Derniers Avis : The Neon Demon - Page 9

« The Neon Demon » est indéniablement un film léché voire lynchien. Film qui suscite une attention soutenue. Un tantinet envoûtant. Visuellement beau. J’ai été suspendu aux lèvres des beautés qui s’animent à la vitesse d’un escargot endormi. On aurait dit que si elles bougeaient trop, leur beauté pouvaient disparaître tant elles étaient assez statiques. Comme si elles avaient un verre d'eau sur la tête ! Elle Fanning est troublante dans sa mutation et persuasive dans ses silences et ses regards. Il y a bien quelques lignes de dialogues intéressantes, des plans à jeux de miroir bien travaillés mais au final... je m’y suis ennuyé.

Je ne connaissais Nicolas Winding Refn que de réputation. Artisan du cinéma danois qui fit découvrir le talentueux Mads Mikkelsen, il se fait une place de renom dans les festivals (notamment celui de Cannes) avec Driver. Des nombreuses rumeurs qui en découlent, je le savais fervent adepte des néons. Avec The Neon Demon, je plonge clairement dans l'univers tortueux et coloré de cet auteur. Esthétiquement, c'est une réussite à tous les égards que ce soit dans la réalisation mais plus précisément dans la composition artistique des plans. Chaque scène évoque une histoire, un tableau que le réalisateur s'approprie. Ceci est particulièrement aidé par la luminosité - plus précisément les jeux de lumière dont les néons mais également la pénombre joue un rôle singulier. Comme si c'était des personnages atypiques. A travers The Neon Demon, Nicolas Winding Refn nous plonge dans le monde impitoyable du mannequinat saupoudré de plusieurs éléments surnaturels (le vampirisme). Ces éléments interviennent essentiellement dans la seconde partie moins réussite que la première à cause du scénario : faible avec un léger sentiment de "déjà-vu" notamment dans la réaction et le comportement de certains personnages. Mais cela n’entache en rien, le plaisir coupable du spectateur. Pour ma part, le casting est une réussite intégrale à commencer par cette découverte, talent prometteur dans un futur proche, Elle Fanning qui porte à elle-seule, le film de Refn. Petites apparitions très sympathiques de Keanu Reeves qui semble s'amuser de son personnage - gérant d’hôtel et pervers à ses heures perdues. Si le scénario manque cruellement de profondeur (peu aidé par une durée assez longue, 1h57), la trame narrative se rattrape facilement dans ce qu'elle souhaite dénoncer : le diktat de la beauté et de la minceur. La perte de personnalité pour plaire aux autres. Un propos qui semble définitivement combler Nicolas Winding Refn quitte à perdre les enjeux de son pitch. Pour conclure, ce film semble se découper en 2 grands actes : une réussite qui fait le pari de son casting et de son univers graphique avant de basculer - plus difficilement - dans un univers plus glauques et sanguinolent. Convaincant, efficace avec un casting redoutable, The Neon Demon me pousse à connaître davantage son réalisateur. Une découverte prometteuse !

Un film. Deux notions. La beauté et la mort. Avec Nicolas Winding Refn et The Neon Demon, la consonance cinématographique est révélatrice d’une emphase parfaite entre un auteur et son art.

le realisateur veux nous plonger dans son univer mais a aucun moment on accroche! le film est beau visuelement mais le scenario est creus et ennuyant.

Un film très esthétisant, limite clipesque, avec des images de toute beauté. Et c'est le cas de le dire puisque le film est un film qui parle de la beauté justement. Son côté éphémère, l'injustice face à celle-ci, la jalousie qu'elle provoque, ou l'envie, etc... Un film intéressant avec une intrigue qui, certes, tient sur une feuille de papier cul, mais qui est traitée dans le film avec pas mal de métaphores et de symbolismes au niveau des images, des scènes, des couleurs utilisées, etc...
Alors au final, à quoi ressemble ce film ? Et bien ça ressemble au cinéma Giallo italien, ces films d'horreur genre "Suspiria". La fin du film est vraiment très bien trouvée et ça fait remonter mon avis sur le film qui n'est hélas, pas tout rose. En effet, ce qui est vraiment dommage, c'est que le film est trop long, trop lent et trop mou d'une certaine manière. Personnellement, il y a au moins 30 minutes de trop dans ce film, et puis il faut aussi dire que tout est tellement à la fois beau et figé, que quand on ressort de là, on a presque l'impression d'avoir regarder des cartes postales pendant 2 heures. Une curiosité.

Une vraie claque visuelle. Après Only God Forgives qui m'avait laissé dubitatif, Nicolas Winding Refn revient avec cette dissertation sur la beauté. The Neon Demon est un film parfois déroutant mais qui m'a fasciné. Tout d'abord par sa beauté esthétique, la photo le cadre sont parfaits, j'ai eu par moment l'impression de voir des photos sur papier glacé. La dissertation sur la beauté, sur la jeunesse son insouciance et ce qu'elle apporte de nouveau "avalée" et digérée par la société est très intéressante et bien emmenée. L'ambiance à la fois chaude et froide du film m'a beaucoup plu,tout comme la bande son la aussi remarquable. Alors oui on a par moment que le metteur en scène se regarde filmer et que certains passage sont superflus et ne sont la que pour faire du tape à l'œil, j'ai quelques réserves sur Elle Fanning dans le rôle principal, mais cela reste un film remarquable et d'une beauté rare.

super film!!! je le recommande vivement! je suis rester scotché tout le long du film. les acteurs sont au top et la musique également.

Un film pas forcément accessible au plus grand nombre tant sont utilisés les effets de style, les métaphores, le symbolisme. Forcément on a un film esthétiquement époustouflant et très moderne punk où chaque plan, chaque scène, semble avoir été travaillé comme un tableau usant des effets de lumière, maquillage, costumes, décors, prises de vue, rythme et cadence de l'image, montage ultra rapide. Un film qui au travers d'une jeune fille de 16 ans débarquant dans le monde de la mode, est construit comme un film d'horreur, en particulier, un film de vampires, où les autres se repaissent de votre sang, voir vous mangent pour récupérer vos qualités, ici la beauté naturelle. C'est donc à travers ce prisme de lutte à mort, de loi de la jungle, qu'est articulé le film. Parfois trop compliqué et métaphorique, c'est cependant très bien joué par un magnifique quatuor d'actrices et en particulier la sublimement belle, pure, nymphe antique, Elle Fanning, totalement captivante, hypnotisante, ensorcelante. Un film beau, étonnant, totalement stylisé et portant le style très esthetisant et symbolique de son réalisateur mais pas forcément accessible, voire passionnant, le style et la forme prenant le pas sur le sens et l'histoire.

L'étoile c'est pour les belles images. Sinon le film est sans intérêt. A éviter pour ne pas perdre son temps.

Refn est un idiot. L'un de ces idiots savants devant lesquels la société s'émerveille : et logiquement les éloges qu'il reçoit le confortent dans la certitude aveugle qu'il est "dans le vrai". Après une filmographie au mieux moyenne mais célébrée un peu partout, "The Neon Demon" lui permet, en toute liberté et en roue libre, de faire le cinéma qu'il rêve d'offrir au monde. Naturellement, le résultat est plastiquement superbe - pouvu qu'on aime les pubs pour les parfums et les clips de musique électro (mais qui ne les aime pas ?) - et d'une idiotie intégrale. Le scénario, évidemment signé RWN (Refn devient un logo !), est inepte, qui brasse des banalités au point de frôler les nanars du cinéma-bis italien des années 60 (mais sans le charme de l'innocence et de la perversité de ceux-ci) : la mode c'est le royaume du Mal, la vraie beauté est naturelle, les hommes sont des porcs libidineux, les femmes sont des garces envieuses, bla bla bla. La mise en scène est remarquable, chaque scène devient un vrai tour de force, ce qui permet au film de frôler parfois l'envoûtement. Certes, la fin, qui repique l'idée de Friedkin dans "To Live and Die in L.A." (titre qui irait aussi comme un gant ici), est une vaste blague, qui ruine le peu de crédibilité qui restait à Refn après la redoutable scène de sexe lesbien avec un cadavre (mais où va-t-il chercher ce genre de très mauvaises idées ?)... Mais l'idiotie absolue de Refn, c'est quand même de penser qu'il peut vomir l'artificialité et célébrer la "vraie beauté" en réalisant le film le plus artificiel et le moins vrai imaginable : que l'inanité de ce paradoxe lui ait échappé le condamne à errer à jamais au purgatoire des "petits maîtres", en compagnie de ces nombreux faiseurs qui n'ont rien compris au Cinéma, et que notre époque déboussolée semble adorer.

Au début sceptique par le côté méta dangereux pour épileptiques mais l'hypra dérangeant et "sale" dans des images sublimes. Chapeau. Un véritable film d'horreur dans la beauté.
Le réalisateur nous invite dans son imagination, et dieu seul sait combien c'est inconfortable et oppressant...

Si la fée électricité s'évaporait, qu'est-ce qui subsisterait du cinéma récent de Winding Refn ? The Neon Demon ne manque pas de qualité dramatique et visuelle malgré une incarnation placide voire morne de Elle Fanning. En pleine incandescence de la filière distribution, le succès de ce type de produit fait office de maillon de la chaîne. On s'auto-congratule d'avoir trouvé le génie qui signale les segments profanés de la profession. Alors, les ventes ?

Une oeuvre expérimentale radicale et trash a souhait mais d'une esthétique visuelle superbe. En revanche, comme à son habitude, le réalisateur impose une certaine lenteur ce qui peut facilement rebuter pas mal de spectateurs... Le scénario terriblement cruel mais profondément réalistes débouche inéluctablement sur une fable satirique tranchante. Pas de doute on tient du "Refn" pur jus. On aime ou pas mais une chose est certaine, on vit une expérience nouvelle à chaque nouveau film de sa part.

Comment Refn a pu passer des 3 Pusher et Drive à ces mauvais clips que sont Only God Forgives et Neon Demon... On se le demande tant il met visiblement un point d'honneur à réaliser des films sans aucune matière.
Attention Nicolas, tu as la tendance à confondre beau et bon.....il faut vite sortir de ce mécanisme dont l'issue te sera fatale (cinématographiquement, s'entend).

L'image est somptueuse, Elle Fanning est formidable, la musique et le film dans son ensemble sont envoutants. The Neon Demon est avant tout un bel exercice de style, un objet fascinant, malheureusement un peu creux même s'il dépeint avec acidité le monde de la mode. Le final est à la limite du grotesque. Dommage !