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TTNOUGAT
519 abonnés
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2,0
Publiée le 23 janvier 2015
Ce type de cinéma est du cinéma engagé à l'opposé du cinéma d'art et d'essai; aussi est-il difficile de porter sur lui un jugement artistique qui serait forcement au vu de la mise en scène et des dialogues peu valorisant. L'idée du départ basée sur un fait divers concernant une caissière est une idée généreuse, Louis-Julien Petit à mit tout son coeur à la défendre sans négliger la fin du film conforme aux lois de la république. Coté acteurs, ils sont tous bons avec une mention particulière à Pascal Demolon (Alfred) dont la personnalité ressort. Coté propos entendus, ils restent conformes au réalisme mais pas toujours clairs lorsque tout le monde parle vite et en même temps. Il y a aussi outre le coté humain très douloureux et bien rendu, un point de vue écologique sur le gaspillage qui laisse rêveur car les produits périmés sont destinés à être consommés. S'il y a peu à dire sur ce cinéma, il y a énormément à dire sur le fonctionnement des grandes surfaces et sur leur robotisation qui ne pourra que s'accroitre si les politiques ne s'en mêlent pas. Je souhaite que ce film soit une prise de conscience de ce problème qui nous concerne presque tous. ''Solidaires'' certes mais peut être pas n'importe comment.
Nous les côtoyons tout les jours ( ou presque ) et j'avoue que ce film ma attiré pour connaitre les coulisses d'un super marché. Sauf que l'envers du décor, dans ce film, est sans arrêt dans l’exagération et les stéréotypes : La mère célibataire en colère, la vielle fille aigris, la directrice tyrannique, les videurs militarisés et l'ambiance pénitentiaire de la grande distribution... L'humour est léger et les protagonistes échangent souvent leurs rôles de gentil-méchant. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le film traite plus de la finance que du gaspillage alimentaire. Mais ce dont souffre le film, c'est surtout son mauvais montage qui peut perturbé le spectateur, lui faire perdre le fil de l'histoire ainsi que son attention. Bref, malgré tout ses défauts, l'aventure des héros reste intéressante pour les personnes concernées ,dans un élan de révolte, de la classe ouvrière.
Discount la comédie solidaire, j’hésitai beaucoup à aller le voir et j’ai vu de bonnes critiques. Et l’on comprend finalement pourquoi le film dépasse à peine les 161 200 entrées. Discount porte bien son nom car c’est un rabais sur le scénario, sur le réalisateur et sur le casting. Une comédie solidaire qui ne fait pas rire une seule seconde et qui rend le spectateur frustré devant un tel déballage de thèmes approchés sans jamais poussé l’idée jusqu’au bout.
Histoire totalement improbable (il suffit d’avoir mis une fois les pieds dans un supermarché discount pour se rendre compte qu’il n y a jamais plus de trois employés, et non pas une douzaine comme c’est le cas ici), Discount veut dénoncer les conditions de travail précaires dans le « hard discount » (ah bon ?) mais se prend les pieds dans le thème, ici assez ambigu, du « tous solidaires », avec un scénario souvent maladroit, qui multiplie les invraisemblances et qui se révèle très plan-plan malgré le rythme et la générosité des acteurs, avec une Corinne Masier qui, entre parenthèses, reste toujours cantonnée dans le même rôle depuis Louise Wimmer. Film au sujet prometteur, pétri de bonnes intentions, Discount s’avère pourtant bien trop caricatural, bien trop démonstratif, bien trop naïf et facile pour convaincre, avec, en plus une, qualité téléfilm qui n’arrange rien… mais carton en salle assuré.
Grosse déception ! Le film est pétri de bonnes intentions, mais la pâte ne lève pas. Le scénario hésite entre du vol de marchandises et de la récupération de produits périmés, ce qui n'est pas tout à fait la même chose... Et les intentions des salariés prétendument "solidaires" sont avant tout de faire du fric et de se refaire une santé financière. Que dire ensuite de la morale de cette fable dite sociale : "Voler les voleurs, ce n'est pas voler" ? Pourquoi enfin avoir fait du personnage de la directrice du magasin (qui s'appelle Benamou au début du film, et Benhaoui à la fin...) une vieille fille musulmane ? Qu'est-ce que cela apporte à l'histoire et quelles sont les intentions inavouées du réalisateur ? Zabou Breitman joue une scène sur deux, mais son nom n'apparaît pas au générique, on lit tout à la fin : "Avec la participation de Zabou Breitman" ! Reste les acteurs, qui sont excellents, Olivier Barthélémy en tête (trop bôôô), même si Corinne Masiero nous refait du "Louise Wimmer", ce qui n'est pas un pari trop risqué pour le réalisateur... Il aurait fallu creuser un peu plus les personnages : Gilles (O. Barthélémy) semble davantage attiré par le charme du jeune pizzaïolo que par celui de sa collège de travail ; Christiane (C. Masiero), veuve d'un agriculteur, a refusé sa succession, pourquoi ? etc. Bref, un premier film très décevant.
Oh, une comédie dramatique française sociale ET populaire ! De quoi valoir le coup d'œil, du moins a priori. Et finalement on a raison, car le film s'avère plutôt à la hauteur. Bon, il faut très vite renoncer à toute ambition visuelle et artistique (on est même vraiment limite), mais voilà une œuvre qui a du cœur, de la générosité et une histoire qui, sans réserver d'immenses moments, a au moins le mérite d'être claire dans ses enjeux et ce qu'elle raconte. En fait je n'ai pas grand-chose à écrire sur « Discount » : c'est un titre qui capte bien l'air du temps, sait parler des « héros du quotidien » avec une réelle tendresse mais sans illusions ou naïveté, ni esquiver les questions plus délicates (inquiétudes, tensions) sans céder au misérabilisme. Et comme tout le casting est vraiment impeccable (sortir un seul nom serait vraiment injuste, ou alors celui de Zabou Breitman en « méchante » patronne évitant plutôt pas mal la caricature), on se dit qu'il n'y a vraiment pas de fatalité et que nous ne sommes pas plus bêtes que les autres pour réussir ce genre de films, sans grand intérêt sur la forme, mais au moins ayant des choses à dire et le faisant plutôt bien : c'est déjà pas mal.
La vision de ce film à la télévision m'a permis de comprendre pourquoi j'étais resté insensible à celle de "Les invisibles", du même réalisateur : un réalisateur qui se complet à exagérer les situations dans le but, sans doute, de les rendre plus comiques, avec comme résultat de les rendre invraisemblables. La comparaison qu'on fait de lui avec Ken Loach ne tient vraiment pas la route !
L'histoire d'une équipe de salariés qui magouille en récupérant les invendus. Le sujet est intéressant et tout à fait dans l'air du temps. C'est peut être l'idée du réalisateur: donner l'idée d'une coopérative parallèle. Le film est assez positif dans son déroulement et prend le ton de la comédie pour faire passer le message. Pas vraiment le même genre de Loach!!!!!!
Il est sur qu'a l'intérieur de ces entreprises, il faut mieux être client, qu'employer. Pour le reste beaucoup d'invraisemblances. La réalité veut que le personnel de ces enseignes soit beaucoup moins impliqué dans leurs taches qu'on veut bien nous le faire croire, ce que je comprends allègrement, de même que le personnel de sécurité. Ennuyeux dans l'ensemble. 1 étoile et demie.
Petit film français qui essaye de jouer sur un terrain déjà balisé par Ken Loach. Le contexte social, et le talent n’étant pas le même, l’effet se veut mesuré mais très agréable. Le jeu des comédiens y est pour beaucoup, Pascal Demolon et Corinne Masiero en tête, alors que la réalisation, solide mais inégale, se dirige vers une facilité décevante lors de la dernière demi-heure. Un scénario plus tenu aurait sans doute donné plus d’ampleur à l’ensemble quand les dialogues, eux, s’avèrent bien écrits. Loin d’être un film au rabais, la notion de «sympathique» prédomine au moment de relire le ticket de caisse.
Le milieu du discount n'est pas forcément ce qui se fait de plus vendeur au cinéma, mais là où le film se démarque, c'est par son message de solidarité et ses personnages aussi authentiques qu'attachants. Un drame social qui est raconté avec simplicité, un peu d'humour et surtout sans misérabilisme. L'histoire est originale quoique pas trop crédible sur la longueur, mais c'est un film qui se laisse regarder sans problème.
Il y a deux manières d’aborder la violence qui frappe le monde du travail. En France c’est plutôt par le bais du drame social hérité du néo-réalisme italien que des cinéastes tels que Lucas Belvaux, Pierre Jolivet, Jean-Marc Moutout ou Robert Guédiguian abordent le sujet. Outre Manche, les années Thatcher ont permis aux Stephen Frears, Ken Loach, Mike Leigh, Sam Miller ou Mark Herman de prendre le parti de la dérision à l’aide de feel good movies qui entendaient montrer que rien ne peut arrêter la vie et que le bonheur et l’amour finissent toujours par trouver leur chemin. C’est la voie qu’a choisi Louis-Julien Petit, ancien élève de l’ESRA, pour sa première réalisation en nous plaçant en contact rapproché avec une bande de Robin des bois qui ont pris le parti de se rebeller contre un employeur qui les maltraite. En détournant de manière massive les marchandises alimentaires du supermarché discount qui les emploie sans que cela n’éveille rapidement l’attention, ils montent un business parallèle tout à la fois destiné à se prémunir contre le licenciement qui rôde mais aussi à faire œuvre utile en offrant des prix cassés aux habitants de leur cité. La solidarité du groupe est bien sûr mise en avant qui montre que face à l’adversité il y a toujours des connexions qui s’opèrent au-delà des différences de caractères ou d’origine mais les tiraillements qui se font jour avec la fatale résurgence des intérêts individuels n’en est pas pour autant oubliée par le scénario de Samuel Doux qui prend soin d’éviter le manichéisme. Idem pour le portrait qui est dressé de la gérante du supermarché (Zabou Breitman) qui se trouve être à son insu une autre victime du système. Louis-Julien Petit offre un savant mélange au ton doux-amer entre comédie et drame social qui nous fait intelligemment hésiter en rire et larmes. Tout bien sûr n’est pas parfait dans ce premier film qui s’éloigne parfois un peu trop d’une crédibilité narrative qui aurait encore rehausser la portée de son propos mais la bande d’acteurs tous convaincants et convaincus de Corinne Masiero à Pascal Demolon en passant par Sarah Suco, Olivier Barthélémy ou encore le très touchant M’Barek Belkouk contribue efficacement à la bonne humeur qui se diffuse gentiment dans nos neurones qui en ont bien besoin.
Pour son premier long métrage, Louis-Julien Petit marche dans les pas de Ken Loach en tournant un film social engagé avec une forte tonalité humoristique et sarcastique. Malgré un manque de subtilité évident, la critique de la société de consommation et de la politique des supermarchés passe bien. Elle se fond toutefois dans une intrigue peu inspirée, pleine de clichés et au schéma réchauffé. L'intention est donc louable mais les qualités cinématographiques ne sont guère présentes. Moyen.
Une comédie sociale sympathique, bien écrite et admirablement servie par une troupe d'acteurs généralement utilisés en "seconds rôles". L'analyse économique prête par contre à sourire et il manque la rigueur d'un Ken Loach mais ne boudons pas notre plaisir !
Avec "Discount" le cinéma français s'invite sur les terres des comédies sociales britanniques. Cet essai est une franche réussite : plus que l'aspect comique, on sent que le réalisateur-scénariste soigne ses personnages qu'il traite avec respect et sans manichéisme. Chaque acteur a ainsi un beau rôle à défendre, qu'il s'agisse d'un employé ou de la patronne. Avec son humanité et sa charge sociale, et malgré un scénario assez léger, "Discount" est un film très attachant...