Derniers Avis : Le dernier coup de marteau - Page 5

Certains films, en dépit de tout jugement critique bon ou mauvais, marquent les consciences par la grâce et le charisme de leur jeune interprète. On se souvient, entre autre, de Denis Lavant dans « Boy meets girl », de Gérald Thomassin dans « Le petit criminel » de Gaspard Ulliel dans « Les égarés », ou encore de Kolia Litscher dans « Charly ». Par la présence irradiante de Romain Paul « Le dernier coup de marteau », (dont c’est le premier film) est de ceux-là. Il incarne Victor, jeune adolescent qui se retrouve au moment synchronique de sa vie. Entre précarité (sa mère, gravement souffrante l’élève seule), un père idéalisé (grand chef d’orchestre, qui ne l’a jamais reconnu) dont il voudrait profiter et une promesse de carrière dans le foot, sa vie est bousculée et son avenir dangereusement instable ne repose plus qu’entre ses seules mains. Alix Delaporte compose ici une belle partition, toute en sobriété et technicité. En s’attachant à l’évolution de Victor, elle n’a de cesse de vouloir nous confier sensations et sentiments de son jeune héros, et choisit pour ce faire une syntaxe cinématographique aussi épurée qu’efficace. « Le dernier coup de marteau » est un drame qui se joue sous nos yeux, il ne tient pourtant pas du mélo. Le récit d’un pragmatisme implacable est gorgé d’un espoir salvateur. On sent, quoiqu’il advienne, que Victor s’en sortira, déterminé et combattant, il se trouve être plus mature que les adultes qui l’entourent, que ce soit la mère, véritable souffrance incarnée (formidable Clothilde Hesme) ou ce père égocentrique (trop rare et excellent Grégory Gadebois). Et si le titre fait référence à la neurasthénique 6ème symphonie de Mahler, Victor pourrait faire sienne les paroles du maître « Si ma vie ressemblait au courant tranquille d’un ruisseau dans une prairie, j’aurai l’impression que je ne pourrais rien faire de bien »

Une jolie petite musique qui nous laisse quand même un peu sur notre faim. Avec un très beau casting où l'on retient en particulier la belle Clotilde Hesme - la maman - et le très prometteur Romain Paul en ado un peu perdu dans un monde d'adultes, ce film explore quelques émotions fortes sans trop insister sur le lachrimo et avec l'air de ne pas y toucher. L'histoire mêle pourtant les retrouvailles d'un enfant de quatorze ans avec son père, une mère à l'article de la mort, un sous-prolétariat qui vivote dans des caravanes, et on en passe. Très adroite à nous faire palper les émotions, la réalisatrice se perd dans une histoire à multiples entrées et on finit par s'ennuyer du peu de ressorts dramatiques. Un montage gentillet répète à l'envi des scènes peu utiles et aurait mérité quelques coups de ciseaux. Belles images d'une belle région méditerranéenne.

le dernier coup de marteau est un film qui traite d'un sujet délicat,en dépit de quelques moments d'émotions et qualité d'interprétation,j'ai trouvé que ce film manque d'envergure et d'épaisseur pour être réellement conquis.

Si le synopsis n'a rien de vraiment attrayant et si on se réfère aux premières minutes du film, long à se mettre en place, on pourrait décrocher mais ce deuxième film d'Alix Delaporte cache un petit trésor, de la même façon que son premier long métrage "Angèle et Tony" dans lequel on retrouve à nouveau Clotilde Hesme (Le fils de l'épicier, Trois monde,...) et Grégory Gadebois (Meilleur espoir masculin aux césars 2012 pour Antony et Angèle). La prestation à tous deux dans "Le dernier coup de marteau" est magnifique, d'autant plus sous la caméra de la réalisatrice, qui petit à petit, d'une façon très subtile, fait monter l'intensité dans l'émotion et la surprise de la situation de ce jeune gamin, formidablement interprété par Romain Paul qui reçoit, à 15 ans, le Prix Marcello Mastroianni du meilleur jeune espoir à la Mostra de Venise 2014. Il y a de quoi : sa présence à l'écran et ses placements sont impeccables. Alix Delaporte film parfaitement juste le nécessaire tout en nous laissant libre dans notre façon d'apprécier notre ressenti et de suggérer la suite à cette histoire. C'est superbe...

Un film d'une grande simplicité qui a une force intérieure incroyable, les acteurs sont tous magnifique et la générosité du scénario en fait une œuvre superbe. A voir impérativement.

Le scénario ne relate pas vraiment une histoire avec une introduction, un ou plusieurs développements puis rebondissements et enfin conclusion franche. Et pourtant, nous sommes dans le registre de la comédie dramatique. Mais au lieu de la narration d'une intrigue quelconque, le parti a été pris ici d'assembler et de coordonner quelques scènes de vie, avec un début occulté à dessein et et une fin seulement peu à peu suggérée mais pas du tout présentée. Le spectateur fera donc appel à sa réflexion pour combler les ellipses du scénario et se faire son propre film. Le cinéma dit d'auteur c'est ça aussi. Ce pourrait être ennuyeux en absence de la profondeur du style qui dégage ici sans relâche quelque chose de juste et sensible. Des sentiments, une impression difficilement exprimables par les mots. Des mensonges, des non-dits autour de la vie et de la mort peut-être proche de la mère du jeune garçon. Une mère qui mine de rien rien prépare lucidement son départ ainsi que son fils à ce qu'on suppose être l'inéluctable.

Magnifique film, qui ne tombe jamais dans le niais ou dans le pathos, tout en restant très touchant. Les personnages semblent criant de vérité, Alix Delaporte évite avec brio le cliché de l'adolescent "de base". Celui ci a un regard tout simplement poignant et on compte ses sourires comme on compterait des pierres précieuses. L'acteur mérite largement son prix et on espère le revoir un jour à l'écran.
Il n'y a jamais de rabâchement, le spectateur comprend sans que tout ai besoin d'être répété; tout est suggéré, avec une finesse incomparable.
On a l'impression d'être là, de voir l'histoire en direct, la musique n'est jamais de trop, toujours là quand elle est nécessaire mais jamais quand elle serait de trop.
Aussi bien, si ce n'est plus que'"Angèle et Tony".
Je ne peux que vous conseiller d'aller le voir le plus vite possible!

Un beau film, où les non dits pesant du début laisse heureusement la place à une vraie histoire qui se développe avec beaucoup de finesse et de tendresse, grâce à un casting et une direction d'acteur irréprochable (mention spéciale pour le jeune Romain Paul). Un portrait d'ado qui sonne juste, petit homme qui veut grandir et se cherche, incapable de communiquer simplement faute de vraiment savoir ce qu'il cherche, et qui se sent forcément incompris, et une galerie de personnages secondaires qui parviennent tous à exister et à donner envie de continuer l'histoire avec eux plus longtemps. Un film posé, doux, très agréable.

Bon film plein de subtilité et d'une grande tendresse, très bonne interprétation des acteurs , moment très intéressant et qui tient en haleine

Ce film est une vibration subtile, douce et brute. L'écriture et la mise en scène ne sont jamais misérabilistes; là où beaucoup se seraient cassés les dents en tartine de pathos. Les trois comédiens sont magnifiques, justes, charismatiques et fins. Beaucoup de choses ne sont pas dites et pourtant trouvent un écho sincère. Une émotion nous imbibe comme de l'encre sur du papier buvard et quand la musique démarre... une envolée.

j'ai adoré......Ce film est une ode à la douceur, le scénario est presqu'écrit dans ce sens......Douceur des sentiments d'un fils avec sa mère, retrouvailles avec son père chef d'orchestre.....Il assise aux répétitions, là encore douceur de l'adagio (?) de la symphonie numéro 6 de Mahler.....Le film donne envie de la réécouter .....Douceur encore des silences ou des paysages du film le Languedoc filmé souvent au soleil couchant avec vue sur la mer méditerranée, douceur de la mer......Et puis le seul moment de violence est un match de foot (Montpellier oblige) avec me semble t-il Papa Domergues .......Le film a la malice d'expliquer son propre titre : le dernier coup de marteau......c'est autant un film d'atmosphère, d'ambiance, plus même que de scénario_......Les acteurs sont excellents, la technique est irréprochable et si l'on veut la communion avec le film crée un moment privilégié de douceur....Tout ceci comme toute critique étant subjectif, je ne peux que conseiller en toute modestie......

2 points pour l'interprétation, mais c'est un film sans relief, beaucoup de longueurs bien qu'il ne dure qu'1h23, je me suis vraiment ennuyée

Pour son second long métrage la réalisatrice retrouve son couple Grégory Gadebois et Clotilde Hesme pour un film qui, étonnament, fait penser sur certains point à "Mon âme par toi guérie" (2013) de François Dupeyron (déjà avec Grégory Gadebois)... Cette fois la réalisatrice fait montre d'une délicatesse moindre mais on est touché, surtout grâce aux performances des acteurs, l'émotion est au rendez-vous. On peut rester perplexe sur le passé des parents, le comment quand et pourquoi de leur relation ?! On n'en saura jamais rien. Un joli film par son sujet et des acteurs investis et touchants. Mais une déception aussi, Alix Delaporte ne confirme pas vraiment après l'intelligent et magnifique "Angèle et Tony".

J'avais déjà beaucoup aimé le dernier film d'Alex Delaporte (Angèle et Tony) et j'ai adoré celui-ci. Sans prétention, sans grands effets, il n'en reste pas moins lumineux et bouleversant. La sensibilité doit beaucoup à l'intensité du regard du jeune héros, interprété par Romain Paul, grande révélation du film, il est de tous les plans et arrive à maintenir une puissance de jeu incroyable. Ceregard, je ne suis pas prête de l'oublier, Comme d’habitude, Clotilde Hesme et Grégory Gadebois sont remarquables, d'une grande justesse. Alors que j'ai parfois du mal avec l'omniprésence de musiques dans certains films, ici, elle est en adéquation avec le scénario,y amène de l'émotion sans jamais versé dans le larmoyant. Bref, une très belle surprise, le gros coup de coeur de ce début d'année.

Le fameux deuxième film. Délicat dans le mesure où le premier était incommensurable. Le cinéma d'Alix Delaporte reste pudique. L'essentiel est là, mais la mayonnaise à du mal à prendre. Pourtant, avec l'onctuosité de la musique classique, on n'est déstabilisé qu'à deux reprises. Récit trop souvent linéaire, où peux de lignes de fuite s'échappent. On aurais aimé retrouver la surprise et l'envolé dramatique du beau "Angèle et Tony". Cela reste un cinéma que je défend, tant il impose un goût de revanche.