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    Anomalisa
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    3,2
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    98 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 11 mars 2016
    Un chef d'oeuvre, ça ? C'est vraiment se moquer des gens ...

    Alors, voici en quelques lignes, ce que les critiques appellent un chef d'oeuvre, et qu'ils mettent donc à égalité avec des films tels que "Apocalypse Now", "Le Parrain", "Titanic", ou "Autant en emporte le vent", bref les vrais chefs d'oeuvre du 7ème art ...

    Un homme d'affaire, antipathique au possible, doit passer une nuit à l’hôtel. Ça semble être son quotidien, et, à voir sa tête, il en est au bord du suicide... Il s'ennui, le pauvre homme ! Il décide d’appeler une de ses ex-, qu'il a plaqué il y a 10 ans, histoire de passer du bon temps avec elle. spoiler: Réticente, elle fini par le rejoindre à l’hôtel, mais refuse de coucher ...
    Et, oui, elle et le chauffeur de taxi sont sans doute les moins abrutis, et les plus sympathiques du film ! C'est pour dire, le niveau de névrose des personnages !
    Qu'à cela ne tienne. Notre héro, ne se laisse pas démonter pour autant... spoiler: Il entends une voix féminine dans le couloir qui longe ça chambre.
    spoiler: C'est la fameuse Lisa qui a donné son titre au film. Elle est médicore, sotte, et c'est une caricature grotesque de l'américaine moyenne !
    Tant pis. Notre homme tente sa chance. "Sur un malentendu, ça peut marcher" comme disait Jean-Claude Duss, dans un autre genre de chef d'oeuvre ... Et puis, il n'est pas Apollon non plus, quoiqu'en dise la copine de Lisa. spoiler: Et ça marche ... Il couche avec elle. Le but est atteint pour ce gros porc. C'est le grand amour ...

    spoiler: Nos 2 tourtereaux d'une nuit se séparent au matin, en se disant que c'était une bien belle nuit d'amour, et retrouvent leur quotidien morose et glauque.


    Alors bien sûr, pour faire "chef d'oeuvre", vous en faites un film d'animation (mauvaise animation bien sûr, ça fait "genre"). Vous mettez des masques aux personnages. Surtout pas de musique, il faut que ce soit le plus sordide et triste possible, et vous les faites tous parler avec une voix d'homme. Ça fait tout de suite intello. Et puis, vous faites croire que ce film pose des questions philosophiques et existentielles, ou qu'il porte une critique acerbe sur notre société capitaliste et individualiste : "nous sommes tous des robots !" "Quelle est notre place dans la société ?" "On subit notre vie", etc, etc ..."

    Bref, un film qui ravira les pseudo intellos, et ceux qui se gargarisent de l'être... Si vous ètes suffisamment intelligents pour ne pas faire partis de ces gens là, fuyez !!!
    Domnique T
    Domnique T

    55 abonnés 227 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 février 2016
    La platitude et l’ennui d’un voyage d’affaire … un hôtel de luxe aseptisé sert de décor. Le rôle principal est un conférencier dont on découvre petit à petit le mal-être qu’il tente de guérir avec son ex ,d’abord, puis avec plus de succès avec une voisine de chambre complexée. Ce monsieur souffre d’une pathologie étrange : tous les personnages qu’il côtoie, même dans ses rêves, ont la même voix, le même visage. Cette affliction handicapante est parfaitement servie par la technique d’animation employée au réalisme étonnant. Chimérique et irréel ce film sur l’ennui est corrompu par son sujet ! Le récit déprimant à souhait est trop frêle pour retenir l’attention toute la durée du film.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 mars 2016
    Drôle d'ovni cinématographique, extrêmement bien réalisé, qui pointe du doigt notre éternelle insatisfaction en matière d'amour. Ils sont arrivés à faire quelque chose de fort émotionnellement, en utilisant des marionnettes, c'est original et osé. En allant voir Anomalisa, il ne faut pas s'attendre à une sorte de comédie romantique (comme on pourrait le croire en regardant la bande-annonce), il n'y a pas beaucoup d'action, le film fait la part belle aux dialogues, à l'émotion et se déroule sur une courte période, une soirée et une nuit. Une immersion dans notre quotidien, ce film nous ressemblant finalement.
    di R
    di R

    9 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 février 2016
    Film glauque avec une animation lente et de mauvais goût. Quel regret... N'y allez surtout pas pour passer un bon moment. Ces personnages avec des masques et des moufles sont vraiment étranges et pas fascinants.
    Adam J.
    Adam J.

    22 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 février 2016
    Nul, mal écrit, personnages creux, sans personnalité ni psychologie.

    La ba laissait espérer un ovni cinématographique sur une belle histoire d'amour. En sortant du film je me suis dit "tout ça pour ça", c'est d'une banalité affligeante.

    Ce que la réalisateur a voulu gagner en originalité en adoptant le stop motion, il l'a perdu en authenticité. Certains plans sont jolis techniquement, mais le film n'a aucune âme, aucune poésie, j'etais mal à l'aise. Bref, à éviter.
    Housecoat
    Housecoat

    102 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 février 2016
    Du travail de Charlie Kaufman, je ne connais que son travail de scénariste pour Dans la peau de John Malkovich. Mais rien que ça prépare à la bizarrerie dont il est capable. Et Anomalisa...est trop bizarre. C'est l'impression que j'ai eu.

    Parlons du film en lui-même. La stop-motion est très bien réalisé, on a la sensation de mouvement qui sert le film. Le fait que les personnages ressemblent à des marionnettes est une bonne idée.

    Ensuite, l'ambiance est bien là, à la fois mélancolique et chaleureuse. Et les choix artistiques de Kaufman sont compréhensibles et exploités.

    D'abord, le fait que l'on entende uniquement monsieur Stone, Lisa et les autres gens est pas mauvais. En fait, dans sa tête tout le monde se ressemble. Il entend toujours la même voix autour de lui, il cherche le bonheur où il peut mais à chaque fois qu'il le cherche il tombe sur cette voix détestable. Alors dès qu'il tombe sur une voix nouvelle, il a envie de la connaître pour retrouver le bonheur et peut-être de vivre avec. Et il l'adore cette voix nouvelle au point de demander sans arrêt de l'entendre.

    spoiler: Mais une fois qu'il connaît Lisa qui regagne en assurance, il réentend cette voix quelconque et se retrouve encore plus paumé qu'avant. Et cette fin où sa famille ne comprend pas sa peine montre qu'en fait, il n'est pas seul, pas détesté, sa famille l'aime. Le problème vient de lui. C'est là que je me suis demandé si c'est pas un problème psychologique ou auditif qu'il a. Plus sérieusement, le film consiste à regarder cet homme perdu et désespéré à retrouver le sourire. Il cherche même sans remords à tromper sa femme. Pour lui, tout le monde se ressemblent, que ce soit sa femme, son fils, son ancienne maîtresse, tout le monde. Complètement blasé le gars. Lisa étant sa seule issue de salut, il l'a séduit. Mais on voit bien que c'est un véritable amour et pas un besoin égoïste. Quoique...la séquence du cauchemar peut montrer qu'en fait, c'est probablement fondamentalement et inconsciemment égoïste de sa part vu qu'il imagine les voix l'aimer. D'autant que cette fin où il voit que tous ses proches l'aiment montre aussi qu'il ne se rendait pas compte de sa chance. Et la pantin Japonaise qu'il trouve beau avec enfin une voix nouvelle à la fin quand elle chante montre probablement que son désir de nouveauté était très artificiel. Même si on voit Lisa à la fin dire que son nom a une consonance japonaise qui voudrait inutilement dire qu'elle est sa perle rare (je n'y crois pas trop, Kaufman a déjà fait ça pour ses titres de film).


    Quand je dis que ce film est trop bizarre, je pense aussi que le film fait choquant pour faire bizarre.

    spoiler: Quand je revois cette scène de sexe, je me dis "et alors ?". Si je me remémore la première scène du film, on a juste un écran noir avec la voix qui parle comme une foule pour montrer que Stone entend ça tout le temps, mais n'aurait-il pas été mieux de faire pareille avec la scène de sexe avec les orgasme de Lisa ? Je ne suis pas pour la censure mais c'est en particulier cette scène qui m'a rebuté, avec la fin qui ne semblait pas en être une. Surtout avec Lisa qui gagne en assurance et qui finit par devenir comme tout le monde aux oreilles de Stone.

    C'est ce qui m'a dérangé dans ce film. Car au final, à la place d'une histoire touchante comme le vendait les bandes-annonces, on a une histoire d'un mec centré sur son nombril. Très compréhensible, logique et humain cela dit.

    Anomalisa est une anomalie comme son nom l'indique. Ce n'est pas un grand film, ce n'est pas un mauvais film. C'est juste un film d'auteur qui exprime la pensée d'un réalisateur avec des choix artistiques évidents et son atmosphère personnelle.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 146 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 novembre 2020
    Que ce soit en tant que réalisateur ou scénariste, c’est un fait : je ne suis jamais resté indifférent face à un film de Charlie Kaufman.
    Parfois ce fut pour le meilleur (« Eternal Sunshine ») et parfois pour le pire (« Synecdoche New-York »), mais jamais je n’ai eu l’impression de perdre mon temps.
    Et c’est un petit peu ce qui m’ennuie avec cet « Anomalisa ».
    Pour sûr que ce film est pétri de qualités, d’intentions et de sens. Pour moi c’est indéniable.
    Mais d’un autre côté je trouve que la mécanique s’est trop vite enlisée me concernant, la faute à des choix audacieux mais pas toujours pertinents.

    Alors oui j’adore cette capacité qu’a Kaufman à générer un malaise doux ; un malaise produit avec trop de politesse et de bienveillance pour qu’on puisse chercher à s’y opposer vraiment.
    En cela ce monde de poupées est astucieux à plus d’un titre.
    Il est sans aspérité, inoffensif, presque confortable. On s’y loverait sans difficulté. C’est d’ailleurs ce que fait le héros. Quand bien même ne s’y sent-il pas à l’aise ; quand bien même en est-il prisonnier ; il ne se débat pas.
    …Il se laisse sombrer.
    Et puis ce monde de poupées a aussi ceci d’habile qu’il exprime également la nature de ce confort.
    Le confort ici est l’aboutissement d’un conformisme.
    Tout a été standardisé, contrôlé, maîtrisé. Il n’y a plus d’aspérité, au point que chaque personnage croisé parle de la même voix.
    Alors forcément, oui, quand dans tout ce cocon fade ressort soudainement une voix dissonante – dissonante parce que produite par un être cabossé – soudain l’aspérité devient jolie. Elle devient le signe de l’exploration de quelque-chose d’unique, de précieux.
    …L’exploration de quelqu’un.

    Et si sur le papier j’apprécie qu’un film sache nous faire ressentir cela – et qu’il passe par un dispositif aussi original et signifiant en termes de sensations pour le faire – d’un autre côté, je ne peux ignorer le constat suivant : « Anomalisa » m’ennuie.
    Alors forcément, sitôt je dis cela que je crois déjà entendre ce bon vieux Moizi me susurrer à l’oreille ces mots de Jean-Marie Straub : « on est responsable de son propre ennui. »
    Il n’empêche, la sensation est là. Et je pense qu’elle est là pour une raison bien simple.
    Lisa ou pas, ce film ne change pas. Il ne bouge pas.
    Les mots disent que Michael se sent soudainement revivre au contact de Lisa. Mais le problème c’est que, formellement parlant, Michael reste cette marionnette de plastique qui use de ses formules toutes faites.
    Est-il sincère ? Est-il en train de ressortir à nouveau toute sa bullshiterie verbeuse qui anesthésie tout ce monde ?
    A un moment donné, la forme ne suit pas le fond.
    Et à dire vrai, le fond pour moi peine à vraiment s’exprimer à cause de la forme.

    Car je ne vais pas vous mentir davantage, ce que j’ai perçu de cet « Anomalisa » je ne l’ai perçu qu’après coup. En le digérant.
    Quel mal à ça me diriez-vous ?
    Eh bien pour moi le mal vient déjà du fait qu’à cause de cela je n’ai pas pu profiter du film pendant son visionnage (alors qu’à mon sens avec d’autres choix formels le film pouvait gagner sans y perdre) mais à cela s’est ajouté un autre problème, c’est que toujours à cause de cela je n’ai au jour d’aujourd’hui aucune envie – ni intérêt – à le revoir.
    Car au fond mon visionnage d’ « Anomalisa » n’a pas éduqué mon regard. Ça m’a juste permis de comprendre ce qui n’allait pas.

    Ces voix toutes identiques par exemple, c’est un procédé certes très malicieux, mais le problème c’est que ce procédé, pour ma part, il m’a fallu beaucoup trop de temps pour l’identifier.
    Par exemple, pendant tout le premier tiers du film, la seule femme qu’on entend c’est Bella, l’ex de Michael.
    Le problème, c’est que lors de sa première apparition, on ne voit d’elle que sa tête de poupée, associée à une voix d’homme. Conséquence : moi j’en ai déduit que Michael sortait avec un mec aux cheveux longs qui se faisait appeler Bella.
    Et puis au bout d’un moment on finit par voir le personnage de Bella. Il a de la poitrine. A ce moment là je me suis dit qu’il devait s’agir d’un trans.
    Dans les faits, il m’a fallu un certain moment avant de me rendre compte que toutes les voix féminines étaient la même voix et, a fortiori, il m’a fallu également un certain temps avant de me rendre compte que le personnage de Lisa était le seul à être doublée par une femme.
    Et si j’ai fini par comprendre l’intention cachée derrière tout ça, c’est uniquement parce que j’ai pris la peine de regarder la fiche IMDB du film. Parce qu’en fin de compte, même le générique ne révèle pas le casting vocal, du moins pas en précisant qui doublait qui.

    Donc en gros, l’intention du film m’a été rendue accessible par une fiche IMDB, et non par le film lui-même.
    Et quand bien même cette intention m’est-elle accessible à présent que ça ne change malheureusement pas grand-chose à mon appréciation du film ; du moins mon appréciation purement sensorielle.
    Revoir « Anomalisa » (ce que j’ai fait partiellement pour les besoins de ce billet) c’est revoir un film monocorde alors qu’à un moment donné on est censés sentir une corde vibrer.
    Mais malheureusement les poupées restent des poupées.
    Le ton plat reste plat.

    « Anomalisa » n’incarne pas pleinement son idée à l’écran et c’est pour moi son principal problème.
    Et je pense que ce n’est pas un hasard si j’ai bien plus adhéré aux projets de Charlie Kaufman-scénariste plutôt qu’aux projets de Charlie Kaufman-réalisateur.
    Je crois malheureusement que Charlie Kaufman n’a tout simplement pas le même sens de la mise en scène qu’un Spike Jonze ou qu’un Michel Gondry.
    Je pense qu’il a les idées, les concepts, mais pas le flow.
    Aussi, oui, « Anomalisa » est un film audacieux qui mérite le détour. Ça, c’est à n’en pas douter.
    Par contre « Anomalisa » est-il un film accompli et agréable à regarder ? De ça, par contre, malheureusement, rien n’est moins certain.
    C’est ce qui fait que d’un côté je ne regrette pas d’avoir vu « Anomalisa »…
    …Mais c’est ce qui fait aussi que, malgré tout, qu’après avoir vu « Anomalisa » je ne peux m’empêcher d’en nourrir… des regrets.
    voir un film de Charlie Kaufman...
    Tchi Tcha
    Tchi Tcha

    11 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 février 2016
    Une imagerie intéressante, bien qu'effrayante à certains moments, accompagnée d'une histoire soporifique et gênante.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 24 février 2016
    Dans Anomalisa se passent très peu de choses. Et quand rien ne se passe, tout s'élonge de trop. Le trajet dès l'aéroport à l'hôtel ne sert presque à rien, plein de dialogues vides. Non plus la scène du cauchemar, qui met en évidence ce qu'on avait déjà compris avant. Le personnage de Lisa, dont Jennifer Jason Leigh donne la voix, c'est vrai qu'il est adorable. Le problème c'est qu'il rassemble une compilation de clichés concernant une fille différente qui ne se met pas en valeur et qu'on a déjà vu mille fois. Ne parlons pas de la scène où elle se met à chanter Girls just wanna have fun, de Cindy Lauper, frisant la glycémie.

    Opportunité ratée pour que Kaufman saute à l'animation, sachant qu'on parle de quelqu'un qui domine à la perfection les déstructurations narratives. Mais c'est évident, tant qu'il y a une composition. Malgré tout, la fin sauf le film et il vaut un peu la peine que pour voir les guignols en mouvement.

    Lisez la critique en entier sur le lien
    Yves G.
    Yves G.

    1 281 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 février 2016
    Charlie Kaufman is back ! Il avait signé au tournant du siècle les scénarios les plus déjantés, les plus étonnants de Spike Jonze (Dans la peau de John Malkovich, Adaptation) et de Michel Gondry (Human Nature, Eternal Sunshine of the Spotless Mind) avant de sombrer dans l’oubli, englué dans une succession de travaux inaboutis.

    Les miracles du crowdfunding et la rencontre de l’animateur Duke Johnson lui permettent de co-réaliser Anomalisa, un film d’animation en stop-motion (image par image) aussi fascinant que décevant.

    Fascinant, Anomalisa l’est assurément qui raconte la nuit que passe Michael Stone à l’hôtel Pergoli de Cincinnati à la veille de la conférence qu’il doit y donner. Rien de bien intrigant dans cette histoire sinon qu’elle est filmée dans un univers aseptisé où tous les personnages que croisent le héros, depuis le chauffeur de taxi jusqu’à une ancienne maîtresse, ont le même visage androgyne et la même voix.‎ Cette homogénéité angoissante ne connaît qu’une seule exception, qu’une seule anomalie : Lisa, une télé-vendeuse pas jolie ni même intelligente que Michael rencontre dans un couloir et dont il tombe amoureux.

    Dans sa première moitié, Anomalisa fascine par son parti pris stylistique radicalement différent de tout ce qu’on a vu jusqu’à présent et par la description cynique et tellement réaliste de la vie si terne du col blanc occidental en mission (que celui qui ne s’est jamais ébouillanté en tentant de faire marcher les robinets de sa douche d’hôtel parle maintenant ou se taise à jamais).

    Mais dans sa seconde moitié, Anomalisa déçoit de plus en plus. L’effet de surprise du stop-motion cesse de faire effet. Les décors marronnasses, les démarches empesées des personnages, leurs masques‎ artificiels lassent plus qu’ils ne fascinent. Plus grave encore, le scénario prend un tour banalement décevant. Michael réussit à convaincre Lisa de l’accompagner dans sa chambre. Je ne dirai rien de ce qu’il adviendra de ces amants d’un soir au petit matin si ce n’est que leur histoire est d’un glauque achevé.

    Entre leur coucher et leur lever se déroule une scène de sexe décrite par la critique comme la plus réaliste et la plus romantique qui soit. Alors là je proteste et m’insurge ! J’ai rarement vu scène de sexe si plate, si dénuée d’intérêt ! L’avantage, c’est que l’opinion que je me faisais de mes performances sexuelles s’en trouve soudainement boostée ! Merci Charlie Kaufman !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 1 mars 2016
    Évidemment l'animation fait fonctionner à fond la catharsis, et du coup le film fait son effet et touche juste. Mais perso les marionnettes ça me met mal à l'aise, j'y peux rien.
    Laurent C.
    Laurent C.

    237 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 février 2016
    "Anomalisa" est un ovni sur la planète cinéma. Assurément brillant, techniquement parfait, le long métrage raconte la soirée pour le peu étrange d'un célèbre gourou de la relation commerciale dans un hôtel luxueux. Le monde qui compose ce film est aseptisé, les visages étant couverts d'une sorte de masque robotique, et les voix étant toutes les mêmes, masculines et glaçantes. Si la presse se défoule d'adjectifs les plus dithyrambiques les uns autant que les autres, le film pose pourtant un certain nombre de questions purement cinématographiques. En effet, "Anomalisa" constitue une sorte d'anomalie cinématographique : il refuse le genre fantastique en se situant à une époque contemporaine tout en racontant un espace critique irréaliste, il n'assume pas le genre film d'animation tout en rajoutant du réalisme dans les décors et les personnages et en choisissant le dessin animé pour support. L'émotion est totalement absente. Peut-être un rire ou deux échappent de la gorge du spectateur, certes, mais il est quasi impossible de ressentir la moindre empathie pour ce professionnel du commerce, ou les quelques personnages qui gravitent autour de lui. Profondément misogyne, le film décrit un univers où les foules se prosternent devant des évidences philosophiques. Le spectateur sent bien pourtant que le récit est fourmillant d'intelligence, notamment dans les quelques envolées lyriques du héros ou les pensées qui le traversent. Pour autant, cette intelligence quasi artificielle laisse sinon indifférent, en tous les cas, muet devant autant de froideur. Un peu plus de poésie aurait grandi ce film qui ne reste qu'au bord de lui-même, c'est-à-dire un grand vide esthétisant.
    bibialien
    bibialien

    22 abonnés 794 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 juillet 2017
    Film démontrant l’inaboutissement d’une vie d’homme en recherche d’une voix et d’une voie claires et différentes sans atteindre son but
    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    96 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 juillet 2016
    Nulle intention de ma part que de venir ici douter de la créativité et de l’indépendance artistique de Charlie Kaufman et de son accolyte de moment, mais force est d’admettre qu’Anomalisa, vendu comme une fable délicate sur les affres de la solitude, de l’anonymat et de l’amour laisse d’avantage un sentiment de malaise qu’autre chose. Curieux, donc, que ce film d’animation clairement adressé à l’adulte à tendance philosophe, ce pari clairement artistique qui n’aura laissé personne indifférent. Certains, bien sûr, auront crié au génie, alors que d’autres, moi-même, n’y voyons qu’un brûlot signé d’un auteur à l’orgueil à peine maquillée. Kaufman propose en effet quelque chose, ici, en tentant d’approcher une thématique sociale récurrente via les lapsus, les non-dits et une manière d’appréhender la vie qui ne satisfera pas tout le monde. Vous voilà prévenu.

    Tout, dans Anomalisa, tient du parti-pris, artistique, d’abord, puis narratif. Rien, en fait, ne découle d’une quelconque normalité, à l’image de la curieuse plastique du visage des protagonistes, des individus parfaitement modelés auxquels les créateurs ont semble-t-il voulus ajouter une sorte de masque mécanique, métaphore, sans doute, à note désintérêt perpétuel pour le monde qui nous entoure. Aussi, ces timbres de voix masculins, pour les femmes, perturbe, jusqu’à l’arrivée de Lisa, qui elle, parle comme une femme. Une anomalie, donc, un être qui inspire, pour une fois, autre chose que de l’indifférence de la part de Michael, blasé, déprimé et à la limite de la dépravation sociale. L’indifférence au centre des débats, donc, alors que la proposition d’ancré cette curieuse rencontre dans le cadre du plus impersonnel des rendez-vous professionnel semblait initialement une bonne idée. Plein de choses, donc, promises par les deux cinéastes aux commandes, mais peu de chose à l’arrivée, malheureusement.

    Des élans philosophiques, des élans émotionnels, rien que des élans, rien d’autres, en dépit d’une modélisation en Stop-Motion formidable. On ira même ici jusqu’à nous proposer une scène de sexe pour le moins explicite entre deux marionnette animées, jouissant dans l’allégresse alors que le climat tourne rapidement, les ébats commençant, au malsain. Difficile de parler de choc, rien de cela. Il s’agit simplement d’un contexte qui ne permet pas, réellement, une telle prise de risque alors que concrètement, nous sentons que le grand n’importe quoi n’est jamais très loin derrière les guêtres de notre personnage principal, un individu qui plus est jamais touchant, un comble en l’occurrence.

    Non, décidément, cet Anomalisa ne m’aura pas beaucoup plu, quand bien même la maîtrise technique et l’audace initiale de Kaufman sont à louer. Les curieux y trouveront peut-être matière à s’émerveiller, voire à philosopher sur notre condition d’être humain naviguant à l’aveugle dans la plus grande des prisons, la vie, mais peu de chance pour que beaucoup adhèrent au propos. On aime que les cinéastes prennent des risques, ce fût payant dans le cas de Kaufman avec Dans la peau de John Malkovich, mais ne poussons quand même pas mémé dans les ortilles avec des projets tels que celui-ci. 07/20
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 19 juillet 2016
    Très décevant par rapport à la bande annonce qui laisse espérer un très beau film ! L'atmosphère est glauque du début à la fin et il n'y a rien de positif à en retirer.
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