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    Le Fils de Saul
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    281 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 novembre 2015
    Je sors à l'instant de la salle. Mais quel film... J'ai 17 ans, et je suis allé le voir avec ma mère. Je n'avais jamais eu autant envie d'aller voir un film auparavant. Et pourtant je ne l'avais jamais vu !
    Tout est incroyable dans ce film:la façon dont il est filmé, l'acteur principal, l'histoire, les dialogues . bref il faut aller le voir au cinéma c'est une expérience à vivre au cinéma !!
    Doude O.
    Doude O.

    21 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 novembre 2015
    Le fils de Saul m'a vraiment bouleversé. Saul est un sonderkommander, c'est-à-dire membre des équipes chargés de prêter main forte aux SS dans l'accompagnement des juifs dans les chambres à gaz. Sauf qu'un jour, parmi les cadavres, à "traiter", il découvre son fils. On suit alors Saul une journée entière, camera derrière, à Auschwitz, dans sa quête ultime : offrir une sépulture et enterrer sa progéniture.

    Je n'avais jusque-là jamais vu un film aussi réaliste, sur les chambres de la mort. D'habitude, avec la liste de Schindler, la vie est belle, on a un décor assez kitsch. Là, les plans de caméra placent le spectateur en plein milieu de l'horreur, et le mettent une position "privilégiée" de témoin principal.

    Ce film est une vraie réussite pour le réslisateur Lazlo Nemes. Et dire que ce n'est que son premier métrage...
    Marc  Régis
    Marc Régis

    30 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 novembre 2015
    A force de vouloir garder ce principe (choix radical) de ne rien montrer, ne me provoque qu'une emotion "cérébrale". Et pourtant l'horreur est là...
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 12 novembre 2015
    Une belle histoire aurait pu être racontée. A la place on suit l histoire d un homme sans que nous où lui arrivions à avoir une réelle perspective de ce qui a pu être vécu pendant cette période dans les camps.
    Septième Sens
    Septième Sens

    76 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 novembre 2015
    « Mon film ne montre pas la Shoah réelle mais la Shoah telle que je me l'imagine ». Cette déclaration de Laszlo Nemes devrait faire taire les mauvaises langues. Reconnu comme un chef-d’œuvre instantané, Le Fils de Saul a toutefois suscité la controverse. Peut-on s'imaginer les camps de concentration sans avoir une approche informative et prendre le parti-pris de l'immersion pour un tel sujet ? Oui, indiscutablement.

    Saul est un juif faisant partie des Sonderkommando, groupe de prisonniers forcé d'aider les nazis dans leur plan d'extermination. Au milieu des cadavres quotidiens qu'il doit ramasser, il croit reconnaître son fils, qu'il va tenter d'enterrer. Cet acte désespéré a un seul et unique but, celui de retrouver le peu d'humanité qu'on lui a ôté. Pour l'enfant, d'abord, qui par une possible sépulture symbolise le devoir de mémoire que les allemands profèrent. Pour Saul, ensuite, qui trouve un dernier sens à une existence anéantie. Peut-être même son salut.

    La première scène, traumatisante car inattendue, place le spectateur dans une position surréaliste. Le cinéaste nous plonge sans détour dans le cauchemar des camps de concentration par une vision singulière et hallucinée. Pour suggérer l'horreur et déstabiliser un public déjà perdu dans ses repères, l'artiste opère des plans-séquence instinctifs qui ne lâchent pas son héros. Un homme dépourvu de toutes expressions, le visage plombé, la démarche mécanique. Le décor dans lequel il évolue semble absurde. A la fois vivante (le bruit et les sonorités qui émanent des crématoriums paraissent malfaisants) et menaçante (le danger est partout, jusqu'à la moindre particule d'air), cette usine à fabriquer des morts pourrait presque être palpable, tellement l'immersion est tangible.

    Le rythme que le réalisateur impose à son œuvre est épuisant, car saccadé en mouvements insupportables. Le Fils de Saul se présente comme la plus pure antithèse du divertissement. Documenté et non documentaire, ce film va bien au-delà de son statut artistique et contraint le spectateur de faire un véritable travail. Sur lui, mais aussi sur son rapport au cinéma et à sa puissance fictionnelle. Le terme « travail » trouve d'ailleurs ses racines dans le latin et vient de « tripalium », qui désigne un instrument de torture. Une définition macabre pour un film en dehors de toutes normes. Du jamais vu.
    beida
    beida

    5 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 novembre 2015
    Le parti-pris de filmer presque constamment en gros plan, caméra sur l'épaule, ne m'a pas convaincu. Pas plus que le scenario.
    velocio
    velocio

    1 182 abonnés 3 043 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 novembre 2015
    Pour son premier long métrage, le jeune réalisateur hongrois László Nemes, assistant de Béla Tarr sur L’homme de Londres, a pris un risque énorme : réaliser un film dont l’action se déroule dans un camp de concentration, celui d’Auschwitz-Birkenau, en octobre 1944. Montrer la Shoah ? Montrer de l’intérieur l’horreur de ces camps ? László Nemes a choisi de centrer son film sur un membre des Sonderkommando, ces déportés sélectionner par les nazis pour les assister dans leur œuvre de mort : accueillir et accompagner les convois, faire procéder au déshabillage, faire entrer les femmes, les hommes et les enfants dans les chambres à gaz, récupérer les vêtements et les effets personnels, brûler les cadavres, nettoyer les lieux, disperser les cendres. Des « privilégiés » eux-mêmes exécutés au bout de quelques mois. La caméra de Nemes suit Saul dans ses déplacements, la mise au point étant faite sur sa nuque et ce que voit Saul étant très souvent flou ou à la limite du flou. On voit tout et on ne voit rien ! Par contre, le spectateur est totalement immergé en ce qui concerne le son. Ce qui aurait pu s’apparenter à un vrai-faux documentaire devient fiction par le fait que Saul croit reconnaître son fils dans un cadavre qui lui passe entre les mains. Dorénavant, il va tout faire pour donner une véritable sépulture à cet enfant, avec présence d’un rabbin. Pour bien centrer son image sur Saul, László Nemes a choisi de n’utiliser qu’un objectif de 40 mm. Par ailleurs, un énorme travail a été réalisé sur le son. Ce film âpre ne peut pas manquer de hanter la mémoire des spectateurs. Le Fils de Saul s’est vu décerner le Grand Prix du Jury lors du dernier Festival de Cannes.
    edwoods
    edwoods

    202 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 novembre 2015
    Ce n'est pas un film. C'est un Regard. Celui de la Mort sur la Mort. La caméra colle à Saul pour laisser l'horreur dans un flou qui la rend encore plus réelle. C'est un tour de force. Pas un mot ni un regard de trop. Juste sur-vivre à Ça. J'ai vu ce film et j'ai pu imaginer ma famille décimée au milieu de cette entreprise de Meurtre Collectif. Et si le film finit sur une rafale de mitraillette, c'était pour entendre les mêmes rafales autour du Bataclan juste ce soir là. Dieu, le Diable, des concepts abstraits inventés pour soumettre les hommes à une gouvernance mondiale ne visant qu'à assoir la terreur et la surveillance généralisée. 2015 a mal commencé et finit encore plus mal. Il faudra bien un jour dénoncer cette entreprise criminelle que de vouloir soumettre les hommes au pouvoir financier mondialisée.
    colombe P.
    colombe P.

    125 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 novembre 2015
    C'est un film remarquable qu'il faut vraiment voir.
    Ce film a amplement mérité son prix à Cannes.
    Je le recommande.
    titicaca120
    titicaca120

    353 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 octobre 2016
    le fils de Saul nous raconte la "vie" dans un camp de concentration
    de certains prisonniers juifs engagés malgré eux pour l'épuration finale.
    filmé caméra à la main le sujet fort rend certaines scènes insupportables
    et nous montrent l'atrocité exacerbée des nazis.
    œuvre magistrale.
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 novembre 2015
    Etrange objet que ce film. Réaliser un film sur les sonderkommandos, c'était à la fois culotté, et indispensable, puisque voilà un sujet que le cinéma n'a jamais osé approcher. Comment parler de ces gens là, qui servaient de supplétifs aux nazis pour les besognes les plus écoeurantes, pousser les malheureux dans les chambres à gaz, puis nettoyer par terre, le sang, les déjections, trier les habits -tout ça pour quoi? Gagner quelques semaines de vie avec une petite latitude de déplacement, une nourriture sûrement dégueulasse mais permettant de ne pas mourir de faim? Avaient ils l'espoir fou d'être épargnés? Et parmi les kommandos, il y avait des öber, qui se comportaient aussi brutalement avec leurs hommes que les allemands.... pour se faire bien voir?

    Donc on est reconnaissants à Laszlo Nemes d'avoir pris le sujet -on lui reproche de ne pas l'avoir pris à bras le corps.

    Une autre chose qui est formidable, c'est que ce réalisateur a travaillé avec des objectifs qui ne permettent de mettre au point que sur une profondeur très limitée. Donc, on voit le héros -et tout l'arrière plan est flou. Ce qui permet d'éviter le gore; d'éviter la nudité, ce que je ressens comme une forme de respect pour ceux et celles qui sont passé par là.

    Le problème c'est que le scénario nous met très mal à l'aise. Un jour, un enfant survit au passage par la chambre à gaz, sans doute protégé par les corps accumulés sur lui, et oh il ne vivra pas longtemps -un nazi s'empressera de l'étrangler, mais cette survie miracle intrigue les autorités qui veulent l'autopsier pour comprendre. Saul (Géza Röhrig, belle gueule burinée à la Edouard Martin) a assisté à cette scène. Et il se met en tête de soustraire le petit corps à l'autopsie et de l'enterrer dans les formes avec le kaddish dit par un rabbin. Pourquoi? Plus tard il dira à ses camarades que c'est parce que c'est son fils. mais eux savent qu'il n'a pas de fils -et d'ailleurs sa réaction n'a pas du tout été celle d'un père! Un père se serait précipité sur le petit corps pour le serrer contre lui une dernière fois. Alors pourquoi?

    Le film va donc suivre les tribulations de Saul et son idée fixe, qui va dérober le cadavre, chercher un rabbin qui lui convienne (toute cette liberté de déplacements n'est pas très plausible), spoiler: au point de compromettre un projet de rébellion fomenté au sein de son sonderkommando
    . [Je suis étonnée qu'aucun journaliste n'ait posé la question: est ce qu'historiquement, il y a eu des exemples de tentatives de rébellion?]. Bref, Saul est cinglé -ou du moins, il a une forme de fanatisme qui finalement le rejette, dos à dos avec les oppresseurs.

    Tout cela me gêne, m'empêche d'adhérer, même si je reconnais des qualités à cette oeuvre qu'il faut voir naturellement. Mais le vrai film sur les sonderkommandos reste à faire....
    Napoléon
    Napoléon

    119 abonnés 1 540 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 juin 2018
    Un film froid, extrêmement humain doté d'un grand réalisme avec d'excellents acteurs. L'histoire quant à elle s'éloignant des codes du genre montre la force de destruction de la guerre.
    mem94mem
    mem94mem

    95 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 novembre 2015
    Peut-on faire une fiction sur les chambres à gaz et les fours crématoires ? Laszlo Nemes nous donne une réponse très personnelle, celle d'une expérience d'immersion totale. C'est extrêmement bien vu. Aucune humanité se dégage des personnages, ni aucune émotion, puisque le système concentrationnaire les a tué. Les personnages sont très vrais et jouent justes. La mise en scène nous rend acceptable et supportable l'horreur de la machinerie à tuer quasiment industrialisée. Saul met rapidement et de façon perpétuelle sa vie en danger pour donner un deuil décent à l'enfant. Cette touche d'humanité fondue dans l'animalité forcée est réellement bouleversante. En outre, un grande nombres de détails fruits d'un travail minutieux de recherche renforce le scénario.
    PaulGe G
    PaulGe G

    101 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 novembre 2015
    comment faire un chef d'oeuvre avec l'enfer , la mise en scène fluide décrit presque sans les montrer des moments insoutenables rehaussée par une bande son encore plus insoutenable
    l'écran carré ou le visage de Saul est présent pendant tout le film est un prodige de réalisation
    L Nemes est un surdoué de la mise en scene, depuis "portier de nuit" jamais un film ne m'avait donné un tel coup au ventre j'en suis encore remué
    Henning P
    Henning P

    37 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 novembre 2015
    Que dire après avoir vu ce film ?
    Peut-être faut-il laisser passer un peu de temps. On assiste pendant 1h45 à l'obstination d'un homme plongé dans l'enfer des camps à vouloir enterrer son fils (ou du moins un enfant qu'il pense être son fils).
    Tellement obsédé, qu'il semble à peine remarquer l'horreur qui l'entoure. Il frôlera la mort plusieurs fois au cours de cette quête qui semble irréelle dans la sombre réalité du camp d'Auschwitz.
    Ses comparses du Sonderkommando préparent une révolte et lui semble ne plus faire partie des vivants; il va passer son temps à rechercher un rabbin qui pourra faire les derniers sacrements.

    La fin est bouleversante spoiler: (il ne pourra pas enterrer son fils qui sera emporter par les flots et sauvé par un des échappés; il verra un enfant à qui il sourit; comme pour signifier que sa quête avait un sens et que tout le reste n'a pas d'importance. Il rejoint de nouveau le monde des vivants. Quelques minutes après il sera abattu par les Nazis.)


    Certains reprochent à ce film de ne pas montrer l'horreur des camps avec précision - la caméra de Lazlo Nemes suit Saul et nous montre peu de choses mais nous les laisse deviner. Le bruitage est essentiel; l'horreur peut être floue mais elle a un son, le vacarme et les cris sont aussi puissants à nous montrer l'immontrable que des images en gros plans.

    L'acteur principal; qui est un poète hongrois, et qui joue ici son premier rôle est magnifique. Tout en sobriété et avec un visage empreint d'une sérénité malgré le chaos qui l'entoure.

    Les personnages secondaires sont tous très bien interprétés. D'Abraham, camarade d'infortune qui veut en réchapper, aux nazis, froids, impénétrables et terriblement efficaces.

    Le fils de Saul aurait pu avoir la palme d'or et personne n'aurait contesté.

    Un grand film à voir et éventuellement à montrer à des jeunes qui ne connaissent pas ou peu l'horreur des camps de concentration.

    19/20
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