Avis : Je Suis À Vous Tout De Suite - Page 7

Avec ce film la réalisatrice et scénariste Baya Kasmi réalise une comédie barrée à l’image du “Nom des gens” (dont elle avait écrit le scénario) où une jeune femme idéaliste se servait du sexe pour convertir des hommes de droite à ces idées de gauche. Ici, la réalisatrice nous plonge en plein coeur de ce qui fait les débats des journaux depuis presque une dizaine d’années : les problèmes sur l’identité française, particulièrement au sein de ceux qui sont issus de la seconde ou troisième génération d’enfants d’immigrés. Avec un processus comique elle parvient à montrer les deux extrêmes de ces positionnements identitaires : d’un côté Hanna Belkacem qui se sent française et se comporte de façon presque provocante comme telle (à grands coups de jupe ultra-courte et de sexualité décomplexée) et de l’autre côté Akim (né Donnadieu) Belkacem qui lui au contraire se définit comme Algérien et est ostentatoirement musulman (à grand renfort de djellaba et de prières). Avec ces deux personnages un brin caricaturaux et une intrigue gorgée de moment désopilants, le long-métrage tresse le portrait d’individus dont la place et l’identité personnelle dans la communauté française et le fruit autant de phantasme et de frustrations que de réalités factuelles. Alors, bien que le sujet semble sérieux et le propos militant, le film est en fait un grand moment loufoque où les personnages semblent toujours en décalage avec le monde réel. Que ce soit les parents bobos et très tolérants ou au contraire leurs enfants sclérosés dans leurs idéaux, ils sont toujours en décalage par rapport à la vie ce qui provoque immanquablement le rire. Alors, le film n’est pas non plus une farce et si la nudité et la sexualité sont bien présents, il ne tombe pourtant jamais dans la vulgarité, ni même dans un quelconque parti-pris. En fait, il offre une belle tentative de compréhension de ce qui sous-tend les engagements de certains dans un retour à un sentiment religieux ou national (que ce soit vis-à-vis de la France ou vis-à-vis du pays de ces parents ou grands-parents) aussi radical qu’intolérant. Une comédie réussie dans son humour et qui offre en plus un propos profond et un regard aigu sur la société française. À voie absolument.

On se demande inévitablement comment le film tiens la route tant il penche de tout cotés ! Film foutraque certes, mais assez émouvant au final. Vimala Pons, Ramzy, Agnès Jaoui et consorts forment qui plus est une sacrée clique.

LE OUI DES GENS. La liberté de pensé de Michel Leclerc et de Baya Kasmi. On retrouve ce ton séduisant et subtil que j'avais déjà découvert dans les brillants Télé Gaucho et le Nom des Gens. Aidé par la pétillante Vimala Pons, déjà très à l'aise dans Comme un Avion, avec ses allures de Sarah Forestier, ce petit film poétique est un enchantement.

Un film ou on passe un bon moment dans l ensemble en famille on rigole mais il y a une moral sur la famille qui faut pas oublié

J’ai bcp aimé.
Déjà parce que le film traite le sujet des « cités » de manière différente de ce que l’on peut voir d’habitude et contrairement à certains commentaires que j’ai pu lire, on ne tombe jms dans le cliché.
Ce film arrive à mélanger plusieurs thèmes avec différents style et ça vaut vmt le coup !
Pedophilie, immigration, psychanalyse, sexualité… sous le registre de la tragédie et de l’humour.

Un grand bravo.

C'est une comédie plutôt acidulée traitant de multiples sujets de société : la religion, la pédophilie, la prostitution, les différences raciales, la radicalisation ... peut être un peu trop
Les acteurs sont justes
se laisse regarder

Une comédie sympathique, sans plus. On a droit aux habituels clichés sur la banlieue et les origines, mais ça passe quand même. Les ressorts comiques que permet le scénario sont volontairement exagérés. Quant aux acteurs, ils s'avèrent sympathiques. A voir pour passer un agréable petit moment de divertissement un dimanche soir.

Si elle paraît souvent foutoir, comme une vie faite de rencontres inattendues précipitée par l'empressement des choses, cette comédie parle de tout ce qui nous fait du bien ou nous gratte sans qu'on le souligne. Un film qui mérite d'être entendu.

Cette petite comédie sans prétention aurait pu être réussie si l'on ne l'avait pas surenchéri
d’innombrable scènes de fesses. Malgré des acteurs qui tiennent la route, on ne rie pas car difficile de croire à cette famille de gentils qui ne sait pas dire non, trop c'est trop, même au second degrés. Il est bien dommage d'avoir comblé la pauvreté du scénario par ces scènes de sexe (subjectives, certes) ou les seins sont à l'honneur...une "petite" comédie qui n'est pas destinée à toute la famille, dommage.

Mitigé, le message pas mais il y a un certain malaise, ça démarre jamais bien, très dur de rentrer dans le sujet et j'aime l'humour mais à la fois ça me dérange. Oui mais non mais c'est bien mieux que beaucoup d'autres films.

Quelle drôle d’idée de raconter l’histoire d’une directrice des ressources humaines qui ne sait pas dire non, au point que celle-ci couche avec tous ceux qui lui demandent. Finalement, lorsqu’on découvre que le rôle a été attribué à Vimala Pons, on s’enlève de la tête toute idée de nymphomanie. L’actrice délivre comme à son habitude une séduction naturelle que l'on a envie de protéger. Sa famille est pleine de tendresse, Ramzy Bedia et Agnès Jaoui forment les parents les plus chaleureux de l’année au cinéma. Et puis il y a Mehdi Djaadi, français qui se voit tourmenté par des racines algériennes qui l’appellent. La construction de ces personnages impacte réellement le plaisir que l’on a face à cette comédie gaie et extravagante. L’histoire seule est quant à elle vite dessinée et ne nous touche pas particulièrement. La réalisatrice avait su nous émouvoir avec Le Nom des Gens. Je suis à vous tout de suite conserve sa patte mais ne nous enchantent pas davantage.
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Quand on se fie aux bande-annonces de Je suis à vous tout de suite, on s'attend à se retrouver devant une comédie pas très raffinée et en réalité c'est un tout autre film qu'on découvre. On fait ainsi la connaissance d'une famille plutôt atypique puisqu'elle déborde de bonnes intentions ce qui est assez rare pour être signalé. Une gentillesse qui atteint de telles proportions qui précipite la toujours pétillante Vimala Pons dans des situations parfois bien cocasses. Le plus étonnant en fait dans ce film c'est qu'il présente finalement un aspect bien plus dramatique que ce que l'on attendait si bien qu'au générique de fin le tout est assez mitigé.

On prend "le nom des gens", on rajoute un peu de dialogues de grandes surfaces, un peu de religion, un zeste de sein, un père lunaire et soi disant attachant, une goutte de rivalité père-fils, père-fille, frère-soeur, du metissage, de la solidarité, du voile, de la politique de gauche de notre époque, de la banlieue, on mélange, on mélange on mélange et hop ! Ça a un goût de pas terrible, de déjà vu déjà fait déjà produit, et ce n'est pas très agréable. Un petit film Français comme on en pond tant, où rien n'est vraiment désagréable, personne ne joue mal, rien n'est vraiment beau n'est vraiment moche et on sort de cette séance en baillant et en se disant : oh j'ai envie de voir un bon et grand film et vieux film français. Bref, le cinéma français dans ce qu'il a de plus médiocre et peu original depuis longtemps. Trèèès longtemps, et le nom des gens, pour ma part : j'avais beaucoup aimé, car différent.

La bande-annonce est trompeuse, "Je suis à vous Tout de Suite" n'est pas une simple comédie potache sur les religions et les cultures. Et c'est une bonne surprise !
Bien loin d'un film lourd à la "Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu", le film de Baya Kasmi est plus subtil et sensé. Il ose tourner en dérision de façon adroite les religions et les idées reçues.
Même si l'on se demande parfois où va l'histoire, on passe un bon moment en salle avec des acteurs frais, amusants mais aussi touchant. Un film intéressant, original, avec finalement plus de morale qu'il n'y paraît.

Après le succès démesuré et incompris de Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ?, l’heure est à la comédie dite sociale basée sur un comique de situation et un humour, sur fond de pseudo-tolérance, noir pour ne pas dire marron (le cinéma français vous propose un large choix de couleurs étron à un prix somme toute attrayant!). Ne vous attendez pas à un discours à la Martin Luther King poignant, la tolérance 2.0 mérite une sérieuse mise à jour, mais pourquoi chercher à évoluer, si ça fonctionne… Soit le distributeur et pire encore les producteurs, scénariste(s)/réalisateur(s) ont une aversion et le plus profond des irrespects pour le public français, soit ce dernier manque d’éducation cinéphile. Quoiqu’il en soit, le fait est regrettable. On pouvait apprécier une réalisation relativement soignée dans le premier film à plus de 11 millions d’entrées, on regrette ici une écriture fantaisiste foutraque mêlée à du bon-sentiment joséphine-ange-gardien. Pourquoi Je suis à vous tout de suite, écrit par le duo à la ville comme à la maison Michel Leclerc/ Baya Kasmi, n’est pas une comédie ou pourquoi il manque cruellement son cœur de cible ? Réponse.