Avis : Much Loved - Page 10

Le scénario n’est pas null, il est inexistant. Aucune intrigue, pas de début, ni de fin, on ne comprend souvent pas qui sont les personnages ni pourquoi ils sont là.
Par contre l’ambiance générale est bien retranscrite, belles images, bien filmées, très bonnes actrices.
Ça ne suffit pas cependant à rattraper le « film » qui fait plus reportage qu’autre chose.

Ces filles mènent une vie sordide au sein d'une société sordide. Ok. Elles sont courageuses et ont du caractère. Ok. Mais cela ne suffit pas à faire de ce film une oeuvre cinématographique magistrale ou même simplement captivante.

Film qui montre la réalité de ces vies donc j'ai aimé même si c'est pas fait pour des gosses de plus de 12 ans

Réalisme et justesse dans le jeu, l'écriture et la réalisation.

Ce film devrait être interdit au moins de 16 ans en raison de certaines scènes à la limite du pornographique et de l'allusion à la pédophilie.
Autrement le film est assez touchant et raconte de manière assez crue la situation des prostituées, homosexuels, travestis dans un pays où les relations sexuelles hors mariages sont prohibées et où donc la prostitution fait partie des sujets tabous.
Je reste cependant sur ma faim de certaines informations. Le film reste sans réponse à ces questions et donne un sentiment de frustration à la fin du film.
spoiler: Il aurait été intéressant à l'introduction de Hlima qui a brièvement expliqué au groupe comment elle en était arrivée là de voir les autres femmes faire de même. Surtout pour Noha dont nous voyons la famille. L'ambiguité demeure sur sa famille dont on comprend uniquement à leur deuxième appartition qu'ils étaient ses frère et soeur. On sait qu'elle a eu un enfant mais où est le père? Pourquoi a-t-elle l'air de ne pas l'aimer? Qu'en est-il des fréquentations de sa soeur? Qui est le Français avec qui elle a l'air d'avoir seulement une aventure (par opposition à ses clients).
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Émouvant et surtout courageux. Un témoignage sur la prostitution au Maroc qui mérite d'exister et qui ne devrait pas subir la censure que certains veulent lui imposer

Much love est un film très intéressant, certes cru mais qui traite du désespoir, de la solitude, de la pauvreté. Beau contraste entre les images violentes et très éclairées de la vie de ces femmes et celles diluées, floutées de Marrakech et de sa misère. On y traite de sujets durs et tabous au Maroc. Enfin!

Filmé avec beaucoup d’ authenticité sur la prostitution au Maroc, Nabil Ayouch flirt avec la limite entre le film et le documentaire, bien sûr sur ces 3 h de projection, il y a quelques longueurs, mais elle renforcent et ajoute de la vérité à l’histoire très proche de la dure réalité, un très beau film.

Bon film pour lequel le réalisateur et les acteurs principaux ont pris de gros risques. Ça valait le coup ! Je recommande vivement d'aller le voir. On nous dévoile une réalité trop souvent cachée...

Courez voir ce film qui est un petit bijou d'humanité. C'est cru, c'est cruel et poignant. Ayouch regarde son pays les yeux grands ouverts et nous fais découvrir toute la misère qui se cache derrière le beau décor servi aux touristes. J'ai pleuré, j'ai rit, j'ai eu froid dans le dos, j'ai tout pris en pleine figure. Allez-y aussi pour le talent des comédiens, ils le méritent. Et faites passer le message pour que ce film soit vu par le plus grand nombre.
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Un beau film sur ces femmes et ces hommes invisibles, méprisés, mais qui pourtant font vivre de nombreux proches. Un mépris sociétal courant, encore plus dans ces pays où les prostituées, c'est dans les autres contrées.

Très beau portrait de femmes dans une société marocaine corrompue et hypocrite, dommage que le 3eme tier du film sent le plan de travail, une fuite de Marrakech improbable, les filles entre elles, la fin sur la plage…..De très beaux plan de Marrakech la nuit.

Très bon film tourné à la manière d'un documentaire, c'est si réaliste que l'on s'y croirait. Le réalisateur aborde plusieurs sujets en- dehors de la prostitution féminine, l'homosexualité masculine qui, on le sait, est un tabou en terre d'Islam, les relations tarifées avec des enfants , bon, ce n'est un secret pour personne que le Maroc est une destination privilégiée pour les amateurs de jeunes garçons, ( Gide en parlait déjà dans ses livres, c'est dire si c'est nouveau ); il aborde également le problème des relations qu'entretiennent les filles avec leur famille, le rejet dont elles font l'objet malgré le fait qu'elles les font vivre. Mais ce qui m'a touchée dans ce film, au-delà du courage des filles, c'est leur naïf espoir de s'en sortir, et le romantisme désarmant qui les anime, rêvant malgré tout de vivre une vraie histoire d'amour avec un client, et bien sûr, elles seront déçues, quand ce n'est pas pire. On voit aussi le comportement abject des Saoudiens qui tiennent tout le monde avec leurs pétro-dollars, mais ça non plus, ce n'est pas vraiment une découverte. Sinon, le gouvernement marocain a interdit le film sous prétexte qu'il attenterait à la dignité des femmes marocaines, et c'est hypocrite, mais seulement en partie, car il y a beaucoup de femmes libérés et épanouies professionnellement dans ce pays, qui vivent comme les Européennes, si elles le désirent, et je n'aimerais pas qu'on n'ait de ce pays que cette image de la femme, bien que je pense que les spectateurs auront fait la part des choses.

Ici, c’est Much Loved – « trop aimée? » – que les citadins impassibles découvrent sous la bannière bleu-blanc-rouge au pied d’un édifice qui a toutes les apparences d’un espace religieux. Là-bas, le soleil se couche sur les remparts de la ville derrière lesquels se cachent la médina, les minarets, les palais opulents et les riads somptueux mais aussi les simples maisons aux murs décrépis collées les unes aux autres et puis les trous à rats. Là-bas il y a une ville le jour et une ville la nuit. Il y a ce qu’on voit, et ce qui est caché. Il y a ce que tout le monde sait mais qu’on ne dit surtout pas. Là-bas, chacun essaye de tirer son épingle du grand jeu du destin. Là-bas Zin li fik c’est pas du cinoche, c’est la vraie vie, enfin juste une de ses facettes.

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Un film nécessaire, dérangeant, émouvant. On s'attache à ces femmes soumises et rebelles à la fois qui n'ont d'autre choix que la prostitution.