Avis : Rock'n Roll - Page 3

Après une expérience américaine malheureuse et donc inutile, revoilà Guillaume Canet de retour au pays derrière la caméra. Entre cette escapade ratée et le succès des Petits mouchoirs, on l’attendait au tournant (ou pas). Et on y a beaucoup cru. Surtout pendant une bonne moitié du film. C’est assez inégal, quelques gags tombent à plat, mais dans l’ensemble c’est rythmé, drôle (et même parfois très drôle). On y voit pêle-mêle une satire du cinéma français (pas vraiment caustique mais bon…), un exorcisme en règle de la (possible) crise de la quarantaine du réalisateur (la peur de vieillir, de ne plus bosser, de ne plus séduire etc.), un cassage de l’image de marque...On se demande ce qui est vrai et ce qui est inventé. Tout cela passe...

Rock’N Roll est sans aucun doute le meilleur film réalisé à ce jour par Guillaume Canet. Même si il ne peut s’empêcher de parfois sombrer dans des travers de films français, nous aurons le droit à de francs éclats de rires devant certaines situations totalement délirantes et des répliques mémorables. N’espérez pas cependant tout savoir sur la vie du couple Cotillard /Canet car la prestation sans failles des deux acteurs ne nous mettra qu’encore plus le doute sur leurs véritables personnalités. Souhaitons en tout cas au film le même succès que Les Petits Mouchoirs et Ne Le Dis A Personne. [lire la critique complète sur le site]

Le film de couple de Guillaume Canet avec sa compagne m’intriguait, avec un sujet assez réaliste et des guests stars ça donne envie pour une fois, même pour une production française.
Le thème général de l’âge et des générations qui dépassent vite les autres, surtout chez les acteurs, est sympa, mais il est vite noyé par une avalanche d’autres qui viennent se greffer. On peut citer : la lassitude du couple, la routine, le refus de se voir vieillir, l’âge qui passe et les habitudes qui en découlent, la crise de la quarantaine, les dérives du cinéma avec la chirurgie esthétique, les caprices d’acteurs, le physique qui prime avant tout… Bref c’est bien, ça reste dans un même thème, mais ça fait trop et on s’y perd. Enfin surtout c’est pas forcément intéressant, puis comme ça s’enchaîne on ne va pas au fond des choses, c’est un peu stérile donc. La dérision est présente mais l’humour pas forcément.
Après faut avouer que ça va loin, d’ailleurs bravo pour le maquillage de Canet et l’accent de Marion, ce qui est marrant mais comme je ne suis pas rentré dans le trip ça me laisse de marbre. Par contre j’ai remarqué les petites pubs aux autres longs métrages de Guillaume, tels ne le dis à personne, la Plage et Narco, ainsi que les guest Kev Adams, Johnny et Laeticia, Gilles Lelouche et Yvan Attal. Bon puis il y a pas mal de longueurs, une trame décousue mais qui change, une histoire pas banale qu’on peut rapprocher des « Panique à Hollywood » mais sans pour autant être bonne, le ton reste léger, la musique est oubliable, le montage quelque peu anarchique, les dialogues barrés, le jeu d’acteur est pas mal et dénote avec le style franchouillard.
Le résultat est mignon, un peu touchant, maladroit par certains aspects, mais plat et bien français (comprendre « un peu ch.iant »), notamment dans sa façon d’être traité. Certes c’est rationnel et on part dans un genre de réalité scénarisée sympa, mais ça ne passionne pas, ou alors faut être fan de Closer, Gala et Voici. Du coup je suis pas trop la cible et le thème ne me parle pas, donc malgré une qualité certaine je kiff pas et le délire me parait juste décalé.

Le pitch, la bande annonce et la promo déjanté du dernier film de Guillaume Canet laissait entrevoir une expérience cinématographique comme on n’en voit pas souvent dans le cinéma français, en tout cas comme on n’en avait pas vu depuis « Grosse fatigue » de Michel Blanc. Et bien le résultat est encore plus surréaliste que ce qu’on imaginait avant la séance. Passé tout près de la dépression après le bide de « Blood ties », son expérience malheureuse outre-Atlantique, Guillaume Canet a choisi de s’auto parodier (et peut-être de s’auto-psychanaliser) au maximum dans « Rock’n Roll » et d’entrainer avec lui sa femme Marion Cotillard, ses parents, ses amis et ses producteurs. Et il n’hésite pas, Guillaume, quand il décide de faire de l’autodérision, il ne fait pas dans la demi-mesure ! Il fait jouer à tout son entourage leur propre rôle mais réserve à Marion Cotillard un traitement « de faveur ». Si tout les autres semblent être dans « Rock’n Roll » comme dans la vraie vie (à part peut-être Johnny Hallyday qui a une des scènes les plus drôles et les plus décalées du film, et ce n’est pas peu dire !), Marion Cotillard à droit, elle, à une vraie auto parodie en bonne et due forme. Et franchement, elle s’en sort admirablement bien. D’abord elle est très belle sous la caméra de son mari, mais en plus elle s’amuse comme une folle à interpréter une Marion Cotillard comme dans les tabloïds ! Ecolo jusqu’à l’absurde, s’immergeant dans ses rôles façon « Actor Studio » jusqu’à saouler tout le monde, Cotillard tord le cou à l’image déformée que le « public » pourrait avoir d’elle et on sent qu’elle jubile à le faire. Je précise que son imitation de Céline Dion est géniale et que si un jour un producteur curieusement inspiré imaginait un biopic de la chanteuse de « Pour que tu m’aimes encore », elle serait parfaite pour le rôle titre ! Guillaume Canet, lui, reussi le pari de faire un film sur lui-même sans jamais paraître narcissique un seul instant, bien au contraire. Il se ridiculise, il s’enlaidit, il se moque de lui et de son caractère et de ses états d’âmes dans quasiment chaque scène, et avec le talent qu’on lui connait. Le réalisateur-scénariste de « Mon idole » est de retour, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne s’est pas assagit, et c’est une super-nouvelle ! Clairement, son film est en deux parties et vers les deux tiers, le film part dans une direction que je n’avais pas imaginée. Toute la première partie est vraiment réussie, vraiment drôle, vraiment corrosive aussi. C’est avec une certaine jubilation que l’on voit Guillaume Canet, cet acteur populaire, admiré et reconnu (sauf que les commerçants l’appellent Monsieur Cotillard !), partir en vrille et devenir une caricature à tous les points de vue. Il essaie tout pour redevenir « Rock’n Roll » (même si je ne suis pas sure qu’il sache bien ce que cela signifie) : spoiler: l’alcool, la cocaïne, les sorties en boite, le look.
Il en devient agressif, ridicule, pathétique même quand il s’évertue à postuler pour un rôle de jeune homme. Son entourage, perplexe, courbe l’échine et donne l’impression d’attendre que ça passe mais ça ne passe pas. C’est vrai que toute cette première partie est drôle mais elle est aussi un tout petit peu douloureuse je trouve. Guillaume Canet, on le suit depuis 20 ans, c’est un acteur que j’adore, hyper attachant (et très mignon) et le voir souffrir comme cela (parce que même si c’est drôle, c’est quand même la mise en scène d’une souffrance, il ne faut pas le perdre de vue !), même si c’est une auto parodie, ça a un petit côté tragique qui fait qu’on rit beaucoup, mais que quand même, au fond, on rit un peu jaune ! Et puis subitement le film bascule dans autre chose. On ne peut pas trop en parler pour ne pas déflorer l’intrigue mais j’imagine que Canet, conscient que son scénario finissait par tourner un tout petit peu en rond, s’est demandé au bout d’un moment où emmener son double. Il avait deux options : le retour sur Terre ou la fuite en avant. Et il a choisit la voie la moins attendue, et peut-être pas la plus intéressante, spoiler: celle de la fuite en avant. Subitement, son film devient autre chose, une auto-parodie d’auto-parodie, presque un cartoon ! Alors là, on n’y croit plus du tout, c’est trop, c’est trop gros, ça va trop loin et il s’en est fallu de peu qu’il me perde en route. L’outrance de 20 dernières minutes ravira peut-être une partie de son audience, qui trouvera que décidément il ne recule devant rien pour se moquer de lui-même. Perso, je pense que cette fuite en avant n’était pas le meilleur choix parce qu’à mes yeux, cela brouille le « message » du film. Cette fin too much, je crains qu’elle n’éclipse ce qui fait la saveur de « Rock’n Roll », ce qui fait que c’est un film qui fait beaucoup rire mais qui serre le cœur en même temps. Du coup, et ça me désole au vu de toute la première partie, l’impression finale est presque mitigée !
Cette première partie est hyper réussie et, à tous les points de vue (scénario, performance d’acteur, réalisation) originale, drôle, maîtrisée et reconnaissons-le, sacrément gonflée ! C’est cela que je retiendrais du film de Guillaume Canet, plutôt que sa fin, un poil décevante à force de vouloir aller trop loin.

Rock'n'Roll est une très bonne comédie caricaturale et moralisatrice. Les acteurs jouent ici leur propre rôle, Guillaume Canet pète un cable et pense que les gens le trouvent trop ringard et pas assez « rock'n'roll ». Comme une crise d'ado, il va commencer à péter un cable et cela va nous mener à des situations vraiment hilarantes. Marion Cotillard est également très drôle, surtout avec son accent québécois. Il y a donc aussi un côté moralisateur sur comment les gens nous perçoivent mais aussi sur l'âge et l'apparence physique des stars par rapport aux rôles. Dans la dernière demi-heure du film, je trouve que ça commence à vraiment partir loin dans le délire, mais on pardonne. Une parodie et de l'auto-dérision comme on veut, j'approuve, merci pour ces fous rires.

Vu et avis le 20170208
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Un film qu'on pourra probablement voir au choix sur TF1 et sur Arte
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Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas entendu une salle autant rire pas gras. Le principe même du film est l'autodérision : prendre un ressentit que Guillaume Canet a réellement eu et le tirer, l'exploiter.
La crise de la quarantaine, la différence entre l'image que les autres ont de vous et celle que l'on croit avoir et même avec celle que l'on a de soi, l'envie de suivre ses envies, le droit de réfuter l'avis des autres, etc. Les sujets ne manquent vraiment pas.
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Il y a de l'autodérision sur beaucoup de niveaux : sur les canadiens, sur les acteurs, sur les jeunes / sur les adultes murs, sur diverses personnes (quasi tous ceux qui jouent sous leur vrai nom), sur les couples, sur le poker et cætera. Le film a un côté extrêmement assumé qui permet beaucoup de liberté : le t-shirt lorsque guillaume est appuyé contre le mur, celui qui a froid en particulier lorsqu'il est en haut de l'escalier et qu'il dit Jérôme au lieu de Guillaume, le regard de marion cotillard lorsque guillaume canet revient d'une promenade avec son fils et qu'il change de sweet shirt, le potager, le rôle pour Xavier Dolan, ...
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Mais en plus, c'est superbement bien fait : Le coup de téléphone que Guillaume Canet ne peut pas passer lui-même et que son assistant passe pour lui - c' est tellement prévisible que c'est étonnant que ça soit crédible, qu'on y croit. L' évolution de Guillaume Canet, le décor de la garçonnière de Guillaume Canet lorsqu'il est réveillé en pleine nuit par marion cotillard en larme, la séquence américaine en "super 8" ou je ne sait quel format, Gilles Lelouche qui prend une photo qu'il n'ose pas commenter à Guillaume Canet pour ne pas le blesser, ... C'est juste, c'est bien fait, parfois un peu outré mais le propos passe bien mieux ainsi.
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A noter que d'après le réalisateur, lorsqu'il est aux USA et qu'il sort de sa caravane, les paroles de la chanson qu'on entend reflètent vraiment une réalité de ce moment-là.
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C'est un beau travail, c'est bien dommage que la plupart le regarderont sur TF1 sans imaginer qu'ils auraient pu le voir sur Arté - avec du sens.
Pour divaguer sur Boileau, je dirais que Scapin et le Misanthrope peuvent tout à fait se réconcilier.

L'idée est sympa au départ mais se perd au bout d'à peine 1/2h dans un délire dérangeant et même pas drôle. C'est long, mais que c'est long !!
Même en film d'avion, on passe son chemin. Vite.

Se moquer de soi même nécessite une maîtrise de l'humour digne d'un funambule sur un fil tendu au dessus du Grand Canyon. Avec ce film, on assiste à une chute libre vertigineuse de Guillaume Canet dès les premières secondes. Non pas que le film soit égocentré (au contraire, l'aspect fictionnel prend rapidement le dessus tellement tout semble outré), c'est surtout qu'il s'appuie sur des gags ou des idées soit d'une vulgarité affligeante soit étirées à l'extrême dans la durée ou encore répétées d'une scène à l'autre finissant par en retirer tout humour et agacer sérieusement le spectateur. En outre, effet du jeunisme que Canet veut soi disant dénoncer, sa mise en scène s'hystérise au fur et à mesure que le film avance. Insupportable et surtout totalement navrant.

Un concept original certes mais auquel je n'ai pas trop accroché.J'aime beaucoup ce que fait Guillaume Canet habituellement mais cette fois ci c'est moyennement passé.C'est loin d'être une catastrophe et d'ailleurs je suis convaincu qu'il marchera en salle car c'est vrai que Guillaume Canet s'est lâché ce coup la et on imagine bien comment l'équipe du film à du se taper des barres sur le tournage!Donc oui j'ai rigolé quelque fois mais très peu finalement et j'ai étais assez déçu quand même,la première partie passe mieux et après ça devient un peu lourdingue,ça tourne un peu en rond dans le grotesque sans vraiment convaincre avec parfois un humour qui fait très scène de ménage,taquinerie de couple très en vogue et c'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle j'ai dis qu'il marchera.Bref pas très emballé par Rock n Roll mais je crois toujours en Guillaume Canet et en son talent et je lui souhaite que son film marche même si j'en ai pas de doute.2/5

Une bonne surprise.
Une comédie qui atteint pleinement son objectif, nous faire rire. Canet et Cotillard sont tout deux excellents, le rythme est très bien géré, les vannes fonctionnent plutôt bien dans l'ensemble.
Par contre, j'ai trouvé les cameos de Kev Adams et J. Hallyday pas vraiment utile, voir même les moments les moins drôles du film. Et aussi peut être un peu trop long.
Malgré ces quelques défauts, le film est une réussite.

Un film surprenant . Guillaume Canet a fait promettre à la salle de ne rien dévoiler sur l'élément principal du film jusqu'a sa sortie le 15 alors je ne peux pas en dire plus ... lol Juste que c'est ... Surprenant ! Et je suis réconcilié avec Marion Cotillard pour le coup 😊

Nul
Difficile de croire que Guillaume Canet est tombé aussi bas.
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Oui, oui et oui ! Guillaume Canet repasse derrière la caméra et nous offre une comédie aussi grandiose que l'était Mon Idole à sa sortie !

Il nous offre ce qui manque à de trop nombreuses comédies françaises actuelles : un cynisme sans bornes et surtout, de l'autodérision ! Et ça fait du bien de voir l'intégralité du casting se lâcher à fond du début à la fin sans se prendre la tête ! Tout est drôle, jusqu'au plus petit détail et les rires n'ont pas quittés la salle dès le début de la séance.

Le scénario est aussi à des années lumières des comédies françaises classiques, c'est qu'il ne cesse de nous surprendre tout au long du film, et ça aussi ça fait du bien.

Alors oui, pour moi Rock'n Roll mérite son 5 étoiles pour sa catégorie et parce que je n'ai franchement pas autant ris devant une comédie française depuis Mon idole ! spoiler: D'ailleurs la scène d'introduction du film est quasiment la même que celle qui ouvrait Mon idole : j'étais conquis dès le départ
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Guillaume Canet est tombé bien bas avec cette comédie qui fait rire dans sa première partie mais qui devient vite sans sens et amorale dans sa seconde.

Très bonne première partie avec une Marion Cotillard au top, une seconde un peu trop longue et beaucoup moins crédible même si elle reste clairement surprenante et tout aussi drôle.
Le seul reproche c'est qu'au final on ne sait plus vraiment si on n'est dans de l’autodérision comme on nous l'a vendu ou dans une justification des choix de Guillaume par rapport la dérive de la société.
Mais ça mérite d'être vu au ciné surtout avec une salle bien remplie.