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    L'Avenir
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    Septième Sens
    Septième Sens

    76 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 30 avril 2016
    Dans « avenir », il y a « aveu ». Aveu de faiblesse face aux sentiments qui s’estompent et perdent de leur force. Aveu d’impuissance quant au temps qui passe et à la mort qui approche. Aveu d’autonomie enfin, où tout semble encore possible, même à soixante ans. Prof de philo’, Nathalie voit ses enfants partir du domicile, son mari la quitter pour une autre et sa mère allait de plus en plus mal. En transition totale, l’heure est à la liberté et à l’insoumission.

    Sur un pitch attrayant et émancipateur, la réalisatrice du Père de mes enfants connait parfaitement son sujet puisque ses deux parents étaient enseignants en philosophie. Pourtant, beaucoup de dialogues sonnent creux dans des situations pas toujours crédibles. On ne croit pas toujours à cette vie de famille sentant le toc. Loupant ses scènes-clé (quand l’ancien élève de Nathalie la bouscule dans ses certitudes), Mia Hansen-Love semble être en grand décalage avec le réel en livrant un récit prétentieux et nombriliste.

    A la fois antipathique et vulnérable, Isabelle Huppert (pour qui le rôle a été écrit sur mesure) est là pour redresser la barre d’un navire bringuebalant. Mais quelles sont vraiment ses attentes et qu’espère-t-elle de cette existence semblant lui tourner le dos ? Les lignes d’écritures et les multiples séquences de L’Avenir n’y répondront pas. Subsisteront seulement, hors contexte, des citations sorties de Pascal et des extraits des cours de Nathalie, ne faisant que brouiller les cartes d’un jeu fumeux.
    Benito G
    Benito G

    583 abonnés 3 159 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 octobre 2016
    Ce film débute par une longue, très longue mise en place, volontairement réaliste. Il y a effectivement des efforts au niveau des dialogues, quelques jolis plans... mais vraiment rien de bien transcendant pour ma part. LE film prend quand même un grand temps à se mettre en place...: présentation des personnages -mère, père, enfants, grand-mère, et grossomodo la situation de la famille (la vie quotidienne et somme toute banale d'un couple de profs). L'oeuvre ajoute quelques tendances philosophiques pas vraiment utiles et qui ne seront peut être pas compris de tous mais à au moins le mérite (va t-on dire) de pousser le bouchon bien loin. La photo y est belle et lumineuse, et le casting ( Huppert est au top et sa "collègue" une bonne surprise). Alors le film se met en place, doucement, si bien que l'on finit quand même par comprendre que le pitch que tout le monde peut lire ici et sur pas loin de la moitié du temps -et encore je suis gentil ; une bonne partie du film mais n'apprenant rien du tout et n'étant pas spécialement intéressant. Enfin, après plus de 30 minutes, celui-ci semble réellement tenir son sujet : le changement de vie, l'isolement... Et puis non : l'histoire retourne à son placement de base et finira par ronronner ainsi jusqu'à la fin ; sans le moindre retournement de situation ou de surprises (aurait il encore fallut trouver une base à celle-ci^^). Difficile de s'étonner des faibles scores réalisés au box office par 'une oeuvre comme celle-ci. Difficile de dire qu'un film est complètement mauvais même si l'on peut sentir une certaine bonne volonté mais que rien n'y fait et que l'on ressort déçu (si l'on a tenu jusqu'à la fin et cela reste déjà un bon pas^^). Pour ma part, un film à éviter et ou ne ressort pas grand chose de convainquant ou de vraiment intéressant malgré la possibilité par rapport au sujet et à la longue présentation de l'ensemble et des personnages. Dommage
    Henning P
    Henning P

    36 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 mai 2016
    Un film intelligent porté par une Isabelle Huppert remarquable comme souvent. Une page d'une vie se tourne et sans tomber dans le mélo, l'histoire nous montre les forces et les faiblesses d'une femme qui a dépassé la cinquantaine allégrement et qui ne s'avoue pas vaincue par le sort. Même s'il s'acharne contre elle. Elle voit l'avenir un peu comme elle a vécu; au jour le jour. Elle ne s'interroge pas, elle semble se laisser porter par la vie et fait face aux évènements avec réalisme.
    Très bon Roman Kalinka également qui pour sûr aura de l'avenir au cinéma.

    17/20
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    123 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 mai 2016
    Porté par une Isabelle Huppert aussi fluette que fragile, le film est un portrait de femme délicat qui nous parle du temps qui passe au fil des saisons et des blessures qui guérissent.
    Dom Domi
    Dom Domi

    34 abonnés 303 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 avril 2017
    Un film qui permet de toucher des yeux la vie de ceux qui la passe dans les livres, à travers leurs métiers ou tout simplement leur temps libre. Chacun trouve ses réponses où il peut. Un couple d'intellectuels a ceci de particulier qu'il passe son temps le nez dans les livres. D'autres vont trouver des " réponses " dans la religion ou chez le psy, où ailleurs. Ce film illustre très bien la vie d'un couple en fin de vie où les corps, le toucher, les relations sensorielles ont disparues au profit des mots et des idées, de la relation intellectuelle. Suffit-elle à nourrir son " homme ". Un personnage répond non tandis que l'autre va tenter de prouver le contraire. Puiser dans les livres les moyens de passer les " épreuves " de la vie, et l'apparition de la vieillesse inévitable et aussi de la mort qui approche.

    Un très beau film.

    dom
    Christoblog
    Christoblog

    741 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 avril 2016
    Il y a une sorte de masochisme dans mon activité de blogueur : me forcer à aller voir des films de réalisateurs/trices, dont j'ai abondamment détesté tous les films (voir ci-dessous). Appelons ça conscience professionnelle, ou conviction optimiste qu'on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise.

    Avec son nouveau film, Ours d'argent à Berlin, Mia Hansen Love, réussit presque à me conforter dans ma position : je n'ai pas détesté (pour une fois) L'avenir, même si je n'irais pas jusqu'à dire que je l'ai aimé.

    Isabelle Huppert joue ici comme joue habituellement Isabelle Huppert : en imitant Isabelle Huppert. Port de tête magnifique, dos bien droit, hésitation bien amenée dans les dialogues, menton en galoche parfois pointé vers le haut, habile jeu avec la commissure des lèvres, air surpris un peu idiot et compassé ("Et moi qui pensais que tu m'aimerais toujours"). Bref, comme d'hab.

    La pauvre Isabelle (en fait son personnage s'appelle Nathalie, mais ce prénom ne va pas du tout à Isabelle) passe par bien des malheurs dans le film : son mari la quitte, sa mère meurt, un jeune étudiant qu'elle admire la déçoit, son éditeur la vire. Mais comme elle est proche de philo, elle trouve du réconfort chez Lévinas ou Jankélévitch. Et puis elle est grand-mère et le bébé a un très beau sourire.

    Voilà.

    Je ne sais pas trop vous dire d'autre, parce que le film ne se distingue pas par un trait particulier. Il est plutôt agréable à regarder, le sentiment du temps qui passe est assez bien rendu (c'est la principale qualité de Mia Hansen-Love). J'ai juste eu souvent l'impression que les personnage ne parlait pas au bon moment, de telle façon que la musique des dialogues chez Mia Hansen-Love semble toujours sonner faux à mes oreilles.

    A la fin du film, je me demandais quel était le propos et l'intérêt du film. Ce n'est pas bon signe.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 21 novembre 2018
    On n'écrit pas ce qu'on ne comprend pas. Et c'est toujours difficile de jouer ce qui n'a pas de sens. Ou qui est faux. Et surtout qui ne sert à rien. Film qui ne sert à rien. Film qui a la prétention de sa bêtise et la bêtise de sa prétention. Mais ce qu'il y a d'incroyable, c'est qu'il n'y a pas une pointe d'humour !!!! A aucun moment ! On ne rit pas une seule fois ! Parce qu'il existe des films bêtes, certes, où on rit un peu cependant - et qui évitent ainsi la prétention. Non, là, ce n'est pas que ce soit sérieux, c'est pire, c'est qu'on se prend au sérieux. Tout le temps. Alors que le film ne décolle pas des gamelles, des listes de commission, du ménage, du domestique et de la salle de bains, sur fond de citations philosophiques fausses ou mal comprises, puis on atterrit... à la maternité !!! Évidemment ! Comment pourrait-il en être autrement ? Du sociétal pur ! De centre ville plein centre ! Et qui se prétend philosophique ! Il n'y a que ça qui pourrait faire sourire. Mais ça fait pas rire du tout, tant c'est méprisant, tant c'est prétentieux, tant c'est insultant. Insulte à la philosophie, insulte aux intellectuels, insulte à la Drôme même, aussi, au passage ! Mieux vaudrait laisser les subventions à ceux qui ont à s'exprimer. "Quand on n'a rien à dire, alors il faut se taire !" disait un philosophe, justement. Ma seule crainte, que je n'ai pas pu lever : et si, en plus, c'était autobiographique ?! Alors, là, ce serait le pompon !
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 4 août 2016
    Lassant de trop de répétitions... On s'y est ennuyé. Ce couple de deux profs intellos qui ne savent pas se trouver, ni communiquer est soûlent. Cette caméra les trois quart du temps tournée sur Isabelle Huppert n'a pas de sens, cette amitié prof élève est limite sinistre et sans envergure. Les dialogues n'ont aucune force, impression de déjà vu... A éviter.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 24 avril 2016
    Il faut être femme et avoir une certaine maturité pour apprécier ce film, je pense. Le jeu des acteurs est sublime. La musique aussi m'a plu beaucoup.
    De smet M.
    De smet M.

    10 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 avril 2016
    Que pouvait bien donner la rencontre entre une cinéaste déclinant de film en film et la plus géniale des actrices françaises ? Réponse : un Huppert Movie. C'est que, depuis le très beau Tout est pardonné (2007), la mise en scène précise et délicate de Mia Hansen-Love, touchant au plus profond des êtres après l'épreuve de la séparation (tantôt la rupture amoureuse dans Un amour de jeunesse, tantôt la mort - Tout est pardonné et Le Père de mes enfants) s'étiolait à chaque nouveau film. En 2009, Le Père de mes enfants menaçait constamment de sombrer dans l'entre-soi, malgré un didactisme plaisant quant à sa description du fonctionnement au quotidien d'une boîte de production. Hommage de la cinéaste à son producteur suicidé, Humbert Balsan, le film se sauvait de justesse de l'ornière d'un certain parisianisme, avant qu'une figure virginale (Alice de Lencquesaing, comme avant elle Constance Rousseau, et par la suite Lola Créton) jusque là ignorée se révèle être son véritable centre, autour duquel pouvaient à nouveau s'écouler la vie, et surtout l'amour. Trois ans plus tard (ce pourrait être l'un des nombreux cartons peuplant les films d'Hansen-Løve), Un Amour de jeunesse convainquait encore moins : trop joli, trop apprêté avec son couple d'acteurs trop parfait, trop fabriqué peut-être avec son scénario trop sensible (ils se sont aimés follement, il l'a quittée, là voilà mariée à un autre quelques années après, ils se retrouvent) ; le film est certes beau, mais on peine à être touché au cœur comme y parvenait magistralement le premier film, où la question de l'héritage, de comment cohabiter à présent avec le fantôme de ce père à peine connu et disparu aussitôt, s'ouvrait tout autrement à l'universalité des âmes. Ces trois premiers films (qui sont autant de romans d'apprentissage) ont beau former une trilogie plus ou moins informelle, être liés intimement, il n'empêche que les disparités entre eux sont criantes. [...]

    La suite sur Pours Cinéphilie
    pierre72
    pierre72

    126 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 avril 2016
    "L'avenir" est un très joli film, bien filmé, bien monté, bien écrit, bien joué. Tout est est bien ... et pourtant il laisse une impression dérangeante au final que je n'arrive pas bien à positionner dans le négatif ou le positif.
    On a donc à l'écran une cinquantenaire pimpante, prof de philo, totalement amoureuse de son métier, aimant servir de passeuse à ses élèves. Elle vit bourgeoisement à Paris, avec un mari un peu raide, prof de philo lui aussi ( à Henri IV excusez du peu !) et leur deux enfants, un peu ingrats à leurs yeux car n'ayant pas visiblement aussi bien réussis qu'eux. Tout roule pour elle, entre la lecture de philosophes durant ses trajets en métro ou dans son confortable canapé de son très cosy appartement, ses cours qui passionnent ses élèves et sa vie familiale. Très vite tout va s'effilocher. Sa mère, excentrique et angoissée plus plus la harcèle jour et nuit, les lycéens sont en grève, son éditeur aime nettement moins ses écrits et la collection d'ouvrages scolaires dont elle est la directrice éditoriale. Il ne lui reste que l'attention bienveillante de Fabien, un bel ancien élève aux débuts prometteurs. Mais soudain il va prendre la poudre d'escampette des idées et du confort bourgeois pour aller s'installer avec des amis aux idées libertaires dans une ferme délabrée du Vercors. Et c'est l'engrenage. Sa fille ( de quoi elle se mêle celle là, ils l'ont vraiment mal éduquée !), apprenant que son père a une liaison, exige qu'il fasse un choix entre la mère et l'amante. Bien sûr il choisit la maîtresse. Au même moment, la mère foldingue est envoyée dans une maison de retraite pour y mourir très vite et cerise sur le gâteau, la maison d'édition la vire car jugée un peu trop austère.... Un grand vide s'ouvre devant elle ..
    C'est vrai que sous ses dehors sautillants et bien sapée, elle est raide la prof jouée par Isabelle Huppert ! Elle manie les mots et les concepts avec virtuosité, parle de désir, de passion, de liberté à ses élèves, mais dans la vie de tous les jours elle est assez popote au final. Et quand elle se retrouve libre, livrée à elle-même sans ces entraves que pourraient être mari, enfants et mère, elle tourne en rond. Elle a l'avenir devant elle, assume assez bien sa séparation mais, bien qu'allergique aux poils, s'attache au chat de sa mère. Seulement, cette opportunité de vivre autre chose, de réaliser peut être quelques désirs enfouis, ne la tente pas. Et d'ailleurs en-a-t-elle ? Encore très désirable, elle pourrait vivre quelques passions fugitives comme celle qu'on lui propose un peu lourdement dans un cinéma, mais non. Même si on la sent attirée par le beau Fabien, qu'elle ira sautiller dans le Vercors, rien ne se passera. Coincée elle était, coincée elle restera.
    La fin sur le blog
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 9 avril 2016
    Nathalie est prof de philo à Paris. Comme Socrate avec sa maïeutique, elle adore faire accoucher l’esprit critique de ses élèves et donner du sens à leurs questionnements. En quinqua mature, elle-même est revenue de quelques utopies marxistes et s’estime « trop vieille pour la radicalité ». D’ailleurs, en dehors de ses bouquins, sa vie semble parfaitment rangée. Après 25 ans de mariage, deux grands enfants et auprès d’une mère ultra-possessive.
    Jusqu’au jour où son mari la plaque, sa mère meurt et sa maison d’édition la laisse tomber ! La réalité déborde la rhétorique. Il y a bien Fabien, un ancien élève, brillant et ténébreux, qui aurait pu donner le change, mais lui, a choisi d’aller au bout de ses idées libertaires au fond du Vercors. Nathalie encaisse donc les coups du sort et de la vie. Tombe, se relève, et repart bravement au combat. Elle assume. Et assure : « tant qu’on désire, on peut se passer d’être heureux » ! Même si cette liberté retrouvée n’est pas si facile à investir…
    Le film de Mia Hansen-Löve ne manque pas de charme. Mais puisque la seule chose qui vaille c’est d’avancer, on glisse un peu rapidement sur les aspérités de la vie. Son « Avenir » prend forme par accumulation de petites touches fines et douces. Sans qu’aucun des événements constitutifs du scénario n’emporte l’émotion. On est toujours entre tristesse et optimisme, légèreté et mélancolie. Ces petites touches ne touchent donc pas. Et il faut tout le talent d’Isabelle Huppert pour que cette élégie de la liberté et de la solitude prenne un peu d’épaisseur.
    BeatJunky
    BeatJunky

    121 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 mai 2016
    Grosse déception après avoir lu tant de bonnes choses autour de ce film ... Je me suis ennuyé du début à la fin avec cette histoire et ces personnages de "bourgeois un peu snobinards" .... Dès les premières minutes, une fois la présentation des personnages et de leur vie, j'ai vite compris que je n'accrocherais pas au sort de cette prof interprétée par une Isabelle Huppert que j'ai trouvé très fade comme son personnage qui ne semble pas affectée par tout ce qui lui arrive...Sans affinités avec le personnage, c'est ensuite difficile d'accrocher à son histoire d'autant plus que la mise en scène de Mia Hansen Love est assez décevante, je m'attendais à beaucoup mieux de sa part. L'autre personnage interprété par A. Macron est quant à lui assez agaçant dans son rôle d'idéaliste donneur de leçons... Un film que j'espère très vite oublier !
    selenie
    selenie

    5 437 abonnés 6 016 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 avril 2016
    Histoire d'une quinqua prof de philo qui voit sa vie de désintégrer... Enfin au début... Là est le soucis, la morale est assez surprenante puisque l'intellect guérit de tout et qu'elle est prof de philo (n'est-ce pas ?!). Elle en profite pour vivre une sorte d'amour platonique avec un ancien étudiant qui symbolise le bobo pseudo-révolutionnaire qui quitte son confort pour aller faire du fromage de chèvre dans le Vercors... Une tonne de clichés, le tout dans une mise en scène trop austère, qui ajoute à l'ambiance pesante, voir ennuyeuse, du film. Aucun rythme, aucune intrigue réelle, juste une quinqua dont personne ne choisirait le quotidien qui s'aperçoit que sa solitude extrême est sa félicité (?!).
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 avril 2016
    "L'Avenir" et "Un Amour de jeunesse" de Mia Hansen-Love constituent un diptyque sur le désir. Dans "Un amour de jeunesse" (2011), Camille (15 puis 19 ans) expérimente le désir et l'absence de l'être aimé avant même que sa vie d'adulte ne soit "construite". Dans "L'Avenir" Nathalie a plus de 50 ans. Prof de philo, elle voit ses certitudes et ses points de repère s'effondrer en peu de temps. Sa pensée et sa vie changent ainsi que son regard sur Fabien, son ancien élève. Si dans les deux films, le désir est central, vital même, c'est dans celui qui sort cette semaine qu'est donnée une clé de lecture par l'intermédiaire de la pensée de Rousseau que Nathalie présente durant un de ses cours de lycée : "On jouit moins de ce qu'on obtient que de ce qu'on espère, et l'on n'est heureux qu'avant d'être heureux." ("La Nouvelle Héloïse", VIII, 1761).
    Dans les deux film la nature (entre Haute Loire et Ardèche pour le premier, dans la Drôme au pied du Vercors dans le second) offre d'une part le symbole de l'eau dans laquelle on se baigne avec joie mais que rien ne peut retenir et qui coule irrémédiablement, d'autre part l'image de la chaleur de l'été qui accompagne les vertiges du désir et du manque de l'autre. Certains considèrent "L'Avenir" comme un film cérébral : il s'agit en fait d'un film sensuel, sensible, intense. Peu à peu la pensée de Nathalie s'y incarne dans une liberté nouvelle ("pendant vingt ans nous avons écouté les mêmes disques") et dans une relation avec Fabien dans laquelle tout devient possible, et oh combien humain, même si la réflexion y reste centrale.
    Ici pas de psychologie, mais des rencontres sans barrière dans la chaleur de l'été ou avec la neige de l'hiver. Comme la ferme de Fabien reste vivante et chaleureuse dans l'opposition des deux saisons filmées avec un grand bonheur !
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