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    Dheepan
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    381 critiques spectateurs

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    andika
    andika

    93 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2015
    Dheepan est un metafilm, carrément, il a plusieurs niveaux de lecture. C'est l'histoire d'un mec qui fait semblant d'en être un autre. C'est l'histoire de personnes qui font semblant d'être une famille. C'est l'histoire d'une fausse famille qui s'aime réellement. C'est l'hisoire enfin du regard des étrangers sur notre belle France.

    Ainsi, nous avons dans ce film une différente perspective sur ce qu'est notre pays et cela est assez intéressant comme approche. Cela se caractérise par exemple par le personnage de Brahim qui est un antagoniste fascinant, loin d'être méchant mais plutôt prisonnier de sa condition.

    C'est une histoire très profonde, entrainante, étonnante, émouvante. On sent tout au long du film la retenue qui mène jusu'à l'explosion de la scène finale où on voit que malgré tout, lorsqu'on chasse le naturel, il revient au galop et que Dheepan est un vrai guerrier. Mais il n'est pas que cela, ce film le montre, il est également un père, un mari, un ami.

    On ne sait pas toujours où veut en venir Audiard pendant le film, c'est très souvent contemplatif, lent, la narration pêche un peu mais tout prend finalement sens. Prendre des héros tamouls, les faire observer les français, utiliser cette langue qui nous est inconnue et jouer sur les différences et l'incompréhension donne un résultat de toute beauté.

    Tout cela m'amène à dire que c'est une palme d'or méritée bien que le film soit loin d'être parfait.
    jaja77
    jaja77

    57 abonnés 1 326 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 septembre 2015
    un bon film tiré d' une histoire vraie, porté par un bon jeu d'acteurs, de bonne images bien filmé et travaillé ainsi qu' un sujet bien traité. tout est bien réunit pour en faire un bon drame mais pas exceptionnel qui selon moi ne mérites pas "la palme d'or" comme le prétends le festival de cannes. j'ai été touché par cette famille de réfugiés du sri-lanka qui mets tout en oeuvre pour vivre avec difficulté dans la cité sensible. d'autre films aurait pu être bien plus primé que celui là. cela reste un film à voir quand même.
    PIERRE-QUI-ROULE
    PIERRE-QUI-ROULE

    34 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 août 2015
    Un scénario subtil, fin et intelligent (probablement le plus intelligent des scénarios écrits pour des films d'Audiard). Une photo très originale. Un excellent casting (Jesuthasan et Rottiers très charismatiques).

    Moi qui détestait Audiard, pour son côté nihiliste comme Hanecke (je n'ai pas aimé son Amour qui sonnait tellement faux), j' étais surpris de voir un film enfin humain. Ceux qui ont aimé Le Prophète, ne trouveront peut-être pas leur compte.

    Contrairement aux autres, le pétage de plomb à la fin du film,était juste, bien filmé et nécessaire.

    Un montage un peu plus serré aurait été mieux.
    titicaca120
    titicaca120

    347 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 septembre 2015
    une plongée dans une banlieue française là ou une famille de réfugiés sri-lankaise
    recomposée vient posée ses valises.
    dans cet enfer indescriptible et avec la difficulté de la langue ils vont
    tenter de construire et de survivre.
    des scènes fortes et des moments intenses nous sont proposés.
    la bande son est bonne ainsi que la photo.
    mais on se demande enfin moi.....mais que fait la police???????
    Flaw 70
    Flaw 70

    253 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2015
    Jacques Audiard fait partie de ses cinéastes français qui n'ont plus rien à prouver, la seule apparition de son nom justifie à lui seul de rameuter les foules. Même si il avait eu un début de carrière hésitant mais néanmoins prometteur, il fut en état de grâce depuis Sur mes lèvres en 2001 jusqu'à De rouille et d'os en 2012. Tout ses films de cette période étaient de très grandes qualités atteignant même un pic fulgurant avec Un prophète en 2009, un excellent film et encore aujourd'hui le meilleur de Audiard. Et même si il était reconnu de tous et que tout ses films sont appréciés, il lui manquait néanmoins quelque chose, une consécration qu'il n'avait pas encore eu et qui est maintenant chose faîte avec son dernier film, la Palme d'or. Néanmoins des critiques se sont très vite fait entendre sur cette Palme d'or, et on a rarement vu un Audiard qui divisaient autant. Alors au final, ce film est-il à la hauteur de cette récompense ? Mais plus encore, est-il à la hauteur de la filmographie prestigieuse de Audiard ? Tout d'abord, il ne faudra pas longtemps pour ce rendre compte que l'on est face à un Audiard mineur. Car ici il évacue très vite ce qui faisait le sel de son cinéma, l'émotion. On est donc face à un film très froid, qui hormis un prologue au Sri Lanka assez intense, se fera totalement déshumaniser. Audiard préfèrent ici l'ellipse pour évacuer les ressorts émotionnelles ainsi que pour établir la situation des personnages le plus vite possible et attaquer directement le cœur de son film. C'est donc la partie drame social et familial qui sera la moins intéressante, elle est très vite évacuer et cela se symbolisera principalement par l'inexploitation du personnage de la petit fille. Au début le film présente diverses situations avec elle notamment au sujet de son intégration mais il oublie ça aussi vite qu'il l'a mis en place pour ne s'intéresser qu'à la spirale de violence qui entraîne le personnage principal et sa "femme". D'ailleurs l'exposition de la vie dans la cité se montre très didactique et parfois beaucoup trop simpliste et si cela peut agacer au final ça sert un propos qui est loin d'être faux. Même si le film reflète une certaine réalité, il est loin d'être réaliste car la cité n'est que la représentation d'un monde autarcique. Il n'y a presque pas de vie au delà de ça, personne ne se mêle de ses histoires et on se retrouve dans une sorte de huit clos. Un endroit sans foi ni loi où seuls les instincts primitifs de l'homme sont conservés, il y a d'ailleurs tout une symbolique autour de l'aspect animal de l'homme, c'est assez plaisant faisant parfois plonger le film dans un aura métaphysique mais cela manque aussi cruellement de subtilité. L'histoire se fait aussi assez prévisible, réexploitant beaucoup d'éléments d'un vigilante movie, donc le parcours émotionnel du personnage et attendu mais il se montre beaucoup plus intéressant que ce que l'on a l'habitude de voir dans le genre, le film étant empreint d'une noirceur et d'un fatalisme assez marqué reflétant à merveille les dommages du syndrome de stress post-traumatique. Sinon le parcours de la femme, même si plus anecdotique se fera moins manichéen, elle apporte un point de vue de l'autre côté du conflit. Car au final, c'est de ça que le film par de conflit, peut importe où l'on se trouve dans le monde on sera toujours en guerre, soit avec nous-même soit avec les autres. Et ici il représente ça de façon très littérale mais pas de façon manichéen car chacun des deux camps à ses torts. Donc au final, la femme à un rôle de jonction et de médiateur entre les deux camps, cela sera aussi très symbolique et parfois réducteur mais le film arrive à lui donner suffisamment d'épaisseur pour ne pas tomber dans les clichés. D'ailleurs le film arrive même à en déjouer certains par quelques touches d'humour assez bienvenus. Après malgré les maladresses du scénario, ce qui est vraiment le plus dommage c'est la radicalité et la naïveté dont fait preuve cette fin, qui se montre beaucoup trop facile et qui tranche beaucoup trop avec le reste du film, laissant un sentiment de gâchis. Néanmoins le tout est sublimé par une réalisation sans faille, que ce soit le montage habile qui maîtrise à la perfection les ellipses, la sublime photographie ou encore une sélection musicale bien pensée et qui accompagne à merveille le récit. Tout cela servant parfaitement une mise en scène de Jacques Audiard, à la fois puissante et maîtrisé. Il est un des rares cinéastes français à pouvoir mélanger avec autant de grâce réalisme de la violence, invraisemblance gérée des situations ainsi que onirisme pur. Il nous gratifie donc de sublimes visions métaphysiques tout en faisant preuve d'une âpreté saisissante et presque documentaire à certains moments. Avant de venir conclure son film avec un morceau de bravoure intense et majestueux sur la forme (bien moins sur le fond malheureusement) qui nous renvoie aux meilleurs moments d'Un prophète. La scène est maîtrisé de bout en bout et se révèle tétanisante. Et il ne faut pas non plus oublier de parler aussi du casting. Globalement composé d'acteurs non professionnels mais qui se montre parfait de naturel et d'intensité. Chaque acteurs arrivant à offrir une épaisseur intéressante à son personnage même si celui-ci se révèle très secondaire mais dans l'ensemble on retiendra surtout le trio formé par Antonythasan Jesuthasan, Kalieaswari Srinivasan et Vincent Rottiers, qui nous offrent tous des prestations exemplaires apportant un peu d'humanité au film. En conclusion Dheepan est un bon film mais il reste un Audiard mineur, sans pour autant être son moins réussi. Probablement pas à la hauteur de sa Palme d'or, en raison d'un scénario bancal et maladroit qui malgré de superbes fulgurances peut parfois prêter à confusion. Mais le plus dommage est surtout l'absence d'émotion car malgré tout les erreurs narratives trouvent une justification dans l'aspect symbolique du film, qui lui manque de subtilité. Reste que la mise en scène est magistrale, Audiard restant un réalisateur de génie, et que le casting se montre parfait malgré le faîte que les acteurs ne soient pas des professionnels. Donc on est face à un film imparfait mais néanmoins relativement satisfaisant, étant clairement au dessus de ce que l'on voit dans la paysage cinématographique français, grâce à un résultat intense empreint d'onirisme et qui souligne une certaine puissance de cinéma.
    orlandolove
    orlandolove

    113 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 octobre 2015
    Rares sont les réalisateurs capables d'associer une mise en scène puissante et un scénario à ce point bouleversant : Jacques Audiard est de cette trempe là. Ainsi "Dheepan" est subjugant, même pendant cette dernière partie tant décrié qui rappelle qu'Audiard est avant tout un cinéaste de genre...
    framboise32
    framboise32

    130 abonnés 1 286 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 septembre 2015
    Le film débute au SriLanka et sur la fuite. La guerre est toujours dans l'esprit de Dheepan et de Yalini la jeune femme. Le duo va essayer de vivre une vie calme, en banlieue. Lui est gardien d'immeuble, elle, est aide-ménagère. L'intégration dans cette banlieue violente va raviver les souvenirs de guerre. Le réalisateur nous raconte une vie. Une vie de combats : le départ du SriLanka, l'arrivée en France, l'installation, la recherche de la paix, puis la violence mais beaucoup d'amour..... Jacques Audiard maitrise ce film fort de bout en bout. On est happé, Audiard ne nous "lache" jamais.Antonythasan Jesuthasan et Kalieaswari Srinivasan sont magnifiques.Dheepan est un film atypique, magnifique de sensibilité et d'humanité. Superbe !
    laurence l
    laurence l

    116 abonnés 1 088 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 août 2015
    Je suis fan de Jacques Audiard pour avoir vu tous ces film, mais là j'ai moins eu cette sensation que pour les autres de ces films. Le film est très bien mais la force est moins présente, il est vrai que l'on attend toujours plus. Cela dit j'ai aimé cette histoire et la mise en scéne. Toujours autant ce regard sur la gravité de certaines situations et l'espoir de s'en sortir. Encore bravo
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 28 août 2015
    Un film fort et intense qui nous dépeint la difficulté des immigrés en France, leur quotidien de ghetto, une violence qu'ils fuyaient, une violence qu'ils retrouvent... spoiler: J'ai vu la fin de cette histoire comme une sorte de rêve idéal, je pense que nos héros sont morts, la séquence finale ultra violente de guérilla dans l'immeuble semble presque irréelle...
    VILLE.G
    VILLE.G

    48 abonnés 624 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 août 2015
    Très prenant. Un mélange réussit de film "social", "culturel" et un suspens très bien mené, tant du point de vue sentimental que du point de vue action.
    Un film différent et qui marque.
    Loin des palmes d'or trop intellectuelles et contemplatives.
    pgioan
    pgioan

    24 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2015
    Mais oui, ce film mérite largement sa palme d'or , à la fois par sa forme et par son fond : oui, l'esthetisme n'est pas un défaut, les images sont belles et efficaces , elles portent le film de bout en bout , et oui, le sujet est bien traité. Je suis attéré par certains critiques qui ralent parce que on montre la banlieue des racailles françaises, en contrepoint de l'angleterre, parceque le dernier tiers du film montre le héros comme un 'justicier'... Ils n'ont pas compris ou ne veulent pas voir que que dès le début, il ne s'agit pas d'un pauvre type qui fuit un pays en guerre mais d'un "Tigre" activiste armé, on nous le rapelle au milieu du fime, non, ce type n'est pas un "gentil" , lui accepte de vivre la banlieue violente , et d'y être actif, contrairement à sa "femme" qui , elle , est une réfugiée lambda et souhaite la paix: voila un des sujets majeur du film , voila pourquoi la "paix anglaise" sera , finalement, non pas ridicule mais onirique, c'est évidement ....
    Ricco92
    Ricco92

    175 abonnés 2 085 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 septembre 2015
    Palme d'or du Festival de Cannes 2015, Dheepan est une peinture très noire (voire trop, c'est selon) de la situation des réfugiés politiques et des cités françaises. Jacques Audiard réussit très bien à montrer la difficulté de s'intégrer dans une société très éloignée de ses origines. L'interprétation très justes des trois acteurs principaux (Antonythasan Jesuthasan, Kalieaswari Srinivasan et Claudine Vinasithamby) aide en grande partie à comprendre la volonté de s'intégrer malgré le décalage culturel spoiler: (Dheepan qui demande à Yalini de porter le voile car beaucoup de femmes de la cité le portent)
    et la douleur que cela entraine spoiler: (Illayaal provoquant une bagarre suite aux rejets qu'elle vit à l'école)
    . Audiard montre d'ailleurs que les difficultés d'intégration sont également dues aux endroits où sont logés les nouveaux immigrés. Ainsi, les personnages principaux se retrouvent dans une cité complètement gouvernée par la délinquance et où la majorité des habitants subissent la dictature d'une minorité de voyous. Plus le film avance et plus Audiard délaisse le sujet de l'intégration pour aborder le sujet de la lutte d'un homme seul poussé à combattre avec ses propres moyens contre les truands rappelant ainsi énormément le cinéma américain. En effet, plus le film avance et plus on pense au western, au cinéma de Peckinpah spoiler: et surtout à Taxi driver (dont la fin est un quasi-copié-collé)
    . Cela nous amène à une surprenante réflexion. En effet, on peut penser que la violence finale est assez nauséabonde (pouvant même donner l'impression d'un film fascisant) mais on se dit qu'il est étrange que l'on accepte cela du cinéma américain mais moins du cinéma français pour la simple raison qu'il dépeint notre société sous un jour très sombre. Enfin, la toute dernière séquence du film est un peu décevante car elle est trop optimiste par rapport à tout ce qui à précédé (elle fait penser que l'Angleterre est le Paradis sur Terre, comme si les problèmes sociaux français ne pouvaient pas être rencontrés là-bas) et assez peu crédible spoiler: (Dheepan n'a eu aucun problème judiciaire suite au carnage final ? N'y aurait-il plus de police en France ?)
    . D'un point de vue purement cinématographique, le film est très réussi et très fort (une fois encore grâce en partie à la justesse des trois interprètes principaux mais également à tous les rôles secondaires). L'appréciation varie alors selon l'interprétation politique que l'on fait de l’œuvre et du mélange entre film social et polar.
    Scorcm83
    Scorcm83

    88 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 août 2015
    Jacques Audiard est sans aucun doute l'un des meilleurs réalisateurs français à ce jour (LE meilleur selon moi). Il est le seul à être capable de proposer des films à la fois noirs et sociaux tout en restant parfaitement crédible et en s'éloignant au maximum des clichés. Je crois que c'est cette pureté et cette justesse qui font que chacune de ses oeuvres est un régal et qu'on y rentre dedans sans aucune difficulté.

    Dheepan ne déroge donc pas à la règle, en proposant une entrée en matière frontale et directe comme toujours chez Audiard, on se retrouve témoin d'une tranche de vie de cette "fausse" famille, qui va devoir mentir aux autres pour pouvoir survivre et rester en France, mais également se mentir à eux même, par rapport à leurs convictions, leurs rapports et leur passé. La mise en scène est sobre, beaucoup moins spectaculaire que ses précédents films, on retrouve toujours la parfaite utilisation de la caméra portée qu'Audiard est encore une fois l'un des seuls à véritablement maîtriser. La photographie sans être incroyable au premier abord propose dans le dernier quart du film surtout un jeu sur le rouge et le vert particulièrement intéressant; les moments sombres, en étant fréquents, sont par ailleurs très bien travaillés.

    Le trio d'acteurs principaux est bluffant de justesse, et je me dois de décerner une mention spéciale à Vincent Rottiers, vu il y a quelques semaines dans Bodybuilders, qui tient ici un rôle à l'opposé du film de Roshdy Zem mais dans lequel il se révèle excellent. J'aurai quand même préféré un approfondissement du personnage qui se retrouve un peu superficiel comparé au travail psychologique effectué sur Dheepan et Yalini.

    Le film accuse de quelques longueurs arrivé à la moitié et nous laisse finalement une sensation un peu amère. Contrairement à ses oeuvres précédentes, Audiard semble ici s'essouffler assez rapidement avec son sujet et ne plus trop savoir où véritablement l'emmener. A l'inverse d'un Prophète, bien huilé du début jusqu'à la fin ou d'un De rouille et d'os, sans suivre de structure particulière, qui semblait parfaitement rodé, Dheepan accuse un peu le coup à plusieurs moments, en nous laissant la sensation de tourner en rond mais également d'arriver en bout de course trop vite. L'avant dernière séquence surprend donc par son jusqu'au boutisme et par le contraste qu'elle créé avec le reste du film. Seulement, je ne la considère absolument pas comme ratée, au contraire, elle m'a complètement bluffé par sa maîtrise, l'originalité de sa construction et par le coup de poing qu'elle assène à son spectateur.

    Effet voulu de la part de Jacques Audiard ? Je pense qu'à son niveau, le doute n'est pas permis et que le monsieur savait parfaitement ce qu'il faisait.

    En conclusion, Dheepan est un film que je conseille sans aucun problème, clairement en dessous d'un Prophète et De Rouille et D'os, mais à des années lumières de la production cinématographique française annuelle. J'ai eu l'impression qu'Audiard n'est pas allé au bout de son sujet et qu'il aurait pu rajouter beaucoup plus de séquences marquantes, mais le fait est que le film est construit de cette manière, et je pense que c'est un choix artistique fondé, volontairement anti-spectaculaire.

    Je ne me prononcerai pas sur le fait qu'il ai remporté la Palme d'Or n'ayant pas vu les autres films en compétition, peut-être un peu faiblard au vu du prestige de la récompense, mais absolument pas honteux.

    A voir !
    Martin P.
    Martin P.

    42 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 août 2015
    Audiard fils jouit désormais d'une réputation solide, suite à ses succès critiques et commerciaux que sont De battre mon cœur s'est arrêté, Un prophète et De rouille et d'os pour les plus récents. Ayant reçu la récompense suprême à Cannes, on pouvait donc attendre énormément de ce Dheepan.
    Il est important de noter ici que le casting est composé d'inconnus, a priori acteurs amateurs. Il s'agit d'un mélange de film social et d'histoire d'amour, avec pour toile de fond la société française et plus particulièrement des banlieues, ou les immigrants sont la plupart du temps logés.
    Une fois de plus la mise en scène est somptueuse, je reprocherai juste au scénario une fin en dessous du reste du film. A signaler également que la bande sonore est signée Nicolas Jaar, elle est donc discrète et très bonne.
    Un très bel exercice de style pour l'un des meilleurs réalisateurs français du moment.
    dab
    dab

    1 abonné 75 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 septembre 2015
    Vu hier soir in extremis car il n'y a quasi plus aucune séance. Ce film est poignant, dérangeant, à la fois très réussi sur certains aspects et un peu décevant sur d'autres.

    Réussi grâce à ce trio d'acteurs géniaux qui quittent la violence de la guerre pour une violence urbaine inattendue pour eux, qui tentent de s'adapter, de s'apprivoiser et de se reconstruire dans un contexte déroutant et insécurisant. On est transpercé par leurs émotions et on vit à 200% leur parcours, filmé avec une grande justesse...

    La déception concerne la caricature sans nuances d'une banlieue française, la fin "western" et l'image affolante, renvoyée par cette Palme d'Or au monde entier, d'une France "moisie" avec ces zones de non droit, face à une Angleterre Eldorado, image qui laisse sans voix... Les USA, qui adorent utiliser des méchants français dans leurs films, vont être ravis de pouvoir renforcer leur rejet et leurs a prioris sur les "riots zone" avec ce genre de film d'autoflagellation... La France ne fait peut-être plus rêver les réfugiés et on les comprend sur certains aspects indéniables mais dans le contexte actuel, on aurait aimé d'un réalisateur français aussi talentueux et connu, moins de manichéisme et de parti pris, surtout vu la portée internationale du film...
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