Derniers Avis : Le dernier coup de marteau - Page 4

Déception. On attendait mieux de la réalisatrice D'Angèle et Tony, son très bon premier film.Ici, tel un voilier dans une mer d'huile, le film évolue avec une lenteur ennuyeuse dans un environnement plat, lisse. Rien ne se passe vraiment entre les personnages, rien ne crée une attraction, un attachement quelconque. Les relations humaines, qui se voudraient être l'enjeu principal du film montrent guère de consistance (ça manque de "chair"!). La rencontre entre le père et son fils déconcerte par sa fadeur, comme d'autres scènes d'ailleurs. Qui est vraiment la mère, qu'a-t-elle vécu avec le père de son enfant? Que vit-elle maintenant? Qui sont ces voisins? etc. Voilà qui aurait donné du sens et du "sang", voilà qui aurait donné... un coup marteau!

Chronique d'une famille éclaté, ce film est porté par un trio épatant de justesse. Le jeune Romain Paul est parfait. Alix Delaporte joue beaucoup sur les contrastes, mobylette/grosse voiture, musique classique/foot, gros/maigre. Après Angèle et Tony, c'est la confirmation d'un talent définitivement à suivre. Grande direction d'acteurs. J'ai trouvé le scénario assez peu crédible.

pour nous l'ennui d'un bout à l'autre d'un film mou au scénario indigent qui ne dégage pas d'émotion...1h23 à consulter sa montre, malheur ! le dernier coup de marteau = assommant !

Nous étions deux musiciens et nous sommes vraiment ennuyés. Beaucoup de longueurs, de répétions, des dialogues presque inexistants, un ado qui montre le même regard tout au long du film, dommage le thème était magnifique mais nous avons failli sortir de la séance. Ce film fout le bourdon et est extrêmement pesant. Une impression d'avoir manqué l'essentiel.
Les musiciens ne sont pas joyeux, le chef d'orchestre déprimant, quelle triste image de la musique est donnée aussi dans ce film.
Le coup de marteau nous a fait mal.

Le deuxième film d'Alix Delaporte n'est pas aussi délectable que le premier, le remarquable Angèle et Tony, tourné avec le même duo d'acteurs.

Il présente toutefois le même type de qualités : une direction d'acteur remarquable, une belle habileté à construire les ambiances, une science du montage qui peut paraître lymphatique, mais qui est savante.

Dans les films d'Alix Delaporte, ce qui est montré compte plus que ce qui est dit. Aussi, on peut être fugitivement décontenancé par les ellipses ou les approximations scénaristiques : cela n'empêche pas le film d'être fin, intelligent et sensible.

Le dernier coup de marteau semble parfois à l'état d'ébauche, se résumant à une série de bonnes idées approximativement filmées. Il peut aussi être vu comme une étude sur l'influence de la musique classique sur les relations affectives. Cet aspect du film est fort réussi : la façon dont les répétitions sont filmées épouse parfaitement l'évolution des rapports père/fils.

En conclusion, je conseille ce film : on sent que la filmographie d'Alix Delaporte ne peut aller qu'en s'amplifiant et s'embellissant dans le paysage du cinéma français.

(...) Le calme de la mise en scène va permettre de souligner chacune des émotions, toujours subtiles, des personnages, préférant un regard ou un sourire à un dialogue maladroit. La caméra de Alix Delaporte suit calmement, pas à pas, le parcours de Victor tandis que les compositions de Gustav Mahler donnent au film ses plus belles séquences d’émotions, émergeant aussi bien lors d’une répétition de l’orchestre que lors d’un match de football. Les sublimes images de la directrice de la photographie Claire Mathon, que l’on retrouve après son beau travail sur L’Inconnu Du Lac, donnent au film une vraie beauté formelle, en sublimant notamment les paysages maritimes.

Par certains aspects le film rappel la démarche du génial Mud, Sur Les Rives Du Mississippi de Jeff Nichols sortie en 2013, qui donnait lui aussi une vision sans artifice de l’adolescence et de ses enjeux. Ici, en confrontant son personnage à l’image de l’adulte, aux changements et à l’inconnu, la réalisatrice donne au récit cet aspect décisif lié au moment de l’adolescence où tout reste à construire. Ce que la fin, douce mais subite, viendra accentuer, laissant intelligemment au spectateur le choix du dernier coup de marteu (...

L'intégralité de la critique, sur Le Blog du Cinéma

Qu'il est difficile pour un adolescent de se prendre en main quand les affres de la vie ne sont pas simples. C'est un moment de la vie qui a souvent inspiré de grands réalisateurs, Truffaut avec " Les 400 coups " , Lumet avec " A bout de course " et aujourd'hui Alix Delaporte. Elle avait réussit à nous émouvoir avec " Angèle et Tony ", elle le fait de nouveau et d'une manière très inattendu, peu habituel dans le cinéma francais, c'est à dire sans jamais tomber dans la pathos. Tout dans la retenu avec beaucoup de non dits, donne un impressions d'inter-activité, d'implications, de ressentis aux spectateurs. C'est très fort.

Je n'avais pas vu Angèle et Tony (mais je vais y remédier du coup) mais ce second film est juste magnifique. Il est emprunt d'une douceur et joie (malgré le thème!). Bravo d'avoir su explorer des sentiments aussi profonds et bouleversants sans verser dans le misérabilisme et le sensationnel, voire l'anecdotique. L'interprétation est juste merveilleuse, mention à Romain Paul. Son regard transperçant et si doux à la fois est inoubliable. Une vraie révélation! Pas de clichés sur les "pauvres" ou gens du voyage, sur la maladie qui rôde mais n'est jamais glauque ou montrée, sur le lien paternel ou maternel. Juste de la pudeur et dans les silences (nombreux), des vérités et des coeurs qui s'ouvrent...à l'amour paternel, maternel, au 1er amour, à l'amitié. La relation mère/fils est attachante et réalise, comme celle du (nouveau) père et son fils. Quel personnage également : avec si peu dans sa vie, il ne démontre aucune rancoeur ni haine, juste une soif immodérée d'amour et d'ouverture sur le monde et l'autre. Encore bravo au réal pour cette vision optimiste et courageuse de la vie. Les difficultés n'amènent pas forcément vers le bas et enrichissent au contraire le quotidien parfois. Il y a des plans uniques : comme celui final, sur les toits de la salle de concert, ou celui du regard plein de fougue rentrée entre le héros amoureux et la jeune fille aguicheuse mais aussi conquise, etc. A voir donc pour se délecter d'un petit film plein de grâce et de simplicité, touchant, dur et sensible, poétique et vibrant, direct et humain.

Du début à la fin, c'est adorable. Victor habite avec sa mère, très malade, touchante Clotilde Hesme, dans une roulotte sur une grande plage déserte au bord de la mer. Il est désorienté, Victor. Sa mère va de plus en plus mal et son père, grand chef d'orchestre, ne veut pas s'occuper de lui. Mais Victor, qui va avoir 14 ans, profite du passage à Montpellier de ce père égoïste, et le harcèle. Miracle, ça marche. Le coeur du musicien, Gadebois, formidable, s'entrouvre. Celui des spectateurs est grand ouvert depuis le début. Un film lumineux comme le soleil du sud et comme le jeu du jeune Romain Paul.

un film qui transmet beaucoup d'émotion, avec une grande pudeur et dignité.

Il y a plusieurs scenes où tout passe par des regards entre les acteurs ou des jeux sans dialogues, et c'est tout à fait réussi

Révélée en 2011 avec le très beau Angèle et Tony, Alix Delaporte nous revient avec un deuxième film tout aussi réussi (et sans doute même plus). Pour l'occasion, elle réunit de nouveau à l'affiche Clodilde Hesme (assez bouleversante) et Grégory Gadebois (César des espoirs masculins et féminins 2012) mais ils n'ont cette fois aucune scène en commun. Ils ne tiennent même que des seconds rôles (mais ils sont tout de même très biens). Car le premier rôle est tenu avec conviction et talent par le jeune Romain Paul dont c'est le premier film. Gageons qu'on le reverra très vite car c'est une belle révélation. Quant au film, c'est une petite merveille de délicatesse et de subtilité. La mise en scène est très sobre, le scénario est finement écrit. Le tout beaucoup plus simplement que sur Angèle et Tony. L'émotion affleure, avec douceur, alors qu'elle était peut être plus lourdement imposée sur l'autre film. Delaporte brasse plusieurs thèmes avec justesse (l'absence du père, celle à venir de la mère, les premiers émois amoureux, le déracinement...) dans un temps pourtant assez court (1h23). Avec un très beau travail de nouveau sur la musique et la photo. Bref, Le dernier coup de marteau est une magnifique chronique familiale aussi touchante qu'émouvante. Alix Delaporte confirme et passe donc avec brio le cap du deuxième film. Et c'est une bonne nouvelle...

Merci à ceux qui ont encensés ce film et m'ont donné envie d'aller le voir ! Il y avait longtemps que je ne m'étais pas autant ennuyé à une scéance de cinéma. Le film est mal monté, l'histoire insipide et fatigante, certes le jeune homme joue correctement, mais ça ne sauve pas ce film, le chef d'orchestre a plus l'allure d'un routier, bref j'ai regardé l'heure tout le long n'osant pas déranger mes voisins, la prochaine fois je me mettrai en bout de salle.

Un film subtil, rempli d'espoir... D'excellents comédiens, un film qui fait du bien ?? Merci ça change ??

Ne ratez pas ce film, tout en douceur et délicatesse, dans la verve d'Angèle et Tony. Excellente interprétation. Bravo à Clotilde Hesme, amaigrie (pour les besoin du film on espère) elle est très émouvante dans le rôle de cette mère qui prépare son départ. La musique, présente n'est jamais envahissante.

Un mélange de sensibilité et de sincérité que l'on retrouvait déjà dans Angèle et Tony
Chaque personnage a ses propres enjeux ce qui permet de créer une histoire intense même si cela peut parfois être un peu complexe à suivre pour le spectateur. La fin n'en est que plus réussie.
Le personnage de Romain Paul est saisisant, sincère et crédible, on a hate de le voir dans d'autres films.
Un détail qui ne trompe pas la BO est superbe !