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    The Neon Demon
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    3,1
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    487 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 21 avril 2018
    un navet sans nom... rien ne se passe et tout le long du film on espère comprendre quelque chose, trouver un interet... un divertissement... mais jusqu'à la fin le neant...
    Apanage
    Apanage

    2 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2018
    C’était beau à voir, techniquement excellent. Le visionnage fait sensation. C’est un film très visuel, qui nous en met plein la vue. Le contenu est riche en symbolique, pourtant, à l’issue de la première séance, je me suis demandé si une telle débauche d’effets visuels était dûment justifiée. Commençons par le récit : c’est l’histoire se concentre sur Jesse un nouveau mannequin qui arrive en ville. Au départ, ce personnage est attachant, c’est une jeune orpheline naïve et honnête (certes c’est un peu cliché), Elle me semble toutefois fascinée par le risque.

    Au cours de son premier défilé, qui prend l’allure d’une séquence très abstraite à nos yeux, l’attitude de Jesse change, sous l’effet du « démon néon », spoiler: le triple triangle qui passe du bleu au rose, traduit le changement de la jeune fille
    . Jessie semble hypnotisé, fasciné par ce monde. La fierté de sa consécration, la célébration de sa beauté semble accroître son narcissisme et son orgueil.

    Par la suite, elle consomme rapidement son capital de sympathie en se montrant fière, arrogante voire méprisante. L’attachement pour cette belle créature diminue d’autant. Il est difficile de conserver de l’empathie pour une fille qui s’admire à plus régulièrement face au miroir. Elle me paraît autocentrée et s’intéresse modérément aux autres. Parce que sa beauté est naturelle, Jesse ne cache guère son mépris pour les femmes dont la beauté est artificielle, pour celle qui recourent à la chirurgie. Pourtant, sa beauté qu’elle considère comme sa seule qualité est elle-même une qualité superficielle, voire périssable. Sa condescendance est d’autant plus malavisée que Jesse et ses concurrentes sont toutes autant dépossédées de leur corps, dans ce milieu façonné par les créateurs. Elles sont déshumanisées et donnent l’impression d’être creuses.
    Le réalisateur est contradictoire : il fait un film visuellement beau et démontre que la beauté plastique est vaine.
    Il prend le risque de saborder sa démarche esthétisante à démontrer la vanité de la quête de la beauté. Cela peut se traduire par un sentiment de vide chez le spectateur. Le film lui-même multiplie les artifices. Est-ce qu’il y a une harmonie entre le message et la forme dans ce long-métrage ?
    De surcroît, l’irruption tardive de certains faits irréalistes implique un risque de détachement du public. spoiler: lorsque Sarah se jette sur la main ensanglantée de Jesse, c’est amené de tel manière qu’il est difficile d’y adhérer.


    En somme plusieurs facteurs incitent à une distanciation vis-à-vis du film, voire empêche l’immersion du spectateur. Ce qui contribue au sentiment de vide en sortant de la séance. La question qui se pose : est-ce le but de la démarche ?
    Malgré tout, le film développe des idées : il nous présente les soubassements déplaisants du milieu de la mode : anorexie potentiellement mortifère, concurrence exacerbée et jalousie spoiler: , dans cet opus la convoitise mène à l’anthropophagie !
    .
    A propos du caractère mortifère, il est significatif de remarquer que Ruby occupe deux emplois : maquilleuse dans la mode et opératrice dans une morgue, le scénariste introduit un caractère macabre du mannequinat spoiler: qui devient explicite pendant le dénouement
    . Le film nous dépeint des mannequins qui perdent leurs humanité spoiler: lorsque Jesse tombe au fond de la piscine elle ressemble à une poupée désarticulée, ce qui est conforme à l’idée convenue que les mannequins seraient des pantins professionnel
    . Le spectateur est incité à considérer « l'horreur » sous-jacente de l’univers de la beauté.

    Concernant le jeu d’acteur, Elle Fanning interprète son personnage avec soin. D’autres parts, l’actrice Jena Malone donne une bonne prestation intéressante dans son rôle : Ruby. L’héroïne mise à part, Ruby est le personnage le mieux écrit du film. On croit sans difficulté à sa passion, spoiler: puis sa souffrance
    . spoiler: La tristesse et la frustration de Ruby sont palpables lorsque Jesse se refuse à elle. Elle semblera amère après la chute de cette dernière.


    En ce qui concerne la réalisation, cette œuvre contient des beaux plans et des séquences inspirés. Par exemple : spoiler: Lorsque Jesse est visible dans un miroir recouvert d’un dessin rose barré. La scène durant laquelle Jesse entend une agression dans la chambre voisine. Le montage de plans parallèle entremêlant d'une part : Jessie étendue langoureusement sur le canapé et d'autre part : Ruby avec un cadavre. Cette séquence nécrophile est assez choquante. La lune semble être la représentation de l’objectif des caméras, ou du photographe dont l’œil est dominant Parfois, les métaphores sont peu subtiles telle la scène où l’héroïne tombe à côté d’une rose qui se répand au sol ou l’apparition du fauve dans la chambre d’hôtel.

    Le scénario est cohérent mais on se demande si l’histoire n’est pas un prétexte pour faire des belles scènes. Ce film est-il placé au service de l’esthétique ? (c’est l’inverse dans l’opus « Under the Skin », dans lequel l’esthétique sert le film)
    On peut répondre que le cinéma est un art visuel à la base. A minima on peut reconnaître que l’aspect est lié au sujet. Et puis The Neon Demon ne manque pas de qualité : il renferme de nombreuses scènes marquantes et des plans inspirés.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 15 avril 2018
    Je n'ai vraiment pas aimé. C'est SUPER long et ennuyeux à regarder. Le sujet aurait pourtant pu etre bien mit en avant mais là c'est juste chiant. On dirait que le film a ce petit coté "énigmatique", d'habitude j'adore ça, les films "bizarres", mais là ça ne marche pas du tout. La fin n'est vraiment pas bien amenée. Je n'ai absolument pas ressenti l'oppression ni l'angoisse, alors que c'est ça qui aurait pu me tenir devant ce film. Bref, je le trouve inutile, et j'aurais préféré ne pas perde mon temps à le regarder en entier (2h quand meme). Ce n'est que mon avis bien sur, à vous de juger et de vous faire votre propre avis. :)
    ElLa I
    ElLa I

    1 abonné 10 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mars 2018
    un film très particulier. Jalousie, Séduction, Manipulation rythment le film. Le rythme lent, la musique parfaite. Un thème pensé, réfléchi et bien travaillé. "la beauté ne fait pas tout, elle est tout". un film d'art dans un univers bien à part.
    samsummerday
    samsummerday

    11 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 mars 2018
    Le meilleur NWR à ce jour à mon avis. Le film est d'une justesse, d'un magnétisme et d'une cohérence artistique qu'on aimerait voir plus souvent au cinéma. NWR avait réussi son coup avec Bronson et Drive, il élève son niveau avec The Neon Demon.
    Estonius
    Estonius

    2 615 abonnés 5 279 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 février 2018
    Déjà une belle erreur de casting, Elle Fanning censée incarner la beauté incarnée, n'a vraiment rien de spécial, et on peut en trouver de bien plus belles à la pelle un peu partout. Ensuite le film distille un ennui incommensurable, on parle pour ne pas dire grand-chose en champ contre champ, on bouge lentement, il n'y a aucune tension, aucun humour, aucun érotisme (même là où il aurait dû en avoir) spoiler: et on nous explique, (ou plutôt on nous montre) que le sexe c'est sale et que c'est pas bien. Sur ce point, j'invite le réal à aller consulter.
    Un film bouffi de suffisance mais creux comme une soupière.
    Marc L.
    Marc L.

    41 abonnés 1 501 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 février 2018
    ‘The neon demon’ est une évolution logique dans la carrière de celui qui voudrait incarner (et y parvient assez bien) la synthèse des excès chromatiques et sanguinolents d’un Argento, des ambiances (qu’elles soient physiques ou psychiques) troubles et labyrinthiques chères à Lynch et des métaphores cliniques d’un Cronenberg. C’est sûr, moquer le microcosme narcissique et inconsistant de la mode et du mannequinat en recourant sans vergogne à son langage visuel dans ce qu’il peut avoir de pire et en dissimulant sa vulgarité intrinsèque dans un écrin de sophistication chic, c’est plus que ce que beaucoup pourront en supporter. Mais WInding Refn a toujours été comme ça, insupportablement poseur, obsédé par le potentiel iconique de chaque scène, trop conscient de ses effets, et il serait malvenu de le découvrir seulement aujourd’hui. On a d’ailleurs l’impression que le réalisateur danois joue à un jeu dangereux : en accroissant à chaque fois le pouvoir implicite de ses images et, dans le même mouvement, en ruinant peu à peu toute grammaire cinématographique trop évidente, ses réalisations ont évolué, depuis les thrillers léchés d’autrefois en direction d’authentiques oeuvres expérimentales à la signification incertaine. Visuellement toutefois, l’homme reste pratiquement sans égal à l’heure actuelle : ainsi, alors que j’avais toujours jugé, en toute subjectivité, que Elle Fanning était une jeune actrice prometteuse mais dont les différentes parties du visage ne me semblaient pas être à la bonne place, ‘The neon demon’ la métamorphose en ange de séduction et de pureté sur lequel le réalisateur (et, à son corps défendant, le spectateur) projette ses fantasmes sexuels ou meurtriers. Dans le même ordre d’idées, on se laisse emporter par ce tourbillon stroboscopique de shootings sulfureux, de soirées décadentes, de palmiers et de couchers de soleil californiens quand bien même on mépriserait au dernier degré cette esthétique...parce que c’est beau, oui, d’une beauté hypnotique même, de celle dont des fragments s’insinueront de temps à autre dans votre esprit au cours des années à venir, à l’instar de certains instantanés de ‘Drive’ ou de ‘Only god forgives’. Pour atteindre cette persistance mémorielle, il faudra toutefois accepter que “The neon demon� ne raconte pas grand chose, une banale histoire de rivalité, de désir et de violence ou plutôt qu’il laisse le spectateur se débrouiller comme il l’entend avec le peu qu’il lui raconte. Et là, c’est le Grand Marché, on peut tirer de ce flou artistique tout ce dont on a envie, par exemple que la perfection offre une vision trop intolérable pour que des forces contraires ne cherchent pas mécaniquement à la souiller et à la détruire ou encore, que la vertu et l’innocence possèdent leur propre logique de prédation. On a surtout l’impression que Winding Refn s’en fout un peu, que ce ne sont là, de son point de vue, que des mots et des concepts lancés au gré du vent, et bien inférieurs à la puissance des images. D’ailleurs, quand il va jusqu’à conclure l’histoire par une sorte d’appropriation rituelle et anthropophagique (au sens littéral du terme) des vertus de l’ennemi, on est certes révulsé mais on trouve ça aussi un peu ridicule et il est permis de douter que le réalisateur n’en était pas pleinement conscient au moment où il l’a filmé.
    Noé T
    Noé T

    9 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 juin 2018
    Excellent film sur le plan esthétique, là rien à dire ça rappelle de grands classiques comme Suspiria et c’est génial ! Comme toujours dans les films de Winding Refn l’image est splendide ! Et le film est intéressant à la première et aux quelques dernières scènes, entre temps c’est quand même un peu vide, entre autre la passion des autres mannequins pour Jesse est montrée à merveille en nous envoyant des images et des sensations fortes mais de façon trop lente, l’exagération de cette passion est intéressante et même si le caractère des mannequins peuvent prédire leurs idées morbides et nous dérange franchement, on tourne trop autour du pot sans vraiment rentrer dedans ! Et alors que l’on s’attendait à une fin « mou du genou », le film garde son rythme lent et permet une fin bien glauque et totalement surprenante dans l’horreur esthétique. Bon film sans pour autant casser des briques.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 janvier 2018
    Encore une fois N.W.R nous en met plein la vue que ce soit au niveau de bande son ou au niveau visuel, et on voit qu'il sait ce qu'il fait, certe le film est bizarre certains diront sans fils rouges, mais la beauté est là, il a beau etre ce que vous voulez, on reste accroché jusqu'au bout !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 26 janvier 2018
    Un des film, voir le film le plus pourri que j'ai jamais vue de ma vie, je me suis fait avoir par les critique de la presse et de tous les gents qui pense percevoir ou comprendre quelque chose a cette... chose. Film d'une nullité sans nom, ne perdez pas votre temps...sa ma gâché ma soirée film...
    Jérémy J
    Jérémy J

    29 abonnés 653 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 janvier 2018
    Visuellement très intéressant, mais tellement long... lent....
    J'ai du passé à côté du message car je me suis ennuyé à mourir devant
    L'Otaku Sensei
    L'Otaku Sensei

    286 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 janvier 2018
    Entre Nicolas Winding Refn et moi, ça a très très mal commencé !!
    C'est en 2011 que j'ai fait la connaissance, de manière très brutale avec le style "Refn", lorsque du haut de mes 14 ans, enfant dans l'âme, en octobre 2011, mon père m'emmena voir sans prévenir au préalable, ni sur le genre ni sur le scénario, son film "Drive", thriller et film Néo-Noir américain adapté du roman éponyme de James Sallis (2005) avec Ryan Gosling, Bryan Cranston et Ron Perlman, tagué de critiques élogieuses tonitruantes et auréolé du prix de la mise en scène acquit cinq mois plus tôt lors du 64ème Festival de Cannes. Ce fut terrible !! Un très mauvais moment long et éprouvant, une épreuve presque de l'ordre de la torture, du haut de mes 14 ans, "Drive" m'avait choqué à l'époque, choc qui aujourd'hui résonne encore en moi comme l'un des plus mauvais souvenir de ma vie de spectateur de cinéma, qui m'a fait comprendre que j'étais une âme sensible. Ce fut une séance infernale, insupportable que cette surenchère de violence gratuite telle un camion en pleine figure, doublée de cette insupportable insociabilité antipathique du personnage joué par Ryan Gosling. Du coup ouais, autant le dire cache, depuis "Drive", Nicolas et moi, on est pas copain, Par la suite, désireux d'effacer "Drive" de ma mémoire, je me suis fermé à tout ce qui pouvait venir de Refn...jusqu'à en oublier son nom et qu'il avait réalisé "Drive".
    Ce n'est que l'an dernier ou, au cours de mes études de cinéma en cursus d'Arts du Spectacle, lorsque mes professeurs nous avaient passés un extrait de "The Neon Demon" (que j'avais rapido entre aperçu à sa sortie en Juin 2016) que j'ai fait le lien avec "Drive" et reconnu qu'il s'agissait du même réalisateur ! Pourtant dégoûté par le film de 2011, les premières minutes de TND avaient suscité en moi un sentiment de curiosité/intéressé bizarre. Intrigué depuis fort longtemps (et encore plus après avoir vu entre temps les "Perfect Blue" et "Black Swan" que j'ai particulièrement aimé), j'ai décidé de redonner une chance à Refn.
    Bon, "The Neon Demon", thriller-horrifique Franco-américano-danois,12ème film réalisé par le réalisateur-scénariste Danois Nicolas Winding Refn, à qui l'on doit la trilogie "Pusher" (1996-2005), "Drive" (2011) et "Only God Forgives" en 2013 (ces 2 derniers avec Ryan Gosling), nous entraîne dans le monde des mannequins avec un parti prix des plus marqué et des plus marquant !
    L'histoire prend place à Los Angles, Jesse, jeune fille innocente de 16 ans dont la beauté n'a d'égale que la pureté, rêvant de devenir mannequin, est promise à un véritable avenir de star.
    Cependant très vite, les autres femmes plus mures, vieillissantes, comprenant que la beauté de la belle enfant représente une véritable menace qui pourrait définitivement les mettre sur la touche, décident de tout faire pour lui mettre des battons dans les roues et éliminer toute forme de concurrence...au sens propre comme au figuré ! Très vite le rêve de princesse de Jesse va se transformer en véritable cauchemar d'horreurs inimaginables.
    Jesse pourra t-elle seulement survire, physiquement et psychologiquement à un tel enfer ?
    Quelles horreurs se cachent derrière tous ces flash de photos, toutes ces robes et ces paillettes ? Peut on encore seulement parler de "Beauté" dans tout ça ? Et si sous ces enveloppes de femmes si séduisantes, si parfaites, se cachaient....de véritables démons aveuglés par l'instinct et le désir ?? Voilà pour le tableau global.
    Verdict : ........alors là.......waouw....juste Waouw !!! Du PURE GENIE, il y a pas d'autre mot pour définir cette masterpiece, ce Diamant étincelant aux éclats de perfection absolue mêlant sur une même toile "Drive", "Perfect Blue" de Satoshi Kon (1999), "Black Swan" de Daren Aronofsky (2010), "Carrie au bal du Diable" de Brian de Palma" (1976), "Blanche Neige et les sept nains" de Walt Disney (1937), "It follows" de David Robert Mitchell (2015) et "Orange Mécanique" de Stanley Kubrick (1971) à travers une fresque cinématographique entre expressionnisme et peinture abstraite !!!
    Oh là là, "The Neon Demon"....ce film mais quel film de fou, c'est vraiment hallucinant, les bras m'en tombent ! Voilà déjà 5 jours que j'ai visionné le dernier film de N.Winding Refn et je ne me remet toujours pas de l'électrochoc qui m'a secoué les tripes !
    Difficile, très très difficile de me lancer de la décortication d'un tel film car rarement j'ai eu affaire à un film aussi dense, aussi riche à analyser, à telle point qu'il a fallu tant bien que mal attendre plusieurs jours pour ne serait ce que tenter vainement de "digérer" ce film (c'est le cas d'le dire !!), de calmer mon esprit ardent de critique amateur qui jamais auparavant n'avait connu un tel stade d'ébullition, un tel appel intérieur à l'analyse réflexive sur un film !
    Mais bon sang par ou commencer sérieux, il y a TROP de trucs à dire sur TND, tout est absolument génial, tout est là, tout y est !
    Avant toute chose, je pense que la première chose à retenir et la principale car c'est selon moi là qu'est la clé de compréhension et de tous vecteurs de sens de tout le long métrage de Refn : la couleur.
    Avant tout le reste, cela nous frappe brutalement mais Windign Refn le met d'office en valeurs, TND est un film sur la couleur !!
    Dès les premières secondes Refn la joue magistralement cartes sur table, tout est sous nos yeux, tout le potentiel et la puissance du film sont là en à peine 5 minutes, coup de massue, le film nous met déjà visuellement K.O via la couleur, il est déjà gravé dans mon esprit comme un chef d'oeuvre esthétique ! spoiler: Ne serait ce que dès les pétales rouges du logo de "Gaumont" qui tombent sur l'écran au début on pourrait même croire que c'est là pour caractériser le film (une fleur aux pétales couleur sang, chair fraîche ^^). Dès le début, "The Neon Demon", par son générique, l'apparition des noms des acteurs ect avec en arrière plan, un fond coloré changeant sans cesse de couleur toute le deux secondes, passant du rouge vif au bleu-pourpre, traduit déjà une tension chromatique significative (un peu comme le générique d'ouverture de "West Side Story" de 1962 d'ailleurs) nous mettant sur la voix .Une tension chromatique doublé du caractère inquiétant de la musique ou là aussi se dresse déjà un certain caractère de dualité dans l'aspect sonore ou Refn oppose des mélodies lourdes et rauques avec des petits cliquetis légers puis les paillettes qui s'ajoutent et donne un court instant une atmosphère trompeuse de fairytale.
    Et ce n'est qu'un début ^^ (vous pouvez lâché cette critique si vous êtes fatigués, je vous préviens juste car ça va être encore plus profond après ça xD).
    spoiler: Par la mise en scène d'une Jesse immobile, couchée sur un sofa en plan moyen, le réalisateur donne le ton d'une excellente manière en anticipant d'ors et déjà la fin; amenant plongeant tout de suite le spectateur en pleine confusion et l'amenant à un profond doute sur l'identité esthétique de l'image (le rouge est il de la peinture ou le sang de Jesse ?). Tout comme Alex dans le premier gros plan fixe d'"Orange Mécanique" avec le regard caméra d'Alex, Refn semble prendre son spectateur à témoins, il commence par nous rebuter et même...par nous provoquer (on a l'impression d'avoir affaire à un défi, une énigme). Il semble jouer sur le même principe que Kubrick, rebuter son spectateur plutôt que de lui donner envie...pour justement renforcer cette envie ! (on repensera aussi au Spleen Baudelairien: "le beau est toujours bizarre")

    Nicolas utilise ici la couleur à 1000% à des fins dramatiques, et rarement j'ai vu un film jouer aussi bien sur ses caractéristique chromatique. Rouge, violet, bleu, blanc, couleurs froides/couleurs chaudes, jamais la couleur ne m'avais semblé avoir une telle puissance, de réussir à s'emparer visuellement de moi et véhiculer une aussi riche palette d'émotion (limite avec ce film, une couleur = une émotion). Winding Refn ne réalise pas un film nan, il "peint" avec sa caméra, il "parle" avec les couleurs à travers les décors et les personnages.
    Le film dégage vraiment une surpuissance qui nous remue de l'intérieur. A la fois captivant, passionnant, attirant, intrigant, beau, féerique...et en même temps tout son contraire: troublant, rebutant, repoussant, glauque, morbide, on passe d'un coloris à l'autre, parfois sans qu'on ai le temps de souffler ou de cligner des yeux, on est tout simplement happé pendant 2h dans ce tableau en trompe l'oeil (l'expression est bien choisie ^^), dans une histoire qui de loin, peut quasiment s'apparentée à un conte de fée transposé dans le milieu des mannequins, dotée d'une critique très crue du star système sur fond de vanité de la beauté physique,sa superficialité, posant la question de l'être et de l'apparence, critiquant aussi la femme dans sa dimension d'objet de désir, de fantasme réduite à être une poupée qu'on maquille, qu'on "fabrique" et qu'on peu jeter lorsqu'elle devient inutile; une immense tapisserie de réflexion et d'interprétation vernis de nuances de fantastiques. spoiler: Tout ce côté supposé fantastique se ressent avec notamment la présence constante du miroir dans les plans. Des fois, on ne manquera pas de penser de très près à la méchante sorcière de Blanche Neige ("miroir mon beau miroir, dis moi qui est la plus belle"). Le doute est aussi présent car Refn réussi très bien à accorder fantastique et folie
    Le miroir est aussi un élément central indissociable du film. spoiler: Le miroir qui nous rappelle aussi un autre conte: Alice au pays des merveilles colle d'ailleurs bien avec le délire mis en place. Avec le miroir, le réalisateur installe un jeu sur la question du regard qui se superpose au regard des personnage (notons que les premières parole de Ruby aborde le regard: "tu trouves que j'te mate ?"). Les personnages sont comme cernés par les miroirs, dans les lieu et dans les plans serrés qui peuvent s'interprétés comme un étouffement ou encore dénoncer le narcissisme dans une histoire ou tout tourne autour de la beauté physique (Jesse est enviée par les autres qui la regardent...donc les miroirs seraient comme l'incarnation matérielle du regard des autres jalouses. Jesse serait en quelque sorte "prisonnière" des regards, et à plus grande échelle avec la lune lorsque elle même la compare à un oeil).Refn utilise également les miroirs pour montrer à l'image le double jeu des mannequins; le miroir comme dédoublement des personnages.

    J'irais même jusqu'à supposer une pointe d'allusion religieuse dans tout ce sous texte ultra dense (comme si ça suffisait pas xD). Genre spoiler: avec la chambre de Jesse au motel (motel...une référence inconsciente à "Psychose" ?? ^^) et les motifs végétales de la tapisserie qui pourraient être une sorte de mini jardin d'Eden (d'autant que Jesse, est vêtue de blanc et de bleu, qui lui donne l'air d'un ange ou plus encore, de la Vierge). C'est à ce demander si Refn n'aurait pas incruster les 7 pêchés capitaux ici et là (théorie plausible à mon avis) vu que base le film parle de Jalousie.

    Encore et toujours plus génial (comme si le film l'était pas assez hein ^^), Nicolas joue sur le point de vue et arrive brillamment à jouer sur la question...sans s'emmêlé les pinceaux. en jouant sur les dialogues énigmatique et le montage, coup de maître, on n'est plus sûr de ce qu'on sait et de ce qu'on doit savoir, on ne sait pas si le personnage de Jesse sait ou pas, si l'on a affaire à un illusion, si l'on est pas dans la tête du personnage ou à l'extérieur spoiler: (en témoignera la fameuse scène du défilé de mode, désir psychédélique ou l'on voit Jesse dans le noir qui se dédouble (?) avec ce motif omniprésent du triangle, un peu comme le rêve de Duke dans "The Big Lebowski", ou encore le moment ou la jeune fille voit...ou croit voir une panthère dans sa chambre, certainement une référence à "La Féline" de Jacques Tourneur, en 1942).

    On est ici bien plus dans du cinéma de personnage dont ici, ce sont plus les conflits externes et psychologiques qui imposent le rythme du récit, et pourtant, le film ne m'a absolument pas paru long ou vide, tant la beauté d'Elle Fanning éblouie (la femme dans "The Neon Demon" est à la fois là pour faire fantasmer les personnages internes au film et les spectateurs qui regardent le film).
    L'actrice de "Super 8" (2011), "Maléfique" (2014) et doubleuse de Félicie dans le récent film d'animation franco-canadien "Ballerina" (2016) a vraiment un charme diabolique !!
    Pfiou, bon ben, on va s'arrêter là (parce qu'il faut quand même songer à conclure cette thèse indigeste, bravo à ceux qui auront tout lu ^^). Pour conclure, "The Neon Demon" est pour moi une claque de cinéma comme j'en prends rarement, c'est plus qu'un film, c'est une oeuvre d'art si j'ose dire quasi picturale, doublée d'une expérience émotionnelle intense donnant, ce genre de film qui vous fait comprendre que le cinéma est un art vraiment puissant. Un conte de fée/descente aux enfers dans l'univers du star-système élitiste des mannequins, dualité parfaite entre beauté et laideur, enfer et paradis, conte de fée et cauchemar morbide, du sang et des paillettes ! On en ressort chamboulé et sonné, me voilà réconcilié avec Refn :)
    Jules R.
    Jules R.

    1 abonné 11 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2018
    "The Neon Demon" est un chef d’œuvre ! Les musiques te font voyager dans le doute, le stress, l’angoisse et j’en passe. Ce film est dans un sens malsain, le réalisateur a réussi à nous plonger dans un malaise profond. Juste Bravo.
    Djo D
    Djo D

    58 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 décembre 2017
    Certes c'est visuellement magnifique, on en a plein les mirettes. La musique est envoûtante, du coup, c'est sûr, c'est une expérience cinématographique unique.
    Dans une ambiance mystérieuse, plusieurs mannequins se livrent à une gueguerre de jalousie envers une nouvelle recrue plus désirable et sexy.
    C'est joli, propret, sexy, mais bordel, ça manque cruellement de rock n roll et de "crasse" !
    On s'ennuie ferme en attendant un potentiel coup de théâtre qui n'arrivera jamais.
    Un beau pétard mouillé !
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    277 abonnés 2 826 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 août 2018
    N. Winding Refn dépeint le monde de la mode avec un regard acerbe et macabre où certaines scènes s'avèrent psychologiquement pénibles. c'est aussi une réflexion sur le prix de la beauté naturelle et, dans ce projet expérimental avec un visuel extrêmement travaillé, un son étudié, on aura le sentiment d'être fasciné puis décontenancé. du cinéma à part, créatif mais qui déroutera à coup sûr! E. Fanning poursuit sa carrière avec des choix audacieux.
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