Derniers Avis sur Paulina

Prix de la critique internationale ( cannes 2015) présenté en SC, il s'agit à ce jour de l'opus le mieux titré de la filmographie du cinéaste Argentin Santiago Mitre.

Le scénario repose sur le parcours du jeune idéaliste qui décide malgré son diplôme d'avocat de s'engager comme professeur dans une région déshéritée du nord de son pays, frontalière avec le Paraguay.

Prise pour une autre, elle est agressée et violée par un groupe de jeunes dont certains sont ses élèves.

Si "Paulina" présente son meilleur profil dans sa première partie, assez brillante, le résultat final est peut-être altéré par les dix dernières minutes.

Le film se révèle être surtout une réflexion sur la force du lien maternel. On pourrait sans doute lui reprocher son manque de développement dans la description des personnages secondaires.

"Le président" reste pour ma part, le titre que je préfère du cinéaste, malgré les qualités indéniables d'interprétation de "Paulina"

On notera que l'actrice principale est aujourd'hui l'épouse du metteur en scène.

Film d'un réalisme déroutant. Le scénario est simple et traité de façon crue. spoiler: Le côté révoltant et aberrant cependant c'est à mon avis le fait que la femme se fasse violer et ne porte pas plainte contre son violeur, le laisse vivre en liberté.
Le dénouement m'a laissée sur ma faim.

Si vous voulez ébranler toutes vos croyances regardez Paulina. Il s'agit d'une histoire de deux points de vue fille et père s'affrontant dans un combat idéologique où aucun d'entre eux ne veut abandonner. Elle est violée par un gang puis le film commence vraiment. La chose intéressante à propos de ce film est que la plupart des gens sont probablement d'accord avec l'opinion du père mais le personnage principal de ce film est Paulina donc nous pouvons voir à travers ses yeux une vision différente du monde. Les dialogues entre elle et son père sont vraiment bons. Ils construisent une identité psychologique réaliste pour chacun d'eux. Les acteurs sont vraiment bons même dans les petits personnages. Ceci est un film pour les personnes qui cherchent à voir un beau morceau de conflit humain...

Evidemment que le déroulement de l'intrigue ne plaira pas a tout le monde et que certains choix scénaristique sont un peu douteux, mais il n'empêche que ce drame argentin mérite d'être visionner. En effet, "Paulina" possède une mise en scène très agréable et surtout une prestation particulièrement brillante de la part de Dolores Fonzi qui propose une bonne dose d'émotion dans son interprétation.

Un film comme Paulina n'est plus admissible à notre époque. Découvrir ce film de 2015 en vidéo, quelques années après sa sortie, est ahurissant et scandaleux. Comment le réalisateur et scénariste du film, Santiago Mitre, peut-il être autant aveuglé par la lutte des classes ? Le film s'égare avec un message absurde et dangereux. La culture de l'excuse ne passe plus. On se dit que ce n'est pas possible: comment peut-on être autant dans le déni ? Comment avoir cette vision fausse et confuse de la société ? Et les réponses sont venues fort heureusement de l'actualité. Ainsi la lutte des femmes vient contredire ce film. On apprend par les médias que depuis 2016, les femmes argentines descendent dans la rue pour manifester contre les violences machistes. Face à une réalité épouvantable, une prise de conscience collective a déclenché des réactions de refus et de colère en Argentine. Quelle meilleure réponse que ces femmes de tous milieux sociaux qui ne veulent plus de ces violences machistes à ce film qui ne comprend rien à rien. Un changement de la société argentine s'opère et la parole s'émancipe. Ainsi ce film caduc devient par la force de la rue argentine, un bien curieux film à la polémique vaine et nauséabonde.

Dolores Fonzi compose un beau personnage de femme. La rudesse de la vie dans une région reculée de l'Argentine est bien rendue. Santiago Mitre a sans doute voulu évoquer un problème qui divise parfois les féministes. Faut-il s'acharner sur un violeur issu de catégories défavorisées, au risque d'en faire à son tour une victime ? Mais le comportement de son héroïne n'est guère compréhensible. Le réalisateur défend-il son choix ou veut-il seulement mettre en lumière sa mauvaise conscience de privilégiée ? La décision de conserver l'enfant issu du viol est encore plus incompréhensible. Cette confusion gâche un peu la fin de ce film.

Très bon film, trop bon. il y a de tout, de tous les sentiments aflorent ils, la realisation avec taches de originalité et ben fait.

Film qui m'a vraiment beaucoup déçu !!! Avec un thème aussi fort et révoltant, il y avait de quoi faire mais on reste sur sa faim !! Le scénario est confus et déroutant, les personnages (et surtout Paulina !) ne sont pas attachants du tout et leur psychologie est parfois incompréhensible !!! Les choix de Paulina sont difficiles à comprendre et on reste estomaqué devant ses prises de décision car un tel crime mérite d'être puni quelles que soient les origines de son auteur et l'indulgence de Paulina soulève le coeur !!! Un piètre film...

Malgré une interprétation convaincante et une réalisation solide, ce film engagé m'a laissé de marbre. Je trouve que cette histoire sonne faux. Pour être plus précis, j'ai eu du mal à comprendre la psychologie du personnage principal, qui semble peu crédible.

Basé sur La Patota de Daniel Tinayre, Pauline est le second long-métrage de Santiago Mitre. Une jeune femme décide d’arrêter une brillante carrière d’avocate en devenir, pour se consacrer à l’enseignement dans une région défavorisée d’Argentine. Confrontée à la réalité, elle est un soir violée par une bande, dont certains jeunes sont ses élèves. C’est ici que toute l’ambiguïté commence. Paulina ne va pas porter plainte, préférant résoudre elle-même ce conflit et surtout prendre sur elle et éviter que la bande de jeune ne soient arrêtés. Du coup, on se demande ce que cherche à prouver Paulina. Grand Prix de la Semaine de la Critique à Cannes 2015, Paulina est un film qui dérange car est absent de toutes réponses auxquelles nous nous sommes posé sur cette femme bien particulière.
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Ce film argentin est le portrait d'une jeune femme idéaliste promise à une brillante carrière d'avocat qui, malgré l'opposition de son juge de père, va se heurter à la dure réalité de ses principes. Sa réaction après son agression suscite le débat et c'est bien là l'intérêt de cette oeuvre à la fois dérangeante mais surtout bouleversante.Une brillante interprétation de Dolores Fonzi.

« Paulina »de Santiago Mitre aurait également pu s’intituler « de la théorie à la pratique » en matière de politique. Il s’ouvre d’ailleurs sur un long dialogue entre Fernando (Oscar Martinez), le père de Paulina (Dolores Fonzi) qui est un juge haut placé d’obédience communiste, et sa fille qui alors qu’elle fait des études de droit (« qui lui permettront de changer les choses par le haut via le pouvoir et la loi » comme dit par son père) préfère aller loin de Buenos Aires faire à des déshérités des cours d’éducation politique et ainsi mener une action sur le terrain pour changer les comportements.
Le titre originel « El Patota » qui peut se traduire par « une bande voyous », est plus proche de l’histoire car Paulina se fera violer et toute sa problématique sera de savoir si elle doit parler (« La justice des pauvres ne s’intéresse pas à la vérité mais cherche des coupables » et « les faits sont liés aux conditions socio-économiques ») ou non et ce au nom de ses convictions politiques et personnelles.
L’histoire d’une grande finesse d’analyse utilise plusieurs artifices :
# des plans assez lents … où les acteurs sirotent leur verre de maté (arraché pour planter des arbres), correspondant à des phases de réflexion de Paulina
# des flash-backs qui éclairent d’une autre façon les événements et la démarche de Paulina
# les discussions avec son père (« Tu es une victime, pas une héroïne »)
# la bande son de l’entretien entre Paulina et une Psychologue après le viol.
Ce film très subtil pose le problème du libre arbitre … toujours entaché de son histoire personnelle (la mère de Paulina est absente), de son histoire familiale (impact du père, de la tante et de l’ami de Paulina), de ses amis (une maîtresse d’école) mais aussi ici de ses convictions politiques et même « féministes » puisque Paulina se posera la question d’un avortement ou non suite à ce viol.
Ce film a été soutenu par le Ministère des Affaires culturelles et il est plaisant de voir que la France continue de rayonner dans le monde à travers les notions développées lors du siècle des lumières. Seul regret, ce film a reçu une récompense à Cannes … « sponsorisée » par une grande marque de café !
A voir absolument … mais il faut savoir s’y plonger car ce film est souvent dérangeant !

un très beau film politique et pas seulement féministe.
l affrontement entre deux idéaux politiques est très bien mis en scène à travers la relation père fille.

D’abord, une performance majuscule de Dolores FONZI qui ne quitte quasiment pas l’écran pour incarner brillamment une femme troublante de force et de sincérité. Elle porte toute l’ambiguïté de sa trop belle naissance et de ces convictions équivoques. Au fin fond de la région défavorisée des trois frontières, le personnage choisi, à l’incompréhension plus ou moins véhémente de tout ses proches, de ne pas condamner ses agresseurs, condamnés qu’ils sont déjà dans la société par leur manque d’éducation. Ses dogmes intimes la mène à porter dans sa chair ce qui est (à ses yeux) de la responsabilité de la société. Ce chemin de croix de l’héroïne aurait pu être celui du spectateur, mais le discours est pertinent et la réalisation assez sobre pour le rendre plausible. Cela donne une œuvre aussi déroutante que captivante.

Ce film au demeurant bien joué par deux acteurs formidables m'a laissé très géné. Dans la situation actuelle d'inéquité dans les relations avec les femmes une situation d'un viol qui sous souvert de lutte des classe (qui n'apparait même pas ici) reste impuni.
Choquant pour ma part