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    Sicario
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    ffred
    ffred

    1 499 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 octobre 2015
    Pour moi, Denis Villeneuve n'a commencé à être intéressant qu'avec Enemy que j'ai adoré. J'avais détesté Prisoners et encore plus Incendies. C'est assez bizarre cette fois-ci. Dans la plupart des domaines, le film est (très) réussi. Sa qualité première est la mise en scène : elle est précise, soignée, élégante, puissante, voir brillante. Plus que de l'action (sauf dans la première partie), c'est une vraie ambiance qui est imposée. Techniquement, c'est magnifique, de la photo à la musique, il n'y a rien à dire. L’interprétation est convaincante. Josh Brolin et Benicio Del Toro assurent mais celle qui étonne c'est Emily Blunt. Elle est absolument formidable. Sans doute son meilleur rôle et l'une des plus belles performances de l'année. Mais si on ne s'ennuie pas, curieusement on reste un peu sur notre faim, et il manque un petit quelque chose. Peut être pense-t-on trop au Traffic de Soderbergh. On ne fera tout même pas la fine bouche. Car Sicario est tendu, parfois éprouvant, souvent prenant. Bref, c'est efficace. Un Villeneuve bon cru malgré tout donc...
    iceman7582
    iceman7582

    40 abonnés 1 154 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 octobre 2015
    Une plongée vertigineuse au coeur de la guerre qui oppose les autorités américaines aux cartels mexicains. La mise en scène est implacable et d'une précision chirurgicale glaciale ! Le scénario est assemblé puis déroulé de manière à ce que la tension monte crescendo pour ne redescendre que lorsque le générique de fin apparaît. Seul reproche, il manque un peu d'action malgré le fait que certaines scènes soit franchement réussie. Le casting est fabuleux et mention toute particulière à emily blunt et benicio del toro qui sont hypnotisant. Un excellent thriller à voir assurément !
    maximemaxf
    maximemaxf

    324 abonnés 260 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 octobre 2015
    C’est le mois d’Octobre et en cette année 2015, les attentes des cinéphiles sont nombreuses pour le dernier trimestre et Sicario est le premier d’entre eux qui attiraient mon attention, et aussi le premier qui sortait. Car des réalisateurs de renom (en bien ou en mal) qui ont un film de prévu en ce mois d’octobre, ils sont nombreux : Guillermo Del Toro, Ridley Scott, Robert Zemeckis, M. Night Shyamalan ou encore Woody Allen, on n’aura pas le temps de s’ennuyer.

    Sicario a eu l’occasion d’être présenté cette année au festival 2015 de Cannes, festival auquel Emily Blunt et Benicio Del Toro étaient présent, et d’avoir des avis généralement positifs. Ainsi qu’au Festival de cinéma américain de Deauville plus récemment ou il a clôt le festival avec les honneurs que ça soit auprès du public ou des critiques.

    Révélé grâce à Incendies, notre ami québécois n’a pas chaumé depuis, à tel point qu’il lui a été attribué la tâche de réaliser une suite au Blade Runner de Ridley Scott en 2017, seulement… ouais, c’est sur que beaucoup de personnes ont et doivent encore être en train de gueuler à l’idée de faire une suite à un film de SF aussi apprécié par les fans du genre quand on voit que certaines franchise, se sont fait affreusement lessiver le derche dernièrement. Malgré tout, je ne pense pas qu’on ait à s’inquiéter pour l’instant, au contraire.

    Comme beaucoup de gens, j’ai été surpris par Villeneuve et j’ai aimé/adoré chacun des films que j’ai vu du bonhomme. Incendies (bluffant), Prisoners (brillant) et Enemy (déroutant et fascinant) ont prouvé qu’il était un metteur en scène bourré de potentiel, jusqu’à maintenant il a fait un quasi-sans-faute et je me devais de voir son dernier film en date pour me préparer à cette future suite à l’un de mes films de SF préférés avec le premier film de Villeneuve que je voyais en salle.

    Et au final, j’aurais juste 2 mots à dire : BRAVO DENIS ! Oui oui, j’insiste, bravo Denis, c’est comme ça qu’on fait un film noir de haute volée. En plus de rassurer pour Blade Runner 2 en 2017, Denis Villeneuve prouve son talent de cinéaste à suivre de très près pour les années à venir, Octobre ne pouvait pas mieux commencer décidément. J’ai adoré et je m’empresse de vous dire pourquoi.

    Parlons avant tout des acteurs et de leurs personnages : à commencer par Emily Blunt que je découvre pour la troisième fois derrière une caméra après Edge Of Tomorrow et Into The Wood. Elle interprète ici Kate Macy, agente du FBI idéaliste et à principe enrôlée par volontarisme dans une unité spéciale ayant pour but de renverser le Cartel de Juarez. J’ai trouvé l’héroïne étonnamment convaincante car, bien qu’idéaliste sur sa vision de la justice, Villeneuve ne tombe pas dans le piège d’en faire une gourde à se plaindre en permanence, une Bad-Ass sans transition crédible et inviolable, ni une chieuse de première qui nous les brises à la première occasion.

    Non, ses réactions sont beaucoup plus dosés et réalistes en tant que spectatrice (parfois impliquée) des méthodes de l’équipe anti Cartel, spoiler: elle se révolte quand elle y est opposé mais n’en fait pas trois milles tonnes et elle remet ses principes en question quand quelque chose de grave se produit mais ne les évinces pas pour autant.
    De plus, quand on voit qu’Emily Blunt l’interprète avec beaucoup de crédibilité, ça aide à vouloir s’identifier au personnage qui, ici, devient finalement une spectatrice. L’actrice a non seulement du charme à faire valoir en elle-même, mais elle fait passer beaucoup d’émotion à l’écran quand il le faut et arrive à rester en retenue lorsqu’elle doit être plus sobre devant la caméra. Franchement elle m’a épaté et je serais satisfait de la voir rejouer des rôles semblables à l’avenir.

    Josh Brolin, que j’ais déjà pu apercevoir dans Inhérent Vice de Paul Thomas Anderson et Everest de Kormàkur cette année, a prouvé plus d’une fois qu’il était un excellent comédien et le démontre encore une fois ici en tant que chef d’équipe spéciale anti cartel. Et je le trouve aussi bien taillé pour jouer un personnage inspirant au moins un minimum de capital sympathie comme dans Everest qu’un semi- connard. Ici, il joue en tant que Matt Graver, le chef d’équipe spécial chargé de faire face au Cartel de Juarez, même si il n’est clairement pas aussi mis en avant que les deux stars du film, il n’en demeure pas moins excellent et investie.

    Parce que, oui, si il y a bien une chose que je retiendrais pendant longtemps de ce Sicario : c’est Benicio Del Toro qui vole clairement la vedette à Blunt et Brolin. Je n’avais pas retenu grand-chose de lui tant son rôle de Collectionneur chez Marvel et de Franky dans Snatch s’avéraient anecdotique. Ici il montre de quoi il est capable. Déjà parce qu’il a un sacré bon rôle en la personne d’Alejandro, le conseiller mexicain spoiler: laissant de nombreuses interrogations
    et qui devient de plus en plus fascinant spoiler: au fur et à mesure des indices qui s’accumulent autour de lui.
    Et puis ici, au moins, Del Toro (Benicio hein, pas Guillermo) a vraiment de la gueule et joue le meilleur personnage du film, énigmatique et brutal à la fois, il fascine et inquiète en même temps jusqu’au dénouement final.

    Pour les autres acteurs, on a la présence de Daniel Kaluuya, un parfait inconnu en ce qui me concerne pour un rôle moins exposé que nos trois protagonistes centraux mais qui fait quand même bien le boulot et joue un ami d’héroïne au final sympathique. Jon Bernthal interprète un rôle beaucoup plus court, pas inutile loin de là et exploité comme il faut mais comme pour Kaluuya, il n’en devient pas mémorable non plus. Raoul Trujillo et Maximiliano Hernandez sont aussi, finalement peu présent mais font bien le travail.

    Au final, on retiendra surtout notre trio de tête Blunt/Brolin/Del Toro déjà grâce aux talents des comédiens, mais aussi parce que Denis Villeneuve montre qu’il sait diriger un casting.

    A la musique, on notera le retour du compositeur islandais : Johann Johannsson qui avait déjà travaillé sur la musique de Prisoners avec Villeneuve. Et s’il y a bien une chose positive qu’il faut noter, c’est qu’en terme d’ambiance, le travail fourni est très présent.

    Ça ne cherche pas à offrir un thème en particulier, mais à installer une ambiance et elle est toujours placée astucieusement pour contribuer à l’aspect film noir à tension que nous promettaient les bandes-annonces. Sur 2 heures, elle est réduite au minimum nécessaire mais placé là ou il faut.

    Et cette ambiance resplendit davantage grâce à la réalisation de Denis Villeneuve, au bout de 5 films on apprend à reconnaître son style : les plans larges d’hélicoptère sur un ensemble d’éléments à l’écran, les plans fixes sur une figure ou un événement symbolique, des mouvements lents mais toujours calculés et précis avec un décor ou un cadre précis qui fait légèrement penser à No Country for old Men des frères Coen (pas impossible que Villeneuve ait été influencé), et évidemment son lot de séquence choc qui l’a fait connaître dans Incendies.

    Dés l’introduction on est plongé directement dans le propos avec ses mouvements lents mais précis (dékà présent dans la BA) et un travelling du point de vue du camion du SWAT en pleine intervention dans la région de Phoenix. Les éléments s’installent, le rythme prend place et c’est toute une série d’élément symbolique auquel nous nous retrouvons confrontés sans le moindre contrôle.

    Certains peuvent penser que Villeneuve va trop loin par moment avec le symbolisme décrit par la réalisation et que ça perd un peu en subtilité, spoiler: notamment avec les cadavres mutilés que Villeneuve expose avec une exposition de Alejandro sur le Cartel pour symboliser l’extrême violence du propos,
    c’est vrai qu’il y a une petite impression de répétitivité, mais à vrai dire ça ne m’a pas tellement gêné. Au contraire, ça rend le propos plus réaliste et ça renforce la claque que veut nous donner le film.

    La tension est particulièrement forte spoiler: lors des scènes de fusillades
    , mais je retiendrais surtout spoiler: celle dans les tunnels que ça soit pour le suivi du groupe en lunette de vision nocturne, vécu par le point de vue de Kate grâce aux prises de vues et cadres adapté pour la vision d’un spectateur.


    Ce qui m’amène à développer le dernier point du film, l’histoire. Dans la forme, elle est assez classique, voir un(e) agent(e) rejoindre une unité spéciale pour des opérations hors norme et exceptionnelle, ça a déjà été fait plusieurs fois. Mais dans le fond et l’écriture, il y a moyen d’ajouter sa patte et sa vision pour en sortir quelque chose, ce qui est le cas ici. Enormément de bonnes choses se font sentir dans ce film noir.

    Cela passe, tout d’abord, par l’exploitation qui est faite autour de Kate. Contrairement à ce qu’on pourrait croire malgré ses airs de garçon manqué en apparence dure, spoiler: elle ne sera que spectatrice et rien de plus, c’est souvent elle qui fera passer les émotions et réactions du public : on passe par le choc et l’incompréhension ainsi que la vulnérabilité face auquel est confronté Kate.


    Elle nous permet aussi de nous confronter à l’univers tout simplement immonde opposant le Cartel et les forces d’intervention agissant au mépris de la loi pour foutre le bordel (comme le disait si bien Matt), mais en montrant tout de même les personnages sous un jour humain : spoiler: rien que le père du garçon footballeur à Nogales que l’on voit à quelques reprises et avoir une liaison parentale avec lui suffit à montrer cette humanité, humanité renforcée au moment ou son père interdit à son fils de toucher à son fusil (dommage qu’on n’ait davantage creusé leur relation en passant).


    Pourtant, cette humanité se révèle, chez certains, une façade cachant une barbarie dont les origines sont aussi cohérente que monstrueuse. Et la meilleure scène, à mon sens qui démontre cela, est ce final tout simplement sensationnelle et parfait qui justifie mon 9/10 et ma recommandation car elle justifie également le titre du film, Sicario qui signifie en traduction mexicaine tueurs à gages pour petit rappel.

    spoiler: La vendetta personnelle d’Alejandro témoigne de ce fait ou on le voit abattre le père de famille après l’avoir utilisé comme appât pour retrouver Manuel Dias (désolé si je l’écris mal) et atteindre l’homme qui a détruit la vie du mexicain en décapitant sa femme et en balançant sa fille dans une cuve d’acide. Au final, tout le film se révèle être une vengeance au cours duquel le groupe d’intervention utilisait le statut d’agent du FBI de Kate pour agir librement et permettre à Alejandro de commettre la pire forme possible de vengeance : Alejandro est alors montré, malgré ses motivations, comme le monstre qui lui a volé sa famille car faisant de même à son bourreau avant de l’abattre, l’effet étant renforcé par un plan fixe le long de la table du souper après avoir abattu une femme et deux enfants et la mort hors-champ de Silvio. Le film met un point d’honneur à cette duplicité d’apparence intérieur et extérieur lorsqu’il menace carrément de faire exploser la cervelle de Kate à son appartement pour rendre cet acte légal et impuni officiellement.


    A ce moment là, nous sommes à bout de souffle et interloqué, comme Kate elle-même, et la claque a été reçu en pleine tronche. En fin de compte, la justice, on en vient à se demander si elle existe vraiment ? Et surtout si elle a une utilité avec le contexte de Sicario quand on voit à quel point la zone-frontalière est un lieu aussi pourrie d’un côté ou de l’autre au final.

    C’est pour cela que, personnellement, je le classe sans problème dans mes films favoris de 2015 aux côtés de Mad Max : Fury Road et Vice-Versa, il a bien quelques légers soucis à relever comme le symbolisme un peu trop poussé ou une légère répétitivité pendant quelques minutes, mais pour le reste : acteurs, musique, ambiance, réalisation et scénario rendre le tout terriblement bon. Pour Blade Runner 2, j’y crois vraiment et je pense même que sa première adaptation d’œuvre de science-fiction Story of your Life sera une première tentative intéressante avec ce genre. N’hésitez pas à voir Sicario en salle, surtout si vous êtes amateur de film noir.
    Angelina.J
    Angelina.J

    33 abonnés 265 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 octobre 2015
    impeccablement réalisé, des plans des décors des scènes filmés avec précision, une tension suffocante c'est rythmé de l'action , pour un sujet si réaliste du milieu des narcotrafiquants à la frontière mexicaine. Une jeune recrue du FBI entre illusions et réalité, une Emily Blunt comme on aime la voir de plus en plus si douée, un Benicio Del Toro toujours parfait énigmatique et magnétique, fascinant. Face à un Josh Brolin dans la peau d'un agent de la CIA qui lui va parfaitement. Une très belle russite
    rogerwaters
    rogerwaters

    126 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 octobre 2015
    Décidément, le cinéaste Denis Villeneuve n’aime rien tant que les ambiances lourdes, pesantes et torves qui mettent mal à l’aise le spectateur. Pour cela, il s’appuie sur une musique menaçante qui s’immisce doucement pour mieux s’imposer lors d’envolées électro qui filent le frisson. On n’est finalement jamais très loin du film d’horreur, sauf que ce qui est décrit est sans aucune concession vis à vis de notre monde actuel et de la gangrène qui le ronge. Prenant comme prétexte la lutte du gouvernement américain contre les cartels de drogue mexicains, le réalisateur détourne les codes du film de genre pour se livrer à une analyse clinique des méthodes douteuses employées aussi bien par les criminels que par les autorités. Comme dans Prisoners, le cinéaste ne juge pas l’action des personnages, mais il renvoie tout le monde dos à dos en démontrant que l’on ne peut se fier à personne puisque truands et gouvernements utilisent exactement les mêmes procédés. C’est en cela que le long-métrage dérange, puisque l’on ne voit se dessiner aucun héros. L’ultime plan (que nous ne dévoilerons pas bien entendu) indique même que tout ceci ne sert finalement à rien, sinon à pérenniser un système odieux où l’être humain est forcément perdant. Le tout est réalisé de main de maître par un cinéaste virtuose, mais au regard décidément extrêmement pessimiste sur l’humanité.
    framboise32
    framboise32

    130 abonnés 1 286 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 octobre 2015
    Sicario est un film choc; La scène d’ouverture est magistrale. Kate et son équipe découvrent dans les cloisons d'un pavillon de banlieue des cadavres (de clandestins?). Pour prolonger son enquête, et pour capturer l'un des plus éminents barons de la drogue mexicains, elle accepte de participer à une mission à El Paso. Dans l'équipe, le chef énigmatique Matt Graver et un certain Alejandro. La zone de non droit sous l'influence des narcotrafiquants à la frontière américano-mexicaine est dangereuse. L'atmosphère est suffocante pour le spectateur. Denis Villeneuve nous offre un film intense et stupéfiant. La scène de fusillade sur l'autoroute ou encore le corps à corps de Kate avec le policier sont très réussies. Pour le reste, on a tout de même l'impression de déjà-vu.

    Emily Blunt est impeccable et donne parfaitement la réplique aux deux pointures, Benicio Del Toro et Josh Brolin.

    Sicario est un film policier haletant. Quelques superbes scènes et une tension maintenue de bout en bout
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 171 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 janvier 2016
    La réputation de Denis Villeneuve n’est plus à faire. A chacun de ses films, le réalisateur nous met une sacrée claque dans le visage. Avec Sicario, tous les films de cartel peuvent aller se recoucher. Ce thriller américain se rapproche de ceux réalisés en Suède ou au Danemark, c'est-à-dire glaçant. Pendant deux heures, Villeneuve installe un climat de doute dans une enquête qui se poursuit dans l’une des zones les plus dangereuses du monde. Trois acteurs formidables sont présents pour maintenir perpétuellement la tension du film. Emily Blunt qui se voit enfin dans un rôle qu’elle mérite, Josh Brolin qui prend du galon à chacun de ses films et Benicio Del Toro qui nous offre très certainement sa plus belle prestation. Comme à son habitude, le cinéaste nous dévoile un scénario ficelé jusqu’à la moëlle où il faut attendre les dernières minutes pour tout comprendre. L’utilisation de caméras à la main ou de caméras thermiques accentuent encore plus l’approbation du spectateur à cette histoire brutale. La musique y joue également un rôle primordial. Discrète, elle n’illustre pas, mais fait bien partie intégrante de Sicario. Sicario est une œuvre aboutie, juste et outrageusement stressante.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    Nitquen57
    Nitquen57

    22 abonnés 348 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 octobre 2015
    Y a même presque plus aucun suspense sur l'avis à avoir quand on va voir un de ces films.

    Je n'ai pas vu Incendies, mais j'avoue que le reste de la filmographie de Denis Villeneuve, que ce soit Prisoners, qui était juste magnifique, ou Enemy, qui m'avait bluffé malgré la complexité de son scénario, me plaît énormément.

    C'est donc avec beaucoup d'enthousiaste et avec deux minutes de retard que je suis rentré dans la salle pour aller voir Sicario, présenté au dernier festival de Cannes et reparti avec un ticket de retour gratuit et les mains dans les poches.

    Et quelle claque encore une fois !

    Inutile de se voiler la face, il n y'a quasiment rien à jeter dans ce film, qui a l'avantage de vous mettre en tension pendant la majeure partie de la projection, notamment dans la scène nocturne que je ne spoilerai pas ici. Les points de vue, la réalisation, la musique, tout est fait pour que vous soyez fixés à 200 % pendant 2 heures.

    En parlant de musique, je pense que Johann Johansson, qui avait fait la musique de The theory of Everything, qui ne m'avait pas tellement marqué d'ailleurs, vient de signer un des thèmes qui me marquera le plus de cette année. Ce rythme militaire accompagné de cette note au violoncelle crescendo (je suppose) est juste à vous hérisser les poils. Je vous renvoie à la bande-annonce pour avoir un petit aperçu de ça, et vous incite fortement à vous rendre au cinéma pour en avoir un plus gros aperçu.

    Pour un film avec une telle ambiance, il fallait forcément Denis Villeneuve et sa subtile mise en scène pour vous en mettre plein la face. Beaucoup d'idées sont faites pour vous montrer le contraste entre les USA, si propres et si rangés, et le Mexique où le chaos règne volontiers, à l'image de Jùarez qui vous mettra relativement mal à l'aise la première fois que vous la verrez.

    Tout cette enveloppe, cette forme, sont faites pour mieux faire comprendre la motivation de ces personnages si touffus et si complexes. Même si leurs motivations et leurs dilemmes moraux sont parfois dévoilés de manière un peu facile, chacun à sa propre réflexion et sa propre éthique sur les choix à faire et la manière d'agir et c'est là toute la force de Sicario. Chacun veut atteindre un me^me but en passant par un chemin différent, et le fait de suivre ceci avec trois acteurs dans une forme olympique permet de rentrer dans l'oeuvre avec une facilité déconcertante.
    Je pense qu'il existe un ordinateur centre à Hollywood qui, quand vous tapez les mots "drogue", "Mexique" et "anarchie" vous sortent instantanément le nom de Benicio del Toro.
    Grand bien te fasses, Hollywood !
    L'acteur crève littéralement l'écran, après Che et Paradise Lost, il prouve encore une fois que ce genre de rôle est taillé pour lui. Emily Blunt n'a plus grand chose à prouver non plus et son personnage, à la fois si fort mais avec un fond si fragile, si droit et pourtant tellement torturé, est interprété avec une finesse impressionnante. Je dirais que celui qui est le plus en retrait est Josh Brolin. Il est certes très bon, très convaincant dans ses choix, mais son ton si léger par moment et certaines de ses répliques sonnent en désaccord avec le props tenu dans le reste du long-métrage.

    Tous ces reproches sont minimes et le seul bémol à avoir sur Sicario est peut-être sa fin, aussi gênante qu'inattendue, mais qui vous laissera réfléchir un petit moment une fois sorti de l'expérience.

    A aller voir vite, très vite.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 21 janvier 2016
    Film traitant de la lutte de la CIA contre les cartels. Film plaisant mais n'apportant rien au genre. Je ne déconseille pas de voir ce film, on passe un moment agréable, sans plus.
    jaggg
    jaggg

    19 abonnés 197 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2015
    Alice au pays des horreurs : voici une agente du Fbi, Emily Blunt, compétente mais la tête bourrée de principes et de règlements, idéaliste, vulnérable, le maillon faible, embringuée dans une mission avec une équipe de mâles alpha, groupe d’intervention américain se rendant à Juarez au Mexique pour tenter d’endiguer l’escalade de la drogue. Prise entre le chef de ce groupe d’élite, Josh Brolin, en tongs et sourire charmeur mais ne vous y fiez pas, et surtout, le premier aussi cynique que le second, un, euh,'consultant', euh, colombien, Benicio del Toro : ancien procureur, moralité douteuse, origine nébuleuse, parlant doucement, ce qui le rend encore plus terrifiant, aux méthodes redoutablement efficaces, comme de torturer un prisonnier non en lui cognant dessus mais en lui vrillant un doigt au plus profond de l’oreille. On n'assiste pas à l’interrogatoire du frère du chef du cartel, mais on comprend tout de suite qu’il va très vite parler rien qu’en voyant Del Toro débarquer dans la salle en balançant une bonbonne d’eau de 20 l. à la main comme une canette de bière.

    Les cartels de la drogue ont une singulière conception de la décoration intérieure (voir la maison des horreurs, aux murs truffés de, mais chuuut, on vous laisse découvrir)…. D’un autre côté, les autorités de Juarez ont aussi un sens très fin de l’enjolivure de leurs rues, avec des cadavres pendus ici et là sous les ponts comme de cauchemardesques guirlandes. La tension est constante, la violence omniprésente, l’angoisse permanente, alors à éviter si vous souffrez de problèmes respiratoires.
    Et pourtant, des gens semblent vivre des parenthèses de vie « normale » dans ce cauchemar : le match de foot, à la fin, est totalement surréaliste.

    La question qu’on peut se poser en sortant : est-ce une guerre dont on peut arriver à bout ?
    pierrre s.
    pierrre s.

    350 abonnés 3 235 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2018
    En quelques films, Denis Vileuneuve est en train de se faire une place de choix dans le paysage cinématographique international. Sicario, thriller remarquable de tension et de maîtrise en est une nouvelle preuve.
    Raphaël O
    Raphaël O

    121 abonnés 1 567 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2016
    L'intrigue convenue de ce thriller signé Denis Villeneuve est largement compensée par le suspense très bien orchestré menant vers un final inattendu, la mise en scène nerveuse et maitrisée plongeant en totale immersion dans le monde des cartels de la drogue, ainsi que par son excellente distribution. Remarquable.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    474 abonnés 920 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 octobre 2015
    Le trafic de drogue, sujet indémodable au cinéma? Très certainement. Les destins individuels qu'il créé ou les répercussions qu'il entraine au niveau collectif ont donné matière au septième Art. Du cinéma d'auteur au blockbuster, du drame au film d'action, du thriller à la comédie, il y en a pour tous les goûts. Avec une telle profusion de visions, aussi diverses que variées, reste-t-il encore quelque chose à dire sur ce thème? À dire, peut-être pas, mais à raconter c'est certain. Car tout est affaire de vision. Et Denis Villeneuve avait manifestement son mot à dire sur le sujet.
    Le réalisateur de l'acclamé Prisoners -succès critique et public- a choisi le script de Taylor Sheridan pour son nouveau long et on voit bien ce qu'il a pu déceler dans ce fameux Sicario. Une possibilité de toucher à plusieurs genres (drame, thriller et l'action). Une occasion de réunir forme et fond. Et enfin, l'opportunité de partir du commun pour parvenir à l'unique.
    La jeune agent du FBI Kate Mercer se porte volontaire pour rejoindre un groupe d'intervention d'élite afin de lutter contre le cartel de Juárez, qui sévit dans le zone frontalière avec le Mexique. Dirigée par l'agent Matt Graver et assistée par le mystérieux Alejandro, l'équipe enchaine les interventions clandestines. En première ligne lors des opérations du commando, les idéaux de Kate vont être ébranlés par la violence des cartels mais aussi par les méthodes employées par ceux qui les combattent...
    On part du commun donc. Comment Denis Villeneuve arrive-t-il à s'en extraire? En premier lieu par un script solide et carré qui, malgré son caractère simpliste, a le bon goût d'éviter le superflu. Taylor Sheridan connait son sujet, et ses personnages restent cohérents de bout en bout. Ensuite, il y a bien évidemment les acteurs, tous formidables. Emily Blunt est tout simplement parfaite en Kate. Il ne lui faut pas plus d'une séquence et d'une poignée de regards pour remporter l'adhésion. De son côté, Josh Brolin fait des étincelles en Graver, officier de la CIA bouillonnant. Puis SURTOUT Benicio Del Toro, monstre de magnétisme et d'ambiguïté qui, avec le personnage d'Alejandro, emporte tout le film avec lui. De retour après son magnifique travail sur Prisoners, Roger Deakins impose une photographie brûlante, orageuse et crépusculaire à Sicario. Le résultat, en totale adéquation avec le film, touche au sublime. Également présent sur Prisoners, le compositeur Jóhann Jóhannsson fait corps avec l'ambiance oppressante qui accompagne l'intrigue.
    Et enfin, ce qui permet à Sicario de ressortir de la masse de films sur le sujet (et la liste en est longue), c'est bien Denis Villeneuve lui-même. D'une précision incroyable, le cinéaste Canadien parvient à rendre chaque scène hypnotique. De plus, Villeneuve réussit l'exploit de rendre palpable ce sentiment que le pire est à venir. Et ce à chaque scène. Et même quand le pire semble arriver (lors d'assauts d'un réalisme implacable), il n'est qu'annonciateur d'un choc moral encore plus puissant.
    Car cette guerre contre les néo-trafiquants, Villeneuve la renvoie à celle du terrorisme et à son échec. Car en lieu et place d'un conflit qui devrait endiguer un mal, c'est une bataille dans laquelle chaque camp se nourrit de l'autre pour qu'elle continue.
    Au final, Sicario est un paradoxe: c'est un film sur une défaite sans appel, et pourtant c'est un triomphe de cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 20 octobre 2015
    Je n'écris rarement de commentaires mais quand j'ai lu les critiques pour ce film et que j'ai vu le mot "Blockbuster" je me suis senti obligé ! Certes je suis jeune (21 ans) et non habitué de ce genre de film. Mais la BA nous laisse présager un thriller ou encore un bon film d'action mais ni l'un ni l'autre, la seule scène d'action se trouve dans les premières minutes puis par la suite calme plat sans vraiment de surprise ou tension. Et l'histoire tourne autour d'une vengeance du vu et revu ! Pour une histoire sur les cartels de drogue on s'attend vraiment à mieux ! Le film est lent et les dialogues sont mou sans arrêt entrecoupé de blanc, quand à l'actrice on a envie de lui donner des clac ou de la secouer par moment. La personne derrière moi au cinéma s'est endormi...
    Je m'attendais vraiment à quelques chose de prenant et dynamique mais pour moi cela était 2h interminable...
    virnoni
    virnoni

    93 abonnés 578 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 octobre 2015
    Le réalisateur Denis Villeneuve est pour moi un futur grand (si ce n'est déjà fait). J'attends donc avec impatience ces films. Semi déception pour ce dernier opus. La faute à quoi . D'abord parlons du positif. L'interprétation est comme d'habitude magistrale. La direction d'acteur est impeccable. Emily Blunt commence à monter monter monter. J'attends THE rôle pour elle. Brolin tjs impec, même dans la peau d'un salaud (ou alors détaché pour survivre à ce monde de violence?) et je redécouvre DelTorro, tout simplement époustouflant, entre douceur, fermeté, monstruosité. Un regard et on reste immobilisé presque! Côté réal : c'est tjs aussi sec, brutal, serré, jeu de lumière et des couleurs impressionnant, contraste des paysages arides et de la lumière berçante du soir ou de l'aurore. Tjs ce gramme de poésie chez lui. Ce n'est pas un énème film sur les cartels de la drogue. Le traitement rejoint celui fait par Scott il y a peu (et raté à mon sens car complètement antinomique). On prend donc une claque car le monde a bien changé, la loi ne peut plus rien faire semble-t-il...ils sont loin nos gentils gangsters à la De Niro and co!!! Le Mexique est une terre de non-droit ahurissante, faite de meurtres horribles et de survie pour tous, y compris les flics. Alors qu'est-ce qui cloche cette fois-ci ? Comme Scott : vouloir faire un film renouvelant le "genre", assez réaliste, prouvant que le système est pourri, demande du courage c'est sur mais il est bien périlleux aussi car il demande de bien expliquer, de faire comprendre les rouages d'un système perverti et complexe, dc moins d'action, plus de blabla avec parfois, une touche de poésie inadaptée (surtout pour Scott). Ici, il y a peu d'explications. Villeneuve voulait surement nous mettre dans la même position que le personnage de Blunt, perdue dans une terre hostile mais cela finit par poser problème, car, la vérité révélée (ou à moitié au milieu) arrive trop tard, on a décroché. Trop de "mystères", de personnages border line à deviner, on se sent loin de leur réalité (forcément). De plus, quand le réal essaye de nous ramener à la "vraie" vie des mexicains par des scènes de la vie d'un flic, cela fait "plouf", et ne créé aucune empathie avec. "Sa" réalité et son comportement ne nous fait au contraire rien. Alors quand on pige le pourquoi de ses scènes avec lui, c'est aussi trop tard, on ne ressent...rien! Dommage pour saisir le spectateur et faire entrevoir plus crument la réalité de ce nouveau monde dans lequel nous vivons, même à des milliers de km. Au contraire, ces scènes avec ce flic sont amenées de manière lourdes. On comprend bien qu'elles auront un sens à un moment mais on n'est pas dans un film choral non plus dc à quoi bon ? On en sort épuisés en tout cas et Villeneuve à réussi "son coup" en cela. C'est noir, sans appel, sans espoir. Mais aussi avec effets trop appuyés et évidents. Reste son savoir faire, tjs fort et indéniable. A quand le prochain film ? J'ai hâte malgré tout. Il en a sous le coude!!
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