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    Detroit
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    4,1
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    361 critiques spectateurs

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    yohanaltec
    yohanaltec

    89 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 octobre 2017
    Detroit est probablement l’un des films les plus puissants de l’année, en partie grâce à sa réalisation nerveuse, atténué par le mélange d’images d’archives et de d’images filmées. La séquence (presque tout le film en l’occurence) dans le motel est incroyablement réussi, brillant tant dans sa mise en scène que dans son incroyable intensité. L’ambiance des années 60 est agréablement reconstituée. La distribution est quant à elle excellente, le jeune Will Poulter brille avec sa performance de policier raciste et implacable. Un film au message fort et inoubliable.
    Isabelle E.C.
    Isabelle E.C.

    34 abonnés 277 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 octobre 2017
    Excellent, brutal, immersif, inspirant la révolte, ce film nous plonge dans les émeutes de l'été 1967 à Détroit, Michigan.
    La bande son du film, très Motown, est elle aussi excellente.
    C'est la guerre, pas celle du Vietnam qui se déroule pourtant au même moment, mais une guerre civile teintée de racisme qui mêle la population jeunes ou non, noire et blanche, la police de la ville, la police d'état et la garde civile (l'armée).
    Devant tant d'injustice et de violence si bien illustrée on en a la nausée, j'en suis sortie bouleversée.
    Henning P
    Henning P

    37 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 octobre 2017
    Film qui retrace un événement qui a eu lieu il y a 50 ans. Une plongée dans les années 60 aux Etats Unis dans la 5ème ville du pays, Detroit. Des émeutes qui commencent suite à des arrestations un peu brutales d'afro américains dans un bar clandestin. Puis le film monte en intensité avec un huis clos dans une annexe d'un motel où des policiers racistes et omnipotents vont faire régner la terreur des occupants. Un film qui utilise les ingrédients d'un film d'horreur pour dénoncer la violence policière; Les spectateurs américains ont été très divisés. Ce qui se comprend car le film ne fait pas dans la nuance. Mais il relate avec plus ou moins d'authenticité des faits réels. Alors on ne peut qu'être choqué par cette violence gratuite et xénophobe. C'était il y a 50 ans et pourtant il semble que les choses n'aient pas beaucoup changé.

    Les acteurs jouent parfaitement et le jeune Will Pouter est épatant en jeune officier de police ignoble. Après the revenant entre autres, une longue carrière l'attend.

    Très bon film même si quelques longueurs auraient pu être évitées.

    18/20
    virnoni
    virnoni

    93 abonnés 578 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 octobre 2017
    Déception. On a connu la réalisatrice plus pugnace et engagée. Le thème est porteur et aurait nécessité un traitement moins manichéen et classique presque. Pas de caméra brute comme dans ses précédents films (malgré le mode "caméra à l'épaule", RAS pour moi). Bcp de scènes d'introduction à rallonge, même si cette première partie "historique" est à utiliser pour mettre en place le contexte sociétal et politique. Les personnages s'éparpillent et ils dégagent peu d'empathie. Quand la 2ème partie narrant les faits dans l'hôtel arrive, on est déjà peu passionné. Cette dernière s'étire là aussi pour démontrer toute la violence subie. A quoi bon ? La troisième est pour moi la meilleure. On souffle à moitié mais le cadre juridique ne laisse pour autant pas le spectateur en paix et démontre, autrement, toute l'absurdité et hypocrisie du système (pourri) américain.
    Le plus dramatique c'est que le film est tout à fait transposable de nos jours. Les USA ne sont décidément pas un pays qui s'est libéré de son passé esclavagiste. Pathétique.
    Il demeure malgré tout des moments grandioses avec un souffle dramatique poignant. Trop rare au final. La scène d'animation départ qui explique l'évolution du contacte racial dans le pays, est quant à elle une jolie trouvaille. Le casting est très bon. Comme toujours, la direction d'acteurs/ices de Kathryn Bigelow est forte. Comment aller au bout de certaines scènes pour les acteurs qu'elle entraîne loin encore une fois ?
    Je reste donc septique quand à sa maîtrise du sujet et son choix de traitement, sans apport nuancé. Son message semble si évident : les méchants blancs et les gentils noirs dans un pays sans justice. Simpliste à mon sens.
    On en sort assez violenté, un peu amer, mais plus par une impression assez moyenne de l'ensemble que par le sujet (fort! Inadmissible ! Odieux!) qui ne propose pas une lecture adéquate et à sa hauteur.
    Reste une femme qui a du cran, du courage et de la volonté et rien que pour cela, tous ses films méritent d'être vus.
    Didier L
    Didier L

    28 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 novembre 2017
    Un choc aussi bien physique que moral. Comme à son habitude, la mise en scène de Kathryn Bigelow et sa direction d'acteurs magistrales plongent littéralement le spectateur dans les émeutes de 1967 à Détroit (c'est d'ailleurs là la meilleure partie du film) non sans abuser à plusieurs reprises de fausses mises au point ou de cadrages hasardeux pour donner des allures de reportage sur le vif. Mais ce sont finalement le manichéisme et la complaisance du scénario qui affaiblissent la portée de la dénonciation du racisme ordinaire et ne permettent pas au film de dresser un vrai portrait de la société américaine contemporaine. Cela n'empêche pas à Algee Smith, charismatique et Will Poulter effrayant de violence, de s'imposer par leur jeu physique et troublant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 11 octobre 2017
    Un très bon film tourné avec beaucoup de réalisme. Très bien rythmé, le film est long, mais ne lasse pas. La violence de l'événement tourné est parfois un peu longue, et devient écoeurante, mais cela reste juste, mesuré. La dernière demi-heure du film permet de souffler tout en découvrant l'injuste de la justice américaine lors du procès lié à cette affaire. C'est un film à voir, mais sans les plus jeunes, il faut quand même avoir le coeur solide. A souligner aussi le superbe jeu des acteurs qui parviennent à nous transmettre leurs émotions, et aux seconds rôles qui n'en sont pas vraiment, tant chaque personnage concourre à la réussite du film. A voir. Vraiment.
    raphaelK
    raphaelK

    15 abonnés 401 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 décembre 2017
    Virtuose de bout en bout, DETROIT est parfois très proche d’une expérience sensorielle dans laquelle tout va vite, tout s’enchaîne mais avec la rigueur et la précision chirurgicale d’un métronome. Sans précipitation aucune. Une expérience qui ne peut laisser indifférent, surtout lorsqu’elle est racontée avec autant de justesse et de vérité.
    Clémentine K.
    Clémentine K.

    169 abonnés 1 427 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 octobre 2017
    Un grand film qui traite d’un sujet grave et bouleversant. Réussi, épatant mais aussi dur mené par des acteurs époustouflants.
    Le film d'Ariane
    Le film d'Ariane

    63 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 octobre 2017
    J'avais adoré "Zero dark thirty" sorti en 2013. Je suis un peu moins enthousiaste concernant celui-ci, même s'il recèle d'indéniables qualités, notamment l'incroyable sens de la mise en scène de la réalisatrice. Détroit donc, en 1967. La ville est en plein chaos, une descente de police dans une fête afro-américaine a mis le feu aux poudres. Les Noirs se révoltent, les forces de l'ordre chargent à qui mieux mieux, les vitrines explosent, les magasins sont pillés : c'est une véritable guerre civile, voire de civilisation, qui se joue ici. À la suite de quelques détonations provenant de l'Algiers Motel (et d'un pistolet en plastique !), trois policiers zélés font irruption dans l'établissement pour rendre justice à leur manière. Commence alors un huit-clos presque filmé en temps réel où toutes les méthodes les plus ignobles, les plus dégradantes, les plus violentes seront utilisées pour extorquer à ces touristes innocents des aveux imaginaires. C'est là que la maestria de Bigelow s'exerce et impressionne. La tension est à son paroxysme, l'atmosphère étouffante est insoutenable. Cette démonstration de force n'a rien de gratuit. Au contraire, elle explore avec acuité les ressorts du racisme le plus primaire, de la bêtise, de la haine viscérale en prenant soin d'éviter tout manichéisme. Il n'y a pas de "gentils" Noirs ni de "méchants" Blancs, tout est évidemment bien plus complexe que cela. Je trouve en revanche que l'enjeu du film se dilue un peu dans des digressions qui nuisent à son rythme, à son efficacité et à sa puissance. Le scénario est long à mettre en place son véritable sujet et perd beaucoup de temps à expliquer ce que le prologue animé avait suffisamment bien décrit.
    traversay1
    traversay1

    3 132 abonnés 4 631 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 octobre 2017
    Kathryn Bigelow s'est imposée dans le très machiste système hollywoodien avec les armes de ses congénères masculins, les dépassant même sur ce terrain : efficacité maximale et subtilité parfois (souvent ?) accessoire. Detroit ne déroge pas à son credo cinématographique, elle pousse la démonstration à fond et se moque bien qu'on l'accuse de manquer de finesse. spoiler: Ce film est un réquisitoire, une reconstitution haletante des événements de 1967 en focalisant au fil des minutes sur une "bavure" policière avérée. Mais qu'elle reconstitue pour une grande part, ce qui n'est avoué qu'au générique de fin.
    En insistant beaucoup sur l'un des personnages de flic, une bête immonde qui sue le racisme par tous les pores, la réalisatrice sacrifie les enjeux d'une véritable cause (les brutalités policières de l'époque à l'encontre des noirs sont là pour rappeler une triste actualité) sur l'autel d'une représentation sinon caricaturale du moins balourde et épaisse. Le huis-clos qui occupe une grande partie du film est certes oppressant et tendu comme un arc mais il est aussi trop appuyé, sadique et à la limite de la complaisance (on pouvait faire le même reproche à Zero Dark Thirty). L'Amérique avait bien besoin d'un film salutaire sur la question du racisme qui fait tâche sur pratiquement toute son histoire mais Detroit prête trop le flan à la critique pour que l'on en fasse un étendard totalement satisfaisant.
    Damien Z
    Damien Z

    4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 octobre 2017
    Après le chef d'oeuvre Zero Dark Thirty, la réalisatrice Kathryn Bigelow signe une nouvelle pépite.
    On retrouve cette ambiance tendue, cette mise en scène encore plus réaliste.
    L'histoire de Detroit rend le film, les acteurs sensibles.
    La fin du film est stressant à la limite du supportable...
    jpcine92
    jpcine92

    4 abonnés 81 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 novembre 2017
    La réalisatrice est spécialiste des films-situation et des huis-clos, celui-ci ne déroge pas à la règle. Bien filmé, mais trop long pour le peu de contenu du scénario. Le film part d'un fait divers réel mais n'élargit pas le débat du racisme aux USA dans les années 60 jusqu'à aujourd'hui.. et reste confortablement dans son fait divers, alors que les émeutes de Detroit s'étendaient à d'autres états.. ce qui réduit l'ampleur de son propos. Le film est bien mais trop de longueurs, on est pressé de sortir sur la fin. Quelle idée de faire des films aussi long de nos jours : pour donner l'impression que le spectateur en a plus pour son argent ?
    XAVIER H
    XAVIER H

    5 abonnés 99 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 décembre 2017
    Film sous haute tension , bouleversant de réalisme , parsemé de documents d'époque , le racisme nous explose en pleine face, et le sentiment d'injustice perdure bien après la projection . on frôle le chef d'oeuvre !!!
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 18 octobre 2017
    Un réalisme bien artificiel.

    Singer le style documentaire en recourant à la caméra portée, mêler les images d’archives au récit pour insinuer l’idée d’une continuité entre les évènements mis en scène et la réalité historique, sont des moyens sûrement efficaces pour persuader le public d’une adéquation du récit au réel. Néanmoins, le caractère toujours fugitif, insaisissable, immaitrisable de la vérité est balayé par un récit trop structuré pour paraitre authentique.

    Ce qui me gêne dans ce film est sa façon de multiplier les signes de fidélité au réel tout en le simplifiant à outrance, en lui ôtant sa consistance et sa complexité. Plus précisément, le film me parait trop maitrisé, ciselé et univoque pour ne pas donner une impression de fausseté dans sa description des évènements de 1967.

    Le film se construit de façon très schématique en trois temps. Premièrement, il s’agit de proposer une vision générale des évènements de Détroit tout en esquissant rapidement le portrait des trois principaux protagonistes de l’histoire. Cette première partie a pour but de replacer les évènements de la deuxième partie (la perquisition et séquestration à l’hôtel) dans un contexte historique qui en est la cause et les explique.
    Le deuxième moment du film est, suivant cette logique, la résultante d’une situation explosive, tendue. Or, si cette deuxième partie peine à fonctionner, c’est avant tout parce que le film ne s’est pas embarrassé de nuances dans sa description du policier blanc Philip Krauss.

    En effet, le début du film le montre tirant sans trembler sur un « pillard » apeuré qui prenait la fuite. Malgré les remontrances de sa hiérarchie, il reproduit le même geste dans la deuxième partie du film. Ainsi, là où ses méthodes, sa « tactique », ses meurtres de sang-froid auraient pu être reliés au contexte historique, ils sont au contraire perçus comme une caractéristique inhérente à sa nature. Pour cette raison, son inhumanité n’est pas montrée comme une conséquence de la situation historique, comme l’expression passagère d’une folie meurtrière, comme un évènement malheureux dans un moment chaotique, mais comme un trait de sa personnalité. Cela a pour conséquence de minimiser l’influence du contexte historique là même où la première partie avait pour charge d’en rappeler l’importance.

    Ce vulgaire méchant fait que la deuxième partie, qui était censée exprimer le Tout (la violence policière, les tensions sociales et communautaires, le racisme, l’angoisse) est ravalée au rang de simple fait divers. En un sens, il l’ « anecdotise ».
    Cela ne serait pas en soi un problème si cette caractérisation grossière du personnage n’avait pour conséquence de jeter un voile de suspicion sur l’ensemble des dialogues prononcés dans le film.

    En effet, tout parait alors manquer de subtilité, comme si le rôle des personnages était purement fonctionnel, sans vérité, juste au service d’un discours (pensons au policier blanc qui apparait tel un ange pour emmener le personnage à l’hôpital et dont la fonction est de contrebalancer l’image trop négative que le spectateur pourrait se faire de la police). Les différentes réactions face aux violences (réactions de rejet, d’approbation tacite, de fuite) donnent le sentiment d’être là pour remplir un cahier des charges, d’être un moyen de se prémunir contre d’éventuelles critiques et de diminuer le risque d’empiéter sur des sensibilités faciles à heurter. Cette volonté trop appuyée de nuancer apparait paradoxalement sans nuance, lourde et artificielle.
    La troisième partie du film cherche alors à capitaliser sur le sentiment d’indignation née des deux premières. Mais là encore, les ficelles paraissent trop grosses : le policier noir est inquiété, tout semble penser qu’il devra porter le chapeau. Or cela n’est pas du tout développer par la suite. Il s’agissait juste d’un artifice pour provoquer un sentiment de dégout, et tant pis si cela passe outre les règles de vraisemblance. Au procès, un seul parti a le droit à la parole, afin de marteler aux spectateurs l’idée que la justice ne sera pas rendue. Ces facilités scénaristiques s’opposent en tout point au réalisme dont se réclame le film, qui aurait sûrement consister à se montrer un peu moins directif et unilatéral dans sa façon de convoquer et de faire naitre des sentiments.

    Ce manque de vraisemblance est par ailleurs caractéristique de la deuxième partie du film. J’ai en effet trouvé assez peu crédible que la jeune fille blanche, persuadée que deux de ses compagnons viennent de se faire froidement exécutés puisse garder un tel calme lors de son « interrogatoire », et que personne n’ait à un moment l’idée de parler du faux pistolet ou tout simplement de dire la vérité, dans la mesure où le « tireur » s’est déjà fait abattre et ne risque plus d’être inquiété…

    A ce manque de vraisemblance, s’ajoute aussi un manque d’intérêt pour les personnages, trop brièvement présentés dans la première partie. Il en résulte que les séquences apparaissent comme de purs moments de brutalité interminable. Si je ne suis pas partisan des jugements de valeurs alignés sur une grille de lecture morale, j’ai tout de même été gêné par la façon dont le film essaye de nous torturer en nous prenant en otage émotionnellement, quitte à installer une forme de connivence malsaine avec les policiers (certains rires ont retenti dans la salle lorsque l’on se rend compte qu’un des personnages a réellement été exécuté là où cela devait être une tactique d’intimidation). Finalement, la volonté d’horrifier, de susciter de la tension et de la crainte pour la vie des protagonistes est tellement évidente qu’elle ne met que davantage en lumière le peu d’attaches et de liens émotionnels qui nous relient à eux. En conséquence, la torture n’est pas celle que l’on éprouve lorsque l’on compatit pour le sort des personnages, mais celle qui nous oblige à assister à des scènes de violences longuettes, répétitives et ennuyeuses qui nous sortent du film en nous révélant trop ostensiblement les mécanismes par lesquels il essaie de susciter nos émotions.

    Pour résumer, je dirai que le film échoue à créer une impression de réalité. Le caractère artificiel, trop méthodique, rhétorique, directif, de l’ensemble, la façon trop évidente de nuancer en recourant à des personnages fonctionnels qui sont eux sans nuances, desservent le film. Le fond et la forme paraissent en permanente contradiction, et nuisent à l’immersion dans une œuvre qui manque cruellement d’idées.
    mazou31
    mazou31

    82 abonnés 1 264 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 novembre 2017
    «  Je ne suis que le messager, explique K. Bigelow. Je crois que la vérité est importante à dire, même quand cette vérité n’est pas agréable à entendre. » Fidèle à ses précédents films, elle va gratter où ça fait mal et sait montrer combien le « gardien, le gendarme de notre civilisation » a la bavure courante et le phare de l’Occident qui clignote plutôt comme un gyro ! En tout cas le film, fraîchement accueilli aux USA, reste une œuvre majeure du cinéma sous tension, du cinéma coup de poing, du cinéma presque documentaire – d’ailleurs très alimenté par des survivants du drame. Pas d’esthétique, pas de digression, caméra pratiquement à l’épaule, un réalisme qui terrifie, un sadisme que l’on sait hélas possible,une lâcheté qui rend le pire réalisable. Grand réquisitoire qui illustre le ségrégationnisme, toujours sensible et latent malgré le passage d’un président noir. Ce film n’atteint pas au chef-d’œuvre de « I Am Not Your Negro » de Raoul Peck qui n’est d’ailleurs pas fait dans le même registre. Il n’a pas sa puissance de réflexion, mais émotionnellement, il est incomparable. Un film primordial qui rattache des horreurs cinquantenaires aux drames qui perdurent aujourd'hui. Au-delà de l’énergie de la mise en scène, n’oublions pas non plus la magnifique prestation des acteurs, particulièrement Will Poulter (le flic) et John Boyega (le garde).
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