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    Crash Test Aglaé
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Crash Test Aglaé" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Avec Crash Test Aglaé, Eric Gravel voulait raconter l’histoire d’un anti-héros féminin, le metteur en scène aimant beaucoup les femmes au cinéma et les personnages de losers magnifiques. De plus, une usine de fabrication d’appareils médicaux venait d’être délocalisée non loin du village où il vit, dans l’Yonne, laissant des centaines d’ouvrières sur le carreau. "J’ai imaginé qu’Aglaé, l’héroïne, pouvait être l’une des victimes de la mondialisation galopante qui frappe cette région. C’est une réalité qui me touche de près : mon père a toujours vécu de métiers précaires, et enfant, j’avais la hantise de me retrouver dans la même situation que lui plus tard", se rappelle Eric Gravel.

    Premier long-métrage

    Eric Gravel est un réalisateur franco-québécois, diplômé de l’Université Concordia à Montréal. Il est co-fondateur du mouvement Kino à Paris. Il a réalisé 20 courts métrages, sélectionnés dans plus de 100 festivals à travers le monde ; et a remporté 6 prix, dont 5 pour Eeau Boy. Crash Test Aglaé est son premier long métrage.

    Inspiration personnelle

    Pour imaginer le personnage de Marcelle (Yolande Moreau), ouvrière de soixante ans pragmatique qui ne s’ennuie pas avec les détails, Eric Gravel a pensé à sa grand-mère. Le réalisateur confie : "Issue d’une famille de cultivateurs, elle avait le génie de mettre de coté tout ce qui pouvait ressembler à des considérations complexes."

    Critique des syndicats

    A travers le mari de Liette, Eric Gravel dresse une critique des syndicats français. Le cinéaste vivant en France mais étant québécois avoue ne pas toujours bien comprendre comment fonctionnent les syndicats dans notre pays :

    "Je ne pense pas être plus sévère avec eux que je ne le suis avec les patrons. Chacun en prend pour son grade. C’était une volonté de ma part que tout ce qui a trait au monde du travail dans mon film finisse par dérailler. On peut voir Clovis, le mari de Liette, comme un syndicaliste indigne. Moi, j’ai plutôt le sentiment de dépeindre un personnage avec ses contradictions : à mes yeux, sa faiblesse avec la DRH est plus liée à sa condition d’homme qu’à celle de syndicaliste."

    Trouver sa singularité

    Pour Eric Gravel, Crash Test Aglaé parle de se donner la chance de vivre de manière hors du commun ou, en tout cas, de se donner les moyens de trouver sa voie. Il précise : "J’ai travaillé dans des entreprises où des jeunes de vingt ans en étaient déjà à calculer le montant de leur retraite. Cela m’avait déprimé. Il faut rêver, sinon on traverse la vie en attendant le moment où l’on cessera d’être en activité. Mes parents sont morts jeunes : s’ils ont rêvé de retraite, c’était en vain."

    Le choix India Hair

    C'est après avoir vu Camille redouble, lucrative comédie sortie en 2012, que Eric Gravel a remarqué India Hair. Le metteur en scène se remémore : "Elle n’avait qu’un rôle secondaire mais l’imprégnait d’une belle originalité. J’étais parfaitement conscient du caractère particulier de mon personnage : l’actrice qui allait l’interpréter devait pouvoir m’offrir quelque chose d’inattendu. Est-ce lié à ses origines anglophones ? India a parfaitement compris le ton de mon écriture, et l’exercice particulier qu’était pour moi le fait d’écrire un film en France."

    Tourner dans 5 pays différents

    Crash Test Aglaé se déroule dans cinq pays différents, ce qui a donné lieu à beaucoup de travail en amont, notamment au niveau des repérages. Eric Gravel s'est ainsi rendu deux fois au Kazakhstan et deux fois en Inde. Le réalisateur se rappelle :

    "Il faut se retrousser les manches, être réactif. La principale difficulté consistait à être constamment obligé de changer de lieu de tournage : impossible, dans ces conditions, de s’autoriser à parcourir deux cents kilomètres pour aller tourner un plan. Et impossible aussi de retourner une scène une fois un pays quitté. C’était comme réaliser cinq films distinct dans cinq pays avec en tête l’idée qu’ils devaient rentrer en un seul."

    Evolution de la mise en scène

    Eric Gravel voulait que l'image de Crash Test Aglaé soit en constante transformation. Ainsi, la première partie du film est volontairement très rigide : les cadrages sont fixes, rien ne bouge, comme dans la tête d’Aglaé. Il poursuit :

    "Et, de même qu’elle s’ouvre aux autres et à elle-même, le film se libère graduellement. On passe à des plans caméra à l’épaule, la vie entre, on sent s’installer les influences plus rugueuses de l’Europe de l’est, les cadres sont moins ciselés ; quelque chose d’organique prend le dessus. À partir de la Russie, la caméra devient plus sensible, plus subjective, proche des nouvelles sensations qu’éprouve Aglaé. Et, dès lors qu’on arrive en Asie, les plans deviennent de plus en plus larges et serrés, les extrêmes se côtoient révélant l’immensité du voyage et de l’introspection, les cadres se libèrent jusqu’au choc de l’arrivée brutale en Inde."

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