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    Une prière avant l'aube
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Une prière avant l'aube" et de son tournage !

    Une histoire vraie

    Ce qui a séduit Jean-Stéphane Sauvaire dans le scénario d'Une prière avant l'aube réside dans le fait qu'il s'agisse d'une histoire vraie. C’est au départ la productrice Rita Dagher qui lui a parlé de ce projet et lui a proposé ce scénario qu’elle produisait avec Hurricane films. Le metteur en scène a ensuite lu le livre retranscrivant le parcours de Billy Moore, "A Prayer Before Dawn : A Nightmare in Thailand", puis l'a rencontré à Liverpool. "C’est quelqu’un d’extrêmement sensible, à fleur de peau, malgré l’extrême violence qui semble l’habiter", précise Sauvaire.

    Sous-genre du film de prison

    Une prière avant l'aube fait partie de ces nombreux films de prison dans lesquels un étranger est incarcéré dans un pays qu'il ne connait pas. Parmi les longs métrages se centrant sur ce pitch, nous pouvons citer Midnight Express, dans lequel un étudiant américain avait été condamné à purger une peine en Turquie pour détention de cannabis. Notons aussi que, même si ce ne sont pas des films de prison, Loin du paradis et Bangkok, aller simple exploraient la thématique d'un étranger condamné de manière extrêmement sévère dans un pays asiatique.

    Billy Moore impliqué dans le projet

    Billy Moore était très impliqué avec l'équipe dans l’écriture du scénario. "Avec Johnny Hirschbein, le scénariste, on l’appelait souvent lors de l’écriture, pour lui demander comment il avait réagi face à telle ou telle situation. Ce regard était passionnant car il accentuait la part d’authenticité que je souhaitais et me permettait de m’éloigner du pur film de genre. Son expérience permettait avant tout de raconter comment un homme se retrouve seul, étranger, dans une prison thaïlandaise, dans un environnement extrême dont il ne maîtrise ni les codes, ni les règles, ni même le langage et comment la boxe va lui permettre d’évoluer, de changer", confie Jean-Stéphane Sauvaire.

    Incroyable mais vrai !

    La scène dans laquelle Billy Moore, alors détenu, parvient à s’échapper d’une chambre d’hôpital et à circuler dans Bangkok, a vraiment eu lieu dans la réalité. Jean-Stéphane Sauvaire explique : "C’est une question que je me suis posée au moment de la lecture du livre et dont j’ai parlé ensuite avec Billy car elle semble aller à l’encontre de ce qu’on pourrait écrire au cinéma. Il s’est effectivement évadé avec ses chaines aux pieds, sans vraiment savoir où aller. Il a pensé passer la frontière du Cambodge et devenir un fugitif. Mais à mesure qu’il marchait, il n’arrêtait pas de se demander comment il allait pouvoir enlever ses chaines. Finalement, il est revenu à l’hôpital. Il a préféré finir sa peine plutôt que de devoir fuir."

    Condamnation

    Au départ, Billy Moore a été condamné à trois ans de prison et a purgé sa peine à Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande où il a intégré le club de boxe, puis à Klong Prem à Bangkok. Il a été incarcéré deux ans, avant de finir sa dernière année de prison en Angleterre, ce qui est relativement court par rapport à ce que peuvent être les condamnations en Thaïlande. "Dans la réalité, il a été condamné pour recel, suspicion de drogue et possession d’arme à feu ; ce qui est totalement proscrit en Thaïlande. Si on avait trouvé de la drogue sur lui, ces pilules rouges de métamphétamines, connues en Asie sous le nom de « Ya ba », la « drogue qui rend fou », il aurait probablement pris 20 ans de prison voire plus", précise Jean-Stéphane Sauvaire.

    Au plus près du boxeur

    Jean-Stéphane Sauvaire a tourné quasiment tout le film en plans-séquences même si, au montage, il a découpé à l’intérieur de ces plans. Le cinéaste tenait à travailler sur les scènes en temps réel, trouver une homogénéité de rythme entre l’acteur et la caméra, pour que Joe Cole soit dans une immersion permanente. Le réalisateur se rappelle :

    "Comme on tournait en HD, et principalement à l’épaule, on pouvait aller jusqu’à des prises de dix minutes et laisser aux acteurs une vraie liberté. Pour qu’ils puissent se laisser aller, puissent « vivre » ou « subir » les situations plus que les « jouer ». Il était aussi important dès le départ pour moi de tourner tous les combats de boxe et les bagarres, de façon réaliste. Plutôt que de découper, j’ai eu envie de chorégraphier ces combats pour les filmer dans la longueur. Le combat qui survient au milieu du film a été tourné entièrement en plan-séquence, proche de Billy, cherchant à être dans son corps, sa tête et partager son adrénaline, sa peur. Comme quelque chose de physique et de mental."

    Hunnam en Billy Moore ?

    A l'origine, un certain Charlie Hunnam était pressenti pour se glisser dans la peau du boxeur.

    Equipe réduite

    Une prière avant l'aube a été tourné avec une équipe très réduite venant d’Europe. Jean-Stéphane Sauvaire explique : "David Ungaro, le chef opérateur, Nassim El Mounabbih, ingénieur du son, Karine Nuris, coach, Stacey Holman, la maquilleuse de Joe Cole et David Ismalone, régleur des combats qui lui est basé à Bangkok. Le reste de l’équipe était entièrement thaïlandaise. Je voulais garder cette idée de travailler avec une équipe souple et légère, pour laisser toute liberté aux acteurs."

    Dans la peau de Billy

    Avant le tournage, Jean-Stéphane Sauvaire a présenté Billy Moore à Joe Cole qui l'incarne à l'écran. Ce dernier a également rencontré sa famille et ses amis. Cole, qui avait des bases en boxe anglaise mais pas en boxe thaï, s'est ensuite rendu en Thaïlande pour s'entraîner dans différents camps de boxe en compagnie du spécialiste en la matière David Ismalone. Le tournage d'Une prière avant l'aube a duré 30 jours et chaque jour ou presque, le comédien avait une séquence de combat à assurer. Le réalisateur se souvient :

    "Ce qui au départ était impressionnant pour lui, c’était aussi de se retrouver seul face à des acteurs thaïlandais non professionnels qui ne trichaient pas, et étaient là pour raconter leur expérience, leur passé, presque comme quelque chose de thérapeutique ; du coup, cette altérité et cette interaction remettaient en question son propre jeu. Joe devait s’adapter et se mettre à nu lui aussi. Un acteur peut avoir tendance à se cacher derrière son personnage. Ici, il a dû donner une part de lui-même. Même dans son rapport au corps. Les autres acteurs avaient leurs corps de prisonniers, prêts, tatoués ou de boxeurs, entrainés au combat ; lui a dû s’en préparer un afin d’entrer dans son personnage de boxeur. Il a dû travailler pendant plusieurs mois sur son corps pour en faire une armure, pour se protéger car il savait dès son premier jour de tournage dans la prison que ce qu’il allait avoir à affronter serait dur et physique."

    De vrais ex-prisonniers/boxeurs

    Joe Cole est le seul acteur professionnel du film si l'on enlève Vithaya Pansringarm, qui joue le directeur de la prison et qui avait été révélé par Only God Forgives de Nicolas Winding Refn. Tous les autres comédiens thaïlandais sont non seulement non professionnels mais surtout ils sont d’anciens prisonniers et champions de boxe, la plupart incarcérés pour meurtre ou drogue, ayant purgé des peines de 10 à 20 ans (certains ont été libérés juste avant le tournage). Jean-Stéphane Sauvaire confie : "Je me suis d’ailleurs beaucoup nourri de leur expérience pour réécrire le scénario. Ils étaient les garants de l’authenticité du film. J’ai fait le casting pendant plus d’un an à Bangkok pendant lequel on se voyait régulièrement, ce qui a permis de créer une confiance mutuelle. Interviewer les vrais protagonistes, m’imprégner de leurs récits de vies, de leurs souvenirs, comprendre leurs parcours. Et puis photographier leurs visages, leurs cicatrices, leurs tatouages, entendre leurs voix",

    Autorisation de tournage

    C'est grâce à Indochina Productions, qui a réussi à obtenir un permis de tournage en Thaïlande, que Une prière avant l'aube a pu voir le jour. Un censeur venait chaque jour sur le tournage vérifier que le script était respecté et que le Roi n'était pas offensé. 

    Une vraie prison

    Jean-Stéphane Sauvaire ne voulait pas reconstruire une fausse prison dans un hangar mais a préféré tourner dans l'une des plus vieilles prisons de Thaïlande, près de Bangkok, dont tous les prisonniers venaient d’être transférés dans une prison moderne. Le metteur en scène se rappelle :

    "Quand je suis arrivé pour la visiter, il y avait quelque chose de fantomatique et de pourtant si réel, tout était vide, il ne restait au sol que les vêtements des prisonniers, des lettres de leur famille jetées par terre, des cuillères transformées en couteau, des photos de magazines collées aux murs... A voir, c’était très impressionnant, comme si on avait demandé à tous les prisonniers de quitter leur cellule, qu’on les avait libérés le temps de notre visite. Puis, comme le tournage d’Une prière avant l'aube a dû être reporté, quand je suis revenu dans cette prison un an après, elle avait été saccagée, le métal récupéré, des plantes avaient poussé un peu partout ; du coup, l’équipe déco a dû reconstituer le lieu comme il était au départ, faisant même travailler des vrais détenus la journée pour débroussailler. L’univers carcéral est dans l’imaginaire collectif un lieu sombre, lugubre or nous nous sommes retrouvés à tourner dans une prison à ciel ouvert, avec une statue de Bouddha dans la cour et de grandes cellules en bois. Cette variété de lieux a permis de représenter l’évolution du personnage, de son arrivée dans le secteur des nouveaux venus à la cellule des boxeurs, en passant par celle des samouraïs."

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