Derniers Avis : Meurtre d'un bookmaker chinois - Page 4

Sans doute un des moins bon film de maitre Cassavetes... Le scénario tient en une ligne ; après avoir perdu au poker ses créanciers (mafieux bien entendu) le force à rembourser en tuant un caïd chinois. Reconstitution réaliste des bas-fonds de Los Angeles. Entre contemplation (quelques plans rappelle Melville) et descritption de la vie superficielle du "héro" (patron de night-club, genre pygmalion de ses filles, père de substitution et un minimum de frime) le film instille deux suspenses, 1er est-ce qu'il va trouver un moyen de ne pas tuer ? 2nd est-ce qu'il va s'en sortir ? Ben Gazzara est superbe de justesse dans un rôle de patron qui a la classe mais qui est surtout un petit pathétique au final. Le cabaret est un gros point faible du film, pas d'ambiance et surtout des numéros ridicule ans aucun charme ni sensualité ; dommage car le cabaret est tout de même un des lieux importants du film. 2-3 longueurs également à noter le film aurait gagner en écourtant de 10-15mn.. C'est un très bon film noir et pessimiste mais un poil trop long et les scènes du cabaret ennuyeuses font baisser la note finale.

Etrange périple que celui de Ben Gazzara dans ce film...il n'a guère le choix, dans une implacable spirale de l'échec (à laquelle il participe activement) ... Filmé de façon très réaliste, y compris au niveau de l'ennui que génèrent certains personnages (le personnage de cabaret "avant-gardiste", heureusement compensé par les "Gazzarettes" ^^)... un peu déçu malgré tout, par rapport à ce que j'en attendais, mais je suis clairement injuste.

Film ultra réaliste et comme déjà dit, à l'atmosphère proche de melville. Dommage que la fin ne soit pas très claire. Ceci dit l'ambiance est bien rendue et la ville de Los Angeles plus glauque que jamais.

Noir, c'est noir. Dans le genre glauque, Cassavetes fait très, très fort. Voici le thriller le moins glamour de l'histoire. Pas de suspense haletant, pas de personnage haut en couleurs, rien de tout ce qui fait habituellement la force d'un film de ce genre. Mais ce bijou de film montre ce que les autres films ne montre que jamais. De la saleté des trottoirs à la médiocrité des hommes, de leur désarroi à la banalité de leur violence et de leurs tragédies, et ce jusqu'à filmer l'ennui qui les frappe, Cassavettes plonge le spectateur au coeur même de l'horreur quotidienne . Ca peut déplaire mais pas laisser indifférent.