Angoissant, intriguant et inquiétant, néanmoins une chose me tracasse dans ce film. En effet j’ai trouvé une grande similitude avec le chef d’œuvre de Martin Scorsese, « Shutter Island ». La thématique de l’hôpital (ici du sanatorium), du « vous ne repartirez jamais de cet endroit », et la question « est-ce qu’il est fou ou est ce que ce sont les autres qui le font passer pour un fou ? ». Cependant des similarités dans la forme, certes, mais pas dans le fond. Effectivement le déroulement de l’histoire est d’un autre genre, tirant vers le fantastique, de même que l’intrigue qui est finalement différente. Ces deux films sont donc totalement dissemblables me direz vous, et je suis d’accord après l’avoir visualisé plusieurs fois. Alors que j’ai d’abord fait une fixation sur cette ressemblance, je suis ensuite passée outre et j’ai pu apprécier le film à sa juste valeur. C’est en effet une très bonne réalisation, autant par son ambiance malsaine et oppressante que sa musique plus qu'envoûtante composée par Benjamin Wallfisch. J’apprécie tout particulièrement « Hannah and Volmer » qui, je crois, m’a ensorcelé. L’intrigue est très intéressante, quel est le mystère derrière cette hydrothérapie ? Cette eau soit disant magique ? Ces patients étranges et ce personnel si particulier ? Ce film est magnifique esthétiquement parlant, les plans sont fascinants, à la fois beaux et horrifiques, de même que le cadre particulièrement grandiose. Le jeu d’acteur de Dan DeHaan me fait beaucoup penser à celui de DiCaprio. Est-ce encore une fois dû à cette comparaison obsessionnelle avec « Shutter Island »? Je ne sais pas. Mais en tout cas cela n’enlève en rien le fait qu’il soit très talentueux, Mia Goth aussi d’ailleurs. En revanche, la fin de ce film reste trop fantastique à mon goût, bien que l’histoire soit fantastique en elle même et que j’apprécie cela, le coup de l’homme au visage vert enlève quelque peu de crédibilité à la réalisation. Toujours est-il que j’ai beaucoup apprécié cette œuvre de Gore Verbinski, comme la plupart de ses films d’ailleurs.