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norman06
298 abonnés
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3,0
Publiée le 9 novembre 2019
Un beau graphisme et un récit audacieux. La confusion de l'intrigue et la froideur apparente empêchent toutefois une adhésion totale et une réelle émotion.
un film d'animation avec toutes ses lettres de noblesses...! Un beau film dont le graphisme porte l'histoire et justifie le fait d'avoir choisi ce mode d'expression... Une bande sonore très réussie et un montage qui nous tient en haleine jusqu'au générique...
J'ai perdu mon corps est un film assez étonnant, à mille lieues de ce que produit d'habitude le cinema d'animation. Sensible, poétique, traversée de véritables moments de bravoure, ce film, entre réalisme social et onirisme, réussit à superposer deux histoires, à première vue, aux antipodes l'une de l'autre, par des signes et des symboles souvent subtils. Cette jonction entre les deux univers fonctionne bien mais la conclusion du film laisse un goût d'inachevé. La partie romanesque est un peu occultée au profit du concept et il semble manquer tout un pan de la narration. Ce parti pris, forcément deceptif, a de quoi déstabiliser, mais il a le mérite d'être singulier. Étrange, émouvant, visuellement très beau et doté d'une superbe partition musicale, j'ai perdu mon corps doit être découvert. Sûrement la naissance d'un futur grand de l'animation.
Une oeuvre aussi belle qu'intelligente. Le spectacle se joue sur deux tableaux qui se rapprochent de plus en plus. Le traitement est assez spécial avec des moments légers, des rêves et des fragments de souvenirs. Les personnages sont attachants. La musique détonante. Je regrette une fin qui n'était pas aussi percutante que le laissaient présager les deux histoires en parallèle. On a un résultat malgré tout original avec une animation riche en détails, colorée et somme toute qui sort des sentiers battus dans le paysage français.
Encore une fois on ne peut que constater que les dessins animés pour adultes recèlent de pépites injustement méconnues. "J'ai perdu mon corps" est de celles-ci, et quel dommage. Il mélange merveilleusement fantastique et drame ordinaire, développe tant de poésie, d'émotions, de moments visuellement surprenants, que j'en ai été touché comme je ne l'avais pas été depuis longtemps par un film. C'est beau, tant par ce qu'il raconte - la main séparée de son corps est évidemment une métaphore sur la perte des êtres chers et l'absence de l'être aimé - que par la technique qui sait mélanger parfaitement l'animation 2D traditionnelle et la 3D.
Un très beau film d'animation, riche en émotions, le graphisme est magnifique et le scénario d'une belle originalité. Du très beau travail, qui mérite d'être vu.
J'aurais aimé plus de séquences avec la main seule, bluffantes, par rapport aux séquences "humaines" plus attendues. Mais malgré ça, "J'ai perdu mon corps" reste un superbe film d'animation d'une poésie peu commune.
Une fable fantastique qui entre récit initiatique, conte symbolique et histoire d'amour suit le cheminement de deux individus et d'une main à la recherche de son corps. Alternant entre souvenirs d'enfance et difficultés du début de la vie adulte, l'intrigue finit par relier ces trois destins avec délicatesse tout en s'appuyant sur un visuel révélateur et une musique contemporaine, se démarquant diversement de ses congénères. Pudiquement touchant.
Engouement quasi unanime pour cet exercice de style poétique, émouvant et profond. S'il n'est pas exempt de défauts, "J'ai perdu mon corps" a le mérite de proposer une esthétique propre et une jolie histoire, tantôt drôle, tantôt touchante, avec des personnages réussis. M'attendant à quelque chose d'exceptionnel, j'avoue avoir été un poil déçu par le côté prévisible et assez simpliste du dénouement et par une facette onirique un peu trop présente. ça reste cependant un très beau film d'animation, dont l'encensement est plus que compréhensible.
A Paris, une main s’évade du laboratoire dans lequel elle est conservée. Elle part à la recherche de son corps.
Parallèlement, à ce périple, on découvre le parcours de Naoufel qui se confond avec les souvenirs de la main.
Ce film d’animation, au-delà de cette histoire aussi originale qu’étrange, porte beaucoup de poésie évoquant notamment la force du souvenir et le poids de la solitude.
Bien que le dessin soit fin et travaillé. Le scénario de l’histoire tombe un peu à plat à mon goût. Belle bande originale mais manque de cohésion sur la fin alors qu’elle pourrait être plus recherché selon moi.
Un film d'animation des plus originaux que cette hsitoire de main coupée qui erre à la recherche de son propriétaire, et en parrlèle l'histoire de ce propriétaire dont on suit la vie familiale enfantine, puis adolescente, professionnelle, amoureuse jusqu'à l'accident qui va lui couter une main. Beaucoup de poésie dans la narration, beaucoup de réalisme dans les dessins avec des jeux entre N&B et couleur, avec force détails ou au contraires simples esquisses dans les arrière-plans, suivant les moments. Film inclassable parce que non classique pour adultes et aussi pour (grands) enfants.
Acclamé au Festival d'Annecy et à la Semaine de la critique du Festival de Cannes dont il est reparti avec le Grand Prix, J'ai perdu mon corps est un film d’animation de Jérémy Clapin.
Enfant, Naoufel quitte Rabat pour Paris, suite à un drame. Jeune adulte, il livre une pizza à Gabrielle et tombe amoureux de sa voix à travers l'interphone. En parallèle, une main s'enfuit d'un laboratoire parisien. Nous découvrirons leurs liens et leurs histoires...
C'est le premier long métrage de Jérémy Clapin, adapté du roman Happy Hand de Guillaume Laurant, avec qui il a co-écrit le scénario.
C'est un coup de maître ! Ce film d’animation mêle la 2D et la 3D, la couleur et le noir et blanc, et plusieurs temporalités qui rythment la progression de l'intrigue. On ressent de l'empathie pour le duo formé par le réservé Naoufel et la résolue Gabrielle, tout comme pour cette main, dont les vues de la ville à proximité du sol sont saisissantes.
La musique du film est composée par Dan Levy du groupe The Dø.
Une merveille esthétique et poétique d'1h21, inclassable comme le sont les chefs-d’œuvre d'Hayao Miyazaki. Grâce à son originalité tant sur le fond que sur la forme, J'ai perdu mon corps continue de remporter des prix (à COLCOA, à Cabourg). Le film est en lice pour l'Oscar du meilleur film d'animation. que je lui souhaite vivement de remporter !
Pour un premier long-métrage, c'est assez extraordinaire de qualité et de maîtrise. Le scénario est très original, toujours inventif dans ses évolutions et finement pensé pour que chaque élément fasse sens à un moment ou à un autre. L'animation est au diapason pour donner, avec une belle science du cadrage, le point de vue… d'une main coupée, tout en réservant aussi de beaux plans larges, empreints de poésie urbaine. Le montage, très inspiré, offre une narration façon puzzle, à suspense, qui tient en haleine et surprend jusqu'au bout. Les dialogues sont simples et justes, les voix bien posées, très naturelles. Et la musique de Dan Levy ajoute à l'émotion générale. Voilà la formule quasi parfaite de ce coup d'essai / coup de maître, dans un registre singulier, déployant un motif fantastique au sein d'une chronique sociale réaliste, où il est question de deuil, de solitude, d'amour, de destin et de liberté. Coup de cœur, donc, pour ce film audacieux, à la fois rude et infiniment délicat.