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    Valley of Stars
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Valley of Stars" et de son tournage !

    Une histoire (très) étrange

    Mani Haghighi a décidé de faire ce film après avoir entendu parler d'une histoire incroyable : celle d’un assistant ingénieur du son qui travaillait sur un documentaire au sujet de grottes très anciennes situées au sud de l’Iran. Cet homme s'est perdu pendant deux jours dans ces grottes et lorsqu'il est parvenu à en sortir, il a raconté qu’il avait rencontré une étrange créature dans une crevasse qui lui avait appris l’allemand...

    "Bien sûr, personne ne l’a cru, jusqu’à ce qu’il se mette à réciter des poèmes d’Hölderlin dans un allemand parfait. Evidemment, je n’ai jamais rencontré cet homme, et je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui le connaisse. À vrai dire, je n’ai même jamais rencontré qui que ce soit qui croie vraiment en cette histoire. Mais j’ai toujours pensé qu’elle ferait un excellent film", confie le metteur en scène.

    Un classique

    Les images d’archives en noir et blanc que l'on voit dans le film sont tirées de Brique et miroir sorti en 1965 et qui a été réalisé par le grand père de Mani HaghighiEbrahim Golestan. "De nombreux critiques de films et historiens du cinéma considèrent que Brique et miroir est un film précurseur de la Nouvelle Vague iranienne. Mon film, étonnamment, se déroule à la période de la sortie du film, entre 1964 et 1968, et j’avais besoin de quelque chose qui rende l’histoire à la fois plus intime et plus réaliste. Brique et miroir m’est apparu comme l’instrument idéal", confie le cinéaste.

    La Chevrolet Impala

    Mani Haghighi a toujours rêvé de faire un travelling sur les phares d'une Chevrolet Impala et c'est chose faite avec Valley of Stars. Pour lui, cette voiture très large et très basse est l’incarnation mécanique du format CinémaScope. Il poursuit :

    "Quiconque a lu Les Détectives Sauvages (1998), le chef d’oeuvre de Roberto Bolaño, sait que tout détective qui se mérite (et plus particulièrement si ce détective est aussi un poète) se doit de conduire une Impala. Mais Bolaño l’appelle une Ford Impala, parce que Bolaño est brillant, et sait comment transformer un objet banal en véritable abstraction poétique. Appeler une voiture une Ford Impala, cela revient à dire que La Rivière rouge a été réalisé par John Ford : c’est tout à la fois indiscutablement faux et étrangement juste. D’un autre côté, un expert en voitures de collection m’a dit, très récemment, que Chevrolet n’a jamais produit d’Impala orange ; donc soit quelqu’un a repeint cette voiture, soit ce n’est pas vraiment une Impala."

    Le bateau et le cimetière

    Le bateau et le cimetière que l'on voit dans Valley of Stars n’ont pas été créés par effets spéciaux mais intégralement construits pour les besoins du film. "Nous avons acheté un vieux ferry et avons engagé cinq constructeurs navals locaux pour qu’ils en fassent un élément de décor trois fois plus grand. Cette décision, complètement folle et irréalisable, c’est mon décorateur, Amir Hossein Ghodsi, qui l’a prise. Mais ça a marché. Transporter le gigantesque bateau à travers la ville de Qeshm et le désert jusqu’à notre lieu de tournage reste un souvenir inoubliable. Je n’accepte pas que des « making of » soient réalisés sur le tournage de mes films, parce qu’ils tracent selon moi une frontière trop nette entre réalité et fiction, mais je regrette vraiment de ne pas avoir accepté que des images de cette traversée soit prise", se rappelle Mani Haghighi, en poursuivant :

    "C’était comme un rêve, et les habitants de Qeshm étaient vraiment étonnés de voir un bateau traverser le désert, très lentement, comme un serpent. Nous l’avons utilisé à la fois pour des extérieurs et des intérieurs. Démonter le décor après la fin du tournage a été une véritable épreuve ; nous avons eu le sentiment de tuer un être vivant lorsque nous nous en sommes débarrassés."

    La SAVAK

    Le service de renseignement du film est la SAVAK, déchu au cours de la révolution de 1979 mais qui reste l’incarnation de la paranoïa dans l’imaginaire collectif iranien. "C’était une gigantesque institution, particulièrement violente, qui mettait un point d’honneur à inventer de nouvelles et souvent étranges méthodes d’interrogatoire et de torture. (...) J’avais dix ans à l’époque, et l’association de ma rébellion naissante avec la colère de la population ont abouti à une adolescence plutôt intense", nous renseigne Mani Haghighi.

    Camarades de classe

    Mani Haghighi a donné aux personnages du film les noms de ses camarades de classe de l’époque où la SAVAK était en plein effondrement. La raison ? De la sorte, le metteur en scène avait l'impression de connaître les personnages plus intimement que s'il les avait "seulement" inventés.

    Côté casting

    L'acteur qui interprète le détective, Amir Jadidi, débute sa carrière et est à l'origine professeur de tennis (c'est un réalisateur qu’il entraînait qui lui a proposé son premier rôle). Homayoun Ghanizadeh, le géologue, est quant à lui metteur en scène de théâtre. Ehsan Goudarzi (l’ingénieur du son hippie) n'avait jamais fait de cinéma non plus et quelques mois avant le début de la pré-production de Valley of Stars, il a écrit un monologue et a commencé à le jouer dans les bains publics abandonnés de Téhéran. "Je suis allé voir le spectacle et j’ai su que je le voulais pour mon film quelques minutes à peine après qu’il a commencé", se souvient Mani Haghighi en poursuivant au sujet de la comédienne Kiana Takammol :

    "Kiana est une excellente photographe que je suis sur Facebook depuis des années, mais elle vit à Milan, et je ne l’avais donc jamais rencontrée en personne. Quand on cherchait une actrice pour Shahrzad, je n’arrêtais pas de montrer à tout le monde ses auto-portraits : «c’est elle que je veux !» Évidemment, nous n’arrivions pas à trouver qui que ce soit qui lui ressemble. Alors finalement, je lui ai écrit et je lui ai demandé de m’envoyer une vidéo d’audition. Elle a enregistré quelque chose et me l’a envoyé par email. Elle était parfaite ! On avait déjà commencé à tourner à Qeshm quand elle est arrivée en Iran. Tout notre travail de préparation, nous l’avions fait par internet : lectures du script, répétitions, mesures pour les costumes. Son premier jour de tournage est aussi le jour de notre première rencontre !"

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