Pour beaucoup, c'est l'occasion de dire que Spielberg est de retour dans le game... sauf qu'il n'était jamais vraiment partit. Ces 10 dernières années, s'il n'a pas aligné les cartons au box-office, il a toutefois signé des films brillants, le dernier en date étant sortit il y a 2 mois en France. Là, il emboîte le pas à G. Miller, qui avait filé une énorme claque à la profession avec "Mad Max 4" en 2015, et signe donc l'exact opposé du film doudou et nostalgico-geek qu'on nous ressort à toutes les sauces depuis trop longtemps. Ici, le spectacle est furieux, fou, complètement immersif, avec un savoir-faire résultant de plusieurs de ses films précédent, nous offrant à nos yeux écarquillés un blockbuster intelligent, dense et prenant, sans humour bas du front, sans parlotes inutiles, sans dédain vis à vis de son sujet ou de ses personnages. Bref, un truc qu'on avait pas vraiment vu depuis longtemps. Si la structure narrative est classique, la narration est bien plus folle, alternant scènes d'action dantesques et moments plus intimistes, développant un propos d'une grande profondeur, se questionnant soi-même (Spielberg se reconnaissant autant dans le perso de Wade que celui d'Halliday), jouant avec les symboles de la pop culture (sans abuser non plus, le film multipliant les références sans jamais en appuyer aucune de manière trop lourdingue ou inutile), parlant à nos sens et à notre intellect, bref, un film fou, condensé de la carrière d'un réalisateur génial et encore trop dénigré, qui renvoie la concurrence et ses imitateurs au bac à sable, tout en répondant parfaitement à l'appel de Miller, qui n'est désormais plus seul. Reste à voir les réponses des autres grands créateurs de notre époque : Del Toro, Vaughn, Carnahan, Wright, Cuaron, Bayona, Cameron et quelques autres. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com