Derniers Avis : Marguerite - Page 18

Singulier...ni réussi ni raté... Un film qui se disperse mais des moments superbes grâce à une interprétation sans faille des principaux acteurs en tête desquels Catherine Frot qui porte superbement MARGUERITE. J'aurai aimé adorer cette oeuvre.

Tout est magnifiquement résume par Jean-Philippe Tessé..des Cahiers du Cinéma.."Le curieux animal schizophrène qu’est "Marguerite" aurait mérité mieux, en premier lieu un cinéaste habité par un vrai désir pour lui, et prêt à tout expérimenter avec lui." En vérité ce film manucuré sur le plan de la reconstitution ne fait rien passer émotionnellement. Faut-il le voir ? pas si sûr... Pourquoi ? des longueurs... un scénario cousu de fils blancs.. de grosses ficelles cinématographiques...parfois des répliques à la Oscar Wilde. Je m attendais a une sorte d’atmosphère Barry Lyndon par la musique et l'ambiance travaillée et le film accouche finalement de mon point de vue d un sous Discours du Roi qui apprendrait a chanter...sans effleurer la moindre émotion. My fair lady et son Pygmalion etaient plus sympathiques.

Pas mal, bien joué, Catherine Frot n a jamais été aussi belle. Mais ceux qui n aiment pas l opéra à s abstenir
Mon mari s'est endormi. J'ai passé un bon moment, c'est touchant, drôle et triste en même temps.

1920. Marguerite, une riche baronne chante des airs d’opéra au sein d’un cercle de bienfaisance, dont elle est une des plus généreuses donatrices. Comme le montre explicitement la bande-annonce, elle chante extrêmement faux.

Personne n’ose ne le lui dire, pour diverses raisons, par lâcheté, par intérêt, à cause d’un amour secret, par jeu et provocation, par pure hypocrisie.

Un jour , elle décide de se produire en public.

J’ai vraiment beaucoup aimé ce film, pour diverses raisons. Plusieurs acteurs sont excellents, dont Catherine Frot, drôle, sincère et naïve, rayonnant d’un charme suranné.

Les décors, costumes, voitures des années 20 sont très réussis, et cette ambiance de coulisses d’opéra envoûtante.

La bande son est bien, on retrouve de beaux airs d’opéra, aussi chantés justes.

Et puis j’ai trouvé plus profonde qu’il n’y paraît, cette réflexion sur le mensonge, la vérité. L’hypocrisie, le déguisement de la vérité sont-ils nécessaires à la survie, et à la survie de qui, de quoi ?

Un film magnifique qui nous fait passer d'une émotion à une autre en un quart de seconde;on rit,on pleure:c'est assez déconcertant!Catherine Frot est tout simplement parfaite dans le rôle de Marguerite.Le jeu des différents acteurs,la musique,les costumes,la mise en scène sont grandioses!Xavier Gianolli n'a rien laissé au hasard!

Catherine Frot est de retour, après trois ans d’absence sur les écrans et quatre années passées sans tourner. Et s’accompagner de Xavier Giannoli, réalisateur véritablement prolifique, représente une bonne idée. Car prenez l’histoire d’une femme tellement passionnée par le chant qu’elle souhaite faire partie de son domaine professionnel, prenez une tromperie sur plusieurs échelles et années savamment bien écrite, et vous obtiendrez tout le talent d’une actrice qu’on a laissée cantonnée sur beaucoup trop d’années à de simples comédies répétitives et absolument absurdes. Est exprimé, à travers elle et grâce à une réalisation stylisée avec talent, exaction dans la dimension humaine. Mais il ne suffit pas d’une seule bonne actrice pour pouvoir porter une oeuvre de cette tempe, il faut aussi d’excellents seconds rôles. Alors c’est à ce moment que les deux directeurs de casting (Laguens et Salmanova) ont eu des idées de génie : choisir Marcon et Fau, interprètes trop méconnus mais qui démontrent ici sur plus de deux heures leurs talents. Certains ont cru retrouver en « Marguerite » une comédie, ou tout ce que a fait Frot durant l’année 2012 pour payer ses taxes avant d’en avoir sûrement marre et de monter sur les planches, mais c’est tout le contraire : c’est un drame humaniste maîtrisé, intéressant et savoureux. Giannoli filme avec délicatesse ses personnages, et surtout son héros, rayonnant dans ses costumes divers et la laissant chanter à tue-tête dans ses appartements luxueux. Ce qu’elle vit, jours après jours, fait mal au coeur : toute l’hypocrisie d’une société « noble » dans sa richesse mais aucunement dans son état d’esprit, qui ment sans remords pour mieux être accueillie par la duchesse qui inaugure des spectacles pour toujours une chose : sa passion. Alors oui, il y’a une inégalité dans le rythme, comme lorsque certains passages émeuvent plus que d’autres ou le fait que l’utilisation de chapitres n’est pas assez utile pour ce film en particulier. Encore, dans le « Breaking the Waves » de von Trier, on peut comprendre cette utilisation de plusieurs parties, car c’est pour y montrer une vraie ascension de la femme et de son addiction à son mari, et tous les changements qui y découlent. Ici, c’est plutôt une cause de la baisse du rythme. Mais « Marguerite », autant par sa réalisation inspirée que par ses détails de bon goût (tels les costumes et les décors utilisés puis parfois photographiés) renforcent le sublime d’un instant de grâce musicale. Une bougie étincelante d’émotion, qui scintille dans la nuit et dans le mensonge, telle la danseuse étoile qui s’envole pour rejoindre les cygnes. Frot, semblable à ces derniers, aura le César. Et ce sera mérité.

Film magnifique, l amour du mari de Marguerite et de Marguerite pour son mari nous provoque une émotion si forte !!!

Film un peu ennuyeux. Très belles images de l'époque l'après guerre de 14 mais le scénario manque de piquant et ne colle pas avec le personnage de Marguerite joué par Catherine Frot. Il me semble qu'on arrive à dire assez facilement la vérité à quelqu'un de si gentil et soucieuse des autres. La vrai Marguerite devait être très égocentrique et capricieuse !

Un personnage central captivant, bien entouré, navigant au sein d'une histoire bien construite. Partant d'un sentiment plutôt antipathique et moqueur vis à vis de cette riche rentière désœuvrée, on se laisse porter subtilement vers des sentiments plus ambigus pour finir par éprouver à notre grande surprise de la compassion et même de la sympathie. Ceci à l'image de l'entourage de Marguerite plutôt hostile, profiteur, moqueur au départ et qui finit par s'attacher à se personnage innocent et passionné. L'histoire d'amour avec son mari est aussi atypique que belle. Sur la forme le début m'a fait craindre une main mise de l'opéra et du chant lyrique sur le film qui ne s'est (heureusement) pas révélé vrai, cet aspect étant assez subtilement distillé pour ne pas être envahissant pour les réfractaires.

La bande annonce est très claire : Nos oreilles vont souffrir et Catherine Frot va exploser nos tympans avec ses vocalises. On s'attend forcément à rire de ses prestations ridicules. C'est le regard des autres et leur jugement qui prêtent à sourire... au début. Rapidement, Catherine alias "Marguerite" nous donne à réfléchir. N'a-t-elle pas raison de vivre sa passion jusqu'au bout, jusqu'à en perdre la raison, si c'est la seule chose qui lui apporte du bonheur ? Elle donne une telle force à son personnage que l'on espère simplement une fin heureuse pour elle. On s'amuse forcément de son engouement irraisonné pour le chant et le spectacle avec toute cette mise en scène (photos, costumes et poses ridicules). Rapidement pourtant, la larme menace de venir couler doucement le long de notre joue car on ne peut que se prendre d'affection pour ce personnage si lumineux dans sa douce folie. Si sa voix nous casse un peu les oreilles, c'est finalement à elle qu'elle fera le plus de mal...

Très beau film, actrice merveilleuse 😊 film un peu long et fin un peu brusque mais sinon rien à redire 👍

Magnifique film interprété avec talent par Catherine Frot. Loin d'être une comédie, Marguerite se montre une excellente critique de la société bourgeoise des Années Folles, dénonçant un univers hypocrite fait de faux semblants sous couvert de l' amour de la musique. La musique et le chant peuvent ils remplacer l'amour de son compagnon , un film qui donne à réfléchir sur le manque d'affection dans une société repliée sur ses intérêts personnels.

On rit d'entendre cette Castafiore ridicule, mais comme les personnes qui la côtoient (et c'est une histoire vraie !), on est touché par son élégance et on pénètre dans son univers avec délectation.
Allez le voir si vous pouvez vous laisser aller en oubliant toute exigence musicale, vous ne serez pas déçus.

Voici un film merveilleux ...ou presque sur cette personne qui se prend pour une diva mais qui chante faux. C'est un mélange bien dosé d'émotions, de drôleries dans l'atmosphère des salons bourgeois de l'entre deux guerres. Catherine Frot y est sublime et si sa voix est fausse pour les besoins du film, son jeu d'actrice , lui, est particulièrement juste et réussi. Je n'ai qu'un seul reproche à faire au film: à ne pas vouloir faire kisch , le réalisateur est tombé dans l'excès inverse: trop de gros plans, pas assez de décors et surtout une palette un peu sombre.

Sujet burlesque et romanesque par excellence, Frot atteint un niveau d'interprétation inégalé jusqu'à présent ! Toute en finesse elle passe d'une drôlerie chaplinesque lors des exercice de chant a un profond désespoir tristesse et lassitude .....
Ces yeux pétillent, brillent et sombre dans une melancolie peut-être mortifère
La profondeur de ce personnage renvoie à l'énergie nécessaire déployée pour atteindre ses ambitions!
La mise en scène précise, sert parfaitement le jeux des acteurs toujours sur un fil à la limite du burlesque et de la fragilité .
Le personnage du majordome témoin étrange et complice de la quête puis du drame qui ce joue sous nos yeux crée un ambiance faustienne au cette comédie dramatique!
Tous le second rôle sont justement placé, cohérent dans une ambiance entre les 2 guerres....
André Marcon le mari y campe un homme bouleversé par la tragedie qui ce déroule sous ses yeux. Silencieusement il est rattrapé par l'énergie amoureuse et la détermination névrotique de son épouse .... Sensible retournement.....
Excellent! J'en redemande !