Avis : Nous trois ou rien - Page 2

Vu en avant prem en la présence du réalisateur du film et de la belle Leïla Bekhti.
Kheiron est avant tout un youtuber, rappeur, one-man show.
Le film est nul, mais il est aussi une insulte à la révolution iranienne, sujet qui est traité dans la premiere partie du film. L'histoire est mal filmée, mal racontée et prétentieusement montée. Je serais parti avant la fin, j'aurais regretté la partie où, installé en France, le film trouve enfin un semblant de rythme. Toute cette partie à Pierrefitte nous permet d'espérer qu'il reste un espoir pour Kheiron cinéaste. Soudain les dialogues sonnent plus juste, les décors et les acteurs sont à l'unisson et on y croit. Leïla est grande (1,69m elle a dit ) et a elle a fait ce qu'elle a pu dans ce film indigne de son talent. Pour la partie en banlieue et pour le casting somptueux, je mets pas 0, mais 1,5. C'est bien payé pour un long-métrage raté.

Pour comprendre ma position, il faut préciser que je suis iranien. Maintenant sur le film... d’emblée je dirais qu'un film qui est émouvant, drôle et touchant a rempli en grande partie sa mission. On va au cinéma aussi pour ça et ce film est émouvant, drôle et touchant! Mais plus précisément sur le contenu j'ai trouvé la partie sur l'Iran carrément grotesque. Je n'ai pourtant pas d'affinité avec le régime impérial, mais toucher à la politique est une partie prise qui doit être gérée avec beaucoup de doigté. Cela manque dans cette partie du film. Déjà qu'on ne film pas en Iran et que les comédiens ne parlent pas persan et ne sont pas d’origine iranienne (peut-être sauf Keiron et Kyan Khojandi) est un choix très risqué et demande donc une attention supplémentaire. La représentation du Shah a sa place dans une bande dessinée comique et réduire cette époque à la vie en prison est de même ordre. Montrer à coté les images d'archives fosse encore plus le jeu. Imaginez un film serbe sur la France de Vichy en filmant en Croatie avec les comédiens portugais et tout le monde parlant serbe! On ne sait plus si c'est à prendre au premier degré ou au second voir au troisième! L'épisode de la fuite d'Iran sur les montagne est cependant réaliste. C'est d'ailleurs le problème du film qui est par endroit vrai et par moment caricatural. Au passage, les comédiens jouent très bien et en particulier Keiron lui-même que je ne connaissais pas avant. Il faut reconnaître le talent de Keiron comme réalisateur et pour un premier film je lui dis chapeau quand-même!

Basé sur une histoire vraie, celle de la fuite d'un pays en dictature et de l'intégration en France, un film politique pris sous le registre comique. Le fond n'est pas vraiment à rire mais tout prête à sourire. La dictature iranienne, l'intégration, le mode de vie. Tout y passe et certains acteurs français s'en sortent vraiment pas mal. On rit parfois de sujets graves mais je ne peux pas m'empêcher de reconnaître de temps en temps une touche de "Joséphine". L'histoire relate des vérités et au générique, les personnages véridiques apparaissent en regard avec leurs homonymes acteurs. Toute la bonne humeur se répand grâce à la volonté et au sourire. Beaucoup de bons sentiments mais un peu lassant à la longue, surtout vers la dernière partie...

si la première partie se révèle une vraie bonne surprise, tant dans le rythme que dans la réalisation, drôle et soutenue, irrévérencieuse et caustique, la seconde qui se passe en France vient ternir le film en se perdant dans de bons sentiments aux allures de prêchi-prêcha... le casting portant réussi et l'originalité scénaristique avait tout pour faire un film totalement réussi, et cela est dommage. un réalisateur à suivre.

On aurait aimé savourer sans réserve, mais ce film a un côté anecdotique passablement insupportable.
C'est une enfilade de situations cocasses ou de bons mots qui ont du mal à former un récit.
Et le générique de fin, avec les personnages "pour de vrai" et leur parcours sans intérêt, confirme la volonté de l'auteur de rendre universel ce qui en définitive ne l'est pas.

Je vais faire tâche dans ce flot de bonnes critiques, mais je ne suis pas rentré dans l'approche du réalisateur.

humour décalé ? j ai ri deux trois fois, et le reste du temps mal à l'aise.

"La vie est belle" m'avait également mis mal.

peut être que je vieillis.

Un chouette premier film qui m'a vraiment surprise et réussit à me maintenir un sourire aux lèvres quasiment tout le long même en abordant des sujets graves (emprisonnement et exécution des opposants politiques, exil et déracinement familial...). J'ai trouvé qu'il relatait l'histoire de la politique iranienne dans les années 80 et 90 avec pédagogie et beaucoup d'humour (donc de recul). Kheiron et Leïla Bekhti sont au coeur du film mais celui-ci recèle d'une galerie de personnages secondaires qui font la force comique ou dramatique du film, entre Gérard Darmon (qui aurait cru un jour que cet acteur me ferait monter les larmes aux yeux...), le toujours très bon Michel Vuillermoz ou Jonathan Cohen.
Alors certes ça peut parfois paraître un peu niais et idéaliste mais on ne boude pas son plaisir, on rit parfois franchement, on est parfois ému... bref un vrai feel good movie au scénario en béton armé (basé il est vrai sur l'histoire des parents du réalisateur).

Touchant, drôle, émouvant ! On ne s'attend pas à autant d'émotions dans un même film ! À voir absolument 😊

J'attendais plus de ce film après avoir vu Kheiron et Leïla Bekhti chez Ruquier où on avait l'impression que c'était le film de l'année. Au final, si l'on passe tout de même un bon moment, on a la sensation d'être dans une oeuvre qui se cherche, entre drame et humour. Petite déception.

Excellent film rempli d'humour et d'humanité. Du rythme et des rebondissements. Les sujets sérieux et difficiles sont abordés avec une conscience claire et intelligente. Une multitude de rencontres diverses et variées qui apportent chacune une petite touche précieuse à ce grand tableau de la vie ensemble. Des valeurs humaines fortes particulièrement bien venues dans le contexte actuel. Un film à voir absolument ; ))

Deux parties dans ce film. Sur la première période centrée sur l'Iran, j'aurais volontiers mis 4,5 ou 5 étoiles. La seconde partie, en France, est traitée de manière plus conventionnelle et rejoint de nombreux autres films sur le même sujet de l'immigration, de l'intégration, de la banlieue. Sans démériter ici, c'est peut-être pour ça qu'on est un peu blasé. Mais revenons à cette première partie, sur fond de situation politique en Iran. Ce n'est pas le premier film sur ce thème non plus. Mais comme dans Persépolis et Taxi Téhéran, la question est abordée avec à la fois beaucoup de gravité, de finesse, de recul et d'ironie (une arme redoutable contre l'obscurantisme). Plusieurs scènes signent ce film et ont toutes les chances de devenir cultes. Belle leçon de résistance en tout cas. On pourra certes regretter que ce film dans lequel, au moins pour la première partie, tous les personnages sont Iraniens et donc censés parler le Perse, l'ensemble des dialogues soient par commodité en Français (c'est du Français version originale, même pas du sous-titré).. Et que, sans doute faute d'acteurs d'origine Iranienne, les rôles soient distribués à des visages connus quelque peu compatibles avec l'emploi. Le réalisateur a fait comme il a pu. Ce n'est pas là l'essentiel. L'essentiel est dans la narration, le message. C'est vraiment le film de la période ! Lendemain de sa sortie, un jeudi après-midi, la salle (grande) du complexe dans lequel je me suis rendu est pratiquement pleine. Peu courant. Preuve que ce film bénéficie déjà d'une très forte notoriété. Les spectateurs ont applaudi à la fin. C'est mérité. Vraiment !

Je vois très bien pourquoi ce film a plu, au fond c'est pour ça que je suis allé le voir, pour me faire mon propre avis sur un truc qui était plutôt côté en ce moment. Même si je ne m'attendais à bien de rien grandiose en voyant cette affiche (oui je juge un film sur son affiche, c'est fait pour, viens pas me faire croire le contraire) je ne m'attendais pas à ça. En fait ce film a une multitude de problèmes et on peut commencer par les petits sans grande importance : les iraniens parlent français, quand ils arrivent en France ils ne comprennent pas le français, les maquillages tout moches avec leurs fausses moustaches, le type qui ramène ses "guest star" pour pas grand chose (Astier, Khojandi), bref. Mais il y a des choses beaucoup plus graves comme par exemple le moralisme indigeste, les traitement que ce soit celui des personnages ou de l'intrigue, le manichéisme (je veux bien croire qu'un dictateur soit un connard sauf que ça s'exporte aussi à toute forme d'autorité - mais j'y reviendrais) en matière de politique etc. En fait le sujet aurait pu vachement m'intéresser, en fait je suis un peu dans la même situation que le môme en un sens simplement voilà j'aurais deux ou trois trucs à dire sur les actes de résistance. Je veux bien qu'il y ait de l'humour même si j'ai assez peu ri durant le film parce que ça faisait bien de l'humour one man show bidesque et que je déteste ça. J'en ai rien à fiche aussi des sujets, je pense qu'on peut rire de tout, peut-être pas avec n'importe qui mais stop aux tabous, mais je pense tout de même qu'il y a une manière de traiter ses sujets, et il y a des sujets probablement plus sensibles que d'autres. La résistance dans un régime totalitaire surtout en sachant ce qu'engendre des trucs comme la prison, l'exil, etc. c'est un sujet sérieux et ça mérite qu'on s'y attarde autrement qu'en faisant des boutades vaseuses. L'humour ici sert a tout dédramatiser (on ne fait pas mourir un personnage mais on va bien nous faire chialer avec la musique au piano et les gros plans sur les visages en larme) et permet de résoudre tout. L'ablation des enjeux (parce que oui on sait déjà qu'il ne va pas mourir) c'est quelque chose de délicat qui peut être très bien traité ou fait n'importe comment, on laissera les intellectuels délibérer sur la valeur morale d'un tel traitement. Le truc c'est que là Kheiron il fait de la mémoire, alors je veux bien qu'on ait le droit de ne pas tout prendre au sérieux, et de ridiculiser un dictateur en en faisant une caricature mais maintenant il va falloir arrêter de faire passer le refus de manger un gâteau pour un acte de résistance (bien que s'en soit un, nul, mais un quand même). Le truc c'est que le film n'explique rien sur les évènements en Iran (et perso j'y connais pas grand chose) mais c'est beaucoup trop facile de dire "On a enlevé un dictateur pour en mettre un autre" parce que ton didactisme d'un coup il ne sert plus à rien, tu n'expliques rien. En plus il n'y a aucune profondeur politique. Justement coup du gâteau c'est bien un exemple, quand t'es en taule d'accord les matons sont sadiques (sûrement pas tous) et te frappent arbitrairement et je pense que c'est cette absurdité que la scène voulait souligner sauf qu'ensuite le personnage passe pour un héros et même si ça s'est passé en vrai, le film à aucun moment ne développe une remise en question de ce statut de héros. Dans les prisons les seules actions héroïques c'est de tenir le plus longtemps possible pour que les potes de la résistance se réorganisent. C'est d'ailleurs assez juste le passage où ils flippent pour 2 min de retard, où ils ne cessent de déménager etc. sauf qu'encore une fois c'est toujours une blagounette qui permet de les sortir d'affaire comme lorsqu'ils veulent quitter le pays et que le bébé dégueule sur le flic. Franchement qui veut bien croire qu'il n'y ait personne d'autre qui intervienne pour continuer de le fouiller ? Bref c'est ce genre de trucs qui sont assez insupportables, au fond on détruit l'acte de résistance en le décrédibilisant, en rendant plus important une petite rébellion dans une prison et en éludant toute difficulté par de l'humour. Et puis ensuite on a le droit à un discours bien mielleux sur les banlieues qui se ressaisissent, sans aucun discours politique profond mais juste de la bienpensance révulsive. Après j'ai bien aimé la demoiselle qui jouait la femme qui est tout à fait charmante, et j'ai découvert que chez les latinos qu'on croyait que la France était le pays parfait pour les droits de l'homme et la révolution et ça m'a franchement bien fait rire mais ensuite on nous montre des HLM à la place de creuser le vrai problème... Un peu à l'image de ce film donc, sujet survolé et réduction de pensée pour la petite comédie familiale qui contentera tout les prolos parce que c'est traité avec humour en ces temps de crise sans comprendre en quoi Kracauer et Debor avaient tellement raison.

entre rires et émotions l'histoire d'une famille qui fuit l'Iran
et ses dictatures successives pour retrouver de la liberté en France.
malgré toutes les difficultés l'optimisme est toujours de rigueur.
le casting est génial et on rit vraiment de bon cœur.
mon coup de cœur de la semaine.

Quelle déception ! Je me suis faite avoir par la bande annonce. Je pensais voir un beau film, c'est un ramassis de clichés. C'est vraiment dommage d'avoir voulu en faire une "comédie" parce que l'histoire méritait beaucoup mieux

A l’heure où les Français votent de plus en plus pour l’extrême droite, il est bon de se retrouver face à une comédie dramatique qui crée du lien entre les gens et les communautés, au lieu d’opposer systématiquement les êtres humains. C’est le cas de ce premier long-métrage de Kheiron, qui est pourtant inégal, jusque dans son humour parfois peu maîtrisé. Mais il est tellement rare de voir une comédie aborder des thèmes aussi sérieux que la dictature iranienne, l’emprise des islamistes, ainsi que les difficultés d’intégration en France, avec autant de foi en la force de l’humanité et en sa capacité à dépasser ses différences que cela fait chaud au cœur. Certains diront que cela est naïf, et c’est sans doute le cas, mais cela fait du bien d’y croire encore, ne serait-ce que le temps d’une projection où justement, des gens de toutes origines ont ri à l’unisson des mêmes gags, sans qu’aucun mauvais esprit ne soit à l’origine de ricanements. Une expérience à vivre donc en salle pour profiter de cette communion autour d’un jeune comique qui a clairement du talent, y compris lors des moments les plus dramatiques. A noter que Gérard Darmon trouve là son meilleur rôle depuis bien longtemps (peut-être bien son meilleur tout court, car il est drôle et bouleversant à la fois, un équilibre ô combien difficile à obtenir). A découvrir, par-delà les inévitables défauts de tout premier film, notamment sur le plan formel.