Etre médecin est déjà plus qu'un métier à la base tant on ne compte pas ses heures, mais exercer à la campagne devient véritablement un sacerdoce ! C'est un François Cluzet impeccable, accompagné d'une Marianne Denicourt pleine de fraîcheur, qui vont nous faire entrer dans ce monde de la médecine rurale, dans le Vexin tout proche de chez moi de surcroît (Magny, Chaussy....) Le film se regarde agréablement même si j'aurais aimé que le réalisateur fouille un peu plus la personnalité des 2 protagonistes afin de faire ressortir plus d'émotions, dont le film manque cruellement à mon sens. Plaisant tout de même.
Sans misérabilisme, ni idéalisme, Thomas Lilti dépeint les relations d'un médecin exerçant en campagne avec ses patients. Il évite le discours politique simpliste sur les déserts médicaux en préférant la sincérité et la justesse de ses personnages.
Un beau film, fin, authentique et d’une profonde humanité. Le docteur-réalisateur renouvelle son succès de « Hippocrate » en quittant le CHU pour la campagne. En bon professionnel, il transcrit avec une grande justesse (deux amis, vrais médecins de campagne, me l’ont assuré) cette spécialité si nécessaire et en voie de disparition par les stupidités des gouvernements et du Conseil de l’ordre. François Cluzet, bourru et tendre, est magnifique dans cet environnement paysan si attachant et si malmené par notre société de bourges bouffis. Marianne Denicourt est resplendissante et tout aussi vraie que son partenaire. Les figurants nombreux sont tous aussi impeccables. C’est grave, c’est drôle, ça serre la gorge, ça fait rigoler… la vie, quoi !
Impossible de faire mieux dans un tel contexte car la sujet principal n’est pas le titre qui convient à l’air du temps, mais les rapports bienveillants entre tous les personnages. La fin est d’un optimisme bien agréable en ces mois difficiles d’autant qu’elle fait suite au déclenchement d’un amour. Peu importe la rareté d’une telle guérison car c’est de cinéma qu’il s’agit, utilisant la mise en scène pour nous faire entrer dans l’intimité de tous. Ce ne sont pas les gros plans habituels, sans âmes des téléfilms ordinaires mais des plans très serrés ayant pour finalité de nous rendre plus humain (ils ont une signification plus justifiée que ceux d’Hippocrate). C’est donc un cinéma engagé, sans risque car le bonheur en est dépourvu, dans un esprit de partage et et de générosité. Nul ne pourra empêcher certains spectateurs de voir en ‘’Médecin de campagne’’ un film banal, racoleur, pontifiant et forcement ennuyeux mais c’est uniquement une question de regard personnel. Notons cependant que pour juger l’âme d'un réalisateur, il faut connaitre son œuvre entière. Restons simple, et profitons du spectacle que l’on soit parisien ou campagnard ce qui ne devrait rien changer dans l’absolu. Lilti a parfaitement choisi et dirigé ses deux principaux comédiens; Cluzet et Denicourt sont authentiques, ce ne sont pas des monstres sacrés comme Jean Gabin et Jeanne Moreau, ce temps là n’est plus de mode en 2016, le quotidien ayant trop changé . J'ai beaucoup apprécié la dure leçon de morale donnée aux spectateurs qui laissent mourir leurs parents à l’hôpital. ‘’Médecin de campagne’’ est encore plus réussi que le premier film de Lilti froid et très technique basé sur le talent d’un acteur captant les regards.
Thomas Lilti connait bien le milieu médical et nous le partage. Après "Hippocrate", il nous revient avec ce beau film qui pourrait presque être un docu-fiction tant la vie de ce médecin qu'il décrit semble réelle. On s'attache très facilement à ce médecin de campagne, son métier qui ne s'arrête jamais, sa présence rassurante dans le village, sa nécessité compte tenu de la distance. Et on découvre ce métier grâce à une nouvelle qui vient le soutenir. C'est bien fait, bien rythmé, bien filmé, très bien joué. Un beau film sur un métier qui se perd mais qui reste indispensable.
Un film traitant de la problématique du manque de médecin de campagne... Mais en même temps de la difficulté de ceux qui sont en poste d'accepter de "lâcher" leur patient. Mais également de l'humanité dont fait preuve la campagne en comparaison de la vie citadine. Un film intéressant, qui nous fait passer un bon moment et démontre assez bien cette problématique actuelle. Et les idées reçues sur la campagne. Le film est plutôt drôle, et on s'attendrit à plusieurs reprises sur ce que traverse les patients et on a beaucoup d'empathie pour eux. La réponse des médecins est bien souvent adaptées. Le duo formé entre François Cluzet et Marianne Denicourt fonctionne bien à l'écran, on croit en leur amertume du début puis à leur complicité à la fin du film. Un long métrage plutôt réussi qui nous fait passer un bon moment tout en relayant un réalité alarmante.
Médecin de campagne nous raconte LE métier. ... L’amour du métier, la détermination de Nathalie, la complicité, l’échange de savoir, le respect, la confiance…vont rapprocher les deux médecins. La relation évolue sous nos yeux. Le film est très bien écrit. Les personnages sont beaux. Une fois de plus, François Cluzet est parfait. Silencieux, provocateur, égoiste, apeuré, humain, incroyablement crédible en médecin de campagne… Il forme un excellent duo avec la douce et gracieuse Marianne Denicourt. Elle est à la fois fragile et forte. Deux beaux talents avec une réelle complicité
Thomas Lilti, ancien médecin, après avoir décrit le métier de médecin dans les hopitaux dans Hyppocrate, raconte ici le métier dévoué et indispensable de Médecin de campagne. Le film est grave, tendre, émouvant, drôle, bienveillant. A voir
Ce film est un concentré d'humanité, une incursion dans le quotidien d'un médecin de campagne. Mélangeant humour, tendresse, drame et réalité, cette histoire nous emporte et nous émeut. Belles performances de François Cluzet et de Marianne Denicourt.
Auteur et réalisateur de l’excellent « Hippocrate », Thomas Lilti revient avec un nouveau film « médical ». Sauf qu’il ne s’agit plus d’un interne à l’hôpital mais d’un généraliste à la campagne. Dr Werner (François Cluzet, hyper crédible) exerce son métier sacerdoce dans un petit cabinet où il alterne consultations et visites à domicile à un rythme épuisant. Malgré la tumeur qui lui ronge le cerveau, il refuse de lever le pied en dépit des injonctions de son cancérologue. Un jour, pourtant, débarque Dr Delezia (Marianne Denicourt, parfaite), une ancienne infirmière, nouvellement médecin, venue lui prêter main forte. Très réaliste dans sa description de la médecine rurale (on pense à « La Maladie de Sachs », le beau livre de Martin Winckler, adapté au cinéma par Michel Deville en 1999), le film rend un vibrant hommage à ces hommes et ces femmes qui vivent leur métier avec passion et abnégation. Corvéables à merci, ils répondent présents à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, la conscience professionnelle vissée au corps et au cœur. C’est aussi, bien que Thomas Lilti s’en défende, un film politique qui évoque en filigrane les déserts médicaux et leurs conséquences délétères sur les populations paysannes. Mais MÉDECIN DE CAMPAGNE est surtout le portrait sensible et complexe d’un homme souffrant, buté et pétri de contradictions. La description de sa vie au quotidien, son isolement, son environnement, ses doutes et ses questionnements m’ont captivée de bout en bout. Les relations avec ses patients, riches, douloureuses, parfois inextricables, sont décrites avec beaucoup d’humanité et de finesse. Les liens intenses qu’il tisse avec sa consœur, entre séduction passive et mise à l’épreuve, évitent toutes les facilités qu’on pouvait craindre dans ce genre de confrontation. Un film subtil que je vous recommande.
Un petit plaisir bucolique, plein de charme. Une petite histoire, un moment de vie crédible car très bien joué et filmé sobrement. Il ne faut pas bouder son plaisir.
Thomas Lilti est moins inspiré dans ce film que dans "Hippocrate". La vie quotidienne du médecin, entre cabinet et visite à domicile, est bien rendue avec le côté social du métier et un François Cluzet convaincant. Par contre sa maladie, son entente avec sa collègue et le reste de l'histoire ne fonctionnent pas vraiment. On a droit, comme dans de nombreux films qui parlent des zones rurales, à la fête country, à l'idiot du village ... Quelques bons moments cependant, mais sur le même sujet, il vaut mieux revoir "la maladie de sachs".
Même si parfois le scénario est téléphoné, les acteurs, dont François Cluzet, défendent très bien ce film. Marianne Denicourt apporte sa féminité dans ce métier encore "trop" masculin.
La médecine de campagne est très bien décrite dans ce film de Thomas Lilti qui a également réalisé, entre autre, "Hippocrate".
J'ai apprécié la vision de ce médecin de campagne qui est investit d'une mission, plus que médicale.
Thomas Lilti où le cinéaste du monde médicale français. Encore une fois, même si aucun film est nécessaire à proprement parlé, ce film à une âme qui doit interpeller. Comme "Hippocrate", on est en immersion complète dans le corps à corps avec le patient, à cheval sur les contraintes administratives d'un côté, et l'extrême sans-froid que doit faire preuve cette profession, tant elle est nécessaire. Et "médecin de campagne"est beaucoup plus complet de ce point de vue là. On voit bien plus que des médecins, mais des confidents à soucis. Il y a une dose de psychanalyse et surtout beaucoup de bon sens. La relation Cluzet-Denicourt, n'est sensuelle qu'à l'effleurement de deux chairs, et rien de plus. C'est dire si on assiste à un tour de force. L'émotion y est, le film doit rassembler.