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    Le Fils de Saul
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    281 critiques spectateurs

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    Fabien D
    Fabien D

    167 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 novembre 2015
    Encensé par la critique, le fils de Saul mérite sans aucun doute qu'on s'y attarde bien que cette expérience cinématographique soit, pour moi, plutôt déceptive. Fort d'un parti pris qui empêche toute forme de pathos (caméra suivant pas à pas le personnages, utilisations du flou et du hors-champ), ce premier film, radical dans sa forme, tente d'exprimer l'impossibilité de montrer l'indicible Hors, cette froideur rend le film totalement opaque, dénué d'émotion comme désincarné. La mono-expressivité, sans doute voulue comme telle, de l'acteur empêche toute forme d'empathie et confère au film un côté plus glaçant que glacial. Si l'on peut saluer l'entreprise, difficile, pour ma part, d'y adhérer. La beauté de certaines images, le sens du cadre et de l'esthétique ne m'ont pas empêché de m'ennuyer. Intriguant, radical dans ces choix mais pas forcément plaisant, le fils de Saul mérité néanmoins d'être vu, ne serait-ce que pour se faire un avis.
    Stéphane C
    Stéphane C

    53 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 novembre 2015
    Certainement le film qui aurait dû avoir la palme d'or à Cannes, non pas forcément à cause de son sujet mais du fait de son traitement. L'agonie et l'effroi sont évidemment palpables dans cette "usine" assourdissante qu'était Auschwitz-Birkenau; le réalisateur, refuse de faire - si justement - le choix de l'ostentation et du sentimentalisme, il opte pour l'immersion et l'aridité. Saùl, homme totalement déshumanisé et résigné sur son sort, choisit de préserver ce corps d'enfant, pour le ramener à la terre et peut-être sauver son âme ... Un film exceptionnel !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 décembre 2015
    Devant Le fils de Saul, on n’arrive même pas à réellement se poser la question de savoir si c’est un bon ou un grand film, tant l’objet dépasse de loin cette simple question. On prend juste une immense claque devant ce qui apparaît assez évidemment comme une œuvre majeure et indispensable, de celles que l’on ne pourra jamais oublier.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 juin 2016
    Magistral, époustouflant, dense, haletant, émouvant, saisissant. Je n'ai rien à redire sur ce film qui m'a énormément touché.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 novembre 2015
    Il y a le regard de Saul, sa tête baissée, ses gestes. L'inhumanité dans laquelle les Sonderkommandos sont plongés. Le destin de cet homme qui cherche à arracher un enfant mort à la mort dans un chaos de langues qui se mélangent, d'ordres incompréhensibles, de désastre. L'acteur, la caméra, le montage, inventent ensemble un nouveau langage cinématographique pour évoquer ce qui semblait impossible.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 novembre 2015
    Je n'ai pas vu un film, j'ai vécu un cauchemar...en larmes à la fin en désespérant de l'humanité, mais aussi portant l'espoir que nous empêcherons d'autres fous de revenir au pouvoir grâce à cette leçon d'histoire extraordinaire. Film au dessus de tout ce que j'ai vu depuis très longtemps, et filmé avec un art extraordinaire pour nous faire rentrer dans la scène, argentique et format carré. Un chef d'oeuvre assurément mais il faut avoir que l'on va souffrir, pleurer de rage et avoir le courage de vivre ce cauchemar. Hallucinant et splendide.
    felix-cobb
    felix-cobb

    16 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 novembre 2015
    Une leçon de cinéma magistrale.

    Lazlo Nemes met en scène la règle, l'isolement, la lutte avec soi-même dans un contexte socio-historique insoutenable. Bon nombres de films ont essayé de retranscrire l'horreur des camps à leur manière, avec plus ou moins de réussite, et certainement que Le Fils de Saul s'inscrit parmi les plus mémorables. En effet, le film enferme dans le cadre le traitement exceptionnel d'une subjectivité face à l'objectivité pure, face à la rationalité poussée à son paroxysme : l'horreur est paradoxalement visible dans le flou, dans le hors-champ ou bien dans le fond de l'image, dans la banalité, dans le quotidien de cet homme dépossédé de sa subjectivité du fait même qu'il est constamment au centre du cadre et de l'action.

    Saul est alors, malgré lui, appelé par le corps de son fils, comme un aimant, dans les deux sens du terme. Sa quête est certainement insignifiante ; peu importe, sa vie est menacée à chaque instant. Saul est toujours plus proche d'enterrer son fils et de trouver son rabbin ; mais plus l'extérieur du camp l'appelle, et plus sa tâche est repoussée, comme si seule l'extrême perdition pouvait lui rendre son fils. D'où le sens de toute la dernière séquence : c'est sa propre liberté qui causera sa perte, perte ultimement vécue comme une libération. La mort de son fils était déjà survenue : il fallait encore qu'il prépare la sienne.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 juin 2016
    Un des meilleurs films que j'ai pu voir dans ma vie ! Très très très puissant, très émouvant (normal vu le thème), sans larmoyance et sans cliché. J'en suis bouleversée et le recommande vraiment. Les acteurs sont superbes. Félicitations à toute l'équipe du film !
    Yves G.
    Yves G.

    1 281 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 juillet 2016
    A-t-on le droit de représenter l'Holocauste ? Non dit Claude Lanzmann qui s'y était lui-meme refusé dans "Shoah" (1985) et avait vertement critiqué "La liste Schindler" lui reprochant son esthétisme et son sensationnalisme.
    Le film de László Nemes se déroule à Auschwitz en 1944 à la veille de l'insurrection des prisonniers contre leurs gardiens. Il a pourtant été adoubé par Lanzmann. Car le jeune réalisateur hongrois a inventé une manière radicale de représenter la Shoah. Il le fait à travers les yeux de Saul, un membre du Sonderkommando, chargé d'accompagner les prisonniers dans les chambres à gaz, de les aider à se déshabiller, puis de transporter leurs cadavres, trier leurs effets, brûler leurs corps et disperser leurs cendres.
    La caméra se juche sur l'épaule de Saul et ne la quittera pas. Saul a basculé dans l'horreur et s'est fermé, par réflexe de survie, à toute forme de compassion. Il ne voit rien et la caméra qui le suit est condamnée à la myopie. En revanche il baigne dans un vacarme assourdissant fait des hurlements des mourants, du bruit des machines et des ordres aboyés par les gardiens.
    Ce parti pris radical est marquant. Mais passé le premier quart d'heure de sideration, le spectateur s'y habitue avant de s'en lasser.
    Et l'ennui qui gagne n'est pas dissipé par l'histoire. Car nonobstant l'interdit lanzmannien, Nemes raconte une histoire : celle d'un père qui veut enterrer le corps de son enfant. Se faisant, Saul part à la conquête d'une humanité qui lui a été niée. Antigone n'est pas loin.
    Fort bien. Mais cette intrigue se noue dès le début du film. Et elle ne suffit pas à le nourrir sur toute sa durée.
    Si bien que "Le fils de Saul" se réduit finalement à une posture extrêmement intéressante mais terriblement ennuyeuse.
    etoile2503
    etoile2503

    7 abonnés 183 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 avril 2016
    pas de mots pour décrire ce film , un chef d'oeuvre absolu
    on apprend tellement sur cette période noire de notre siècle, j ai eu des larmes , de la colère , la révolte
    à voir pour ne jamais oublier
    Yetcha
    Yetcha

    745 abonnés 4 292 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 avril 2016
    What a claque! La mise en perspective terrible par le réalisateur est incroyable, on ne voit que l'acteur principal, le fond est souvent flou, quand on ne voit pas l'acteur c'est à travers ses yeux qu'on voit. J'ai vu la version française, rien n'était sous-titré et cela ajoutais une sensation de désorientation et de terreur du fait de ne rien comprendre. On est dedans, dans les camps de concentration, on vit le quotidien des prisonnier, enfin, du prisonnier, c'est horriblement bien rendu. Un grand film à voir obligatoirement.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    917 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mai 2018
    L’enfant mort c’est l’humanité qui rejaillit dans la noirceur d’une souffrance subie par l’atrocité de la tâche. Élever l’âme de cet innocent c’est aussi élever la sienne parmi les vivants.
    Le procédé filmique est impressionnant et on ressent l’âpreté de l’environnement à travers son regard constant fixant le vide sauf quand la mort devient raison d’exister.
    Une fin bouleversante qui voit le regard de l’homme dans celui de l’enfant qui fuit.
    Ti Nou
    Ti Nou

    406 abonnés 3 359 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 octobre 2019
    Le style, mettant l’arrière plan dans le flou, suggérant plus l’horreur que ne l’a montrant, renforce l’impression d’agitation et de panique du camp. Le travail sur la suggestion et le son est assez incroyable et illustre de la meilleure manière le parcours de cet homme pour conserver un peu d’humanité au milieu de l’enfer.
    pierre72
    pierre72

    126 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2015
    "Le fils de Saul" arrive sur les écrans auréolé d'un grand prix à Cannes, d'une cohorte d'articles questionnant sur la représentation de l'irreprésentable, ainsi qu'un vague début de polémique lancé le jour de sa sortie par le journal Libération. Il faut sans doute tout cela pour amener les spectateurs voir durant presque deux heures un prisonnier juif enrôlé de force pour aider les nazis au remplissage et au nettoyage des chambres à gaz découvrant parmi les cadavres un jeune garçon survivant...
    Sur ce sujet peu anodin dans un lieu encore moins anodin, il est difficile de rester de marbre. Après le choc de la projection, le film chemine en nous, des questions remontent, se mêlent au ressenti.
    L'oeuvre est riche, forte. Pour moi il y a deux films intimement imbriqués. Tout d'abord, l'histoire qui se déroule au premier plan, celle de Saul, personnage mystérieux, qui s'accapare du cadavre d'un garçonnet ayant inexplicablement réchappé de la chambre à gaz mais qui mourra un peu plus tard dans les mains d'un médecin. Il dit reconnaître son fils et n'a plus qu'une obsession, enterrer dignement cet enfant selon la tradition juive. Pour cela, il lui faut trouver un rabbin. Sa quête sera la trame du film. Son regard ferme dans lequel on lit toute l'obsession de cet homme à essayer de faire l'impossible au milieu de ce chaos, ne quittera pas l'écran, traqué par une caméra le filmant le plus serré possible. Saul, au milieu d'une mutinerie qui se fomente, choisit une révolte radicalement différente, toute empreinte de religiosité.
    Ensuite, il y a un deuxième film, qui se déroule en arrière plan souvent dans le flou. C'est la représentation de la solution finale choisie par les nazis, de l'arrivée dans un vestiaire où l'on fait se mettre nus des centaines de juifs, que l'on pousse dans une chambre à gaz, que l'on ressort en les traînant par terre avant de les brûler soit dans des bûchers soit dans un four crématoire. Cette représentation que l'on pensait impossible, irregardable, est pourtant très fortement présente, surtout illustrée par les bruits de portes que l'on ferme, de corps que l'on moleste, de cris, de hurlements, de coups sur des portes métalliques, d'ordres aboyés... et des images que l'on devine mais qui ont une portée glaçante ( c'est un faible mot). Cette toile de fond nous montre que ces camps de concentration étaient conçus comme des usines de mort et n'avaient qu'un but : la productivité ! Nous sommes au coeur du génocide, tétanisés par ce spectacle qui, par la pudeur d'une caméra et d'un réalisateur sacrément virtuose, n'est jamais abject et encore moins voyeur.
    Au milieu de cette folie meurtrière, l'histoire de Saul, petite histoire au milieu de la grande, a peiné à réellement soutenir mon attention,
    La fin sur le blog
    stanley
    stanley

    57 abonnés 751 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 novembre 2015
    Le fils de Saul est un film d'une rare force d'évocation. Le cinéaste choisit de poser sa caméra derrière la nuque de l'acteur principal ou de le montrer en gros plan afin, non seulement que le spectateur puisse prendre sa place, mais surtout il veut capter au plus près le réel, la situation vécue dans ces camps. Le fils de Saul est ainsi une oeuvre très sensorielle (les traits du héros filmés au plus près, un magnifique travail sur les sons et les divers éléments (feu, cendres, fumées...)) En laissant un certain nombre de plans hors champs (les scènes des chambres à gaz, les fours crématoires), Laszlo Nemes en accentue l'indicible (entendre les suppliciés agoniser dans les douches ajouté de bruits bizarres (ceux des machines) est terrifiant). Le cinéphile peut alors tout imaginer, même ce qu'il connait ou devine déjà. Maître de la mise en scène (avec un pellicule à l'ancienne et un format 1,33), Lazslo Nemes a trouvé en Geza Rohring (un non professionnel) un interprète exceptionnel de justesse dont le visage blafard et fantomatique sied bien à ce personnage qui est d'une certaine façon déjà mort. Certes, le procédé filmique évoquant les frères Dardenne peut agacer voire être perçu comme étouffant au début du film mais, l'habitude aidant, le cinéphile reste captivé devant ce film remarquable, puissant et humain dont cet homme en est le héraut. L'enterrement d'un fils est peut être, pour lui, une façon de dénier la culpabilité de se rendre coupable de complicité dans le massacre de ses semblables. La fin du film est d'une grande beauté plastique. L'éternel difficulté de la représentation de l'holocauste se posera de nouveau et aucune réponse de prendra le dessus sur l'autre et c'est tant mieux. Le fils de Saul n'est peut être pas un chef d'oeuvre mais un film puissant au rythme trépidant. Pour moi, le meilleur film présenté à Cannes toutes compétitions confondues.
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