Derniers Avis : Marguerite - Page 7

Nom de Dieu ce massacre auditif...
"Marguerite" relate une histoire vraie, située entre le drame et la comédie. Drame pour la pauvre Marguerite persuadée d'avoir de talentueuses cordes vocales, comédie pour son public faisant face à des chants tout bonnement inaudibles. Catherine Frot incarne à merveilles ce personnage, laissant également le spectateur jongler entre l'aspect comique et tragique concernant cette "Marguerite". Le sujet est donc original et passionnant, la réalisation est soignée, tout comme les costumes et les décors, et le casting est très réussi : Catherine Frot évidement, André Marcon, et surtout Michel Fau dans le rôle du professeur.

Un beau film avec un scénario intéressant. On passe un bon moment avec une actrice qui mérite totalement son césar. Il y a certains symboles cachés et il est interessant de voir les bonus pour comprendre pouquoi la voiture s'arrete toujours sous la croix ainsi que la scéne finale.

Loin de la comédie attendue et vendue, Marguerite s'avère plus être un portrait touchant sur la solitude d'une femme,rêveuse et amoureuse...

Xavier Gianoli nous offre un film drôle et touchant. Catherine Frot est pleine de grâce pour incarner un personnage qui croit en un rêve impossible que les lâchetés de son entourage entretient. Surprenant.

Un excellent film, drôle et touchant, presque blessant, un crève coeur finalement. Les personnages sont parfaitement dessinés, ni trop ni trop peu, jamais d'exagération pour un sujet savonnette. J'ai eu peur de l'ennuie à certain moment mais Xavier Giannoli a su doser parfaitement son oeuvre, aidé par des acteurs tous plus grands les uns que les autres. Ils ont en effet tous été traités en profondeur, aucun végétal comme j'ai pris l'habitude d'appeler les acteurs superficiels presque figurants. Ici les dialogues son précis, les personnages sont beaux et loufoques, une magnifique tragédie dont les quelques scènes comiques viennent à nous mettre mal à l'aise, presque irrité. Marguerite nous conte cette belle histoire qui donne lieu à plusieurs réflexions banales mais joliment traitées, à savoir le rôle de la vérité, ses bienfaits et méfaits, les vérités sont elles vraiment toutes bonnes à savoir, et faut il mentir par amour?
Un film qui soulève plus de questions qu'il n'en résout, et c'est ce qu'on aime!
Bravo Marguerite!

Voici un film que je n'aurais pas cru aimer, tant je suis normalement réfractaire à ce genre de cinéma propre sur lui et largement confié aux soins des décorateurs. Il faut néanmoins admettre qu'il se passe quelque chose de l'ordre du Cinéma - du vrai - dans "Marguerite", même si, bien sûr, Giannoli gâche tout à trop tirer sur la ficelle, à allonger son film plus qu'il n'est raisonnable, à multiplier personnages et intrigues secondaires, et surtout à effectuer sur la fin un virage surprenant et inutile vers les clichés de la folie, qui défait la construction - jusque là fort intelligente - d'une illusion bouleversante entretenue tour à tour par l'hypocrisie de tous (le côté satirique du film) et par l'affection de quelques uns (son côté, plus discutable, "feelgood" à l'américaine). Qui trop embrasse mal étreint : un format plus court, avec un scénario plus obstiné à creuser le passionnant sillon de la passion et de l'incompétence, de l'illusion et de sa puissance, aurait pu faire de "Marguerite" un vrai grand film. Ceci dit, il faut également souligner que ces moments de "vrai cinéma" mentionnés plus haut sont la plupart du temps redevable au talent de Catherine Frot, bouleversante d'enthousiasme et de passion. Finalement, ce n'est pas si mal...

Xavier Giannoli rentre dans la cour des grands en réalisant Marguerite à partir de l’histoire vraie de l’américaine Florence Foster Jenkins. Il donne à ce fait-divers une patte personnelle et filme avec brio ce Paris des années 20.

une idée de départ qui attise la curiosité mais qui ne suffit pas emporter, passionner. l'ensemble est plombé par un rythme soporifique, l'éternel même jeu de C. Frot et l'issue est la plus prévisible. trop long, ennuyeux et l'on en retire guère grand chose au final (même si la passion aveugle peut être remarquable)...

Points positifs : l'idée de base, originale et audacieuse ! Et Catherine Frot qui ne bascule pas dans la caricature.
Points négatifs : la réalisation, le jeu des jeunes acteurs, l'histoire qui se romance et s'éternise ( spoiler: avec une brève scène coïtale totalement inutile
).

C'est en écoutant à la radio une chanteuse d'opéra dans une interprétation totalement fausse que Xavier giannoli a eu l'idée de ce film .
Un belle réalisation, de beaux costumes , de la musique classique et surtout l'interprétation magistrale de Catherine Frot ...
Entre la comédie et le drame , on se rend compte , dans ce film, de toute la cruauté de l'être humain à travers les moqueries que Marguerite suscite mais à l'inverse de sa bonté lorsque son entourage et surtout son serviteur lui laisse vive ses rêves ...
Des Césars mérités !!

Le film en soit est très fin et soigné et je n'ai rien à redire quant aux prestations des acteurs. Néanmoins, j'ai trouvé l'histoire et le message du film assez négatifs en fin de compte.
Pendant les 3/4 du film, on pense comprendre les personnages, l'histoire et son évolution. Mais la dernière partie vient chambouler toute cette logique. À la fin, je ne savais plus trop quoi penser des personnages. Et en fin de compte, cela m'a déçu. Tous les personnages m'ont déçus. Ni Marguerite, ni son entourage n'est là pour relever l'autre. Il s'agit d'un exemple de complaisance entre personnages "pris dans leurs faiblesses", préférant s'y enfoncer plutôt que d'essayer de s'en libérer. La fin révèle d'ailleurs la cruauté de ce cercle vicieux.
Si le film est bien fait (même s'il y a parfois quelques longueurs), l'histoire ne met clairement pas en avant les meilleurs côtés de la nature humaine (faiblesse, lâcheté). Je déconseille pour ceux qui s'imaginent que "Marguerite" est une comédie à regarder.

Pas un chef-d'oeuvre, mais un bon film, intéressant par bien des aspects, un peu frustrant par d'autres. Par exemple, l'ensemble reste bien sec, y compris dans les couleurs et la reconstitution manquée des années folles, malgré l'insertion de protagonistes dadaïstes dans l'histoire (puis leur disparition subite assez regrettable). Sinon, le propos du film porte une force incontestable sur plusieurs thèmes profonds : le miracle de l'art spoiler: (ces 5 secondes où Marguerite arrive à chanter juste et qui bouleversent son entourage ne justifiaient-elles pas toutes ces années de mensonge ?)
, la lâcheté par amour (magnifiques personnages du mari et du prof de chant, désarmé par la candeur et l'innocence de son élève), la cruauté par admiration perverse (excellente figure du majordome au rôle très trouble...)...

Catherine Frot est assurément impeccable dans ce rôle, le César est plutôt mérité. Mais l'histoire de cette pauvre riche femme triste n'inspire qu'un sentiment de pitié uniforme d'un bout à l'autre sans qu'on en percoive plus d'intérêt que ça. Et on ne prend même pas le temps de nous dire comment tout cela finit réellement...

La petite "Marguerite" est tombée... Un peu comme Tosca, mais hélas sans avoir connu le succès. Voilà ce que nous raconte ce film inspiré d'une histoire vraie légèrement romancée tout de même ici. Percutante et vertigineuse, cette évocation en dit beaucoup sur les rapports dans notre société qui ne sont qu'apparence et condescendance. Même si toutefois cela est un peu nécessaire pour son organisation. Outre ce propos, j'ai beaucoup aimé les acteurs qui sont très bons et très attachants. Avec mention spéciale pour Christa Théret qui a beaucoup de talent. On pourra cependant regretter quelques petites saillies politiquement correctes comme la scène dans le cabaret anarchiste ou le personnage du domestique pianiste. Cela reste très bien fait et on attend avec impatience la prochaine livraison d'Oliver Stone qui va s'attaquer à sa propre vision de ce destin peu banal.

Un pur moment de poésie, de folie douce et de liberté.
L'histoire est belle, humaine et singulière. Les acteurs sont remarquables, Catherine Frot en tête. L'image, les décors et les costumes sont à l'unisson.