Derniers Avis sur Miss Hokusai

Une visite sensible, belle, drôle et vivante, chez les Hokusai. Un hommage tout en finesse à ces artistes poètes et magiciens.

Film d'une belle sensibilité. Au travers du portrait d'un père et sa fille, c'est la société japonaise d'Edo qui prend vie sous nos yeux. Avec une spiritualité toute japonaise, on peut voir le travail de l'artiste, sa capacité à sentir l'indicible. Une évocation esthétique est également présente au travers des saisons, des fleurs et de la poésie japonaise qui consiste à saisir toute la beauté de l'instant présent. Des audaces visuelles, comme l'intervention du fantastique dans la société humaine. Le Japon était et demeure encore, un pays d'une riche culture surnaturelle, ce qui est rendu dans le film. Le passage avec le tableau de l'enfer rappellera L'enfer ou Jigoku de Nobuo Nakagawa. Puis, le portrait de Hokusai et de Katsushika Ōi, sa fille, pourra rappeler les portraits de femmes du mangaka Kazuo Kamimura, en particulier Folles passions.

O-Ei est la fille de Maître Hokusai, le fameux peintre japonais. Pratiquant le même métier que lui, elle cherche à faire sa place dans le monde comme peintre essayant d'égaler son père, mais aussi comme femme courtisée maladroitement par clients et camarades peintres. Elle est également le liant entre les membres de sa famille éclatée, à cause du caractère excentrique et difficile à vivre de Hokusai : la mère d'O-Ei a divorcé et quitté le foyer, et le père artiste ne manifeste que peu d'intérêt pour sa plus jeune fille, une petite aveugle placée dans un établissement religieux.
Au premier abord, une crainte : le film ne "raconte rien" finalement, il déroule un pan de vie de cette jeune femme sans suivre d'objectif scénaristique. Cependant, il réussi à accrocher le spectateur en dépeignant la vie au Japon au début du XIXème siècle mais également le monde fantasmagorique et le bestiaire légendaire qui habite les rêves et les peurs des japonais. La situation familiale de miss Hokusai parvient à toucher.

Film artistique plutôt agréable à suivre, quelques moments mémorables. On est loin des chefs d'oeuvre d'animation mais on passe un bon moment.

Un dessin de belle qualité et une BO pour le moins surprenante et anachronique, mais le film manque d'âme et oublie un peu de raconter une histoire, s'éparpillant de ci de là.

Univers japonais, on est en 1814, date affichée au début, ce sont le père et sa fille des peintres renommés qui ont existé. On est dans l'univers du dessin que l'on aborde mais pas de façon plus précise au final, l'accent du dessin animé est davantage sur les caractères et sentiments de la famille Hokusai. De joli moment poétiques, de l'humour, aussi une forme d'ésotérisme un peu étrange. Il n'y a pas de concordance à mon sens entre la grande poésie et rendu de cette vie ordinaire spoiler: avec sa petite sœur aveugle notamment et le caractère tout en subtilité de Miss Hokusai, Katsushika Ōi
et des aspects noirs très mystiques et horrifiques, de visions de monstres et de cauchemars. spoiler: Dans le déroulé du film c'est un élément récurent comme une sorte d'esprit de mort qui transparaît dans le caractère perturbé de son père qui est cependant présenté comme le grand peintre qu'il fut.
. Ce double aspect me dérange car pour tout ce que j'apprécie je noterais 4.5 et pour ce qui est assez perverti à mon sens par un choix du film 2. Considérant la qualité de l'animation, ma note est juste un peu au-dessus du médian.

Quand on regarde un dessin animé japonais, on est tout de suite tenté de le comparer à l’œuvre d'Hayao Miyazaki… Le problème est qu'à mon sens, seul Isao Takahata arrive à faire aussi bien. « Miss Hokusai » ne peut donc que pâtir de la comparaison. Pourtant c'est un long métrage honorable : relativement bien dessiné, soigneux, parfois même émouvant, il remplit son cahier des charges, à savoir rendre compte de la vie du grand peintre japonais Hokusai par l'intermédiaire de sa fille, O-Ei. L'héroïne est même dotée d'un caractère propre, et a sa propre vision des choses : elle se révèle bien plus courageuse que son père, obsédé par la peinture au point d'oublier son devoir paternel, notamment en refusant d'aller visiter son autre fille, aveugle de naissance, jeune et fragile. Malgré tout, Hokusai paraît humain, car plein de défauts. Humain car lâche, égoïste, vaniteux… Le réalisateur évite donc le film hagiographique lisse et plat. Quant à O-Ei, personnage central du long métrage, elle parvient à peindre parfois mieux que son père, et à rester généreuse en même temps, humaine car vertueuse, et non pas faible (en un sens) comme peut l'être son père. Les personnages sont donc plutôt finement brossés. Pourtant, il manque un supplément d'âme à ce film pour convaincre complètement. En dehors des trois personnages principaux, le monde ne semble pas exister, il n'y a pas cette poésie du quotidien et de l'indicible que l'on retrouve chez les plus grands. Les décors… restent des décors. Et les personnages secondaires sont désespérément plats. Sans compter cette faute de goût révélatrice de la qualité relative de « Miss Hokusai » : quand une guitare électrique à la AC/DC commence à se faire entendre, doublée d'une batterie tout aussi anachronique, on ne peut qu'être étonné par ce choix pour le moins disgracieux. Quelques dialogues tout aussi ratés complètent le sentiment de déception que l'on peut ressentir à la fin du long métrage, dont le scénario (l'enchaînement des séquences) est maladroitement construit. « Miss Hokusai » est donc un film moyen : fort de certaines qualités, mais limité par ses défauts et ce manque d'âme qui limitent sa portée artistique. Un long métrage à réserver aux fans d'Hokusai, car il décevra les admirateurs du Studio Ghibli.

Un manga sympathique avec un beau graphisme et une bande-son dynamique, dommage que ce soit aussi léger, mis à part quelques phénomènes paranormaux dont le tableau sur l'enfer est clairement le plus réussi, on s'enferre dans une émotion facile et des personnages lisses.

J'ai vu un film... qui retrace de manière émouvante et onirique la vie d'une peintre japonais célèbre, Miss Hokusai... On la suit dans ses relations avec son père, son entourage, On est pris par un récit "normal" mais néanmoins émouvant. Pou qui aime la culture japonaise, et en particulier sa peinture, on ne peut qu'être séduit par ce film à la beauté formelle, et au talent certain. On se laisse prendre par le conte d'une vie et par l'émotion de cette femme.

Derrière un graphisme plutôt inégal, et notamment des visages franchement ingrats qui rendent les personnages carrément antipathiques et spécialement Miss Hokusai, le reste est tout aussi décevant. L'histoire de du célèbre peintre Hokuzai et de sa fille est agrémentée d'éléments fantastiques qui desservent la narration inutilement. Un gâchis selon moi que ce long-métrage dont je ne comprends pas les critiques élogieuses. Une très grosse déception.

Cette oeuvre de Keiichi Hara raconte la vie d'O-Ei Hokusai, la fille d'un célèbre peintre japonais. Et ce qui marque le plus dans ce long-métrage, c'est bien évidemment la qualité de son animation qui est d'une grande beauté et aussi d'une grande richesse visuelle. On notera aussi la présence d'une musique bien mélodieuse qui va tout à fait avec le sujet du film. Quant à l'histoire, il s'agit certes d'un beau portrait de femme, mais qui ne marque pas non plus totalement les esprits. "Miss Hokuzai" n'est donc pas, pour moi, un chef d'oeuvre dans le genre, mais c'est un film qui mérite d'être visionner pour ses évidentes qualités artistiques.

La découverte d'un artiste, par le dessin, illustrant parfaitement les troubles qui animaient sa vie plutôt que ses mains. Beaucoup d'éléments pour une conclusion, le tout très peu contagieux. De belles illustrations de ses oeuvres et d'autres et puis beaucoup d'oublies et l'absence pour se consacré à un art et l'emporter jusqu'au bout, pour une reconnaissance, pour la mémoire commune. Portrait assez sombres d'un peintre, comme souvent, conté par sa fille aînée qui rend l'abandon même du récit légitime et laisse le tout en suspend.

Les personnages sont peu attachants, et il n'y a ni intrigue ni fin dignes de ce nom. Et le film est lent et très dilué

Je ne tire rien de ce film qui manque cruellement d'un quelque chose qui dégagerait une émotion générale, que ce soit pour le film en lui même que pour les personnages auxquels ont ne s'attache guère.

Tiré du manga homonyme (dont le mangaka et en fait une mangaka, le fait n'est pas si commun), “Miss Hokusai” est une sorte d'évocation biographique sur la cadette des filles du peintre japonais le plus célèbre : Hokusai. Évocation, car la vie de cette peintre reste peu connue tant son œuvre resta dans l'ombre de son père qu'elle aida pourtant dans certaines de ses œuvres. Le film s'affranchit donc de la chronique factuelle pour évoquer une époque : la dernière décennie de la période samouraï, avant que l'aire Meiji ne consacre la modernisation du Japon sur les standards occidentaux. C'est d'ailleurs une des principales qualités du film que cette reconstitution minutieuse de cette Edo du début du XVIIIème siècle, ainsi que de l'esprit de la société de cette époque. Il le fait paradoxalement à travers un personnage atypique : la fille d'Hokusai qui est loin des standards de la jeune fille japonaise de cette époque, discrète et soumise au père puis au mari et dont le seul rôle et de s'occuper de la famille et de la maison. Elle au contraire veut être comme son père un peintre et fréquente hommes et geisha pour nourrir son art. Le film se découpe en scénettes où la peintre se débat avec un père excentrique, une petite sœur aveugle, des amours contrariées et une soif de perfectionnement dans on art. Le film glisse en outre un soupçon de fantastique qui a trait aux croyances shintoïstes de ce Japon encore médiéval. C'est esthétiquement beau, pas follement passionnant, mais tout de même assez prenant et un bel hommage à une femme peintre injustement oubliée. Intéressant et à voir à l'occasion.