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paule1984
2 abonnés
27 critiques
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3,5
Publiée le 2 novembre 2015
J'ai beaucoup apprécié les thèmes abordés dans ce film. En particulier, la féminité chez l'homme. La féminité chez un homme est souvent associée à l'homosexualité alors qu'ici le personnage est hétérosexuel. Il aime s'habiller en femme, il aime la féminité, il aime les femmes.
On aimerait voir plus souvent de la douceur et de la féminité chez les hommes qui sont toujours montrés comme des mâles virils, macho, fort, insensible.
Le personnage de Claire semble représenter la frustration, elle ne semble pas vouloir montrer sa féminité, et c'est sa "nouvelle amie" qui lui montre comment faire. Et la rencontre avec elle lui permet de lever des fantasmes qu'elle avait peut être enfouie. Un homme habillé en femme est intrigant, attise la curiosité, semble inoffensif et est attirant.
C'est un film très intéressant sur la frontière masculin féminin chez l'homme et la femme.
J'aime beaucoup la réplique du personnage de David : "Je vais pouvoir faire tout ce qui m'était interdit en tant qu'homme". La société impose aux hommes et aux femmes certains comportement, attitudes, vêtement, il semble bizarre de faire autrement.
Je préfère cependant les films d'Almodovar, dont le thème du travestissement masculin est abordé avec beaucoup de brio.
Je dois bien dire que ce film ne restera pas dans ma mémoire pendant des années. Sauf peut être pour le fou-rire de voir Romain Duris en travesti. Sur le coup son jeu est vraiment très bon et il arrive à faire passer beaucoup d'émotions sous une couche de fard et de rouge à lèvre, ce qui est remarquable. Le personnage de Demoustier qui tombe amoureuse du mari travesti de sa meilleure amie décédée parce qu'elle y voit une représentation de son amie, c'est un peu téléphoné comme scénario. Du coup j'ai regardé le film d'une manière extérieure sans franchement de déplaisir mais sans excitation non plus.
Les 5 premières minutes du film sont subliment, tout en finesse, ensuite j'ai eu du mal à suivre cette histoire, malgré un Romain Duris comme toujours génial.
Je vote le maximum pour ce film car le cinéma n'avait encore jamais traité avec autant de justesse ce genre de personnage. Le visuel, le grotesque, l'exagération n'avaient pas permis jusque là de montrer ces comportements. N'en déplaise aux bien-pensants, la psychologie "quantique" dont nous serions dépendants fait qu'une particule peut avoir deux aspects superposés, être à plusieurs endroits en même temps... Acteurs parfaits, mention pour Anaïs Demoustier qui montre à la perfection son choc initial et au long du film son évolution, son attirance... On peut refermer la cage aux folles maintenant. Tant mieux.
Une nouvelle amie est un film curieux, dérangeant, intrigant mais également prenant. Si on passe les 10 premières minutes, particulièrement ennuyeuse et mal montées, on découvre le vrai sujet de l histoire et le travestissement de Romain Duris. L histoire bascule alors dans l étrange, dans le mélo, dans l inversion des genres et des sentiments pour au final faire une abstraction totale du sexe de nos héros. Anais Dumoustier est émouvante dans ce film et est une jolie surprise, quant à Romain Duris il ne fait que continuer à prouver qu'il sait tout jouer et qu il est le meilleur acteur français depuis bien longtemps.
Un long métrage déroutant toujours subtilement mis en scène par François Ozon. Les interprètes sont admirables et leurs performances étonnantes et excellentes. Malheureusement le film ne passionne jamais vraiment et le spectateur regarde les péripéties d'un regard distant et sans réelle conviction, plutôt passible, devant ce qui se passe à l'écran.
Une fois de plus Francois Ozon veut jouer sur le trouble qu il cherche à créer chez son spectateur. Avec une nouvelle amie il s interroge sur la personnalité, sur l identité notamment sexuelle, mais aussi sur l absence de l être aimé qui jette le trouble. A ce point de vu le rôle d Anais Demoustier (avec une interprétation de grande qualité de sa part) est le plus intéressant du film. Ayant perdu sa meilleure amie, déboussolée par son absence, elle va se rendre compte que son amitié allait sûrement au delà de ce que l on peut entendre de manière classique mais qu elle était aussi basé sur une attirance et une frustration physique. D un point de vue scenaristique j ai trouvé dommageable que le personnage de Romain Duris avoue que son goût pour le travestissement date d avant le décès de son épouse. Je pense que le trouble et les questions sur la personnalité qui change au contact de l autre puis de son absence n en auraient été que renforcées. Du coup je trouve que le film est par moment trop convenu et c est un comble pour Ozon.
C'est une catastrophe. Le jeu des acteurs, les clichés, les décors... et la bande-son - la bande-son! - larmoyante en veux-tu en voilà, conçue pour nous expliquer quoi ressentir à tel ou tel moment. Une ca-ta-strophe.
En fait, tout est très simple pour François Ozon : une femme, c'est une mèmère épilée-fardée en dessous dentelles qui pouponne. Et l'avenir est aux individus, hommes et femmes, qui enfileront cet uniforme pourtant ringard. Film fourre-tout, suite de clichés racoleurs et simplistes, pour satisfaire à peu de frais les spectateurs de TF1 du dimanche soir.
Claire a une amie d’enfance Laura, avec laquelle elle vit une relation forte depuis toujours… amoureuse peut être même… difficile à discerner lors de la longue mise en place maline sous forme d’ellipse montrant une Claire au diapason de son amie… On est chez Ozon, l’ambigüité des êtres humains est un de ses fonds de commerce tout comme l’expression de leurs identités et de leurs différences. Cà c’est la suite du film. Laura décède jeune avec un mari et une très petite fille. Claire ne respire pas l’équilibre psychologique durant cet intro… vivant sa vie au travers du celle de Laura. Cette dernière morte… comment va-t-elle remplir ce vide ? Et bien, elle tombe bien malgré elle, grâce à une grosse ficelle scénaristique, sur David (le mari de Laura) donnant le biberon à sa fille… travesti en femme avec les vêtements de la défunte. Et là, pour moi le film n’a plus aucun intérêt, la suite étant tellement cousue de fil blanc jusqu’à sa conclusion. Un malheureux accident aurait pu rebattre les cartes d’une fin prévisible, mais elle n’est qu’un prétexte en fait à légitimer le final. Jouant la partition du thriller autour des composants de l’identité sexuelle, il appelle des références bien appuyées du genre. Entre un Almodovar mou du genou et un Hitchcock trop lisible, avec une tension jamais palpable puisque cette histoire d’amour par procuration tourne très vite à vide. Les deux précédents Ozon traitaient déjà de l’identité autour d’une certaine folie. Ozon pourrait ici se vouloir aussi le Nolan de « Laurence Anyways » avec ce huis clos sentimental où le regard extérieur pouvant être dérangeant reste hors champ et ne prenant pas part à l’intrigue ; mais son film est trop gentil et propret pour faire référence. En effet celui-ci est très apprêté aussi bien à travers une mise en scène appliquée que dans les décors et costumes ambiance US très magazine déco. On frôle parfois le film publicitaire, l’image et les attentions étant tellement lisibles. La marque de fabrique d’Ozon est d’être incisif ; sur quelques films, il y parvient, mais là il passe à côté ; c’est pataud. Reste de beaux acteurs dont Duris même si sa composition naïve tient parfois plus de « La cage aux folles » que de « Laurence anyways ». La problématique majeure du film réside alors autour de Claire ; tombe-t-elle amoureuse de David ou du fantôme de Laura ? Est-elle lesbienne ou morbide ? Mais trop vite, on trouve la réponse à travers une Claire vivant sa vie par procuration. Une fois sa source de vie décédée, Laura, un autre type de transfert s’avère possible.
Ce film me dérange, je n'aime pas le rôle de Romain Duris et de toute façons cet acteur me déplait en général. Par contre je l'ai regardé car j'adore Anaïs Demoustier et je la trouve excellente, elle à de l'avenir cette petite.