Derniers Avis : Vie sauvage - Page 9

Vie sauvage est inspiré par l'affaire Xavier Fortin, cet homme qui kidnappa ses deux fils et les fit vivre à l'écart de la société de consommation, et de leur mère, en pleine nature, pendant onze ans. Les scènes d'ouverture sont ébouriffantes de tension. Si le rythme se ralentit ensuite, c'est que Cedric Kahn est pris entre plusieurs feux : doit-il s'attacher à décrire par le menu cette existence de marginaux ? Ou insister sur l'aspect thriller alors que la police ne cesse de pourchasser les fuyards ? Ni l'un, ni l'autre, en fin de compte. Vie sauvage est un ouvrage naturaliste qui s'abstient d'émettre un jugement sur le choix de vie que le père impose à ses enfants, la meilleure sentence étant celle de l'équilibre de ces derniers, une fois arrivés à la majorité. C'est là, dans son dénouement, que le film trouve son ampleur et son émotion, qui n'ont rien de fabriqués. Cedric Kahn confirme ainsi son goût pour les individus qui prennent des risques et qui cassent la norme (Roberto Succo, Les regrets, Une vie meilleure), même si le prix à payer est toujours élevé.

L'homme marginal, c'est au fond ce qu'à toujours clamé Kassovitz. Réputation plus à refaire, c'est un rôle pour lui. Pourtant, sa prestation y est avec retenu, maîtrise et justesse. Une grande et belle performance même si au fond, il n'y a pas de personnage principal défini. Le film est dans son ensemble assez longiligne, mais ce n'est sans compter sur la fin. Sans spoiler, le film est à voir pour cette raison. Comme bousculé, Céline Sallette jette un froid dans l'obscurité. C'est violent. C'est cinéma.

Je ne pense pas que Cédric Kahn rapporte avec toute l’objectivité nécessaire ce que fut cet extraordinaire périple à travers la campagne française. Après l’évocation de la traque policière (elle ne fut pas si terrible que ça ?) il nous présente cette aventure sans quasiment jamais laisser la parole à la mère, comme l’épanouissement des sens au contact de la nature. C’est bucolique au possible et il faut attendre la confrontation (avec la mère, puis les enfants devenus des ados) pour trouver l’énergie véritable à ce film. Et un sens plus proche me semble-t-il de ce que vécut ce trio en marge de la société. Le casting est parfait, de Mathieu Kassovitz à Céline Sallette en passant par la jeune relève dont l’inconnu du bataillon Romain Depret qui ne devrait pas le rester très longtemps.
Pour en savoir plus

Les scènes ouvrant et fermant le film, qui doivent durer en tout et pour tout maximum une demi-heure, sont d’une telle intensité émotionnelle qu’elles jettent de l’ombre sur le reste du long-métrage et le rendent boiteux. En effet, la prestation courte mais mémorable de Céline Salette en mère combattive puis éplorée et les moments de rupture puis de retrouvailles qui vont avec sont poignants et réussis. Tout le reste du film est en demi-teinte. La vie sauvage et hors des normes est croquée avec beaucoup de réalisme et loin des clichés à tendance pub Herta. De très belles scènes bucoliques nous sont données à voir où la beauté de la nature et des choses dites simples est bien mise en valeur. Les acteurs jouant les garçons enfants puis adolescents sont excellents face à un Mathieu Kassovitz parfait, ce qui autorise également de beaux moments d’émotion. Cependant, les ellipses sont parfois brutales et il y a des trous dans cette échappée sauvage. Certaines scènes sont inutiles quand d’autres auraient gagné à être ajoutées (on a trop l’impression de ne pas ressentir les dix années de cavale de ce père et ses enfants). Cedric Kahn, qui aime adapter les faits divers après «Roberto Succo », est un cinéaste du réel et choisit de ne pas choisir. C’est-à-dire qu’il relate les faits et même si la partie avec le père est plus importante en durée il en montre tout aussi bien les bons comme les mauvais côtés. On est tantôt attirés par son raisonnement, tantôt par la détresse de cette mère sans nouvelles. C’est un choix discutable mais non dénué de sens pour un film intéressant par ses partis pris mais un peu inabouti.

c'est un film magnifique, qui raconte comment un père entraîne ses enfants dans une folie utopique, retrouver l’âme des indiens...
les acteurs sont extraordinaires,tout comme la mise en scène qui privilégie l'émotion, les sentiments...
allez y!
vous allez adorer, et vos enfants aussi.

Hymne à la nature et au communautarisme, Vie Sauvage peint également une chronique familiale puissante où le réalisateur Cédric Kahn ne fait pas la bêtise de prendre partie pour un camp ou un autre. Une aventure magistralement incarnée par les cinq interprètes dont un Mathieu Kassovitz en pleine forme ! Pour en savoir plus, lisez notre critique complète sur notre site.

Un grand film, le meilleur de Cédric Kahn depuis Roberto Succo et le grand retour de Kassovitz, décidément un des meilleurs acteurs français de ces 15 dernières années et qui n'avait pas eu un aussi bon rôle depuis le 1er Audiard, Regarde les hommes tomber, inoubliable Kasso aux coté de Trintignant et Jean Yanne.
Un grand film donc, un grand film de mise en scène, un grand film sur la paternité, sur l'éducation, sur les idéaux et leur évolution au fil du temps. Un film riche, dense, émouvant, lumineux comme on n'en voit si peu.

VIE SAUVAGE est un film fort et émouvant. Inspiré d'une histoire vraie, il offre à Mathieu Kassovitz l'un des plus beaux rôles de sa carrière avec ce personnage de père qui ira jusqu'au bout pour ses fils. Lumineux et solaire, c'est un hymne à la vie, un véritable 'retour à la terre'.
Céline Sallette dans le rôle de la mère est bouleversante.
Un très beau moment de cinéma, sensible et incarné, qui nous questionne dans notre rapport au monde et aux diktats de la société aujourd'hui.
Un véritable coup au cœur !

Cédric Kahn se saisit d'un fait divers hallucinant (un père qui kidnappe ses propres fils et ac qui il va vivre en cavale pendant 11 ans, en pleine nature) et en fait un grand film, tout en intensité et en douceur. Le film a quelque chose de "Dardennien" dans sa façon de filmer les protagonistes, au plus près d'eux et du tourbillon des sentiments ressentis.Mathieu Kassovitz est comme toujours incroyable et Céline Sallette nous confirme son statut d'immense actrice.

Vie sauvage est tiré d une histoire vraie et réussit à être à la hauteur de son sujet. Le film est sincère et bouleversant, à la fois universel et unique. Une leçon de vie, magistralement porté par Mathieu Kassovitz et Céline Sallette. Cédric Kahn nous offre un film magnifique, que j ai déjà hâte de revoir!!

Cédric Kahn nous montre un Mathieu Kassovitz en exclu paternel qui, tout en sagesse et excès, garde le cap de sa propre justice pour ne pas céder à la possessivité de ses enfants en ne cessant de replacer ses jeunes fils, avec une authenticité aussi déconcertante qu'émouvante, au-devant de l'indécidable de la découverte et de l'expérience, sommes toutes, au-devant de limites qui ne se trouvent plus dans la hiérarchie des lignes urbaines, mais au sein d'un eldorado aussi profond que la peau de ces futurs adolescents en quête d'un nouveau langage face à la femme, la mère, toujours présente en creux dans ce film. A voir.

Retour de Cédric Kahn avec un film brillant, une aventure humaine touchante et passionnante. Mathieu Kassovitz signe la une géniale performance d'acteur et nous prouve une fois de plus qu'il est l'un des meilleurs de sa génération. La scène d'ouverture est grandiose emmenée par la talentueuse Céline Salette. Un film qui nous amène à réfléchir et nous intéresser à cette communauté, à ces personnes qui ont fait le choix de vivre "hors système". Sublime.

Une aventure poignante "hors système", enfin une vision différente de la vie, de la famille, de l'éducation. Un film brillamment interprété et mis en scène, un hymne à la nature! Une oeuvre libre, affranchie de tout cliché. Et mes enfants ont adoré !!

Brillant surtout pa la prestation des acteurs. LA prise de vue tout le long du film (vis à vis de la mère...), qui aurait pu être mis ou être traité un peu différemment. Ne plaira peut être pas à tout le monde. Mais il faut reconnaitre que malgrè un scénario un peu bancal, l'ensemble s'en sort correctement mais de façon quand même assez mitigé (le coté d'une possible réalité au fin donf de cette histoire pourra accentuer les sentiments et c'est un plus, mais reste néanmoins quelques petits bémols). Sur un sujet relativement dur à traiter finement au cinéma (l'arrachement de deux parents fasse à leurs enfants est souvent délicat à mettre en scène et à y juxtaposer une histoire propre (le coté proche de la nature (je me comprends) et cencé rendre certains moments plus empathique (étant pourtant souvent hors des lois...) et c'est le cas. Un film plus psychologique que visuel (l'affrontement des parents, la liberté et le retour aux sources (la nature...) pour éviter la violence qui s'y associe. LE réalisateur apporte une grande attention au point de vue des enfants et fasse à leurs excellente prestation, on ne peut qu'être convaincu par leur parcours (qui en amènera à lancer un petit débat^^). Rendant l'ensemble touchant, parfois émouvant et surtout juste. On ne tombe pas dans le mélo absolu comme certains auraient pu le faire vu le sujet. Tout est fait au plus juste avec la réalité, sans essayer d'en faire trop (comme c'est un peu trop la mode en ce moment). Un film que je trouve réussi même si je ne serais pas resté trop accès sur certains (dsl je ne spoile pas^^) point à quelques moments du film. Un film à la fois beau et attachant (et ceux, malgrè un sujet qui n'ait pas pour).



.

Il y a 6 mois sortait "La belle vie", le premier long métrage de Jean Denizot, un film inspiré par l'affaire Fortin, du nom de ce père, Xavier, qui, en 1998, à l'issue d'un droit de visite parental, a décidé de ne pas ramener ses 2 fils à leur mère qui en avait la garde et est parti en cavale avec les 2 enfants, alors âgés de 6 ans et de 7 ans ½. Xavier Fortin n'a été retrouvé par la police que 11 ans plus tard. C'est le même fait divers qui a inspiré "Vie sauvage" à Cédric Kahn. "Vie sauvage" est un film inégal qui vaut surtout par la prestation des comédiens. Il n’est pas interdit de penser qu’il aurait pu être proche de l’excellence si tout le film avait été au niveau des scènes où apparait Céline Sallette, à son début et à sa fin. Cédric Kahn et sa co-scénariste avaient bien sûr le droit de faire le choix scénaristique qui a été le leur, en escamotant la mère pendant les 3/4 du film. Il n’est par contre pas certain que la majorité des spectateurs soit d’accord avec ce choix !