Derniers Avis : La Vie très privée de Monsieur Sim - Page 13

En prenant prétexte de l’histoire vraie d’un navigateur qui simula ses exploits, Michel Leclerc sur la base du roman de Jonathan Coe dresse le portrait d’un gentil nigaud, vaguement dépressif qui assure vendre des brosses à dents dans le Sud de la France alors que son périple le conduit à revenir sur sa propre histoire. Un argument comme un autre, qui ne fonctionne pas beaucoup dans ce road movie bancal dans lequel Jean-Pierre Bacri joue tellement bien son personnage qu’il en devient à son tour inintéressant.

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C'est raté, complètement raté ! Que de poncifs dans ce film qui arrive, passé le prégénérique, à ne rendre aucune scène drôle, lesquelles s'enchaînent de façon plutôt mornes et ennuyeuses jusqu'à la fin (alors, là, c'est le pompon !). Mais que font Bacri et Amalric dans ce scénario même pas à la hauteur de Mammouth ou de Her, dans le genre comico-dépressif ? Et où sont passées la fraîcheur et les bonnes idées du Nom des gens ?

C’est avec "Le Nom des gens" et ses deux César qu’il y a cinq ans, le grand public a découvert le réalisateur Michel Leclerc. Un succès à plus de 500 000 entrées qui ne s’est pas confirmé, deux ans plus tard, avec "Télé Gaucho". C’est cette fois ci l’adaptation d’un roman du britannique Jonathan Coe que Michel Leclerc nous propose, un film dans lequel il conserve la verve comique de ses films précédents tout en la mélangeant à une émotion qui frise souvent le tragique : un exercice difficile, un exercice à peu près réussi. Bien aidé par la prestation d’un Jean-Pierre Bacri quasiment « fait » pour le rôle, Michel Leclerc a réussi à surmonter la plupart des difficultés. Il est seulement un peu dommage qu’il ait commencé par insister sur le côté comique du film, la première scène étant peut-être la plus drôle du film, avec le risque inutile d’orienter le spectateur vers une fausse piste. On peut aussi regretter que les scènes de dialogue avec le GPS et de passages sur des rond-points soient un peu trop nombreuses, un peu trop répétitives. Toutefois, si l’on sait qu’il ne faut pas partir sur une fausse piste, on peut prendre beaucoup de plaisir à suivre Monsieur Sim.

Qui de meilleur pour interpréter ce personnage un peu perdu dans sa solitude et qui parle à son GPS que JP Bacri ! Encore une fois incroyable, l'acteur porte littéralement le film sur ses épaules de bout en bout. Michel Leclerc qui m'avait bien plu avec "Le Nom des gens" et "Télé Gaucho" nous fait suivre le parcours de cet homme qui va devoir traverser la France pour une mission commerciale de son nouveau travail. Au moment même où son père lui confie aussi une mission personnelle qui va lui révéler certains secrets qui lui permettront de donner un certain sens à sa vie et savoir d'où il vient, qui il est.... Je m'attendais à une grosse comédie où l'on aurait vu Bacri faire son grincheux comme lui seul sait le faire et pas du tout ! Il y a en effet certaines situations, certaines répliques hilarantes mais le film est finalement plus émouvant et touchant que comique. Certains risquent d'être donc surpris, voire déçus car le film est assez lent et n'offre pas beaucoup de rebondissements. Pourtant, j'ai réussi à rentrer dans ce road-movie en essayant de comprendre cet homme qui se cherche. C'est évidemment grâce au comédien que cela fonctionne, il est tout simplement excellent ! Un film qui fait réfléchir et fait se poser des questions sur vous-mêmes ... Malgré une ambiance plutôt grise et lente, le film se termine sur une note d'espoir qui efface cette petite note de tristesse ressentie tout au long du film... Bien vu!

Adaptation fidèle du livre. Beaucoup de longueur et Jeu d'acteur très filiforme, mais n'est ce pas l'essence du roman ! Le film rehausse tout de même le roman.

Excellente distribution (Bacri, Amalric), bonne idée de départ, drôle et sensible. Puis le film, drôle au départ, se perd un peu, traîne un peu en longueur. A l'image de son anti-héros en quelque sorte.

Le road-movie fantasque et introspectif d'un homme blessé, naïf et maladroit, vrp en brosses à dents. Le film est un peu long, mais l'histoire est belle, et le simple fait d'y voir Bacri en plein serré pendant deux heures devrait vous y pousser.
(bande-annnonce à venir, sortie en décembre)