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    Les Huit salopards
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    weezlesanguinaire
    weezlesanguinaire

    56 abonnés 456 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 juillet 2016
    Un savoureux mélange entre reservoir dogs et Django unchained pour le style western. Les acteurs qui sont tous des habitués de Tarantino sont tous parfaits dans le film. Tarantino prouve encore une fois avec ce huit clos qu'il est un brillant dialoguiste et scénariste car d'une histoire banale il en fait un film passionnant. J'aime beaucoup la mise en scène et la musique du film signé Morriconne. Bref pas le meilleur Tarantino non plus mais un excellent film prenant ou l'on ne voit pas le temps défilé.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 janvier 2016
    Du grand Tarantino, une leçon de cinéma comme lui seul sait les faire. Ambiance Far-west parfaitement reproduite, les personnages sont parfaits (mention spécial à Samuel L Jackson qui est juste extraordinaire). Final explosif à souhait (vous comprendrez le moment venu). Seul petit bémol, certains trouveront le film un peu long à démarrer. Hommage à Reservoir Dogs pour la forme, Tarantino et tous les acteurs pour le fond. Certains réalisateurs font du neuf avec du vieux, Tarantino lui fait du vieux avec du neuf et ça marche parfaitement ! Bon film à tous
    Shephard69
    Shephard69

    281 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 janvier 2016
    2h 48 de dialogues génialement incisifs dans le plus pur style de Quentin Tarantino que ce western en forme de huis-clos. Une variation diablement excitante et moderne aux "Dix petits nègres" d'Agatha Christie aux personnages impeccablement complexes et retors. Sur un scénario tout simple, presque simpliste, malgré quelques longueurs, Tarantino livre un film magnétique, bourré jusqu'à la gueule de références savoureuses. Un casting grandiose. Peut-être pas la meilleure oeuvre du réalisateur mais à l'instar de "Django unchained", un film classe, visuellement clinquant qui laisse une impression accomplie.
    Leo .B
    Leo .B

    25 abonnés 75 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 juillet 2017
    Un magnifique Slow-burner typé Western, remake implicite et honorable de "The Thing" en repas ce soir, parfait ! Oui, c'est un bon Western (qui plus est, dans la neige) et oui, c'est un parfait huis-clos. Reprenant les codes et mises en scènes qu'il avait instaurées dans "Reservoir Dogs", Tarantino nous livre ici un pur Western des années 70, remastérisé et codé au goût du jour. Les dialogues, les regards, le sentiment d'isolation, l'intrigue principale, les anecdotes annexes, la musique (d'Ennio Morricone), l'ambiance sonore, tout est réussi dans ce film. Pour dire, à des moments j'étais persuadé d'être en plein hiver glacial alors qu'il fait 30 degrés. Ce film est juste majestueux, j'avais l'impression d'être devant un grand classique des années 60-70, et ça m'offre une parfaite transition. Ce film est tourné en Ultra Panavision 70mm !! Je bande ! Pour que vous compreniez, ce format d'image, de caméras et d'objectifs, nécessite un tournage en pellicules incluant des techniques qui ne sont plus utilisées depuis 1960. Ça parait peut-être rien, mais c'est une véritable prouesse logistique et technique que de tourner, traiter, monter avec cette technique, de nos jours. De plus, ça a toutes son importance car les Western dont ce film s'inspire en tout point, était tourné avec cette technique, le rendu est donc exactement le même qu'il y a 50 ans. Et ça, c'est du jamais vu. Rien que pour ça, regardez ce film.
    Antoine D.
    Antoine D.

    34 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 juin 2017
    Le film dure 2h41 pourtant il m'a semblé être un poil plus long qu'une image animée des Frères Lumières. On trouve dans ce huit clos de nombreuses références à Sergio Leone et à ses propres films comme Kill Bill ou Reservoir dogs. On retrouve encore sa marque imaginaire de cigarette, son style dans les dialogues, les actions et dans le casting. Il utilise une voix off au quatrième Chapitre,  sans l'avoir jamais utilisé précédemment dans le film. Tarantino semble pouvoir tout se permettre en faisant un veritable doigt d'honneur aux conventions.

    L'intrigue n'apparaît pas tout de suite, et on prend du plaisir à la voir se tisser au fil du film. Ça parle beaucoup mais on ne s'ennuie pas et on continue de regarder avec émerveillement l'évolution des personnages et la pelote qui se démêle devant nous. Tout est parfaitement mis en scène avec des mouvements de caméra et un Ennio Morricone au commande de la composition musicale.

    Le coup de théâtre est évidemment l'arrivée de Jody Domergue. Tout le long du film, on compte 8 protagonistes plus Domergue, on ne s'attend pas à ce qu'un autre fasse son apparition pourtant il fait une entrée fracassante et introduit une fin tout aussi saignante.
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    298 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 janvier 2016
    Un nouveau film de Quentin Tarantino, c'est toujours un évènement...enfin surtout pour moi qui adore le gars depuis son incroyable "Reservoir Dogs" (je vous avoue même sans honte que j'attendais plus son nouveau film que le 7ème Star Wars !!). Et bien voilà, le nouveau Tarantino est sorti et nous ne pouvons, une fois encore, que confirmé le talent du monsieur pour son sens particulier de la mise en scène et des séquences de dialogues truculents ! Et oui : n'en déplaisent à ses détracteurs, mais Tarantino continue de faire du Tarantino....et il le fait SUPER BIEN !! Pouvez vous citer un autre réal qui est capable de faire des films de presque 3h avec une foison de dialogues qui paraissent anodins et futiles aux premiers abords tout en accrochant parfaitement son audience du début à la fin de son récit ? Un autre tour de force d'une puissance incroyable qui vous plonge au cœur d'une histoire simple (et non pas simpliste) qui se révèlera être au fur et à mesure un terrible cauchemar de tension pure. Après une longue (la moitié du film à peu près) exposition où la situation (un chasseur de primes amène en diligence une dangereuse criminelle se faire pendre à la ville, mais un affreux blizzard les oblige à s'arrêter dans un refuge pour s'abriter, refuge où séjourne déjà d'autres personnes en l'absence de la tenancière) et les personnages nous sont présentés. Et au niveau des personnages, accrochez-vous car, comme toujours, Tarantino nous a concocté un joli échantillon : un chasseur de primes implacable qui préfère remettre les criminels à la justice plutôt que de leur tirer dans le dos (Kurt Russel), un ancien soldat nordiste devenu aussi chasseur de primes (Samuel L. Jackson), un ancien membre de l'armée confédérée qui se dit être le nouveau shériff de la ville (Walton Goggins), un dandy british dont l'allure va à l'opposé du métier qu'il exerce (Tim Roth), une soi-disante criminelle au visage d'ange cassée qui n'a pas la langue dans sa poche (Jennifer Jason Leigh), un vieux briscard qui souhaite juste être tranquille au chaud pour pourvoir s'adonner à ses mémoires (Michael Madsen), un mexicain cordial et humoristique qui vient tout droit d'un film de Sergio Leone (Demian Bichir)...bref que des gueules et des belles !! Mais ce qui fait la grande force du film, ce n'est pas moins ses personnages que les acteurs qui les incarnent : là encore, Tarantino sait choisir son casting et maîtrise la direction d'acteur comme jamais ! Tout le monde s'en donne à cœur joie qu'il s'agisse de Kurt Russel en vieux loup de mer paranoïaque, de Tim Roth surnageant dans un langage soutenu au possible, de Jennifer Jason Leigh passant de l'ange à l'humour sarcastique au démon débordant de haine ou encore de Michael Madsen qui, pour une fois, joue tout en retenue. La palme revenant à l'un des acteurs fétiches de Tarantino, Samuel L. Jackson : il faut voir comment le bougre s'amuse en cabotinnant à mort dans son rôle d'ancien soldat nordiste fier d'avoir combattu au nom de la liberté de chacun, un homme qui se la raconte un peu mais à qui on peut difficilement la raconter. Cet acteur est vraiment formidable et demeure l'un des plus fabuleux phénomènes que l'on peut trouver à Hollywood. A part ça, le film vous réservera de superbes plans de paysages enneigés imprégnés d'une magnifique lumière (Tarantino sait aussi cadrer et le prouve), proposant un huit clos abrupt et prenant, lorgnant au final plus du côté du thriller horrifique que du véritable western pur et dur (réussissant même à créer une parfaite atmosphère claustro de bien meilleure qualité que certaines pellicule dites d'horreur !), toujours découpé en chapitres (une habitude chez notre ami Quentin) qui réservera son lot de surprises et se terminera en apothéose (oui : QT aime le gore et ne peut s'empêcher d'en mettre dans tous ces films,,,pour notre plus grand plaisir !!), le tout sur la sublissime bande son de l'éternel Ennio Morricone. C'est dingue, on est qu'au début de l'année et je crois bien avoir déjà vu l'un des meilleurs films de 2016 : ils sont chiants ces génies ! ^^ Bref, le huitième film de Quentin Tarantino tient toute ses promesses en nous livrant une excellente pellicule qui ravira tous les amateurs de cinéma....ah, vivement le neuvième !!
    Silence ça tourne
    Silence ça tourne

    17 abonnés 188 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 mars 2016
    Le nouveau western de Quentin Tarantino après Django, se rapproche plus du thriller ainsi que de son tout premier film Reservoir Dogs.
    Jouissif, fort et saisissant, le maître Quentin Tarantino nous livre une nouvelle fois une oeuvre grandiose.
    Soundtrack F
    Soundtrack F

    21 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 janvier 2016
    Violent et rythmé, le meilleur de Tarantino depuis Inglourious Basterds. Scénario complexe et mise en scène remarquable. 100% western !
    L?c!s_H00d
    L?c!s_H00d

    164 abonnés 391 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 janvier 2016
    Comme la plupart des gens j'avais littéralement adoré "Django Unchained". C'est donc avec une très vive impatience que j'attendais le prochain film de Quentin Tarantino. Malheureusement, le film a bien failli ne jamais voir le jour après que le script a été posté sur Internet. Toutefois, après procès et discussions, le réalisateur que j'aime tant a décidé de le mettre en scène. De plus, il l'a tourné en Ultra Panavision 70 millimètres !

    Quentin Tarantino est un metteur en scène qui n'a plus besoin de faire ses preuves. Tout au long de sa carrière il a rendu hommage à des genres bien spécifiques et a réalisé des chefs d'œuvres du Cinéma. Avec son "The Hateful Eight", il fait un mélange des genres (western, horreur), il l'a tourné comme un huis clos sanguinolent à la "Reservoir Dogs". Découpée en chapitres, à l'instar de "Pulp Fiction" ou bien "Kill Bill", l'histoire retranscrite à l'écran est captivante. La mise en scène est très subtile et rend la durée du long-métrage (2h50) savoureuse. Personnellement, je ne me suis pas ennuyé et ai été fasciné par les dialogues. Certes les discussions sont très longues, mais l'écriture des répliques et des dialogues est remarquable. Parlant de tout et n'importe quoi, d'évènements historiques ou inventés, les anti-héros nous surprennent en augmentant l'intensité du scénario avec des scènes comme par exemple celle du dîner de Calvin Candie ou de la présentation du colonel Allemand Hans Landa. C'est cinglant et malsain ; c'est un travail d'écriture hors-pair. Le talent de Tarantino est encore une fois très bien utilisé. La violence verbale est bien plus présente que la violence graphique et est portée par des personnages hauts en couleur. Les anti-héros qui nous sont présentés sont fascinants à suivre. Leurs règlements de comptes, qui prennent parfois des partis politiques (Sudistes contre Nordistes), sont très recherchés et accentuent le côté ambigu de ces hommes.

    Samuel L. Jackson ("Kingsman") est tout bonnement parfait. Il cabotine de façon excellente et prend un malin plaisir dans la peau de son personnage, offrant même une touche d'humour bien venue et malsaine dans cette œuvre sombre et nihiliste. Il rencontre James Parks ("Rubber"), très bon cocher de Kurt Russel ("Boulevard de la Mort"), qui est quant à lui tout aussi excellent. Imposant et charismatique, il a une prestance très particulière et interprète ce chasseur de primes avec aisance. Il est accompagné par Jennifer Jason Leigh ("Kill Your Darlings") qui nous bluffe vraiment. Défigurée par les cocards et les bleus, elle se révèle être une femme terrifiante non sans dotée d'humour. Walton Goggins ("Django Unchained"), qui rejoint ces personnages lors du deuxième chapitre, est lui aussi très bon en tant que futur shérif de Red Rock. Durant deux chapitres, ces hommes et cette femme, amenée à la pendaison, discutent, offrant ainsi une exposition captivante pour les 4 personnages. Les scènes suivantes se font quant à elles dans l'auberge de Minnie : Tim Roth ("Funny Games US") incarne Oswaldo Mobray, petit-homme à l'accent Anglais. Son interprétation, excellente comme à son habitude, nous rappelle bien évidemment Christoph Waltz dans "Inglourious Basterds". Ensuite viennent le très convaincant Bruce Dern ("Choose"), qui campe un vieux Général détestant les Yankees, le tout aussi bon Michael Madsen ("Reservoir Dogs") en tant que cow-boy à la voix rocailleuse, et Demian Bichir ("Savages"), un Mexicain. Channing Tatum ("Foxcatcher") fait lui aussi parti du casting, tout comme l'était son confrère Jonah Hill dans le précédent western de Quentin Tarantino. Il épate lui aussi. Ces anti-héros coincés dans une auberge à cause du blizzard, présentent des psychologies diablement intéressantes ; on se prend au jeu du chat et de la souris du début à la fin.

    Véritable théâtre à l'ambiance horrifique, les références ne manquent pas. Le film prend même la tournure d'un Agatha Cristie tel que "Les Dix Petits Nègres". Le metteur en scène, comme il a pu le dire dans ses interviews, s'est inspiré de "The Thing" de John Carpenter (par la neige, la présence de Kurt Russel et la musique), de "La Horde Sauvage" de Sam Peckinpah ou encore de "Cent dollars pour un shérif" de Henry Hathaway. On peut aussi noter la marque fictive des cigarettes apparue dans "Pulp Fiction" et "Kill Bill" : Red Apple. Les surprises et clins d'œil sont omniprésents.
    Le travail de mise en scène de Quentin Tarantino est éblouissant.

    La BO d'Ennio Morricone est elle aussi admirable. Plus proche d'un film d'horreur que d'un Sergio Leone, la musique accompagne l'ensemble filmé parfaitement. Les compositions sonores sont superbes et anxiogènes, l'ambiance et les ressentis provoqués sont excellents. Dès la première scène, elle accompagne la diligence comme elle accompagnerait les cavaliers de l'Apocalypse.

    La réalisation est elle aussi superbe. Bien que les explosions et les combats chorégraphiés soient manquants, les discussions et règlements de comptes sont filmés magnifiquement. La caméra est fluide, les plans sont beaux et la profondeur de champ que donne l'Ultra Panavision 70 millimètres très bonne. Les décors, que cela soit en extérieur ou en intérieur, sont retranscrits brillamment. L'Etat du Wyoming et ses paysages fantastiques sont l'autre personnage grandiose de ce film. La photographie est très belle, on ne peut qu'être subjugué par la qualité graphique du métrage face à ces images sous la neige. L'auberge de Minnie est quant à elle petite, mais l'ambiance qui se dégage est immersive. Avec des accessoires tels que les fauteuils, les chaises en bois, les tables, les peaux et les couvertures, Quentin retranscrit la chaleur de cette masure à l'écran. Des couleurs à la fois chaudes et sombres font resplendir l'image du film. Chaudes et sombres, elles le sont principalement par les costumes et l'éclairage, mais aussi et évidemment par le sang. L'hémoglobine gicle bruyamment et laisse le spectateur muet. J'avais entendu dire que dans "Django Unchained" des steaks volaient (pas pour moi) ; dans ce film-ci je suis d'accord. La violence est totalement gratuite et outrancière, mais c'est ce que nous voulons voir ! La tension est palpable et l'angoisse présente à chaque dialogue. On est littéralement happé par ce que l'on voit et ce que l'on entend pendant ces 3 heures de huis clos.

    Quentin Tarantino livre un film dense où il prend son temps certes, mais la jouissance est présente ; je n'en attendais pas moins. Ciselé et recherché, "Les 8 Salopards" est un western sous tension et bavard, extrêmement bavard ce qui pourrait empêcher l'immersion totale. Cependant, et pour conclure ma critique, "Les 8 Salopards" est pour moi un excellent film et l'un des meilleurs du réalisateur. Quentin Tarantino a annoncé qu'il ne ferait que 10 films, plus que deux donc... quel dommage !
    reymi586
    reymi586

    402 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 septembre 2016
    Encore du très très lourd pour Quentin Tarantino qui arrive encore et toujours à nous surprendre ! Le scénario et le montage de ce "Hateful Eight" sont justes parfaits, je me suis régalé. Le casting comme d'habitude est génial. Vraiment rien à redire, un western façon huit-clos (oui c'est possible avec Tarantino) tout simplement jouissif !
    LeFilCine
    LeFilCine

    163 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 janvier 2016
    Après l’énorme succès de Django Unchained en 2013, Quentin Tarantino était très attendu pour son, seulement, huitième film. Il signe donc avec les Huit Salopards un nouveau Western grandiloquent, de près de trois heures. La longueur du film peut rebuter mais son scénario tient bien la route et le rythme est bon. Le réalisateur a fait le choix, une nouvelle fois, de découper son film en chapitres. Ils correspondent en fait aux ellipses temporelles du récit, et ponctuent intelligemment le scénario. Ce fameux scénario dont on avait, en effet, beaucoup entendu parler parce qu’il avait fuité sur Internet. Et celui-ci s’avère très travaillé, hyper précis, et riche en références historiques. Tarantino a également réussi à faire signer quelques titres de la bande originale du film par le mythe Ennio Morricone, pour notre plus grand plaisir. Quant au groupe d’acteurs principaux, ils sont plus de huit et sont tous très convaincants. On ne peut donc pas tous les citer mais Samuel L. Jackson a évidemment, une nouvelle fois, un premier rôle de choix qu'il interprète brillamment. Les décors de l'Ouest américain sont bien là mais on regrettera un peu le choix de faire un Western hivernal, même s'il est vrai que ça change un peu. Le dénouement tarde forcément un peu à venir à venir, au vu de la durée du film, mais réserve son lot de surprises et une petite dose d'humour. Côté mise en scène, rien à redire, Tarantino n’a plus à prouver tout son talent dans ce domaine. On retrouve aussi des séquences, comme d'habitude chez lui, bien violentes dans le final (tout en étant classé par un assez hallucinant -12 en France !). On aime ou pas. Mais là où il fait vraiment fort c’est qu’il arrive à rendre digeste ce huis clos de près de trois heures. Un bon cru Tarantino donc !
    Chevalier du cinéma
    Chevalier du cinéma

    229 abonnés 338 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 février 2016
    Afin d’ouvrir une année 2016 qui s’annonce terriblement excitante, quoi de mieux que de commencer avec Les Huit Salopards, le huitième film du génial metteur en scène Quentin Tarantino. Et en effet, lorsque le réalisateur inaugure une nouvelle année cinéma il ne le fait pas qu’à moitié… Oh non, puisqu’il nous offre carrément un (nouveau) chef-d’œuvre, qui est à la fois un aboutissement de son cinéma et un retour aux sources fascinant ! Critique purement subjective bien évidemment. Quelques années après la Guerre de Sécession, le chasseur de prime John Ruth, dit Le Bourreau, fait route vers Red Rock, où il conduit sa prisonnière Daisy Domergue se faire pendre. Sur leur route, ils rencontrent le Major Marquis Warren, un ancien soldat de l’Union devenu chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock. Surpris par le blizzard ils trouvent refuge dans une auberge au milieu des montagnes, où ils sont accueillis par quatre personnages énigmatiques : le confédéré, le Mexicain, le cow-boy et le court-sur-pattes. Alors que la tempête s’abat au-dessus du massif, l’auberge va abriter une série de tromperies et de trahisons. L’un de ces huit salopards n’est pas celui qu’il prétend être et il y a fort à parier que tout le monde ne sortira pas vivant de l’auberge de Minnie. D’abord, deux adjectifs pourraient nous servir à qualifier ce film pour commencer : épuisant et fascinant. Et il faut dire qu’après le phénoménal et désormais mythique Django Unchained, la nouvelle réalisation de Quentin Tarantino était attendue de pied ferme par tout le monde. Et pour preuve, lorsque le réalisateur, qui nous a donc offert des chefs-d’œuvre cultes comme Kill Bill, Pulp Fiction ou Django Unchained, son dernier en date, a annoncé que pour son huitième film il allait renouer avec le genre du western, tout le monde s’est sentis content et tout excité, moi en premier. Mais le projet a vite pris un coup dans l’aile lorsque le scénario de Quentin Tarantino s’est retrouvé publié sur le web par la faute d’un agent d’un des acteurs du film, mettant ainsi en colère le réalisateur qui décida de ne pas réaliser le film, nous privant ainsi du plaisir de le retrouver dans l’univers du western qui est sans doute son genre de prédilection depuis le carton plein de Django Unchained. Mais après de multiples rebondissements et notamment une lecture en public du script avec ses acteurs, Tarantino décide finalement de ressortir du fin fond de son tiroir le scénario de The Hateful Eight, traduit chez nous par Les Huit Salopards, pour y effectuer quelques modifications et se lancer ensuite dans la production et la réalisation de ce qui deviendra son huitième film. Et donc pour ce huitième film, le réalisateur culte a vu les choses en grand puisque pour la première fois depuis 50 ans un film sera tourné en Ultra Panavision 70, un format de pellicule cinématographique qui accorde une plus grande importance à l’image avec notamment une meilleure qualité et qui met l’accent sur les détails contrairement au 35 mm, le format standard. Avec cette ambition technique Les Huit Salopards aura nécessité la restauration de caméras et d’objectifs pour la prise de vue, la commande de pellicule sur mesure, de trouver des labos pour la développer et surtout Quentin Tarantino a réussi à faire imprimer un certain nombre de copies de son film en 70 mm pour le dévoiler tel qu’il l’a pensé et réalisé au public. Et en effet, Les Huit Salopards sur une copie 70 mm c’est tout simplement une expérience cinématographique superbe et inoubliable pour ceux qui ont eu la chance de le découvrir ainsi. Dans cette version, le film est beaucoup plus long que la version standard qui est proposée dans presque tous les cinémas du monde car elle s’accompagne d’une introduction et d’un entracte sur une durée totale de 3h02, soit le plus long film du réalisateur. Mais l’ambition du projet ne s’arrête pas là puisque Quentin Tarantino a voulu renouer avec le style de ses débuts, c’est-à-dire avec sa première œuvre devenue culte, Reservoir Dogs sorti en 1992. Et en effet nous pouvons voir dans Les Huit Salopards une sorte de retour aux sources du réalisateur mais qui pousse son style au maximum, jusqu’à l’étirer à outrance, pour en arriver à son idée de cinéma la plus aboutie et la plus fascinante de sa carrière. Les Huit Salopards marque donc le retour de Quentin Tarantino au huis clos angoissant et violent, avec des personnages paranos et originaux, qui dans un premier temps discute entre eux (ici énormément ce qui peut détourner de nombreux spectateur du film) et qui dans un second temps règlent leurs comptes dans un déchaînement de violence jubilatoire et sadique comme Tarantino sait si bien le faire. De plus, notre réalisateur revient également à une narration chapitrée, un élément qu’il avait laissé de côté dans Django Unchained faisant de lui son film le plus universel, pour une histoire qui mélange donc dans un huis clos enneigé des personnages originaux, pas mal de café, des règlements de compte violents et des dialogues brillants à rallonges. Les Huit Salopards est donc l’un des films les plus personnels de Quentin Tarantino car le réalisateur y a incorporé tout ce qui fait la réussite de son cinéma, pour un résultat dantesque ! Et comme toujours, le metteur en scène rend hommage à des films qui l’ont influencé et celui qui se dégage le plus de cette huitième réalisation est forcément The Thing de John Carpenter sorti en 1982 pour le côté huis clos sous la neige, les personnages qui deviennent paranoïaques, les présences de Kurt Russel et d’Ennio Morricone, et l’aspect film d’horreur car oui, pour Quentin Tarantino Les Huit Salopards est son premier film d’horreur. Et je pense qu’il a raison car l’ambiance qui se dégage de ce western enneigé est très caractéristique d’un thriller d’épouvante où des personnages deviennent paranoïaques jusqu’à s’entretuer pour assurer leur survie dans un univers violent et assez angoissant, une angoisse amplifiée par la musique minimaliste mais exceptionnelle du mythique compositeur italien Ennio Morricone, auteur de bandes originales cultes telles que celle du Bon, la Brute et le Truand, Il était une fois dans l’Ouest, Les Incorruptibles et j’en passe de plus belles. Par exemple, l’ouverture du film sous les paysages froids et montagnards de ces Etats-Unis d’après la Guerre de Sécession est juste magnifique sous cette musique digne d’un film d’épouvante qui fait monter petit à petit la tension et l’angoisse. Mais le réalisateur cite également Agatha Christie dans son film car l’intrigue repose exactement sur ce genre de mystère qui peuvent abriter les romans de la célèbre romancière et cela confère aussi une dimension très théâtrale au film qui est en fait une véritable pièce de théâtre, d’où la volonté du cinéaste d’adapter son long-métrage au monde du théâtre. Mais ce qui a profondément marqué les spectateurs, surtout ceux qui n’ont pas apprécié le film, ce sont les présences de dialogues très longs et parfois jugés inutiles. Il est vrai que si l’on va voir Les Huit Salopards je pense qu’il faut d’abord savoir ce que l’on va voir, à savoir un film de Quentin Tarantino, et si l’on connaît un peu le style du cinéaste on sait que qui dit Tarantino dit dialogues. Et en y repensant je crois que ce huitième film est sans doute le plus brillant et le plus aboutis en terme de dialogues de la part de ce réalisateur. Je reconnais que le film est très long et que Tarantino pousse un peu trop loin ses dialogues, quitte à ralentir le rythme déjà pas franchement trépident du film et à le rendre longuet pendant un moment ce qui peut perdre de nombreux spectateurs. Mais adhérant totalement au style du cinéaste, cette présence massive de dialogues et d’anecdotes entre personnages ne m’a pas dérangé tant que ça puisque chaque discussion à son importance dans les rebondissements et la conclusion de l’histoire qui nous est racontée. Les personnages étant tous bien écrits et surtout magnifiquement bien interprétés, les dialogues chez Quentin Tarantino correspondent à du caviar auditif parfaitement jubilatoire. La force du cinéma de Tarantino émane de ses dialogues brillamment construits, les premiers chapitres dans la diligence sont juste géniaux et une fois arrivé dans le chalet les choses deviennent de plus en plus fascinantes. Car une fois dans le chalet, et même depuis le début quasiment, Les Huit Salopards devient le film le plus sombre de Tarantino et ouvertement le plus politique, une analyse qui est souvent ressortie des critiques professionnelles ayant aimée le film. Le film questionne en effet sur la condition des noirs au lendemain de la Guerre de Sécession et comment ils sont vus dans une Amérique encore très divisée après la guerre civile entre les Etats du Nord et les Etats du Sud. Quentin Tarantino entraîne une fois de plus ses spectateurs dans le sujet délicat du racisme en évoquant ce contexte historique difficile où la violence envers les noirs était toujours présente dans la société américaine de l’époque et dépeint donc une société bâtit sur le mensonge et l’attrait de l’argent pour rendre la justice notamment. Ce film à donc quelque chose de très intéressant derrière ses dialogues à rallonges et ses éclaboussures de sang très tarantinesques car pour ce qui est de cet élément caractéristique de Tarantino, nous pouvons voir que le réalisateur s’en est donné à cœur joie pendant les chapitres les plus tendus et nerveux de son histoire où il fait preuve d’une violence extrême dans une véritable boucherie humaine, heureusement dotée de moments comiques purement tarantinesques. Ceci dit l’humour est beaucoup moins présent dans ce film, définitivement le plus sombre de son réalisateur, mais retenons quelques répliques savoureuses et crues de Samuel L. Jackson et le gag répété de la porte qui est très dôle. Enfin arrêtons-nous un instant sur le casting du film, lui-aussi très intéressant à observer puisqu’il révèle une fois de plus ce retour aux fondamentaux pour QT. Le réalisateur à rassembler pour ce huitième film ce que l’on pourrait appeler une « team Tarantino » car de nombreux acteurs fétiches du cinéaste font leur retour dans son univers délirant et si particulier pour y livrer des performances juste magistrales et démentielles, que ce soit pour les habituer et les petits nouveaux. A commencer par un monumental Samuel L. Jackson, qui en est à sa sixième collaboration avec Tarantino, et il domine littéralement le film de bout en bout avec son personnage complexe et génial du Major Marquis Warren. Décidément l’un des plus grands acteurs que le cinéma n’ait jamais vu. Arrive ensuite l’excellentissime Kurt Russell dans le rôle de John Ruth dit Le Bourreau, personnage tout aussi génial que le Major Marquis Warren qui porte également le film par son indéniable prestance et talent d’acteur de légende. Le film introduit également un nouveau venu dans la bande d’acteur du réalisateur et il s’agit de l’impressionnante Jennifer Jason Leigh qui dans son rôle de Daisy Domergue livre une prestation à la fois drôle et terrifiante. Il s’agit d’un personnage brillamment écrit et totalement fou, qui était au départ destinée à Jennifer Lawrence, mais finalement on préfère Jennifer Jason Leigh. Il s’agit forcément de l’une des révélations du film où elle passe quasiment la moitié du long-métrage le visage couvert de sang et à se prendre des coups par Kurt Russell. L’actrice est nommée à l’Oscar du Meilleur second rôle féminin, tout est dit. Après, le film nous met en avant une autre révélation qu’est celle de Walton Goggins, l’interprète de Chris Mannix, le futur shérif de Red Rock au passé de soldat sudiste. Avec son côté candide et parfois niais, l’acteur aperçus dans Django Unchained dans le rôle d’un homme de main violent de l’esclavagiste Calvin Candie joué par Leonardo DiCaprio, Walton Goggins est parfait et se révèle être un superbe acteur, parfaitement raccord avec le style Tarantino et réussit même à gagner au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire la sympathie du spectateur. Ensuite nous pouvons citer des habitués en les personnes de Michael Madsen dans le rôle du cow-boy Joe Cage et de Bruce Dern dans la peau du général sudiste Sandy Smithers, tous les deux très bons, mais aussi Tim Roth qui il est vrai fait un peu du Christoph Waltz mais reste tout de même superbe dans son personnage d’Oswaldo Mobray dit le court-sur-pattes. Demian Bichir qui joue le Mexicain fait aussi son entrée dans l’univers de Tarantino et se débrouille très bien avec son personnage qui a un accent très prononcé, de quoi le rendre assez drôle. Et notons pour finir la présence d’un Channing Tatum qui s’en sort plutôt bien dans un rôle que je garderai secret pour ne pas vous dévoiler un des éléments essentiels de l’intrigue du film. Les Huit Salopards est donc un très grand film de Quentin Tarantino mais qui sera sans doute celui qui divisera le plus le public du fait de sa longueur, de ses longs dialogues, de sa violence extrême et de son côté théâtral en huis clos. Mais il en ressort au final un véritable chef-d’œuvre du genre, un western atypique qui sonne terriblement Tarantino et qui n’a pas fini de nous surprendre grâce à la richesse de sa mise en scène, de son ambiance, de ses personnages et de ses dialogues brillamment écrits. Après la très grosse claque Django Unchained, voici l’uppercut Les Huit Salopards, et c’est signé d’une main de maître par Quentin Tarantino !
    Lordukman
    Lordukman

    3 abonnés 1 critique Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 janvier 2016
    Vu tout à l'heure en avant première .... Je ne vais pas faire un commentaire aussi long que le film, par contre il sera peut-être plat comme le film...

    Le film est sauvé par la musique et les chansons... C'est très très long, à un moment je me suis dit qu'est ce que je fais là... mais rien, rien n'arrive, les dialogues ne sont pas au niveau, l'humour il était où, 2 ou 3 rires dans la salle...

    Quand au nombreuses référence sur lutte des races... oui ca va 5 minutes, mais ca bouffe de longues minutes...

    La fin a pu me surprendre, mais pas de stress, pas d'angoisse, pas d'émotion pendant le film... bref j'ai pas du tout adhéré... pourtant je suis plutôt bon publique pour les films de Tarantino d'habitude même si je n'ai pas tout aimé.

    Il manque le dynamisme, la percussion d'un kill bill ou reservoir dog, les dialogues décalés, l'humour noir. On est pas dans la parodie d'une série B, on est dans un film de série B. Je ne parlerai pas des personnages, certains sont complétements sous exploités, et ne servent pas l'histoire. Par contre le jeu des acteurs est plutôt bon.

    Je suis à contre courant des commentaires, mais j'assume.
    yohanaltec
    yohanaltec

    89 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 janvier 2016
    Le dernier Tarantino est tellement bien écrit qu'on ne voit même pas le temps défilé. Les vies des personnages sont extrêmement bien imaginés, Les acteurs sont excellents, de Sam Jackson à Channing Tatum (ouioui) en passant par "la révélation" Jennifer Jason Leigh, sur le route de l'oscar de la meilleure actrice (second rôle). Son twist final est assez dingue. Le film de 2016 pour l'instant.
    Sylvain. V
    Sylvain. V

    132 abonnés 372 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 janvier 2016
    Avant de voir Les Huit Salopards, je ne comprenais pas pourquoi on disait que Quentin Tarantino est un réalisateur hors du commun. Maintenant je comprend, ce film est une tuerie ! La vision de Tarantino est remarquablement transcendante et dépasse les limites imposées au cinéma. La violence ne fais pas mal au yeux mais elle démontre l'ingéniosité et le talent de réalisateur de Quentin Tarantino. En sachant que je ne suis pas fan des films de Western, Les Huit Salopards est une réussite totale et surement l'un des plus beaux films de ce genre. Les décors sont magnifiques, très bien filmés. La mise en scène est épatante et impeccable, avec des prises de vues très adroits et astucieux. Mais au milieu de cette histoire ce trouve une deuxième histoire. Mystérieux. C'est un des termes qui qualifies au mieux ce film, car à la dernière partie du film, on découvre des scènes qui se sont passées avant le début du film. Et la, on comprend, tout devient clair, net et précis. Plus de cachotterie. Spectaculaire. La bande-son est rythmé et convient parfaitement a ce genre de film. Le scénario est originale malgré des dialogues très complexes mais qui se font entendre, non pas par leur humour mais par leur sujet. The Hateful Eight est un film époustouflant, par sa maturité et sa violence ! Exceptionnelle. A voir sans hésiter. 4,5/5
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