Derniers Avis : Au Revoir Là-haut - Page 19

Le grand favori aux Césars 2018, à égalité avec "120 battements par minute"! Le renommé Albert Dupontel propose une adaptation du roman de Pierre Lemaitre. Si l’œuvre, en tant qu’adaptation, semblerait réussie, je n'ai pas spécialement apprécié ce film. "Au revoir là-haut" m'a très vite fait penser au marquant "La chambre des officiers". La première demi-heure est bonne. J'ai même été surpris et impressionné par ce début où l'on a l'impression de voir un film de guerre américain. On ne pense vraiment au fait que ce soit français, tellement la représentation et la mise en scène de ce qui tourne autour de la guerre est bien fait, et c'est une bonne chose. Il y a un gros travail dans la réalisation. Je me rappelle surtout du très beau plan séquence, où la caméra suit un chien dans une tranchée, qui était ouf pour le coup. J'ai aussi eu l'amusante surprise de revoir le jeune acteur argentin Nahuel Perez Biscayart, la révélation de "120 battements par minute", qui joue de nouveau un rôle important dans ce long métrage. Mais une fois cette demi-heure passée, j'ai trouvé que ça ne devenait plus aussi saisissant, et que c'était cruellement long. En fait, je me dis que c'est loin d'être l'histoire la plus passionnante pour un film qui se base sur la Première Guerre mondiale. Je me suis beaucoup ennuyé. Les enjeux, les motivations des personnages ou les messages du film ne me semblent pas clairs. Au final, "Au revoir là-haut" s'installe donc comme un film à Cesars banal, qui ne sortira pas du lot pour moi, contrairement à "Patients" ou "Petit Paysan" notamment que j'ai trouvé bien plus intéressant et plaisant à voir.

Magnifique film , superbes images, excellents acteurs, une histoire formidable qui tient en haleine du début à la fin. Fan de la première heure de Dupontel je ne suis pas déçue!! Merci à lui.

Le film est excellent, un chef d'oeuvre. La narration de l'histoire et très bien construite et l'histoire.. exceptionnelle, le film est très "immersif". C'est un film unique en son genre qui ne ressemble à aucun autre que j'ai pu voir jusqu’à aujourd'hui.

Une histoire fantastique, des personnages vraiment excellents, des arnaques comme il y en a temps, dans tellement de milieux, même les plus invraisemblables. L'adaptation du livre est bonne, évidemment il y a des différences inhérentes au passage de la lecture à l'image. Pourquoi certains choix comme le destin du dessinateur ?!? Dupontel est toujours en encore un grand acteur, un grand réalisateur et un très bon directeur d'acteurs. Ce n'est pas aussi extraordinaire que ce que j'en avais entendu, mais c'est très bon.

Qu'est-ce que j'aime ce film ! Il a tout : la beauté, la poésie, l'histoire, le drame, l'humour, les acteurs, les décors, le ton général, tout !

L’un modeste comptable, simple et droit, et l’autre fils d’aristocrate disgracié par son despotique paternel, ces deux frères de tranchées de la boucherie de la 1ère Guerre, dite « Grande » par les sabreurs moustachus galonnés, décident de se réinventer une vie dans le Paris misérable d’après-Armistice. Le premier a perdu sa foi, son métier et son épouse, et l’autre, gueule cassée qui s’est fait arracher la mâchoire et le larynx, décide de ne plus jamais porter que des masques selon ses jours et ses humeurs. Prêt à exploiter son talent de dessinateur, également la boue généralisée des vautours qui s’enrichissent sans vergogne sur les cercueils et les charniers, grâce au feu de la morphine qui le maintient en vie, et la douce compagnie d’une orpheline de guerre, il mènera le trio pour s’enrichir, et prendre sa revanche sur la France et sur son père.
Rappelant le ton des Caro et Jeunet des 90’s, cette surprenante chimère, jouée, écrite et réalisée par l’excellent Albert Dupontel nous embarque dans un conte à la fois sombre et tragique, insolite et historique, drôle et abominable. Entre la brillante et pathétique quête d’un super-vilain à l’ancienne, une sorte de Fantôme de l’Opéra post-1ère Guerre, une formidable arnaque nationale en réponse à l’abominable bain de sang, au désordre, à la misère et à la corruption généralisée qui l’ont engendrée, et grâce à la schizophrénie salvatrice des amputés du corps et de la raison, s’appliquera l’extravagante revanche familiale dont dépend ce qui reste d’univers au triste héros. Il en ressortira une belle aventure pleine de douleur et d’espoir, de folies et de vertus, un hymne à la renaissance tragique des plaies vivantes et un chant poignant de tendresse et de fraternité.

Une mise en scène talentueuse, une très belle retranscription de ces années (décors, costumes), une bande son de qualité qui viendra embellir les images, un scénario très original, des acteurs talentueux, de bonnes idées de scène, et une jolie dose de créativité (comme ce défilé de masques), Albert Dupontel frappe fort avec ce film maîtrisé en tout point, et viendra faire énormément de bien au cinéma français populaire.

Un très beau film, qui saura allier toutes sortes de sentiments contraires: cruauté et amour; solitude et amitié; violence et magie. Une histoire très intéressante, vive et bien menée. Dupontel réussit à nous divertir deux heures, sans temps mort.
La photographie est très belle, le choix de la lumière, des couleurs et des cadrages rend le film esthétiquement joli à regarder. La musique se fait tantôt discrète, tantôt dominante, mais accompagne toujours bien le geste et l'action.

Quelle audace ! Ce sentiment ne nous quitte pas jusqu'au générique final. Je ne suis pas un fanatique de l'artiste (réalisateur, scénariste, producteur, acteur... il sait vraiment tout faire !) Albert Dupontel. Néanmoins, avec sa dernière oeuvre,il démontre de A à Z que le cinéma français peut être magnifique visuellement et constitué d'une narration solide où se mêle divertissement et émotion. Le pari est réussi magistralement. Pourtant, ce film partait d'un handicap de taille: une énième relecture de la Grande Guerre avec un casting parisianisme qui peut freiner (en tête d'affiche, Laurent Lafitte de la Comédie Française). Or, l'approche du film autour des gueules cassés, d'un amour léger (Maillard et Pauline) au plus terrible (Pradelle avec la soeur de Péricourt, Madeleine... Vous suivez ?) recèle de belles idées visuelles et dans l'écriture des dialogues. D'ailleurs, Nahuel Perez Biscayart est sans doute la révélation du film : avec peu de dialogues, il parvient grâce aux mîmes à canaliser une palette d'émotions. On retiendra également la prestation remarquable d'Héloïse Balster. Dans l'ensemble, c'est toute la direction artistique du film qui mérite le coup d'oeil. C'est encore plus impressionnant de se dire que derrière toute cette machine il y a les différentes casquettes de Dupontel - qui met tout son coeur (et cela se ressent à l'écran) dans Au-revoir là haut ! Il mérite pleinement ses récompenses au César 2018 et qui sait ? Une victoire ou deux ensuite ? Quelques défauts viennent entacher le tableau : une fin happy-end trop simple, trop brusque et trop gnangnan (ça nous rappelle les heures sombres des comédies françaises de la décennie 2000-2010) ou encore des personnages au potentiel insuffisamment exploité ; je pense notamment à la relation entre Edouard Péricourt et Madeleine Péricourt. De belles références cinématographiques notamment dans les tranchées et son écho aux Sentiers de la Gloire... Mais qui reste malheureusement une simple scène d'exposition et de présentation des personnages. Au-revoir là haut ! montre que le cinéma français peut encore étonné et ça fait drôlement du bien !

Un grand cru Dupontel..................mise en scène très travaillée.............du bon boulot....................je conseille..............3 étoiles et demie.........!!!!!!!!!!

Formellement intéressant, rare de voir autant d'idées de cinéma dans un film français de nos jours, j'ai d'ailleurs beaucoup pensé à Un Long Dimanche de Fiançailles de Jeunet, mais comme pour ce dernier je trouve l'histoire, dans sa vision de la guerre et ses répercutions, très/trop gentillette, on voit que le truc se veut avant tout populaire donc on gomme ses aspérités. Après le côté excentrique reste malgré tout sympa tant il est assumé à fond, bien qu'on y perde en sensibilité je trouve, pas vraiment aidé non plus par une composition musicale autant omniprésente que fadasse, cependant les acteurs portent le projet avec brio, notamment Niels Arestrup que je n'avais pas vu depuis un bail à l'écran et Nahuel Pérez Biscayart, révélation de 120bpm. Voilà j'ai aimé le film mais sans plus particulier, si ce n'est la maitrise et les efforts de Dupontel.

Au revoir là-haut, ou comment mettre de la beauté, de l'empathie, de la poésie dans ce qu'il y a de plus moche et d'effroyable que des gueules cassées et d’innombrables cimetières au sortir de la guerre.

Au milieu des hamburgers fadouilles américains, surgit Au revoir là-haut ! Pour ce film, il faudrait ajouter une 6ème étoile ! Tout est magnifique, transcendant, époustouflant ! Merci à Albert Dupontel d'avoir eu l'audace d'une telle majesté ! Et mention spéciale à Niels Arestrup, excellent, aux reconstitutions de décor extraordinaires ! Prodigieux !!!

Juste, drôle, poétique, envoûtant, apaisant.
Un film touchant qui nous enlève les mots de la bouche.

Un univers théâtral, coloré et fantasmagorique,un personnage des plus énigmatiques qui s'animent et s'articulent autour du drame qu'a été la première guerre mondiale. Albert Dupontel a réussi la prouesse de rendre la mort cocasse et esthétique. Surprenant comme du sucre pétillant!
Merci !