Ah lala, je me suis encore fait avoir, comme je l'ai été la première fois avec Holy Motors et avec quelques films de Lynch, j'ai cherché la logique de l'univers, grosse erreur, du coup je n'ai pas accroché à 100%, avec Carax il ne faut jamais trop réfléchir, ça brouille totalement le visionnage, il faut se laisser porter par l'histoire, par la relation unique entre les personnages, mais faut croire que pour ce genre de film il faut que je me conditionne.
Mais bon à part ça je reconnais évidement une prouesse technique de la part d'un Leos Carax de seulement 26 ans, c'est avec ce "Chef d'oeuvre" qu'il se fait reconnaître, enfin en grande partie, c'est plus tard qu'il sera vraiment reconnu, mais à 26 ans sortir un film aussi bien construit et réellement original, il faut en avoir, c'est d'ailleurs pour cela qu'un peu au dessus j'ai écrit chef d'oeuvre entre guillemet, car il est reconnu comme tel, comme LE chef d'oeuvre de Carax, même si je ne suis pas d'accord et que je n'ai pas réussi à entrer dedans à fond je dois reconnaître comme tout le monde je pense qu'il est spécial et unique en son genre.
Et puis en lisant le résumé: "Sous l'accablante chaleur dégagée par la comète de Halley, la population parisienne est frappée par un virus tuant ceux qui font l'amour sans s'aimer. Dès lors, deux bandes rivales vont se disputer le germe de ce virus qui devrait permettre de créer un vaccin et sauver la population."
Je ne m'attendais absolument pas à ça, mais absolument pas, au final toute cette histoire de virus n'est qu'un prétexte pour nous livrer une histoire d'amour hors du commun, pour cela Carax reprend de toute évidence son fidèle Denis Lavant qui propose une prestation de dingue, le plan séquence où il court est assez intense et lui qui n'est pas très sportif chez Carax il se surpasse toujours, c'est ça qui est intéressant avec Leos, c'est qu'il repousse toujours les limites de ses acteurs, comme ce saut en parachute où Denis doit descendre le long de la corde, d'ailleurs à ce moment on retrouve un des plus beaux moments du film, la scène où on voit de haut Binoche évanouie dans les bras de Lavant sous le parachute planer au dessus d'un superbe paysage, enfin c'est un peu dur à décrire mais logiquement ceux qui l'ont vu devraient comprendre, donc oui Juliette Binoche est également de la partie, elle qui à l'époque n'était pas spécialement très connue, enfin je crois.
Bref, leur relation est belle et quelques fois drôle grâce à Denis, d'ailleurs j'ai beaucoup aimé la scène de la pomme, une relation onirique très bien construite et mise en scène avec grand talent, le montage, la musique, la réalisation, tout est unique, du vrai boulot, un boulot d'artiste et surtout de rêveur, pas mon Carax préféré du au faite que je ne sois pas entré à 100% dedans mais il mérite le détour et je le reverrais surement un jour.