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Jean Francois L
11 abonnés
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3,0
Publiée le 8 avril 2015
Un film touchant sur la maladie. Comment gérer et essayer de vivre, survivre, pour un enfant confronter à sa mère qui n'a certainement plus longtemps à vivre... Un film un peu long mais une fin un peu rapide...Mais sinon de jolies scènes touchantes et un jeune acteur prometteur. De belles images et un hymne vers l'amour et la vie ...
Un film qui se laisse regarder sans attraper le spectateur. Les scènes du petit garçon sont assez répétitives, moue boudeuse, prise de sac à dos pour partir, quelques scènes sympathiques et touchantes, surtout avec la famille mais 1h23 qui paraissent longue.
Beau film sensible. Le personnage de la mère est très attachant, la famille espagnole est merveilleuse. Je n'ai personnellement pas accroché avec le personnage du père qui reste énigmatique, mais un film n'est pas forcément là pour tout expliquer. Les acteurs sont tous très justes.
Tout en retenue, délicatesse, sensualité et . . . une envie d'écouter autrement la 6ème symphonie de Malher qui ne m'avait pas atteinte jusqu'à présent . . . Les acteurs sont tellement justes !
Un film d'une sensibilité, d'une simplicité et d'une intelligence remarquables. Des dialogues sobres, juste ce qu'il faut, ce qui permet au spectateur d'entrer dans le film avec sa propre émotion. Alix Delaporte a réalisé une véritable œuvre artistique, par petites touches, comme un tableau, d'ailleurs les couleurs, la lumière apportent beaucoup à l'harmonie du film. Des thèmes profonds abordés avec beaucoup de pudeur et de délicatesse. Magnifique.
Victor 13 ans vit dans une caravane avec une mère que l’on comprend très vite gravement malade ; voire même condamnée. Rien ne sera dit sur sa maladie. On comprend aussi que la mère célibataire a connu une dégradation sociale depuis 3 ans, les condamnant à vivre tous les deux en camping au bord de la plage. La maladie peut être en est la cause ? On ne le sera pas. En tout cas, malgré la plage, le cadre et la vie ne sont pas idylliques. On comprend aussi que Victor, malgré cette vie rude, est un garçon équilibré, marchant bien à l’école, et même présélectionné pour intégrer le centre de formation d’un club de foot pro. Lui, vivant à la marge de la société, apprend que son père qu’il ne connait pas débarque en ville pour diriger une symphonie ; c’est un grand chef d’orchestre. Le jeune garçon est à la croisée des chemins : une mère malade lui offrant de l’amour mais un avenir précaire ; un père inconnu mais au retour prometteur ; un club de foot pouvant l’intégrer. Peu de chose sont dites sur ces gens, on les prend tous à un moment charnière de leurs vies ; on va les suivre sans flash backs, sans grand discours, sans ellipse… On va les regarder vivre comme le cinéma français issu de la nouvelle vague sait si bien le faire ; avec, ici, une pointe de naturalisme. Alix Delaporte s’était faite remarquée avec le très prometteur « Angèle et Tony » ; elle rempile avec un film de forme identique. Une œuvre bien construite remplie de tranches de vie, c’est un vrai puzzle complexe peu bavard dans lequel on a plaisir à se plonger tant ce récit d’apprentissage sonne juste. Un film intelligent, l’enjeu scénaristique passant plus par l’observation que par la démonstration… Le film ressemble à Gadebois, il est taiseux ; donc place à l’image. Delaporte est passé par la Femis comme Sciamma ; on ressent bien la patte de la formation ; mais on peut alors aussi se poser la question de la créativité… tous ces films au même format manquent d’originalité. Là ou Sciamma enchaine les enjeux scénaristiques pour donner de l’épaisseur à ses films en créant une vraie tension ; Delaporte, elle, pose très vite l’enjeu et il tiendra tout le film. Pour cette raison, je me rapproche de Pascal Merigeau dans le Nouvel Obs : « Il y a toutes les qualités d’un cinéma appliqué, tous les manques également, et donc une certaine frustration ». Un beau film tout de même
Un film simple, une histoire de la vie, des paysages superbes, une musique qui colle au film; un jeu d'acteur magnifique et surtout Romain Paul qui est simple et lui même pour son âge. Merci Alix pour ce film qu'il faut absolument voir dans toute sa simplicité. Bravo ...
une belle histoire sur la vie difficile d'un ado avec sa maman malade dans une caravane près de la mer. la rencontre avec son papa chef d'orchestre renommé qui va le chambouler. tout est magnifique mais traité rapidement il manque pour moi vingt bonnes minutes pour décanter toutes les situations et ne pas simplement les survoler, c'est mon grand regret dans ce film magnifique.
Le cinéma (surtout) français a toujours été attiré par les récits initiatiques. La mise en scène, souvent épurée et dénuée de fioritures, permet de suivre un personnage de très près, en s’attachant à ses actes, son évolution et au développement de ses sentiments. Après la belle histoire d’Angèle et Tony, Alix Delaporte s’intéresse à Victor, 13 ans, une mère malade, un père qu’il veut rencontrer et une histoire d’amour naissante.
S’approchant du style belge des frères Dardenne, la réalisatrice met sa caméra à hauteur d’enfant. Le garçon y contemple ce triste monde qui semble lui offrir un destin pathétique. Partagé entre une mère impuissante et un père absent, ce jeune homme parvient pourtant à incarner l’espoir, notion prépondérante de cette œuvre. Mais ce ressenti contraste avec le récit, peu attractif et coloré. Ce scénario réussit toutefois à captiver par certaines scènes importantes, et non dans son ensemble, assez lancinant. Les plans de coupent, trop nombreux, appuient ce côté redondant et veulent forcer l’ambiance du film, déjà assez pesante.
Malgré tout, de beaux symboles s’immiscent dans Le Dernier coup de marteau. Comme le titre même de cette œuvre faisant référence à Gustave Mahler. Ce dernier a en effet composé trois coups de marteau dans sa symphonie, symbolisant trois moments qui ont anéanti sa vie. Désormais, les chefs d’orchestre ont le choix d’implanter ou non ce fameux « dernier coup de marteau » dans leur partition, comme si c’était eux qui choisissaient leurs destins. Belle métaphore, qui va de pair avec la justesse des personnages, tous ultra-réalistes et participant à cette poésie narrative.
Enfin, ces protagonistes faisant la force de ce long-métrage sont tous campés par d’excellents acteurs. Quand certains se connaissent par cœur (Hesme et Gadebois n’ont même pas besoin de jouer dans une même scène pour susciter entre eux une alchimie), d’autre débute dans le métier (le jeune Romain Paul, portant le film sur ses épaules sans sourciller) et nous livre une leçon de comédie. C’est tout simplement la bonne raison d’aller voir Le dernier coup de marteau.
Toute la sensibilité à fleur de peau de son premier film, Angèle et Tony, se retrouve dans le nouveau film d’Alix Delaporte qui retrouve le même couple d’acteurs Clotilde Hesme et Grégory Gadebois, mais y rajoute un autre acteur qui, à la surprise générale, tient le film sur ses épaules. Ce nouveau-venu c’est Romain Paul, un jeune comédien d’une quinzaine d’années qui interprète, avec un brio remarquable, un fils élevé par une mère mourante et allant renouer le contact avec un père qu’il n’a pas connu. Evitant tout misérabilisme et utilisant des images solaires d’une grande beauté, la réalisatrice confirme son talent formaliste mais son scénario un peu faible empêche de faire naitre de véritable intensité dramatique à l’histoire de cette famille déconstruite, dont le passé (la rencontre entre ce père taciturne et cette mère insouciante) semble invraisemblable. En reste un joli petit film émouvant mais surtout la révélation d’un talent plus que prometteur.
Un très bon moment passé en compagnie d'une ambiance, d'un scénario, et d'acteurs de qualité. A voir absolument pour ressentir, pour ceux qui ont oublié, les ressentis de l'adolescence et la recherche des passerelles vers l'âge adulte, avec ce qu'il implique de danger, de joie, et de tristesse...