Derniers Avis sur La Mante religieuse

« Léon Morin, prêtre » en 2014. Forcément c'est plus trash. Mais toujours aussi réaliste, pour qui sait ouvrir les yeux sur notre époque actuelle. Cette fois, il s'agit d'un jeune prêtre dynamique, David, presque aussi charismatique que Belmondo, harcelé par une jeune artiste peintre, Jézabel (nom d'une reine dépravée de l'Ancien Testament), qui se cherche et pense se trouver dans le sexe et l'excès de tout, alcool et drogue compris. Véritable mante religieuse, croqueuse d'hommes insatiable, elle se trouve désemparée par ce prêtre qui lui résiste, et qui a foi dans un absolu qui lui est étranger. Comment un homme peut-il faire vœu de célibat ? Elle cherche alors par tous les moyens à l'amener dans son lit. Cette confrontation entre les deux acteurs est marquante, d'une part en raison de la qualité de leur jeu et de la beauté sulfureuse de l'héroïne, jouée par Mylène Jampanoï, qui se heurte à la jeunesse bienveillante du prêtre joué par un excellent Marc Ruchmann. Mais aussi en raison du drame cornélien qui se trame pour le jeune prêtre : être fidèle à son vœu d'obéissance et de chasteté, exercer son ministère au service des autres en s'oubliant ou céder et aimer Jézabel ? Si le film s'arrêtait là, il serait une sorte de remake non dénué d'intérêt de « Léon Morin, prêtre », une sorte de version actualisée un peu maladroite certes, mais touchante et forte. Du moins, il semble que la majorité des critiques envers ce film s'arrêtent là, à son aspect dur et trash... Mais c'est oublier que ce long métrage recèle de personnages secondaires et d'un humour salvateur, qui permet de respirer un peu. Que ce soit l'énigmatique Stan, les prostituées, la mère supérieure, tous à leur façon détiennent une part de cet autre message, qui baigne le film : Dieu aime chaque homme et femme de ce monde. Ils ont tous un côté bienveillant qui contrebalance la noirceur du propos et le terrible affrontement entre les deux personnages principaux. Et pour finir, non le rythme n'est pas ennuyeux, le film a du sens, et on se passionne même pour ses personnages, des principaux au dernier des secondaires, et de plus, la réalisation, discrète mais efficace, démontre un vrai savoir-faire. Pour moi, malgré des maladresses évidentes, mais difficilement reprochables pour un premier film, il s'agit bien d'une réussite, à ne pas mettre entre les mains de tout le monde bien sûr, le long métrage, sans être vulgaire, étant réservé aux adultes, ne serait-ce que par son propos.

Seul le jeu de l'actrice principale sauve le film, les clichés sont désespérants, la fin pas assez travaillée...

Le film sonne très juste, le scénario est excellent et très actuel. J'ai beaucoup aimé le choix et le jeu des acteurs, les dialogues sont très réalistes, le film a très peu de fausses notes. Rédemption, tentation, désespoir... La réalisatrice signe un très beau premier long métrage !

C'est un film bien inspiré mais qui reste inachevé dans sa forme. Je pense que les problèmes budgétaires ont poussé la réalisatrice a faire un film commercial, Ce qui est dommage car il n'y a aucun doute, ce film a une âme. Aujourd'hui les films qui sont produits sont d'un ennui mortel d'ailleurs, je suis, sûr, si on les mélange, on ne verra pas de différence. Tandis que ce film avait un tel potentiel et la réalisatrice une telle inspiration que ce film aurait pu être un grand chef-d'oeuvre...

Un film à l'aura unique dans le paysage du cinéma français. Une ambiance mystique, envoûtante, et une Mylène Jampanoi captivante (elle a une telle présence à l'écran !).

Le diable, sous les traits d’une belle jeune femme tente de pervertir une âme pure, un beau curé, jeune et sympathique. Quand on découvre les raisons qui ont poussé la réalisatrice à faire ce film on se dit qu’elle y a mis beaucoup d’elle-même, beaucoup trop et qu’au final (et même bien avant) ça sent le prévisible, le réchauffé, et le coup du téléphone. Le scénario prend un moment la tangente en s’intéressant à l’entourage du curé et la tension dramatique qui en nait donne l’impression qu’un film est en train de se réaliser. Une impression fugace, qui se mêle à la haine réciproque, et qui tient de la joute amoureuse. Mais il est bien tard pour donner un semblant de vérité à un film qui aurait pu effectivement exister.

Avis bonus
Ils sont nombreux, expliquent beaucoup de choses autour du film, avec un making of intéressant et deux scènes coupées également à voir.
Pour en savoir plus

Que dire? Une avalanche de clichés, qui divise encore la société en des milieux clos incapables de se comprendre : les artistes forcément drogués, débauchés et nihilistes, une Eglise vieillissante survivant grâce à des vieux croulants méprisants voyant d'un mauvais oeil du sang frais arrivé sous les traits d'un beau curé qui aurait pu hésiter avec la vocation de mannequin et j'en passe. Les dialogues et la pauvreté du vocabulaire sont navrants. On sent la recherche d'un certain esthétisme mais on dirait que la réalisatrice n'a pas conscience que d'autres sont passés par là avant elle avec plus de succès. Résultat ça aussi renforce le cliché général. Et le message dans tout ça? (s'il y en a un...) "Chaque homme peut changer" ? Et bien avec un lieu commun pareil on a intérêt à faire un film surprenant pour donner un nouvel éclairage à ce questionnement millénaire. Je lis ça et là que le jeu des acteurs sauvent le film : là non plus je ne suis pas d'accord. Mylène Jampanoï fait....du Mylène Jampanoï ! De la provoc à 3 sous, aux 3 quarts réussie grâce à sa simple crinière féline (très belle au demeurant mais on ne construit pas un film autour d'un chignon). Marc Ruchmann est plus convaincant bien que caricatural lui aussi. Je ne préfère pas m'étendre sur Mathilde Bisson tellement je l'ai trouvée insupportable. Bref, un film qui tire le cinéma français vers le bas, qui pourrait à la limite plaire à Madonna dont on connaît les talents de réalisatrice, même pas digne d'un téléfilm de la TNT que l'on regarde d'un oeil parce que c'est la tempête dehors un dimanche d'hiver.

Première réalisation de Natalie Sarracco, ce drame mettant en scène la religion et la sexualité dans un récit quelque peu provocant et vulgaire est pourvu d'un scénario aussi délicat et sensuel que bien écrit, porté par un convaincant duo d'acteurs.
Intéressant.

Un film touchant à ce délicat sujet de la religion ne peut que diviser. D'un côté, certains crieront à l'hérésie voir au blasphème et à la caricature. De l'autre, le clan de ceux qui félicitent de lancer une percée dangereuse mais courageuse sur cette thématique. Bref, difficile pour ma part d'être pleinement catégorique. Certains faiblesses scénaristiques (pour ne pas parler de facilités) sont compensées par un jeu d'acteur plutôt subtil. Que conclure ? Mi-figue, mi-raisin.

Comment "La Mante religieuse" ("Jézabel" - prénom biblique de séductrice) va devenir l'Amante religieuse... Premier film que l'on sent sincère dans la démarche (personnelle - de la scénariste/réalisatrice Natalie Saracco - dont ce sont les premiers pas dans le "long"), une manière d'ex-voto cinématographique, entre une iconographie parfois naïve, voire saint-sulpicienne, et une ambiance singulière et romanesque (on ne peut s'empêcher de penser à Dorian Gray, avec l'autoportrait de l'artiste, souvent montré). Pour le sujet, courageusement à contre-courant d'une époque où la "laïcité" de rigueur veut dire en fait hostilité féroce au catholicisme (cf. les critiques "pro" si mauvaises..), pour la qualité du dialogue, et l'interprétation (on retrouve avec plaisir la grande comédienne Geneviève Casile - "Mère Gisèle" - et le duo central formé par Mylène Jampanoï, dans le rôle-titre, et Marc Ruchmann, dans celui de "David", autre prénom biblique.. est solide), 3 étoiles de fort encouragement.

Un premier film pour Natalie Saracco qui n'apporte pas grand chose à ce qui a pu être déjà fait sur ce sujet. Mylene Jampanoi est la seule satisfaction de ce film, je la trouve très talentueuse pour le reste, il n'y a pas grand chose à dire le scénario est déjà vu, il y a pas mal de clichés et les personnages sont stéréotypés. L'histoire tourne trop en rond, il n'y a aucune tension entre les personnages pourtant le prêtre est censé être torturé entre sa foi et son attirance pour cette jeune femme puis quand on voit le final, on a plus de doute sur les véritables intentions de la réalisatrice.

Comment un tel film peut-il rassembler autant de critiques élogieuses? Je m'interroge... D'abord, je trouve qu'il est plus question dans celui-ci de vulgarité que de sensualité, syndrome "50 Nuances de Grey"... Aucune mise en scène, jeu d'acteur tendance "Santa Barbara"... Mais surtout, les traits sont grossis jusqu'aux clichés, les sentiments du spectateur sont bien cadrés, pris en otages par la réalisatrice et ses gros sabots. Car pour ceux qui n'avaient pas vu venir, accordant au film dans sa 1ére partie ambigüité et subtilité, la fin saura les recadrer! Le récit va alors s'orienter vers une vraie bondieuserie sans plus aucun discernement. Un vrai regard de cinéaste manquait à ce film; s'y substituera dans le dernier quart d'heure un prosélytisme indécent.

Film remarquable que bien sûr la presse du politiquement correct ne peut que ne pas aimer. Dommage que ce film, comme L' Apotre de Cheyenne Carron n'ait qu'une diffusion ridicule..

Film poignant, la réalisatrice y a mis corps est âme et ça se sent !

La Mante Religieuse est un film prenant. Scénario, jeux des acteurs, on est capturé par les mandibules de la Mante... Avec comme toile de fond l'histoire d'une jeune femme qui se met au défi de séduire un prêtre, sont abordés des thèmes très variés et d'une grande actualité, le film montre tout à la fois les errements d'une jeunesse en manque de repère et les oeillères des gens "bien comme il faut" mais sa force surtout surtout c'est l'humanité de chacun des personnages du film.
Toujours à l'écran le vendredi soir au ciné Chaplin St Lambert.
A voir absolument.