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NoPopCorn
25 abonnés
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4,0
Publiée le 17 novembre 2014
Une lente descente aux enfers ! Alors que l'on pourrait s'attendre à une comédie Italienne classique, Les Opportunistes est une belle surprise en étant un film choral sur fond de thriller noir, économique et romantique. Sans parler du jeu incroyablement naturel des acteurs qui nous plonge totalement dans cette histoire. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
Un clan qui pense pouvoir tout obtenir par l’argent, la réputation familiale, l’influence. L’échec n’est pas de mise, surtout quand un événement incroyable va venir bousculer l’édifice déjà si fragile de la famille. C’est l’Italie en 2010, la fin de l’ère Berlusconi et peut-être le sauve qui peut des financiers qui vont miser sur la défaite de leur pays. A travers le récit d’un accident de la circulation et d’un délit de fuite, Paolo Virzi brosse le tableau d’une société cupide et sans frein, prête à écraser le voisin pour mieux satisfaire ses besoins. Ca vous semble déjà vu et pourtant la manière de conduire les opérations, ici ,mérite que l’on reprenne encore quelques cours.
Avis bonus Deux scènes coupées, un clip, c'est quand même faiblard
Adaptation d'un roman, Le Capital Humain, cette histoire de personnages courants après l'argent et surtout après leur propre vie est sobrement réalisée et solidement interprétée. En étant un peu intello on pourrait taxer ce film de nouveau néo-réalisme italien car il marche dans les sentiers battus par Rosselini et De Sica, en resituant toutefois la problématique dans les milieux socioprofessionnels qui causent de l'inquiétude de nos jours : la finance et l'immobilier. Il traite aussi de l'adolescence perdue dans ce monde parfois trop abstrait pour la pulsion de vie elle même. Classique au fond et agréable à suivre.
Un film magnifique. Les rapports compliqués et hypocrites entre les riches et les autres. Des acteurs incroyables dont la Bruni Tedeschi ? À voir assolutamente! !
3 427 abonnés
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1,5
Publiée le 26 septembre 2020
Les opportunistes parle de l'interaction de deux familles. L'une très riche et l'autre simplement de la classe moyenne. En raison de la relation entre leurs enfants et d'un mystère entourant un accident de voiture. Il s'agit principalement de tensions familiales et d'aspirations frustrées mais vous avez tout vu auparavant et vous vous êtes probablement ennuyé à l'époque. Il y a de belles images de la vie italienne de grande classe et Tedeschi à mon avis vaut généralement la peine d'être regardée. Mais de nombreuses scènes du film sont ruinées par le personnage maladroit de Bentivoglio et les autres hommes du casting. Même la scène de nu avec la jeune actrice anime à peine les choses. Cela semble blasphématoire je sais mais cela prouve a quel point l'intrigue secondaire de la romance est mauvaise. Et le tout s'effondre sous le poids de la chronologie maladroite comme si raconter une histoire dans le désordre était suffisant pour ajouter de l'intelligence à une intrigue terne et sans originalité...
Au fond, que le père noël n'existe pas, ça ne va pas de soi. Chacun est toujours prêt à lui accorder la possibilité d'existence. L'appât du gain en constitue une éventuelle déclinaison. La peinture de cette fraction de la société italienne n'est pas réjouissante, probablement que la décennie berlusconienne n'était pas sans raison, probablement aussi qu'elle a eu un impact sur l'état et le devenir de l'Italie... Cette histoire à chapitres est bien menée, l'atmosphère de piège est assez angoissante. La philosophie libéraliste n'offre vraiment pas de perspective réjouissante. Et puis, ce qui est remarquable aussi dans ce film, c'est l'élégance italienne, qui est subtilement distillée au travers de certains personnages.
En visionnant ce film, je m'attendais à une énième critique acerbe de la société avec les méchants riches d'un coté et les bons pauvres de l'autre...... encore une fois, les italiens évitent de tomber dans ce travers pour ignorants manichéistes. Le portrait des deux familles est contrasté, ils ont leurs bons et mauvais sentiments. Valeria Golino est superbe comme toujours et Matilde Gioli est déjà la Angelina Joli du cinéma italien, par contre Valeria Bruni-Tedeschi joue encore d'une manière "paumé" c'est lassant..... Les phrases de fin sont assez géniales : "vous avez misé sur la faillite de ce pays et vous avez gagné." "nous avons gagné, toi aussi chéri...." et oui, on ne peut décemment pas vivre dans le luxe et le dénoncer.......Le capital humain n'est pas le prix du travail..... Le capital humain, c'est le prix d'une vie.......
Pari risqué que celui de la chronique sociale en chorale pour un résultat qui a emporté les foules italiennes, Les Opportunistes se révèle être un long-métrage d'une grande mesure. Paolo Virzi réussit à donner à chacun sa place et ne sort bien heureusement pas la bâton de la caricature facile. Sauf qu'il manque un ingrédient à la sauce pour que le plat se révèle véritablement délicieux. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète:
Le film est tiré du livre « Human capital » de Stephen Amidon. Il est construit comme une tragédie antique avec 4 épisodes. Les 3 premiers décrivent les mêmes situations vécues par 3 personnes différentes, un agent immobilier vénal qui place de l’argent auprès d’un affairiste, la femme (Valeria Bruni-Tedeschi) de l’homme d’affaires et la fille de l’agent immobilier qui a fréquenté le fils de l’homme d’affaires. Le 4e épisode est l’épilogue car le point commun de toutes ces personnes, c’est un cycliste (serveur à un gala où tous étaient invités) et qui a été renversé par une voiture. Le procédé rappelle celui du film d’Akira Kurosawa, « Rashomon » (1950) mais en plus réaliste, chaque épisode éclairant le précédent. Le film, de thématique viscontienne encore une fois, est en prise directe avec l’actualité : la crise financière et ceux à qui elle profite. La description est fine comme un coup de scalpel, révélant la noirceur de beaucoup de personnages. Seule la jeune femme, qui s’éprend d’un marginal, reste lucide et croit en l’avenir tandis que Bruni-Tedeschi est touchante dans sa situation d’épouse dévalorisée. Le titre italien (« Le capital humain ») est un terme d’assurance relatif à l’indemnité versée lors de la mort d’une personne spoiler: (ici le cycliste, qui en tombant, a heurté de la tête une pierre) et qui tient compte de ses revenus, du manque à gagner (économique et sentimental) concernant sa famille suite à son décès. Effrayant ! Ce titre est plus fort que le titre français, juste mais insuffisamment féroce et brutal.
Un regard sociologique , juste et ironique , on rigole grâce à un casting et une justesse de dessin de caricaturiste ,les protagonistes ne jouent pas dans la même cour, et créent ,en se rencontrant , le burlesque de cette vie incroyable qui est finalement la notre . La distribution des cartes n'est pas la même pour tous , mais par contre le pathétique est bien partagé , la jeunesse sauve un peu les meubles.. L'histoire vue sous trois facettes est palpitante, c'est du jeu! de la commedia dell arte !,Cette langue italienne , ces visage expressifs et cette dérision intelligente sur soi ,c'est toute l'Italie .Et en plus l'image est belle et les visages remarquablement filmés. A voir
06/08/2017: j'ai pu revoir ce film en VO et il en ressort grandis je trouve. J'augmente ma note de 3 à 3.5 étoiles d'ailleurs. Ce film fait une critique acerbe de la haute bourgeoisie et la mets en comparaison avec les "petites gens" et la "petite bourgeoisie". On a en effet l'agent immobilier, Dino, qui ne souhaite que devenir comme eux. Il fait tout pour jusqu'au pire ou presque. Il y a sa fille, Serena, qui elle y a gouté (en étant la petite amie du fils de riche homme d'affaire, Giovanni) mais préfère finalement les gens vrais, ceux qui ont une vraie histoire, Luca, qui symbolise l'échec mais aussi la vraie vie, la solidarité et le respect. Et il y aussi Carla, la femme de Giovanni, qui finalement étouffe dans ce monde. Ces personnages vont vivre une histoire forte pour ensuite revenir comme si de rien n'était à leur vie d'avant. Mais ils ne seront plus les mêmes ensuite. L'histoire se découpe en 4 chapitre avec un point de vue différent à chaque fois. C'est à dire qu'on revit des passages déjà présentés, sous un autre angle. C'est agréable. A recommander.
Les personnages sont attachants, les décors sont jolis, l'histoire se passe en Italie, dans un monde riche et feutré. Ça commence bien. Mais il ne faut pas le voir comme moi en VF, ça gâche le plaisir je pense. Ce qui est gâché aussi c'est la fin je trouve, on reste sur sa fin, on aimerait en savoir un peu plus sur les personnages, chacun retourne à son quotidien sans être si affecté par ce qui s'est passé, c'est donc la vie réelle ce film au sens capital humain et non du cinéma.
Deuxième très bon film italien ce mois-ci. Un film en quatre actes, donnants tour à tour le premier rôle à tous les protagonistes de cette histoire. Le réalisateur a donc découpé son film mais pas façon puzzle, il met en scène l’histoire de chacun des personnages au même moment, et c’est là toute la force de son film. L’histoire tourne autour d’une riche famille qui a fait fortune grâce aux boursicotages frauduleux du père, et tout cela va voler en éclats après que certains évènements se soient produits. Au début on est un peu paumé mais une fois les éléments mis en place on est scotché par une mise en scène puissante et redoutable, les acteurs sont particulièrement bien choisis à commencer par Valeria Bruni Tedeschi qui trouve là l’un de ses meilleurs rôles en femme frivole qui passe son temps à dépenser l’argent de son mari, et qui malgré tout montre qu’elle est une mère qui tient son monde. La mari est magistralement joué par Fabrizio Bentiviglio, il est cynique à souhait, ne pensant qu’à une chose, régler ses problèmes les uns après les autres sans ce soucier des dégâts qu’il cause autour de lui. Une seule ombre au tableau, l’affiche, sans intérêt, alors qu’il y avait matière on s’est contenté d’une affiche complètement nulle, dommage. Quatre étoiles.
Adapté du roman Human Capital de Stephen Amidon, Les Opportunistes dévoile le quotidien de riches provinciaux italiens à travers différents tableaux, qu’il s’agisse de l’impassible homme d’affaires (Fabrizio Gifuni), de son épouse tristement oisive qui occupe ses journées par des achats compulsifs (Valeria Bruni Tedeschi), de l’agent immobilier cupide et couard (Fabrizio Bentivoglio) ou de sa femme psy qui cherche à se donner bonne conscience.
Voir ce petit théâtre des vanités se mettre en scène a quelque chose de fort plaisant, un amusement accentué par la tonalité acerbe du film, qui offre une satyre douce-amer de ce petit monde de pantins inconsistants, incarnés avec saveur par des acteurs inspirés...