Avis : Night Call - Page 3

Un film assez incroyable à l'ambiance prenante traitant avec réussite de la fascination humaine pour le sensationnalisme, le morbide et de la course effrénée vers une information et une médiatisation globale toujours plus trash, plus rapide et saisissante. Jake Gyllenhaal, une fois de plus impeccable dans un rôle de névrosé sans scrupules, est excellent, des seconds rôles tout aussi bons. Un portrait glaçant de la société actuelle, une photographie remarquable qui m'a rappelé "Collateral" de Michael Mann. Cynique mais puissant.

Le seul truc que j’aurais envie de dire au sujet de ce « Night Call » c’est qu’il s’agit là d’un produit bien usiné… C’est à la fois sa force, mais c’est en même temps ce qui m’a empêché de vraiment rentrer dans le film. C’est sa force car, il faut l’avouer, l’intrigue est assez bien rythmée et sait se faire progressive dans son intérêt, notamment dans la découverte de ses personnages (le duo Gyllenhaal / Ahmed fonctionne bien, mieux en tout cas que le duo Gyllenhaal / Russo). De même, le film garantit certaines scènes bien tendues qui savent capter l’attention ( spoiler: la filature puis la capture des trafiquants de drogue à la fin est, je trouve, vachement bien gérée en termes de tension et de progression
). Malgré tout, au-delà de ses qualités, il manque à ce film ce qui me parait pour moi le plus essentiel : du caractère. Tout est si artificiel : les personnages, la photo, l’intrigue, la dénonciation moralisatrice de la Junk TV… Dès le départ on sait ce qui va se passer, ce qu’on va nous dire, comment il faut interpréter tout ça… Alors après, certains aiment bien être en terrain connu et c’est tant mieux pour eux. Mais d’autres comme moi resteront peut-être extérieur à ce qu’ils percevront comme un fade produit industriel. A vous de voir…

De plus en plus en vogue, Jake Gyllenhaal apparait dans un nouveau film, quelques mois après le très occulte Enemy, dans lequel il livre une brillante prestation de psychopathe qui le confirme comme une valeur sûre sur laquelle peuvent compter aussi bien les studios hollywoodiens que les productions plus indépendantes telles que ces deux dernières. Avec un budget assez réduit, le scénariste Dan Gilroy réalise son premier film avec une justesse et une hargne qui donnent des médias de proximité une image particulièrement peu reluisante. Le détachement face à la souffrance d’autrui dont souffre le personnage de Lou Bloom est parfaitement symptomatique du rapport que les chaines d’actualité locale qui ont fait du voyeurisme morbide leur marché, faisant de lui le candidat idéal pour le métier de journalisme tel que cette absence de déontologie et de morale le redéfinit et qui lui permettra, grâce à un opportunisme littéralement carnacier, de vivre le rêve américain. Le personnage de Rene Russo (la femme du réalisateur qui doit à Thor d’être ressorti de l’oubli) incarne quant à elle la rapacité ultra-libérale de cette soi-disant presse à sensations, tandis que va s’établir entre eux une relation de dominant/dominé tout aussi malsaine. La beauté plastique des nombreuses scènes nocturnes, que l’on doit à Robert Elswit (surtout connu en tant que chef opérateur attitré de Paul Thomas Anderson) donnent à Los Angeles un visage menaçant (comparable au New-York dépeint par Scorcese dans Taxi Driver ou A tombeau ouvert) que les grands studios n’aiment pas exploiter mais, encore une fois, c’est dans son regard dans les dérives des news-entertainment de la télévision américaine, et vers lesquels tendent de plus en plus les chaines d’infos en continues françaises, que ce thriller amoral donne véritablement froid dans le dos.

Dan Gilroy est un scénariste connu pour avoir travaillé avec son frère, Tony, sur le mauvais The Bourne Legacy mais il a aussi collaboré sur le scénario de l’excellentissime The Fall de Tarsem Singh. Donc lorsque j'ai appris qu'il allait réaliser son premier film écrit par lui-même, je me suis dit que l'on pouvait s'attendre soit à du haut niveau soit à un pétard mouillé. Surtout que son premier film annonçait une ambition hors norme en promettant un décryptage du comportement humain ainsi qu'une satire de la société actuelle donc le film n'avait vraiment pas le droit à l'erreur surtout que le sujet de celui-ci est rarement exploité au cinéma ou du moins sous cette angle. Sur ce point le scénario est une véritable réussite car il s'impose comme un miroir de la société, il n'est ni déformant ni édulcoré, il est la représentation juste et parfaite de ce qui ne va pas à notre époque. Il traite tout un tas de sujets comme la cupidité qui règne en maître, qui a atteint un niveau alarmant ou encore l'obsession maladive et morbide du sensationnalisme à tel point qu'elle en devient grotesque. Il pose donc une vision très cynique de notre monde, vision transmise par son personnage principal Lou, qui a une vision très particulière mais néanmoins assez juste de notre époque et du comportement humain. Il est plus intelligent et plus réfléchi qu'il ne le laisse paraître et arrive à manipuler son monde à la perfection, ce personnage est écrit de manière brillante pour que l'on soit fasciné par lui sans pour autant qu'on ait de l'empathie pour lui. D'ailleurs la plupart des personnages seront vraiment bien écrit, que ce soit la rédactrice en chef qui se laisse guider aveuglement par le système ou l’assistant un peu crédule qui se laisse bouffer par lui, et sont soutenu par des dialogues intelligemment écrit qui souligne une pointe d'ironie appréciable qui permet un humour très noir des plus savoureux. Le film se veut relativement moqueur envers nous et la société car même si elle est cruelle et immorale, c'est nous qui part notre passivité lui permettons de prospérer. En ça Lou est la représentation parfaite de la société, il est abjecte, sans pitié, égoïste et imbu de lui-même mais c'est par ces malversations et la passivité de ceux qui l'entourent, qu'il manipule allègrement que celui-ci peut atteindre le succès. Il se "nourrit" des faibles pour pouvoir devenir plus fort et le constat fait par le film est terrifiant car l'on vit dans une société qui récompense un être abominable mais qui paradoxalement est à son image, déshumanisé, froid, cupide et individualiste. On est donc en face d'une farce cruelle et amorale qui s'impose comme une satire brillante du monde d'aujourd'hui et qui par ses pointes d'ironie ce moque d'un système qui nous pervertie, nous spectateurs, et en ça le final sera très bien pensé. Néanmoins on peut regretter que l'écriture soit parfois prévisible dans ses retournements ou parfois maladroite sur certains événements comme une ellipse narrative assez mal géré mais le film a le mérite de ne pas tomber dans les clichés ou les stéréotypes. Pour le casting, il est tout juste parfait notamment grâce à Jake Gyllenhaal qui signe ici sa meilleure performance, il est magistral dans son interprétation habité et dérangeante. Il est fascinant que ce soit dans son aspect physique impressionnant qui se rapproche d'un vorace ou dans l'intensité magnétique de son jeu qui varie entre le simplet timide, le manipulateur brillant ou le prédateur immoral et terrifiant. Il est aussi soutenu par un cast de haut niveau que ce soit l'excellente Rene Russo qui s'épanouit dans un rôle complexe, le très bon Bill Paxton dans un personnage savoureux ou encore le jeune Riz Ahmed, parfait dans le rôle de l'assistant. Sinon pour la réalisation elle est très propre mais quelque peu générique, la photographie est léchée et la BO de James Newton Howard est excellent accompagnant l'ambiance à merveille mais le montage de John Gilroy est classique et manque d'inventivité et de fantaisie. On peut même appliquer ce constat à la mise en scène de Dan Gilroy, qui dans l'immédiat est très bonne notamment dans sa façon de filmer la violence en hors champ ce qui est plutôt intéressant vu le propos du film, ce qui d'ailleurs permet de créer le malaise grâce à une ambiance malsaine et glauque. On peut aussi noter deux moments de tension très bien géré qui nous donnent quelques sueurs froides ainsi que des courses poursuites impressionnantes et bien filmé mais pour un film qui se base sur la recherche d'images fortes et de sensationnalisme on était en droit d'attendre plus d’ingéniosité et de travail sur la mise en scène. Car ici elle est certes très bonne mais elle est aussi très classique et ne s'impose pas face à la concurrence de réalisateur qui ont déjà filmés L.A by night. Car on peut effectivement le comparer en terme d'ambiance au Collateral de Mann ou au Drive de Refn par son sens du cadrage, sa façon de capter le regard de son personnage qui patrouille dans la ville et par ses courses poursuites. Mais jamais il ne parviendra à égaler la maîtrise de Michael Mann ou de Nicolas Winding Refn, ce rapprochant plus de la vision urbaine de Walter Hill par exemple donc une vision beaucoup moins ambitieuse et pertinente ici. En conclusion Nightcrawler est un très bon film, une plongée fascinante dans la psyché d'un rôdeur de nuit, d'un charognard qui se nourrit du faible pour devenir fort et qui fait un parallèle judicieux avec notre société qui broie et manipule pour s'enrichir sans se soucier d'autre chose que d'elle-même. On est en face d'une satire intelligente, incroyablement bien écrite et parfaitement interprété. Et les quelques errances de mise en scène ne viennent pas entacher un des films majeurs de cette année, qu'il est nécessaire de voir pour ses dénonciations justes et pertinentes d'un monde de plus en plus terrifiant.

Jake Gyllenhaal ("Jarhead") incarne dans ce film américain à petit budget un personnage auquel on s'attache au début mais, plus on entre dans sa vision du monde, plus on se rend compte que c'est un homme amoral et même un psychopathe. Son interprétation est tout bonnement éblouissante, de même que celle des autres acteurs. Le scénario est très prenant, même si quelques longueurs sont présentes, et nous offre des séquences profondes et poignantes. La mise en scène ainsi que le montage et la réalisation de Dan Gilroy sont absolument magnifiques et les plans de Los Angeles, la nuit, sont d'une beauté éblouissante. La musique de James Newton Howard, quant à elle, accompagne bien l'ensemble des scènes, malgré une très grande discrétion.
Toutes les qualités que je viens de citer forment au final un très bon film critiquant les médias, leur perversité, leurs manipulations visant à augmenter sans cesse les taux d'audience, à gagner toujours plus d'argent avec le meilleur scoop possible.
Cependant, un peu plus d'adrénaline n'aurait pas desservi le film.
Cynique, intéressant et sublime.

Certains prédisent déjà le futur carton des Oscars 2015, il est un peu tôt pour se prononcer à ce sujet, mais ce ne serait pas voler. Car si "Night Call" est un des films les plus attendus de l'année c'est surtout parce qu'il propose beaucoup. À la fois une satire des médias, de la télé poubelle, du rêve américain et du monde du travail… Tout cela à travers le portrait de Lou, un fou en liberté et au chômage croisant au hasard des petits charognards de l'information, lorsque le déclic lui vient de faire comme eux, probablement attiré par l'argent facile. Il va donc se lancer aux limites de l'adrénaline, infiltrer illégalement des scènes de crime, s'appliquer parfois de façon illégal mettant sa vie et celle des autres en danger, tout ça pour récolter quelques images et devenir la star d'une chaine étrange.
Succédant directement à Michael Mann ou Nicolas Winding Refn dans sa manière perfectionniste de filmer LA by the night le débutant Tony Gilroy n'aura pas eu à bénéficier de beaucoup de moyens pour se faire une marque, en un film seulement on pourrait déjà le qualifier comme un cinéaste brillant évoquant à travers sa caméra "Collatéral" ou "Drive", mais l'histoire qu'il raconte n'est pas une histoire de voleur, de tueur à gage ou de fusillade spectaculaire mais celle d'un type qui ne sait pas quoi faire de sa vie, surement un poil misanthrope et sociopathe aux premiers abords ce chômeur -interprété par un Gyllenhaal méconnaissable- fait plus penser à un Travis inventé par un Scorsese d'autant plus timbré. Audacieux et choc "Night Call" fait vibrer de part son scénario jouissif que son humour calibré et parfois volontairement caricatural comme cette séquence ou Gyllenhaal va demander à sa patronne qui pourrait être sa mère de coucher avec lui, on a du mal à y croire, Gilroy se moque presque des personnages qu'il met en scène les faisant tous passer pour des fous bossant pour un JT très louche ou on hésite pas à montrer des personnes qui agonisent en plein écran, ne désirant que montrer des horreurs aux grandes limites du snuff movie. Et comment ne pas parler de Jake Gyllenhaal qui confirme après "Zodiac", "Source Code", "Prisoners" et "Enemy" qu'il est l'acteur à suivre, méconnaissable il se glisse dans Lou comme un caméléon, représentation à lui seul de la faillite du système et de la crise, ce mec est à glacer le sang malgré ses airs de personne sympathique, il est sans attache, sans coeur … mais difficile de ne pas nous identifier à lui grâce à son humour rafraichissant, ses yeux globuleux rendant son interprète d'autant plus crédible. Gilroy fait le choix mettre les images vulgairement récoltées par Lou à travers leur diffusion à l'antenne plutôt que de les exposer directement leur donnant ainsi un sens inexistant qu'est leur inutilité. C'est un excellent choix revigorant une mise en scène tenant la route par la trachée, course poursuite brillante, scène de tension dantesque, regard caméra… le tout est incroyablement ingénieux.

Bilan :
Jouissif et haletant les aventures de Lou sont surtout un pur plaisir drôle et rafraîchissant mais en même temps à faire peur mettant en scène des personnages dérangés et inquiétant interprétés par des acteurs de bon aloi.
"Night Call" ("Nightcrawler" pour les vrais) est typiquement le genre de film qui met la patate pour une semaine.

Premier film de Dan Gilroy, ce thriller traitant de la face sombre des médias possède un excellent scénario, original, déstabilisant et cynique, une atmosphère sordide et une mise en scène magnétique, portée par un Jake Gyllenhaal magistral.
Un chef-d'œuvre.

Quel Jake Gyllenhaal magistral avec son regard halluciné (au passage : il a perdu 10 kg pour ce rôle), sans scrupules, sans états d'âme ("âme" ???), prêt à vraiment TOUT pour arriver à ses fins.
De voleur à la petite semaine au début du film, on découvre rapidement un sociopathe dangereux, manipulateur, ambitieux, assoiffé de reconnaissance, dérangé. Dérangeant.
Toutefois, le film n'est pas un thriller, mais un drame venimeux et fétide. Et à part l'excellent Gyllenhaal, les autres acteurs font de la figuration.

Un film totalement curieux dans la production américaine actuelle......Le sujet est absolument contemporain, le voyeurisme malsain des chaines de télévision, servi par un homme cynique et manipulateur, un homme sans qualités (Jake Gyllenhaal) qui veut arriver à tout prix et par tous les moyens....Tout se passe dans les rues de los Angeles , la nuit, et il faut l'info la plus accrocheuse ......Ce qui est étonnant, c'est qu'on retrouve une façon de filmer qui nous projette dans la fin des années 70, début 80.....Le rythme est lent, les dialogues académiques, et la photographie nonchalante, malgré de beaux passages nocturnes et de belles courses de voiture.....Ce n'est pas difficile à suivre , le scénario est simple, les acteurs font le boulot à l'américaine, et la morale dans tout ça est jetée dans le caniveau, ......
Une vague impression quand mêle de retourner 30 ans en arrière, mais ce n'est absolument pas contraignant, tant le film sait où il va et ce qu'il veut démontrer : Le cynisme chez les petits arrivistes.....On est à la fois dans le film policier et le film à message, ambiance parfois à la Scorsese (Taxi Driver).......Le film chemine aussi dur les pas du fameux DRIVE pour ses ambiances....... Au final, un bon moment de cinéma, novateur d'une certaine manière pour ceux qui ont entre 20 et 30 ans......Pari réussi.....

Jake Gyllenhaal excellent, flippant et froid ajoute clairement une dimension supplémentaire à ce film dénonciateur de la course à l'audimat télévisuel. La photographie est superbe et rappelle parfois celle de Drive (nuit et grosse cylindrée obligent). Seule la BO est un peu plate. À voir absolument

En cette fin d'année, une fois de plus, les lauriers reviennent au métrage que l'on attendait guère, passé inaperçu pour l'absence de publicité à son avantage, et tenant davantage du cinéma indépendant que du blockbuster hollywoodien, Night Call. Jake Gyllenhaal dans le rôle principal, celui d'un homme dépourvu de morale, prêt à tout pour récolter son dû, le métrage en fait son arme de guerre, dégageant du coup une tension à la fois puissante, omniprésente et oppressante. Réaliste et prenant aux tripes, le métrage de Dan Gilroy absorbe le spectateur et l'entraîne droit en enfer en empruntant des chemins violents et tortueux. La fabuleuse prestation de celui qui incarna l'inspecteur Loki dans Prisoners, en sus d'une réalisation des plus sérieuses rendent ce Night Call diablement efficace, tel un plaisir coupable que l'on ne se refuse pas. Car cette course au sensationnel est double : non seulement, elle est au cœur du film, mais elle se ressent également au dehors. Du coup, véritable effet cascade rondement bien mené débouchant sur un cataclysme émotionnel hors pair, on est en droit de crier au chef d'oeuvre.

Après une carrière de scénariste, Dan Gilroy décide d'occuper la fonction de réalisateur pour un premier film sur la dérive des médias dont la recherche de scoops à sensation n'a plus de limite. Bien que tiré un peu par les cheveux, l'intrigue est une sorte de descente aux enfers pour un Lou Bloom (Jake Gyllenhaal) qui ira toujours plus loin pour obtenir ses images choquantes. L'acteur signe ici une de ses plus belles performances et campe un personnage qui fait froid dans le dos. La tonalité du thriller est bien entendu sombre et froide tant par le sujet abordé que par son action se déroulant dans un Los Angeles nocturne. L'ambiance est palpable et plonge le spectateur dans la folie du protagoniste principal et de la violence qu'il filme chaque nuit. On peut regretter toutefois quelques légères longueurs liées à un rythme lent et une répétitivité dans le scénario. Rien de très grave et on peut dire que "Nightcrawler" est une très bonne surprise.

Avec Night Call, Dan Gilroy (scénariste de Jason Bourne : L'Héritage) livre une charge féroce contre les médias et leur obsession à trouver et diffuser toujours plus d'images chocs et violentes pour satisfaire leur audimat. Lou, interprété par un magistral Jake Gyllenhaal, est l'exemple parfait du pigiste qui ne recule devant rien, absolument rien, pour trouver le scoop parfait. L'esthétique de Night Call n'est pas s'en rappeler celui du film Drive et l'on suit de façon quasi hypnotique ces virées nocturnes en plein L.A. ce qui place le spectateur en position de voyeur. Night Call est un film très intéressant, passionnant à suivre et qui traite d'un sujet très peu évoqué au cinéma. A découvrir.

Nightcall, réaliser par Dan Gilroy (frère de Tony Gilroy réalisateur de Jason Bourne: l'héritage, entre autres), et si il y a un truc de sur après ce film.. C'est que Dan est bien meilleur que Tony !
Bref comme dans Interstellar, le film est un peut diviser en 2 partie, la première, plus lente, elle présente les personnage (Lou Bloum) ce qu'il veut faire de sa vie, comment il est, on apprend le personnage. Une première partie où l'on voit un bon film, mais qui manque un peut de rythme. Mais la deuxième partie même un plus.. elle est Wahouu !
D'une intensité impressionnante et ultra immersif (grâce à l'idée de nous mettre dans la peau d'un freelance ce qui donne beaucoup de réalisme et d'immersive).
Le film est vraiment bon, mais aussi poignant, choquant, dérangeant, intense, bouleversant. Et le mieux de tout, Jake Gylenhaal comme d'habitude, IMMENSE !! Avec un rôle qui lui va à merveille ! Un personnage très bien maîtriser, écrit, avec beaucoup de personnalité, inquiétant, immersif aussi, même attachant et intéressant, très bien développer et exploiter.. Et avec un jeu d'acteur qui lui met en route vers les Oscars !
Et pourquoi pas lui donner l'Oscar du meilleur acteur, et à Rosamund Pike celui de meilleure actrice ? Sa serait le couple de l'année !
Mise en scène est très bonne ! Avec l'utilisation des camera des freelance, téléphone etc. Une mise en scène ingénieuse et très rythmer, surtout la deuxième partie.
Mais (vu que c'est par les producteur du chef d'oeuvre Drive) la mise en scène reste loin de Drive, plus rythmé, oui, mais reste un peut loin.. Une photographie juste parfaite, un peut ressemblante à celle de Drive d'ailleurs. Le montage est parfait aussi.
Le scénario st parfait également, avec des personnage très rechercher et développé, avec un bouquet final impressionnante, bouleversante et poignante !
D'ailleurs sa m'entonnerai pas de voir une série en développement ou en projet (vu que sa commence vraiment à devenir à la mode) mais bon, sa serait pas à la hauteur du film... Mais pourquoi pas une suite vu les possibilité et les idées qu'il pourrait y avoir sur un scénario comme celui-ci.
Bref, un grand film à voir et avec un des personnage de l'année et du siècle ! Avec l'aide de Jake Gylenhaal bien sur.

Quel plaisir de tomber sur une telle pépite. Nightcall est un film d une acidité exceptionnelle et remarquable. On voit un Jake Gyllenhaal à l allure fantomatique, glaçant par sa manière d agir et sa pensée. Il est selon moi l incarnation d une forme d accomplissement totale d une société moderne ou la réussite matérielle est une forme de saint graal. Terrifiant car il comprend rapidement ce qui excite le spectateur de la trash Tv et de quelles sont les images qui font vendre. La description de cette télévision est effrayante d autant plus qu elle ne paraît presque pas exagérée. Personnellement j ai pris le film vraiment au premier degrés et j ai été captivé de bout en bout. Je reviens dessus mais la prestation de Jake Gyllenhaal est impressionnante, notamment le jeu sur son regard. Avec ses yeux grand ouvert il illustre parfaitement la clairvoyance de son personnage sur l univers dans lequel il navigue, sur ses buts et les moyens d y parvenir. Il n a aucun problème moral car il est totalement fondu dans un modèle de comportement, certes poussé à l extrême mais au final c est lui qui ne comprend pas que les autres ne se plient pas continuellement à ces "valeurs" qui dans son cas ressemblent fort à une doctrine. Le film est rythmé, sous tension, la photo est réussie et donne au film un côté contemplatif qui renvoie à la fascination pour les images violentes que Lou saisie dans un Los Angeles filmé à la manière d un Michael Mann. Non rien à redire sur ce film, c est tout simplement génial !