Avis sur Nous trois ou rien

"Nous trois ou rien" reflète le témoignage d'une famille iranienne immigrée en France, en l'occurrence celle de Kheiron, que je ne connaissais pas.
Tout en respectant sa démarche, sa famille et son histoire, je dois reconnaître que je ne suis pas entré dans le film...
Balayer tout un pan de vie familial, en partant des grands-parents et leurs propres enfants dont le héros Himat lui-même jusqu'à la période contemporaine à Pierrefitte, en croisant donc des époques et des univers très différents, de la révolution iranienne à la vie en France et toute son adaptation, n'était certes pas aisé...
Beaucoup de faits à raconter, de sentiments à faire passer mais le ton très très léger, comique à tout instant m'a profondément gêné par rapport au contexte et à la gravité des situations vécues.
C'était une option possible à privilégier pour la famille, pour les bons moments mais jusqu'à garder ce parti-pris dans les scènes les plus graves et décisives va trop loin.
Le film perd alors souvent toute crédibilité, et c'est dommage pour une histoire vraie comme celle-ci.
Trop de naïveté, de bons sentiments, presque de clichés, finissent par rendre ce récit mignon, tendre et rempli à l'excès d'angélisme.
Tout a l'air naturel et simple, malgré les difficultés évidentes que Kheiron prend soin de montrer à peine, pour mieux s'en excuser et les gommer avec cette touche d'humour vite et obligatoirement lâchée !
Pourquoi ?
Pourquoi édulcorer l'ensemble à ce point avec cette autodérision inévitable ?
Même si cet humoriste, par nature et conviction, avait l'intention de se tenir à ce fil conducteur, on ressent souvent un décalage avec ce qu'a dû être la réalité des choses au quotidien.
Privilégier l'aspect drôle, amusant pour tout genre de film, est une tendance très actuelle et très plaisante peut-être, mais l'humour même au second degré n'atteint pas toujours son but ici, et fait même quelquefois l'effet contraire.
C'est un peu cette impression qui se dégage le plus souvent, alors que de beaux moments intenses et puissants auraient mérité d'être traités avec plus de force, de persuasion !
Tout n'est pas "Fell good movie" dans la vie même si beaucoup veulent à tout prix s'en persuader, quel que soit le genre et l'enjeu de beaucoup de réalisations...
Toute cette passation familiale avec les difficultés dues au régime politique en place en Iran, jusqu'à cette intégration en France faite dans l'altruisme et la générosité doublée d'une belle réussite est en soi intéressante mais manque de saveur, d'un peu d'épice !

Grande fan de Bref, les bras m'en sont tombés quand j'ai appris que Kheiron faisait un film... Que je me suis donc empressée de voir à sa sortie ! Sans à priori et même si j'ai vu mieux en film français cette année, j'ai envie de dire que j'ai surtout vu bien pire ! Pour une première c'est pas mal du tout. Alors concernant l'idée de raconter une histoire qui lui tient à cœur (sorte de biographie par les racines) je trouve ça très beau, mais ça peut aussi être un peu dangeureux, son point de vue étant forcément biaisé. L'avantage est que les parents de Kheiron ont une vie passionnante ! Le ton grave et humoristique s'entremèlent agréablement pour un rendu honnête et plein de bonhomie. Tout en légèreté, le jeune comédien raconte l'histoire de son père révolutionnaire et de sa mère qui ont fuis la dictature de l'Iran, se sont installés en France et investit à fond dans la vie associative de leur quartier. Une jolie histoire en fin de compte que nous fait découvrir le fils avec une fierté non dissimulée. J'ai préféré la première partie plus dense à la seconde plus moralisatrice. Dommage que l'humour ne soit pas toujours à la hauteur de la finesse et du cynisme attendu pour un ressortant de Bref. A faire à suivre pour Kheiron, qui pour certains devait juste sortir de l'anonymat.

Je pense que c’est un film qui peut agacer si on n’accroche ni au ton de la narration ni à l’humour dont il fait preuve.

Pour ma part, j’ai beaucoup aimé l’ensemble de l’histoire « vraie » des parents de Kheiron, qui débute en 1955 en Iran.

Kheiron est un conteur doué et un acteur qui dégage une certaine ingénuité, cela donne un ton léger, malgré le tragique de certaines situations.

Ce que je retiens de ce film c’est l’affection touchante de Kheiron pour ses parents et grands-parents : l’hommage qu’il leur rend est à la hauteur de leur histoire et certainement de leur générosité. Doublement persécutés par les régimes iraniens successifs, ils émigrent en France, où ils choisissent de s’impliquer dans la vie sociale et politique de leur banlieue.

Le résultat est un film tonique et optimiste.

Difficile de savoir quoi penser de ce film, qui commence comme une chronique familiale orientale, se poursuit par un drame politique, tourne à la farce (Alexandre Astier qui joue le Chah d'Iran sur le mode Kaamelott) et se termine en hommage touchant à l'intégration.

Le film a des difficultés à trouver le ton juste sur la durée, mais il est vraiment très difficile de ne pas se laisser toucher à un moment ou à un autre par l'humanité des personnages, la justesse d'une scène ou le caractère édifiant d'une situation.

On navigue donc des presque larmes (l'assassinat des amis) au presque rire (Chokri et sa manie du vol de vêtement) jusqu'à l'épilogue émouvant qui met en relation les images du film et les photos des personnes ayant inspiré chaque personnage. Ce qu'on pensait avoir été dessiné à trop gros traits (la fresque sur l'immeuble par exemple), s'avère alors tout à fait réel, et donne a posteriori au film un caractère fort respectable.

Touchant et amusant, à défaut d'être bouleversant.

Premier long métrage d'un certrain Kheiron, certain car nous n'avions jamais entendu parlé de cet humoriste avant ce film, qui aurait été découvert grâce au Jamel Comedy Club en 2006. Le comédien s'est donc lancé comme réalisateur-scénariste-acteur dans son projet très personnel puisqu'il retrace le destin de ses parents du début des années 70 aux années 90. Kheiron veut une comédie qui soit un hymne au rire et à l'optimisme sans pour autant occulter les tragédies traversées. Une bonne surprise et un joli moment cinéma.

Il y a des films qui sont tellement pétris de bonnes intentions que l’on s’en voudrait presque de ne pas les adorer complètement. Mais force est de constater que si « Nous trois ou rien » est traversé par un puissant vent de belles choses et de bonne humeur, il n’est que très partiellement réussi. Et de valider l’adage selon lequel les meilleures intentions ne font pas forcément les meilleurs films. Et la première chose qui nous gêne est d’ordre linguistique. Un peu comme ces films américains racontant l’histoire française mais parlés en anglais, le fait de parler français dans la première partie en Iran est gênant et déconnecte déjà le film d’un réalisme nécessaire. Tout le monde n’est pas acquis aux sous-titres mais le film aurait beaucoup gagné à être tourné en arabe…
Mais ce qui bloque le plus dans cette chronique inspirée de la vie des parents du réalisateur est le mélange imparfait entre humour et émotion. Si l’aspect comédie est en général bien négocié grâce à la verve d’un casting réussi (Breitman, Darmon ou Vuillermoz pour ne citer que les plus connus), le côté dramatique l’est beaucoup moins. Un problème de ton préjudiciable où les séquences censées émouvoir sur des sujets graves (révolutions d’Iran, décès, …) ne le sont que trop sporadiquement voire pas du tout. On se rattrape donc sur quelques répliques drôles et bien envoyées et un comique de situation plutôt rare mais réussi.
Enfin, il y a un déséquilibre entre la première partie en Iran et la seconde en France. La première n’est pas foncièrement ratée mais sonne parfois faux (notamment dans les scènes d’emprisonnement) à force de voir maladroitement une réalité embellie. Certainement involontairement mais quand même. La seconde, qui délaisse quelque peu la révolution politique pour la révolution sociale, est plus réussie ; certainement parce que les enjeux dramatiques sont moins lourds. Mais elle arrive trop tard et le trop-plein de personnages, limite interchangeables, n’arrange pas les choses. Malgré tout c’est frais et très positif et la réalisation est maligne et ludique. D’autant plus dommage que cette accumulation de petits défauts nous empêchent d’adhérer à 100%.

Je n'ai pas été complètement convaincue par le film. J'ai été gênée par le décalage voulu entre le ton, souvent léger et parfois drôle (j'ai ri) et l'histoire terrible, de ces Iraniens opprimés et emprisonnés, qui doivent quitter leur pays pour émigrer en France. Triste résonance avec l'actualité des Migrants actuelle. mais c'est une histoire vraie à 100% et j'ai trouvé fantastique, à la fin spoiler: , le parallèle fait entre les photos d'enfance de l'auteur, Kheiron et les vues du film
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Le film raconte une histoire vraie...Ok Kheiron l'a annoncé partout, mais dans sa stratégie de vouloir être dans la réalité des faits, il oublie la dure vision de la banlieue et des tracasseries administratives pour obtenir le droit d'asile !! Le film devient vite une fable onirique qui gomme une réalité pour beaucoup, et si ses parents ont eu des moments fastes, la galère de se faire accepter est trop souvent notée avec le sourire. La tendance de fabriquer des "Feel Good Movies" en France remplace le prisme d'une vie où tout se marchande : L'humanité, la tolérance et le partage se paye aussi souvent au prix fort.

La bande annonce était prometteuse. Certes le style est original , certains dialogues amusant et les acteurs vraiment pas mal mais ce n'est pas vraiment une comedie. Le fait d'hesiter entre comedie et moments plus grave associe a un rythme un peu lent rend l'ensemble souvent irritant. Vraiment dommage.

Film magique et inmanquable qui résout magistralement une équation réputée insoluble : faire rire aux larmes, bouleverser les âmes et interpeller les consciences. Casting miraculeux : vrai, juste et touchant. Une première réalisation audacieuse, rythmée et maîtrisée. Kheiron, en état de grâce, atteint le spectateur en plein coeur. Une claque monumentale comme on s'en prend rarement au cinéma.

"Nous Trois ou Rien" est le type même du film plutôt sympathique qu'on aurait aimer aimer et qu'on aurait aimer défendre. Aimer ce film pour de vrai ? Franchement, ce n'est pas possible pour un certain nombre de raisons. La plus importante, c'est tout simple, c'est le problème de la langue : la première partie du film se déroule en Iran ; eh bien, croyez moi si vous voulez mais, là-bas, tout le monde s'exprime en français ! Et sans aucun accent. Sauf quand on voit et qu'on entend l'ayatollah Khomeiny s'exprimer à la télévision : là, il parle en farsi. Quand les héros du film arrivent en Turquie, pas de problème de langue : le premier commerçant venu, on lui parle en français et il comprend, c'est comme ça. Le pire du pire, c'est que le problème de langue arrive lorsque les 2 héros arrivent ... en France : là, et en plus le réalisateur insiste, au début, ils ont un véritable problème de langue, ils ne comprennent plus rien du tout : "bla bla bla" !! Bizarre, non ? Franchement, ce genre de truc, c'était monnaie courante dans le cinéma du milieu du 20ème siècle mais, aujourd'hui, ça n'a pas de sens : ça enlève tout début de crédibilité à un film, ça fout les boules au spectateur et le film part sur un très mauvais pied. C'est pour cela que ça ne se fait pratiquement plus, sauf, parfois encore, dans le cinéma américain. Autre raison qui fait qu'on ne peut pas vraiment aimer ce film : dans ce cinéma de standup, il y a certes de bonnes choses, mais il y a aussi des "vannes" assez lourdes. Dernier point négatif, un point de détail, mais qui, pour moi, a de l'importance : parmi les musiques d'accompagnement, plutôt bien choisies d'ailleurs, on entend à 2 ou 3 reprises "Les barricades mystérieuses" de François Couperin, très beau morceau mais interprété au piano alors que, comme c'est écrit sur Wikipedia, c'est un morceau emblématique du style brisé caractéristique de la musique de clavecin française. Au rayon positif, il y a la 2ème partie du film, qui se déroule en France et qui est parfois assez émouvante même si le côté optimiste est, malheureusement, sans doute un peu exagéré. Autre point positif : la présence de Leïla Bekhti, toujours aussi juste, toujours aussi craquante. Et puis, comme les personnages qu'on voit dans le film existent ou ont existé, il y a la mise en œuvre d'une excellente idée dans le générique de fin : on voit défiler les photos des comédiens en parallèle avec celles des vrais personnages. A noter aussi que, dans ce même générique de fin, dans les remerciements, voisinent SOS Racisme, la gendarmerie, la CGT et l'armée !

Introduire du comique dans un scénario tragique n'est, semble-t-il, pas donné à tout le monde ! Des pointes d'humour très fin sont gâchées par des calembours grotesques. De ce fait, le film ne trouve pas "son" ton et je n'ai pas pu "entrer" dans l'histoire. Il manque une réelle cohérence de traitement et le résultat est un film un peu "foutrac" avec des scènes délicieuses, il est vrai !
Leïla Bekthi est magnifique et totalement convaincante ... comme d'habitude.

J’étais assez enthousiaste en entrant dans la salle de cinéma, au vu des excellentes critiques. Mais quelle déception... Une catastrophe ! On se demande comment on peut oser commercialiser un tel brouillon. Il y a pourtant à la base une histoire vraie, un scénario intéressant et des acteurs sympathiques (Kheiron, Leïla Bekhti, Gérard Darmon). Mais ils sont tous très mal dirigés, aucun n’est crédible. Il faut supporter un mélange des genres qui met le spectateur très mal à l’aise. Par exemple on passe sans transition de tortures abominables dans une prison à des gags lourds, très lourds... Pour représenter le Shah d’Iran, on a choisi la facilité : il est traité au degré zéro de la farce. En plus le spectateur subit un déferlement de bons sentiments, trop c’est trop ! La musique est parfois belle, mais elle arrive régulièrement avec de gros sabots pour forcer nos sentiments, c’est insupportable. La première partie de l’histoire est censée se passer en Iran. Si, comme moi, vous étiez intéressé par ce fabuleux pays, vous serez très déçu, le film est tourné au Maroc, pays qui n’a rien de commun avec L’Iran. Le film est énervant jusqu’au générique de fin : on se demande ce que certains partenaires font là...

Même si la réalisation est généreuse et fraîche, je n'était pas emballé par ce film assez déséquilibré, il manque une cohérence, un "liant" entre les scènes du film. Et pourquoi les iraniens parlent français ? et pourquoi cette voix qui explique ce qu'on voit? Ce côté didactique devient lourd surtout au début du film. Ceci dit, la fin est pleine de générosité, toujours bon à prendre en ce moment.

Encore la preuve qu'une histoire vraie ne fait pas forcément un bon film. Kheiron est bon acteur et l'histoire de ses parents est intéressante, mais c'est tellement plein de bons sentiments que ça frôle la mièvrerie.
Le parti pris de faire de la dérision sur des situations dramatiques dans les scènes en Iran, n'est pas un exercice facile et n'est pas Chaplin qui veut. La pare filmée en banlieue est encore plus mauvaise, vision optimisme à tout prix, un peu cucul