Aaaaah ! Des Coréens ! Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu du neuf en provenance de ce bon vieux pays du matin calme ! Et un « thrillo-polar » en plus ? Mais quel régal ! Bon, du coup, je l’avoue, je ne sais pas à quel point mon enthousiasme a pu influencer ma réception par rapport à ce film, mais il n’empêche que dès le départ ce « Hard Day » a su me prendre dans son rythme sans trop de difficulté. J’ai senti très rapidement la maitrise des codes, aussi bien dans le visuel, l’habillage sonore, que dans la manière d’amener les différents éléments qui vont constituer l’intrigue. Bon alors certes, ça récupère pas mal les codes « Made In Korea » posés précédemment par les grands maîtres du pays sans savoir y mettre la même subtilité et la même personnalité, il n’empêche malgré tout que ça reste suffisamment carré pour fonctionner. Et s’il y a bien un domaine sur lequel cet « Hard Day » s’en sort particulièrement bien, c’est sur son écriture. Même si c’est simple, ça a le mérite de mettre tout de suite les pieds dans le plat. Les péripéties s’accumulent très rapidement sur le dos du personnage principal, créant ainsi un effet d’intrigue que, pour ma part, j’ai trouvé très efficace. Le tout se densifie et se renouvelle très régulièrement, même si l’ensemble reste enfin de compte très classique. Mais c’est justement dans cette simplicité que j’ai trouvé mon plaisir face à ce « Hard Day ». Le boulot est fait proprement, avec le souci constant de ne se moquer de personne et surtout, dans cette logique rigoriste propre aux réalisateurs coréens qui me plait tant. Franchement, j’aurais même pu grimper au rideau jusqu’à toucher la tringle si seulement Kim Seong-Hun était parvenu à tenir cette logique d’emballement jusqu’au bout. Manque de pot, ce film se révèle étonnamment long. Plus on s’enfonce dans le dernier tiers, plus l’intrigue bascule vers un final aussi interminable que balourd. Quel dommage que le film n’ait pas été raccourci de vingt bonnes minutes et que l’opposition finale ne soit pas traitée de manière plus crue et plus subtile ! Non seulement je n’aurais pas perçu un sentiment d’usure, mais en plus les personnages auraient gagné en crédibilité. Mais bon, dans l’ensemble, ça reste quand même bien efficace. Ça se prend carrément en cette période de disette niveau « polars »…