longue mais le résultat en est à la hauteur.

A la fois drole et poétique a découvrir un peu comme un conte.
A mon avis ce film vaut le déplacement ne serait ce que pour "l 'apotre Deneuve" extraordinaire encore une fois pour son interprétation dans ce role décalé.