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    Sicario
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    4,0
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    699 critiques spectateurs

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    Cinemadourg
    Cinemadourg

    676 abonnés 1 416 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 octobre 2015
    Le sujet du film est très sombre : les narco-trafiquants mexicains et les problèmes frontaliers entre les Etats-Unis et le Mexique.
    Une jeune recrue du FBI va se retrouver embarquée dans une traque virile à la limite de la légalité contre les gros bonnets de la mafia mexicaine.
    Le scénario, grâce à son rythme et son ambiance tendue à couper au couteau, nous tient en haleine du début à fin.
    Les interprétations d'Emily Blunt et de Benicio Del Toro sont tout simplement bluffantes et d'une redoutable efficacité.
    Du très bon cinéma !
    dagrey1
    dagrey1

    86 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2015
    Sicario est le troisième film de Denis Villeneuve que j'ai l'occasion de voir. Le sujet est sombre, dur, comme pour incendie et prisonners, et traité avec apreté et réalisme par le réalisateur. On: note une bonne distribution: benicio del toro, emmily blunt, josh brolin... Le film se déroule à la frontière américano mexicaine, à Juarez. Le thème du film n'est pas sans rappeler Cartel de Ridley Scott même si le traitement de Sicario est plus opérationnel ( essentiellement une opération de démantèlement par la CIA/FBI d'une filière) et moins axé sur une contexte général criminel que le long métrage de Ridley Scott. Petit regret cependant: le traitement du sujet est très analytique, aucune connivence n'est créée entre les spectateurs et les personnages principaux.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 146 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 décembre 2015
    Denis Villeneuve. C’est marrant, mais ce gars a beau n’avoir réalisé que des films qui m’ont soit révulsé, soit ennuyé, je ne peux m’empêcher d’entretenir toujours une petite curiosité à son égard. C’est que le gars maitrise quand même sa forme et ses codes. Un formaliste qui sait faire preuve de retenue et de maitrise, c’est suffisamment rare pour qu’on crache dessus. Seulement voilà, avec ce « Sicario », j’ai rencontré le même problème qu’avec « Prisoners » ou « Enemy ». Voilà encore un film qui s’attaque à un genre, juste pour le reproduire avec maitrise, sans aucune invention aucune. C’est con à dire, mais j’ai beau sentir le pied que prend le gars à construire chacun de ses stéréotypes, à en fournir une belle version épurée et propre, moi ça me laisse de marbre. Ça n’a pas de chair. Ça ne surprend jamais. Ça n’avance pas. Pendant plus de deux heures, « Sicario » déroule ses situations clichées avec pour seul souci de faire ça bien, dans les règles, proprement. Alors je ne dis pas, comme « Prisoners », il y a quelques bons moments ( spoiler: l’assaut mené par Alejandro en fin de film, à défaut de savoir générer une tension, parvient tout de même à se faire iconique et, pour le coup, n’en est pas désagréable à regarder
    ), tout comme il peut aussi y avoir quelques cabotinages fort sympathiques. D’ailleurs, à ce titre, heureusement que Josh Brolin et Benicio del Toro sont dans la place, car Emily Blunt et Daniel Kaluuya m’ont paru totalement insipides. Mais bon, malgré ces quelques éclaircies, pour moi, l’ennui a été roi. Les petits pics de sommeil n’ont pas été rares et c’est identique à l’entrée que je suis sorti de la salle. Une belle coquille vide que ce « Sicario ». Vivement le film de Villeneuve qui me plaira…
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    118 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 septembre 2015
    Alors, la seconde d'après, le coup fut tiré. Le moment suivant, la surprise explosa en se propageant, tel un courant d'air libéré par ce spectateur qui avait oublié de prendre ses soins et qui avait ouvert la porte du couloir menant aux toilettes, ratant ainsi un passage clé d'un morceau de l'oeuvre cinématographique de Denis Villeneuve. Un morceau pour lequel il eut le plus grand mal à en tirer quelque chose "d'acceptable" pour son regard critique. Donc oui, le ton de ce film en particulier donne au spectateur un rendu très professionnel, rien que dans ce choix serré des angles ou dans ce scénario faisant prolonger jusqu'au bout le sentiment de danger, qui s'instaure dès une ouverture qui, déjà, fait sauter murs et frontières imposés par la caméra. Le même metteur en scène n’avait pas autant réussi sa sauce « tension » qu’avec le saisissant et (déjà) réussi « Prisoners ». De nouveaux acteurs viennent travailler à ses côtés, Blunt, Brolin et le sommet ultime du trio : l’imperturbable et grandiose del Toro, qui prouve une fois de plus à quel point il peut parvenir dans n’importe quel genre de rôle à se donner au maximum. On contemple du ciel l’organisation de véhicules : le plan de l’armée américaine, alliée de la police mexicaine pour l’occasion, se met en place. Des plans techniques filmés en pleine autoroute, bondée par les carcasses à l’arrêt des citoyens qui se questionnent sur ce qui se passe. Le parti pris est fort, virulent et surprenant : on se retrouve à craindre l’autre face du visage, celle en laquelle on est censé avoir confiance. Les pistes sont brouillés avec brio et grand talent par une équipe technique dont on sent l’investissement, tout est fait pour amener une ambiance singulière, comme dans un brouillard matinal, avec ses gouttelettes d’eau sous pression qui viennent se déferler sur votre visage pour perturber votre vision. Tout est fait pour tenter de donner une autre opinion, et ce en nous insérant de force un regard neuf sous la visière. Le ton est violent dans l’extrême, l’univers, symbolique et sans remords, est à en perdre son souffle. Une oeuvre poignante et réussie, qui possède l’audace de provoquer une polémique lors de sa sortie nationale. Ce qui est, soyons clairs, plus que probable.
     Kurosawa
    Kurosawa

    513 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 octobre 2015
    Avec son nouveau long-métrage "Sicario", Denis Villeneuve s'attaque au sujet bien connu de la guerre contre les cartels, un traitement intéressant dans la mesure où ses scènes d'actions sont remarquablement filmées mais inabouti à cause de personnages manquants franchement d'épaisseur. Dommage en effet que Kate (Emily Blunt) ne soit associée qu'à une étiquette (elle ne baise plus et ne comprend rien à ce qui se passe) tout comme le personnage de Matt est lui aussi peu creusé (le mec en tongs qui mâche un chewing-gum dans son bureau; le dur à cuir qui ne plaisante pas sur le terrain) : des clichés lourdingues qui ne permettent pas de s'identifier aux personnages et par conséquent de se sentir en danger avec eux dans les moments chauds. Seul le personnage d'Alejandro (Benicio Del Toro) est réellement intriguant parce qu'ambigu et on en vient à regretter que son point de vue n'ait pas été mis en évidence avant le dernier tiers, qui reste le meilleur segment du film. Je ne remets pas en question la direction d'acteurs impeccable de Villeneuve et la beauté visuelle du film (la superbe photographie de Roger Deakins y est pour quelque chose), mais je pointe du doigt une mise en scène trop clinique qui empêche le maintient d'une tension forte et continue, comme c'est le cas dans les plus grands films de Mann ou de Fincher. "Sicario" n'est pas la claque espérée, la faute à une incapacité à faire évoluer ses personnages et ses enjeux dramatiques, même si sa remise en cause de la puissance américaine dans ce combat contre la drogue est percutante. Une déception dans l'ensemble.
    Requiemovies
    Requiemovies

    185 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 octobre 2015
    (...) Ne boudons pas notre plaisir en s’arrêtant sur la minceur d’un scénario, entre « Cartel » et « Traffic », la surprise de découvrir la vie des narco trafiquants n’est plus l’enjeu. La singularité de l’histoire n’est pas le propos, sa dynamique se situant ailleurs, dans un ensemble de forme et de fond.
    Denis Villeneuve créer en permanence cette tension si nécessaire au cinéma d’action ; et pourtant oubliée souvent dans une démonstration de violence graphique. Ici, on marche sur les terres de William Friedkin, on flirt avec le docu-réalité imbibé à la Corona fictionnelle. Tension qui vient en point d’orgue sur plusieurs séquences dont une sur l’autoroute à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. On n’a pas souvenir d’une telle tension permanente et grandiose sur la toile depuis des mois. La notion de florilège n’est pas loin ; et dans un genre exploré à de multiples reprises, difficile de surprendre, ici, la barre se lève jusqu’à l’étonnement. Cette virtuosité s’exprime également dans de simples face-à-face où la rigueur des cadres et des mouvements de caméra ne sont pas le fruit du hasard mais d’une recherche toujours complexe et justifiée dans la composition de ces plans.
    Percutant, le jeu des comédiens l’est tout autant, avec Emily Blunt(...)
    Dans une narration un peu confuse parfois, le réalisateur trouve toujours le chemin le plus percutant et finalement assure l’ensemble afin de laisser le spectateur souvent scotché à son fauteuil. Colossal, « Sicario » l’est assurément et délivre une vraie atmosphère suffocante dans une virtuosité qui laisse présager le meilleur pour la suite et l’avenir de son metteur en scène. Tant que ce dernier gardera cette liberté d’expression, sans la dictature des studios, on peut espérer le meilleur de sa part. De metteur en scène à virtuose le chemin est parfois très court, Denis Villeneuve après avoir trouvé la ligne de départ, commence sa jolie course. A suivre…
    Christoblog
    Christoblog

    741 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 octobre 2015
    Sicario est probablement le meilleur polar de l'année.

    Il commence par une scène pleine de tension, d'une incroyable efficacité, qui laisse pantois. La suite est élégante, dense, parsemée d'excellents moments de cinéma. Un procédé assez classique comme les vues aériennes semble dans les mains de Denis Villeneuve se transformer en quelque chose de résolument neuf et inventif.

    Le personnage de jeune flic volontaire et inexpérimentée, joué par Emily Blunt, est très attachant. On voit l'évolution de l'histoire à travers ses yeux : autrement dit, on n'y comprend pas grand-chose, et on est le jouet de forces bien plus terribles que ce qu'on imagine au départ.

    Les acteurs sont très bien dirigés, avec une mention spéciale pour le grand Benicio del Toro, ici opaque à souhait.

    Sur le fond, le film expose d'une façon intéressante les dilemmes moraux auxquels peuvent être confronté les policiers (faut-il faire les bouger les lignes entre ce qui est permis et ce qui ne l'est pas ?), tout en proposant une oeuvre solide, tendue, ramassée. Dans cette optique d'efficacité quasi monastique, le film évite la traditionnelle tuerie finale pour se concentrer sur une fin âpre et séduisante.

    Il faut être attentif à la bande-son, qui contribue à donner au film cet aspect légèrement oppressant : bruits sourds et graves, pas forcément en lien avec ce qui se passe à l'écran.

    L'impression générale que laisse Sicario est celle d'une fuite en avant sans retour, comme si les personnages glissaient irrésistiblement dans le grand entonnoir du destin.

    Une réussite élégante et sans faute de goût.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 octobre 2015
    En proposant une immersion dans la zone frontalière entre les USA et le Mexique, Sicario marque déjà des points en terme d'originalité, le sujet étant relativement peu traité comparativement aux autres interventions militaires américaines dans le monde. Le plus en plus coté réalisateur canadien Denis Villeneuve (Prisoners) fait des merveilles avec ses vues aériennes et ses convois dans les avenues dévastées de Juarez, des images saisissantes martelées par une BO glaçante, exceptionnellement adaptée pour souligner la tension permanente dans laquelle évoluent les personnages du film. Et ceux-ci ont du charisme à revendre, tout particulièrement Benicio Del Toro, qui crève littéralement l'écran dans un rôle sombre et ambigu. Le script limpide, brutal, offrant nombre de situations jouissives (l'extraction du prisonnier) n'exploite que modérément son matériel : c'est finalement le seul reproche que je peux faire à Sicario, thriller politico-militaire d'une qualité remarquable, mais qui passe en un clin d’œil... Comme défaut, il y a pire !
    Avoine M.
    Avoine M.

    46 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 octobre 2015
    La Belle, la Brute et le Truand aurait pu être le titre de travail de ce thriller tendu, à l'esthétique parfaite et au casting tout confort. Tout est si magistralement filmé et interprété ( et soutenu par une bande son hors pair ) qu'on s'en veut presque de relever la facilité scénaristique qui consiste à opposer pour la énième fois un FBI qui serait naïf et légaliste à une CIA cynique et hors la loi et qu'on oubliera de se demander si la soif de vengeance suffirait dans la vraie vie à transformer structurellement un magistrat en machine à tuer occasionnellement tortionnaire.
    ptitmayo
    ptitmayo

    34 abonnés 969 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 janvier 2017
    Les 2 principaux points forts de Sicario sont le réalisme presque documentaire (dans le contenu, pas dans le style narratif) de la situation à la frontière mexicaine (scène d'intro horrible) et le fait que le spectateur est dans la même situation que Kate, c'est-à-dire qu'il a des principes moraux et se retrouve débarqué dans un univers violent et inconnu où on sait jamais ce qui va se passer (tant tout semble permis), que ce soit la mission du groupe d'élite ou bien les méthodes des méchants des cartels. Bien aidé par une musique haletante, l'alternance entre plans larges magnifiques du Mexique et plans serrés sur les personnages en action, et quelques initiatives techniques intéressantes de la part du très bon réalisateur Denis Villeneuve spoiler: (caméras embarquées dans le convoi à Juarez, la vision nocturne et thermique dans le tunnel)
    , le scénario est très mystérieux, multiplie les twists spoiler: (Ted, l'objectif secret de Alejandro, le choix de Kate à la fin, son rôle dans tout cela, le sort de Silvio qui est connu définitivement au dernier plan, sorte de conclusion tragique sur les conséquences du trafic sur les familles)
    et varie intelligemment entre la violence montrée spoiler: (sur l'autoroute mexicaine, l'horreur de la première scène)
    et celle suggérée spoiler: (la mort de la famille du vilain, la torture supposée avec les 5 litres d'eau)
    , ne cédant jamais à la boucherie voyeuriste spoiler: (ne pas montrer directement les enfants être assassinés est la bonne option car on avait juste besoin de savoir qu'Alejandro l'avait fait).
    Côté casting, Emily Blunt est bluffante en agent du FBI déterminée mais apeurée, Benicio Del Toro est à couper le souffle dans le rôle du gars secret capable de passer du silence à l'extrême violence en 2 secondes, alors que Josh Brolin est parfait en stratège cachottier et manipulateur et que Jon Bernthal confirme son talent dans ce genre de rôle. Sicario est un film parfaitement réussi!!!
    Estonius
    Estonius

    2 480 abonnés 5 227 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 avril 2019
    A la fin du film au lieu de ressentir du plaisir, on ressent plutôt un profond malaise, d'abord devant toute cette violence gratuite, mais aussi en raison de l'énormité du plan final. On se demande pendant tout le film à quoi spoiler: sert Emily Blunt, ben elle sert juste à signer un papelard ! Comme si ce genre de signature ne pouvait pas se faire dans un bureau peinard à Washington entre pantouflards ?)
    Ajoutons à cela pas mal de confusion, des scènes commencées mais non terminées, des incohérences absurdes comme l'absence spoiler: de caméras chez le boss du cartel ou les scènes dans le tunnel, complètement illisibles, Villeneuve voulant imiter Kate Bigelow, mais n'étant pas à la hauteur
    . Ça se regarde d'un œil distrait, en oubliant le jeu bovin de Benicio del Toro et de Josh Brolin, quant à Emily Blunt qui joue plus le rôle de la spectatrice paumée que celle d'un agent du FBI, on a presque envie de la consoler tant elle fait pitié.
    CritikcinéFr
    CritikcinéFr

    20 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 octobre 2015
    Denis Villeneuve nous décrit avec force un coin du monde où il ne fait pas bon vivre. Massacres, violences, fusillades, cartels, le réalisateur d' « Incendies » nous dépeint une triste réalité. Une réalité que l'on ne connaît que trop peu, un sujet qui est si complexe, qu'il est très difficile d'en dégager une opinion. Si « Sicario » est bourré de défauts sur lesquels je reviendrais plus tard, il faut bien avouer que le gros point fort du film est cette volonté de Villeneuve à vouloir rendre son film hyper réaliste. Un réalisme à toute épreuve qui s'articule autour d'une violence sans nom et d'une barbarie insoutenable. Le réalisateur canadien choque par ses images, particulièrement au tout début de son film, et utilise de façon judicieuse sa caméra pour filmer l'action. La mise en scène est méticuleuse, ce qui nous donne droit à quelques scènes incroyables comme celle de la descente à Juarez ou encore la mission nocturne dans le tunnel. Villeneuve ne laisse rien au hasard, sa réalisation est précise, efficace et pas là pour apitoyer son spectateur. Le propos est dur, violent, le réalisateur ne garde pas de place pour les faibles.

    Pour accompagner ces dires sur la brutalité et la noirceur du film, on peut tout de suite parler de la bande-son composée par Johan Johannsson. Le compositeur entoure le film avec un ton grave et oppressant accentuant le suspense déjà présent durant certaines scènes. Un suspense qui s'avère quelquefois insoutenable. Les sons graves se font beaucoup entendre dans les morceaux de Johannsson et ce dès les premières scènes. L'attaque de la maison par le FBI est décuplée par la force de cette bande-son qui n'est pas forcément agréable d'un point de vue sonore à l'écoute, mais qui forge une ambiance très particulière et assumée au film.

    Ceci dit, malgré quelques bons moments de suspense, « Sicario » n'est finalement qu'un film très plat qui ne connaît qu'un seul point culminant, son début. La quintessence du film n'intervient donc qu'au départ et le reste n'en devient qu'ennuyant et barbant. Avec pourtant un propos qui se tient et de bonnes idées cinématographiques, Villeneuve ne parvient jamais à nous satisfaire dans un film qui multiplie les inégalités.

    L'histoire est d'abord trop conventionnelle et trop peu proche de ses personnages pour boucher ce premier manque. « Sicario » et c'est terrible de dire ça, nous propose du déjà-vu même s'il le fait de façon admirable. L'ennui est permis et plusieurs aspects de l'histoire sont complètement inexploités. Villeneuve se concentre sur un personnage aussi faible que son actrice l'incarnant, auprès duquel il est très difficile de s'identifier. Le réalisateur canadien fini même par restreindre son tir initial(celui que l'on souhaitait) pour s'attarder sur une histoire de vengeance et de manipulation entre CIA et FBI, au lieu de nous proposer une vraie lutte contre les cartels et leurs agissements. Le début du film est ainsi presque parfait si on enlève l'explosion qui déclenche toute la débâcle qui la suit. On aurait aimé que Denis Villeneuve continue sur cette lancée d'une Amérique luttant contre ses propres démons. Au lieu de ça, le metteur en scène d' « Enemy » s'arrête sur des histoires personnelles caricaturales et sans trop d'intérêt pour le spectateur puisque les personnages du récit ne sont que des entités perdu dans la froideur et la noirceur de son film.

    Aucune émotion ne peut donc se dégager de « Sicario », nom faisant directement référence à des tueurs à gages. Pas la moindre petite touche même si l'intention de Villeneuve allait dans ce sens lorsqu'il nous présentait une famille de Juarez formé d'un père policier. Hors encore maintenant, on cherche le sens que voulait donner le canadien à cette famille. Voulait-il nous faire pitié de ces gens qui vivent l'enfer quotidiennement ?

    Critique complète sur Critikciné ! :)
    Shephard69
    Shephard69

    281 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2015
    Un polar sombre, dur et assez violent pour une plongée saisissante de réalité, à la limite du documentaire dans l'univers impitoyable et trouble des cartels de drogue mexicains. Une mise en scène intéressante, un rythme efficace, quelques plans à la beauté photographique absolument splendide, un suspense suffocant. Si Emily Blunt est plutôt convaincante, Benicio Del Toro est, lui, excellent dans son interprétation de personnage parfaitement ambigu, motivé par un passé douloureux. Un récit puissant, un poil en deçà de "Prisoners" du même réalisateur même si la critique des méthodes des agences fédérales anti-drogue est assez bien vue. Une bonne sensation.
    Alain D.
    Alain D.

    493 abonnés 3 204 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2016
    Après l'excellent "Prisoners", et "Incendies" une autre très bonne réalisation de Denis Villeneuve. Une histoire violente et implacable. L’excellent scénario de Taylor Sheridan est d’une précision millimétrée. Avec un rythme savamment retenu, Il nous livre des actions d’envergure dans une ambiance tendue. Le casting est de haute volée avec le charismatique Benicio Del Toro qui exécute, comme à son habitude, une prestation remarquable, bien entouré d’Emily Blunt et Josh Brolin.
    Le Pitch : Non loin de Phoenix en Arizona et de la frontière mexicaine, le FBI visite une maison de Manuel Diaz, le chef du cartel Mexicain. Elle y fait une découverte surprenante…
    GyzmoCA
    GyzmoCA

    139 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 novembre 2018
    On peut se dire que le scénario peut paraitre simpliste mais ceci permet de mettre en lumière la grande qualité de son réalisateur. Denis Villeneuve arrive à faire passer un suspense, des émotions, des interrogations juste avec des mouvements de caméra. Déjà avec Prisoners (moins avec Enemy) il avait réussi un superbe film, avec ce Sicario, il en signe un meilleur.
    La scène d'ouverture donne le thème de tout le film : Réalisme, Violence, Tensions et horreur.
    Il y a une part de "Traffic" dans ce film.
    Benicio del Toro est de plus en plus fort et forme avec Josh Brolin un magnifique duo.

    C'est le thriller/policier de l'année ! Haletant et Magnifique.
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