Avis : Nous trois ou rien - Page 5

Drôle touchant on en soft moins con qu a l entree que demander de plus ? Un film français sans larmichette psychologisante ENFIN in me fait aimer notre cinéma...

je ne vote pas souvent , mais là je fais l'effort , tellement j'ai été touché et enchanté par ce film. Je vote pour chef-d oeuvre , je n'irai pas jusque là, mais c'est le cinéma que j'aime , de bons acteurs qui jouent leur rôle de façon juste mais décalé car l'humour sous le tragique est là. c'est triste à en rire et drôle à en pleurer , c'est la vie . Habitants de la banlieue on ne peut rester insensible , à cette envie du vivre ensemble , avec ses échecs et ses réussites. L'optimisme est communicatif.
je ne suis que le 21 éme à soutenir ce film ici , mais je suis content de le faire .

C’est l’histoire de ses parents que Kheiron a choisit de mettre en image pour son premier film de cinéma. Le créateur de la (très chouette) série « Bref » a appris de la télévision l’importance du rythme et a mis à profit le beau carnet d’adresse que le succès de sa série a pu lui apporter. Il choisit d’incarner lui-même le rôle de son père, avec toute la charge émotionnelle que l’on imagine. Que ce soit en tant que scénariste, que réalisateur et qu’acteur, Kheiron réussi un film absolument épatant, souvent drôle, très souvent tendre, parfois naïf, parfois très dur mais jamais, absolument jamais ennuyeux ! Le film se décompose en deux parties d’à peu près égale longueur : toute la première partie se déroule en Iran (mais tous les dialogues sont en français) et elle mélange l’humour typique de « Bref » avec une certaine gravité. La seconde partie, située en banlieue parisienne, est un peu plus légère même si elle réserve quelques moments très intenses aussi, mais moins forcément. Derrière la caméra, Kheiron filme avec une tendresse évidente mais aussi une admiration sincère le parcours de ses parents si courageux, et notamment de son père. Le ton est léger, étonnamment léger même pour une époque si violente, et même les scènes qui se passent en prison, et même les scènes particulièrement difficiles sont filmées sans surenchère, sans pathos, avec une petite distance ironique qui désamorce la violence des situations. Kheiron évoque sans voyeurisme les brimades, le climat de peur d’une dictature (puis d’une autre qui lui succède), rien n’est dissimulé, mais tout est évoqué sans emphase, sans que cela ne devienne jamais un film lourd, militant, plombant. C’est l’humour, qui affleure dans toutes les scènes même les plus douloureuses, qui donne cette impression d’optimisme à toute épreuve qui souffle sur son film. Techniquement c’est très bien filmé, avec de très beaux plans, avec une reconstitution soignée de l’Iran des 70’s, une utilisation de la musique agréable, quoiqu’un peu envahissante dans certaines scènes (erreur de jeunesse). Son scénario en deux parties fonctionne, même si personnellement j’ai trouvé plus de charme, de poésie et d’intérêt à la première qu’à la seconde. On y croit, d’autant plus qu’il relate l’histoire de son père et que même si, peut-être, il la romance un petit peu, c’est une histoire vraie. Jusqu’à la fuite en Turquie, l’attitude jusqu’au-boutiste d’Hibat force le respect. Même marié et père de famille dans une Iran devenue islamique et dangereuse, Hibat se bat, milite et risque sa vie. Lorsque ce n’est plus tenable, il fuit la mort dans l’âme avec femme et enfant un pays qu’il aime plus que tout et qu’il ne reverra jamais. Il y a quelques chose de bouleversant chez cet homme engagé, même si encore une fois c’est filmé avec beaucoup de retenue. Une fois en France, c’est l’Intégration avec un I majuscule qui sera sa grande affaire. Par l’apprentissage du français, puis par ses diplômes, puis enfin par son engagement et celui de Fereshteh, son épouse dans la vie associative de banlieue. Ils réalisent en France, à Stain, à toute petite échelle, ce qu’ils ont échoué à mettre en œuvre à Téhéran. Cette seconde partie fait la part belle aux bons sentiments, à une certaines naïveté aussi diront les pisses-vinaigre de service. Mais les bons sentiments commencent à se faire rares ces temps ci, quoi qu’on en dise. La mode est plutôt au cynisme, alors un peu de bons sentiments çà ne fait pas de mal ! Le casting de « Nous trois ou rien » est étonnant pour un tout premier long métrage : Leïla Bekthi est irrésistible en épouse au caractère bien trempé (les iraniennes ne sont pas toutes des femmes soumises) et les seconds rôles sont épatants, comme Jonathan Cohen, Arsène Mosca, Zabou Breitman ou Gérard Darmon dans la première partie (avec un Alexandre Astier inattendu en Shah d’Iran !) ou Camélia Jordana ou Michel Vuillermoz dans la seconde. Peu importe que des acteurs français très français aient été choisis pour incarner des iraniens, çà ne fait pas « bizarre », ça rends juste le film de Kheiron plus accessible, plus attachant. Au moment d’évoquer les petits défauts de « Nous trois ou rien » je suis bien embêtée. A part une certaine naïveté dans la seconde partie qui ne plaira sans doute pas à tout le monde, quelques petites erreurs anachroniques, il n’y a pas grand-chose de plus à redire sur son premier film. Peut-être certaines personnes pourraient trouver que faire une comédie sur la dictature du Shah puis la Révolution Islamique est un peu trop décalé, un peu malvenu. Certes… Mais comme je l’ai dit, sans cet humour, cet optimisme permanent, le film de Kheiron aurait été lourd et démonstratif. Alors qu’avec « Nous trois ou rien », il se permet d’évoquer les prisons du Shah, les exécutions en Europe des services secrets iraniens, les amis qui tombent devant les pelotons d’exécution sans que jamais on ne soit tenté de détourner les yeux : dire les choses avec humour et optimisme, mais les dire quand même…

Il a de l'humour mais j'ai trouvé que ce film était assez brouillon .

Passé par la scène puis par la télé (Jamel Comedy Club et Bref), Kheiron réalise ici son premier long métrage on ne peut plus personnel. Il nous conte l’histoire de ses parents et donc la sienne. De l'enfance de son père en Iran à leurs vies aujourd'hui en banlieue parisienne. Le tout, très actuel, est fait avec un vrai réalisme et une certaine dureté (dans la première partie), tout le temps contrecarrés par beaucoup d'humour, une grande sensibilité et une très belle émotion. Tous les acteurs sont formidables, Kheiron en tête. Un petit plus à Alexandre Astier, irresistible dans le rôle du Shah, et à Gérard Darmon (que je n'aime pourtant pas beaucoup). Un premier film touchant et grave, mais très drôle, qui s'avère être une très bonne petite surprise.

Nous avions connu le réalisateur/acteur Kheiron rasé, sous un angle plus potache, lors de son "bref" passage dans la (défunte) série éponyme à succès de "Canal " ; le (re)voilà abondamment chevelu, sur un registre cette fois plus grave et personnel, narrant et interprétant les tribulations tragi-comiques de sa propre saga familiale (incarnant par extension, l'histoire de beaucoup d'autres exilés).

L'humour - formation oblige ! - y est omniprésente, mais sert davantage ici à atténuer le drame de cet exil forcé, de toute ou partie de l'intelligentsia "occidentalisée" iranienne emprunte de libertés, tour à tour ennemie du Shah, révolutionnaires triomphants, puis parias d'un État islamisé nouvellement installé.

L'humour peut-être, comme un dernier rempart de Liberté, face à l'oppression du diktat fondamentaliste religieux.

L'humour surtout, pour souligner les galères ordinaires d'immigrants déracinés que rien ne prédestinait (aussi précipitamment) à tout quitter pour cette grande inconnue qu'est la France, dont seuls les pourtours droit-de-l'hommistes laissaient encore à espérer. Ainsi, du confort (relatif) de la capitale iranienne, aux tours délabrées de la banlieue parisienne, voilà l'endroit où les deux principaux protagonistes vont s'atteler à tout/se reconstruire.

Certes, les interprétations (pleine de bonne volonté) ne s'affranchissent pas d'une certaine candeur ; certes, la moral reste quelque peu angélique - résolument optimiste, d'aucuns diront - ; en effet, l'ensemble reste assez convenu (tant sur la forme que sur le fond) ... mais comment rester insensible à ce vibrant et tendre hommage à la Démocratie et à l'intégration réussie ?!

Pour son premier film, Kheiron réalise un coup de maître. Traitant de sujets graves, comme l'immigration, la dictature, la réinsertion, son long métrage est séduisant de bout en bout.
La narration off accompagne les trois personnages principaux dans leur long périple vers la Liberté, sans jamais fatiguer. C'est en fait le parcours de ses parents, d'Iran vers la France en passant par la Turquie, que Kheiron retrace avec légèreté et émotion. Endossant lui-même le rôle de son père, il est accompagné par une excellente Leïla Bekhti. Dans les seconds rôles, on retrouve Gérard Darmon et Zabou Breitman, parfaits également.
Ponctué de quelques traits d'humour volontairement absurdes, ce film est surtout une très belle leçon de vie, contée sans fard par un esprit sincère et ô combien lucide.
Une jolie surprise !

On sent que Kheiron met tout son cœur dans ce film amis je trouve tout simplement que l'on ne croit pas à cette histoire. La partie en Iran, on a du mal à y croire, l'utilisateur de la langue française et d'acteurs français y jouent sûrement pour beaucoup. Mais le choix d'être toujours dans l'humour même dans les moments "graves" m'a fait bizarre. C'est clairement un parti prit de la part de Kheiron mais ça m'a dérangé. La partie en France, non seulement on y croit pas mais en plus c'est cliché. C'est sympathique, pleins de bons sentiments et on en rigole parfois mais je reste vraiment sur ma faim.

Un très beau premier film réalisé par Kheiron qui nous raconte ici l'histoire dure de ses parents avec légèreté et humanité. En effet, ses parents ont du quitter l'Iran à cause d'une forte dictature dont Hibat subit les conséquences car il était résistant. Par insécurité et par danger, cette famille du quitter la France dans l'espoir d'une vie meilleure. Un sujet très lourd à cause d'un régime politique, mais racontée comme un conte, avec beaucoup d'humour, de fraîcheur et d'optimisme !
L'amour et l'entre-aide est plus le centre du film que le côté politique, et c'est grâce à cela que Kheiron nous offre un véritable bijou où nous versons obligatoirement une petite larme face à cette famille qui ne lâche rien et qui garde espoir. Ce film m'a beaucoup touché.

Alors, les premières minutes m'ont un peu effrayé. J'ai vu la guimauve, les bons sentiments, les gags graveleux et à moindre mesure la Succès Story ... Et bien pas du tout ! C'est drôle, intelligent, sa fait un bien fou ( encore plus aujourd'hui 14/11/15 ) ! Le message passe, Kheiron est génial, ces partenaires le sont tout autant, Leila Bekhti en premier lieu ( comme toujours ). Je me suis amusé, mais pas seulement puisque certaines scènes m'on bouleversé ... Une comédie brillante, passionnante et ou l'amour prend une place prépondérante. J'ai adoré.

A voir absolument. Film au cœur de l'actualité. Tout ce qui est raconté est vrai.
Kheiron est magnifique dans son rôle et a su nous raconter le destin hors du commun de ses parents avec Quelques pointes d'humour très appréciables qui permettent de ne pas dramatiser le sujet.
LEILA Bekhti est superbe dans le rôle de la mère.
Je leur souhaite un immense succès.

Kheiron c’est cet humoriste d’origine iranienne que l’on a découvert il y a quelques années dans la mini-série Bref. Dans son tout premier film en tant que réalisateur, il choisit de nous raconter l'histoire de sa famille, et plus précisément celle de ses parents. Il nous parle de la lutte politique de son père, puis de la fuite de la famille et leur asile en France. Son film se divise en deux : dans une première partie qui se déroule en Iran, il nous présente une vingtaine d'années durant lesquelles son père a tenté de lutter en vain contre des régimes politiques totalitaires. Dans la seconde partie, la famille a trouvé asile en France, en Seine-Saint-Denis, dans une banlieue multicommunautaire qui fait face à tous les problèmes de notre époque. Dans la partie iranienne du film, Kheiron traite de problèmes graves avec humour et subtilité. Quelques vannes tombent cependant parfois à plat mais c’est globalement original, drôle et parfois émouvant. La présence de Gérard Darmon au casting, dans le rôle du grand-père, est un délice. Ensuite, une fois la famille iranienne arrivée en France, le scénario n'arrive plus à accrocher le spectateur parce que la thématique banlieue a souvent déjà été traitée sous cet angle. Et puis surtout, on ne parle plus beaucoup, tout d’un coup, de l’Iran. Même si on n’a aucun doute sur l’exceptionnel investissement de sa famille dans la vie locale, leur portrait trop parfait, n’est guère captivant sur le plan cinématographique. La deuxième partie du film est donc plutôt ratée malgré tout le mal que se donne Kheiron. Ce dernier, omniprésent en tant qu’acteur, n’est d’ailleurs pas toujours à la hauteur de son acolyte, Leila Bekhti, toujours parfaite. Elle est d’ailleurs formidable lors une scène dans laquelle elle est au téléphone avec son père, interprété par Darmon. La bande sonore du film est très agréable, grâce à cette jolie musique de culture persane. Kheiron signe donc un premier film encourageant dont seule la première moitié est réussie.

"nous trois ou rien"est un film qui traite de nombreux sujet grave tel que la question de l immigration de l intégration de la dictature de l oppression du peuple d une manière légère, les acteurs jouent au plus juste, j'ai ri, pleure devant certaines séquences ce qui rattrape moment de faiblesse du film.

Kheiron nous raconte une histoire vrai, celle de son père ainsi que sa mère, et quelle "aventure" incroyable a vécu son père. Et comme Kheiron joue le rôle de son père, je trouve que c'est un bel hommage.

Ce film de Kheiron est une bonne surprise. Je ne m’attendais pas à grand-chose de ce premier film d’un réalisateur que je découvre. L’histoire d’une famille iranienne fuyant le régime de Khomeiny et se réfugiant en France sur le ton de la comédie n’est pas sans rappeler Persepolis de Marjane Satrapi. Mais, la comparaison s’arrête là. Si ce film biographique (puisque Kheiron raconte l’histoire de ses parents, opposants politiques tout d’abord au Shah puis à l’Ayatollah) fait sourire, voire rire parfois, il contient des moments émouvants (la scène du téléphone entre le père et sa fille est la plus touchante, Gérard Darmon excellent). Le mélange de genre entre comédie et drame peut gêner certains. Pour ma part, j’ai complètement adhéré car c’est la vie (pourquoi dans un film portant sur un sujet sensible dramatique les personnages devraient toujours se comporter avec sérieux?). Le fait que les personnages s’expriment tout le temps en français manque de réalisme (sûrement une volonté du réalisateur d’être grand public), mais ce n’est pas important. On retient surtout le message de ce film très positif sur l’humanisme et la solidarité, ce qui ne peut que faire du bien en ces temps troublés.