Compostelle, le chemin de la vie : les secrets du tournage

Lui-même randonneur, Freddy Mouchard a voulu transmettre au public l'expérience d'une randonnée. Il est alors parti, caméra à la main, filmer des randonneurs en route pour Compostelle. Il explique : "Je suis parti sur le chemin la première année avec une caméra sans savoir si j’allais pouvoir faire un film. J’ai tourné des images, des séquences sans chercher à structurer une histoire. Je me suis laissé porter par les rencontres, les évènements sans aucune volonté de contrôle. J’ai ensuite analysé ce qui avait été fait et je me suis dit que j’allais faire ce film de cette manière, en prenant le temps". Durant trois ans, le réalisateur a ainsi suivi plusieurs pèlerins, tous très différents les uns des autres.

Composer la musique de Compostelle, le chemin de la vie a été un défi pour Julie Mondor et Quentin Dujardin, n'ayant pas de personnages fictifs ni d'intrigue sur lesquels s'appuyer. Pour les compositeurs, il fallait que la musique évoque ce que croise le marcheur à travers son regard mais qu'elle parvienne également à transmettre ce qu'il se passe à l'intérieur de lui. La majorité de la bande-son a été composée à l'aide d'une guitare et d'un violoncelle.

75 étapes du chemin de Saint-Jacques de Compostelle ont été filmées. Le film débute en Suisse à Lausanne. On suit ensuite les pèlerins sur les quatre parcours principaux français, puis en Espagne, sur le Camino Francès.

A la fin de leur pèlerinage, les pèlerins brûlent leurs anciens vêtements afin de commencer une nouvelle vie et "accueillir" l'homme nouveau qu'ils sont devenus en chemin.

Outre la performance physique que demande ce long pèlerinage (environ un mois et demi), Freddy Mouchard souhaitait comprendre le parcours spirituel du pèlerin, qui, à la fin de son voyage, n'est plus le même homme (ou la même femme) qu'au départ.