Avis : Floride - Page 6

peut être un peu trop long...
mais Jean Rochefort est tellement envoûtant avec sa voix gourmand et ses sourires d'éternel jeune homme.
un beau film sur la vieillesse.
Quand Claude regarde repartir les palmiers c'est une scène magnifique.

Encore un film avec Alzheimer comme sujet de fond. Je ne pensais pas qu'on puisse encore nous donner quelque d original et pourtant le film vaut carrément le coup d'oeil pour plusieurs choses, Tout d'abord, pour son interprétation et un excellent Jean Rochefort, toujours juste, ce qui n est jamais évident dans ce genre de rôle casse gueule. Kimberlain, elle, est (comme d habitude) géniale dans ce rôle de fille décidée à aider son père et lui éviter la maison spécialisée. Le duo fonctionne à merveille dans ce film touchant sur la façon d'appréhender cette terrible maladie. Si, comme moi et beaucoup d autres, vous avez vécu cette épreuve, il va falloir retenir vos larmes car on revit beaucoup de moments douloureux... (Au passage, Ce sont les moments que beaucoup dans la salle trouvaient très drôles...C est vraiment étrange d entendre rire lorsque vous êtes au bord des larmes!). Le film fait prendre conscience de la difficulté de prendre certaines décisions lorsqu' un de vos parents doit faire face à cette maladie et ne peut plus se débrouiller et que vous devez admettre ne pas pouvoir l'aider et vous occuper de lui comme lui l'a fait quand vous étiez enfant... Comment ne pas se sentir mauvais??? ... C'est un sentiment très dur à encaisser que Kimberlain renvoie très bien à l'écran.... J'ai personnellement pris ce film de cette façon. D autres ne l'auront vu peut être que comme une simple comédie.... ( ce qui serait vraiment dommage, je pense pas que c'était l intention de Philippe Le Guay...), d'autres comme un film sur le malade et sa maladie elle même... Un peu des 2 en fait, le film fait bien le tour de la question à mon avis. Toujours est il que par la mise en scène et un montage vraiment ingénieux, l'émotion passe vraiment bien ( peut être encore plus que "Still Alice" ou "les souvenirs" ...). Un film qui devrait vous amener à vous faire réfléchir à la façon dont vous réagiriez et rien que pour ça , il est à voir! Absolument!

Je tire mon chapeau aux producteurs de ce long-métrage et à Philippe Le Guay, le réalisateur. Oser proposer un film sur le vieillissement, la dégénérescence dans un contexte où tout le monde veut du divertissement, moi, je dis, chapeau ! Il est certain que Jean Rochefort et Sandrine Kiberlain, vedettes d'une suite du "Transporteur", ça risque de ne pas le faire... Eux se contentent de mettre tout leur talent dans un film délicat et fragile, sur un sujet de société souvent tu (tout du moins au cinéma) : la grande vieillesse et ses aléas. Nous sommes dans une production, haut de gamme donc, où les personnes âgées croupissant dans une mansarde avec le minimum ou dans une maison de retraite bas de gamme ne se reconnaîtront pas complètement dans le personnage de Claude, ex industriel du papier, vivant dans une splendide maison non loin du lac d'Annecy. A lui les aide-ménagères à temps plein et qui en bave pas mal, voir les voyages en avion en Floride, ce qui permet sans doute de donner un peu de légèreté à cette situation pas toujours drôle. Sa fille, Carole, dirige l'entreprise familiale, quoique rachetée par des canadiens. Elle se partage entre l'usine, son devoir filial et un amant. Jongler avec tout cela n'est guère aisé, surtout que le père au cerveau partant en marmelade déraille pas mal. Le film fonctionne très bien dans sa description du quotidien de ses deux personnages principaux. La réalité vacillante du père nous est proposée avec tout ce qu'il faut de méandres, pour que le spectateur pénètre petit à petit son monde intérieur chaotique. Malgré quelques plongées dans l'enfance du vieillard peu convaincantes et un vague suspens peut-être pas essentiel, Claude passionne à l'écran car il bénéficie d'une réalisation sur le fil du rasoir, qui ne bascule jamais dans le pathétique ni dans le franchement comique. Bref, un très bon film dramatique

Dans la tête de Jean Rochefort

Réalisation Philippe Le Guay 2015

C’est avec une vraie palette d’émotions : la colère, la tendresse, le déni et le désarroi que Rochefort nous joue Alzheimer. Son regard se perd et sa légèreté ne le sauve pas de l’abîme de la mémoire.
Même s’il cabotine à loisir, on est touché par son expressivité multiple, c’est le grand jeu.

Son voyage vers la Floride nous bouleverse et ils nous emporte dans le tourbillon de ses souvenirs.

Kiberlain fait encore un sans-faute, elle donne tant amour à ce père qui semble pourtant la malmener avec une possessivité exclusive.

Quelques « à côté » un peu mal ficelés comme la cruauté de Laurent Lucas, si souvent dans des rôles sombres qu’on ne l’aime pas d’emblée, mais aussi le petit fils Robin, mal à l’aise dans son rôle.

Un scénario qui s’en tire bien partant d’une pièce de théâtre, une belle lumière et des dialogues percutants parfois grivois mais jamais vulgaire.

Bref un joli film avec une jolie mélodie qu’on garde en mémoire .

« Floride » est une comédie intelligente, intrigante, parfois inquiétante sur le thème de la maladie d'Alzheimer. Le traitement du sujet est tout en délicatesse et subtilité. Jean Rochefort excelle dans ce rôle comme si lui-même avait vécu une telle descente aux enfers. Sandrine Kimberlain touche les cœurs par son interprétation et on perçoit aisément son tiraillement entre son amour pour son père et la décision de le protéger en cette fin de vie. Ce long métrage a le mérite de ne pas tomber dans le pathétique et évite tous les clichés du genre, ce qui en fait un grand film. C’est sobre, triste au final mais parfaitement maîtrisé. Le seul reproche peut-être est un manque de rythme ou de surprise…

Je viens juste de voir le film et j'en suis sorti "mitigé".Le sujet était plus que délicat.J'apprécie l'humour
facétieux de Jean Rochefort, mais là, je trouvais qu'il en faisait trop par moments, mais peut est ce du
au scénario et au role qu'on lui a demandé de jouer.Par contre, j'ai beaucoup aimé Sandrine Kiberlin
dans le role de sa fille.Celà doit etre pathétique de voir son père ou des proches avoir cette maladie et
comme le dit le petit fils d'etre obligé à contre cœur de l'envoyer dans une maison de "vieux".
Pour les spectateurs d'un certain age comme moi, on se dit pourvu que je reste lucide et avec toute ma
tete jusqu'au bout.

L'histoire est celle d'un vieil homme Claude il est riche et vit dans une maison très confortable où des soignants embauchés par Carole sa fille aînée prennent soin de lui. La seule scène tendue du film est quand il atteint la maison où sa fille cadette vivait et découvre qu'elle n'est plus en vie. Floride était le dernier film de Jean Rochefort et est en quelque sorte un hommage. Il est de chaque scène du film. La première moitié du film le montre malicieux, difficile, plein d'humour. Ainsi le ton change, on comprend les changements que son personnage suit et on voit son côté émouvant et fragile. Le film sans Rochefort ne tiendrait pas.La thématique de la mémoire est bien utilisée et montre à quel point elle est essentielle, à nous-mêmes, à notre relation aux autres et même à l'image que nous pouvons avoir de personnes qui ont déjà quitté ce monde. Ne fusse que pour le regretté Jean Rochefort et malgré quelques imperfections ce film mérite cinq étoiles...

Sujet anxiogène porté par un casting à la hauteur d'où le rôle de Rochefort touche et émeut en créant une certaine gêne de par son état diminué...

Un énième film parlant de la dégénérescence avec une lourdeur pathétique, comme si nous n'avions pas conscience de la "gravité" de la chose. Seuls deux éclats de voix apporte de l'intérêt à ce film, avec cette grande question : quand se remettre enfin à vivre ?

On s'ennuye ferme dans cette comédie relevée certes par d'excellents comédiens mais ni l'intrigue ni l'action ne peuvent tenir éveillé.
PLV : Jean Rochefort reste un grand acteur

Un film que je qualifierais de pédagogique avec des profs talentueux (J.Rochefort et S.Kimberlain), un programme intéressant (la maladie d'Alzheimer), des messages bien transmis sur la dureté de cette maladie pour les patients, sa gestion difficile par l'entourage et ses conséquences. Mais alors quelle lenteur ! Quel ennui ! Surtout pendant la 1ère moitié. Bien sur le fond donc mais pouvais mieux faire sur la forme.

Téléfilm au scénario prévisible, sans aucune mise en scène. Flashs Backs pitoyables, démagogie latente, pathos à chaque minute. L'horreur pure.

Le film est en deux parties. La première peut paraître assez moyenne avec les petites blagues un peu niaises mais le film devient assez bouleversant dans sa seconde partie, plus profonde dans les rapports avec sa fille et plus psychologique quand la vérité semble être révélée.

Un thème sensible traité avec délicatesse. Un montage qui place le spectateur dans la situation, l'univers et le mode de pensée du personnage principal. Rôle interprété de main de maître (bien parti pour un prix d'interprétation). Quand tout se brouille, le passé, le présent, les regrets, l'espoir, la joie, la colère, les bons et mauvais souvenirs, la (fin de) vie... Le fichier est altéré et a provoqué une erreur système fatale. Il doit fermer. Si l'erreur persiste...

Une comédie douce-amère touchante qui parle avec tendresse et fantaisie de la maladie d’Alzheimer, portée par un duo complice Jean Rochefort/Sandrine Kiberlain.