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    Espèces menacées
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    3,2
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    benoitG80
    benoitG80

    3 314 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 septembre 2017
    "Espèces menacées", se ressent comme un violent coup de poing avec lequel Gilles Bourdos frappe vraiment très fort !
    Et ce sans vouloir faire de raccourci ou de parallèle avec la terrible violence subie dans le couple, un des thèmes de sa réalisation...
    On ne peut qu'être interpellé par ce chassé-croisé de destins, et tour à tour, destructeur et sanglant, pour devenir aussitôt ubuesque et caustique...
    L'œil "multifacettes" du cinéaste réussit le tour de force à tout montrer et tout analyser de ses personnages et de leurs situations personnelles, de leur imbrication et conséquences sur celles d'autrui...
    On y retrouve au-delà de ce jeune couple au fonctionnement violent et compliqué, toute la problématique du rôle de parents et des limites de leur action face au danger potentiel qui entoure ses enfants, qu'il soit en place ou à venir...
    La grande richesse de ce film tient justement au soin et à l'intelligence avec lesquels ont été traités les échanges et donc ce passionnant côté relationnel dans le cercle familial, dont les différents exemples montrés sont d'ailleurs analysés, démontrés, décrits avec justesse, pertinence pour chaque cas.
    Pour ce faire, les dialogues sont ciselés à la perfection et on se régale de ce qu'un moindre adverbe apporte ou pas dans le sens d'une phrase au point de faire jouer les acteurs eux-mêmes avec ces subtilités !
    La relation parent/enfant vue sous différents angles résonne avec acuité, tant on est ému, voire traumatisé par ce que vivent chacun des personnages.
    Gilles Bourdos a su pour ce projet choisir et diriger des acteurs qui crèvent l'écran, de la bête furieuse à l'agneau malheureux, tous sont parfaits et en particulier Vincent Rottiers et Alice Isaaz, absolument sidérants de verité !
    À ce propos il est presque amusant de considérer et d'appréhender ces destins si différents, ces comportements aux antipodes comme cet intellectuel doux (Damien Chapelle impeccable !), poète et coincé entre son père et sa mère castratrice, ou à l'opposé ce jeune mari brut de décoffrage et à fleur de peau, prêt à en découdre pour un oui pour un non, mais pas avec n'importe qui !
    Un film bouleversant par tous les prismes pris en compte, dont chacun révélera une multitude de petites choses précieuses qui font nos états d'âme, nos comportements et en définitive ce que nous sommes !
    dominique P.
    dominique P.

    785 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 septembre 2017
    Ce film nous raconte trois histoires entrecroisées : un monsieur dont la fille s'est mise en couple avec un homme de 40 ans de plus qu'elle et elle attend un enfant / un jeune couple marié mais le mari est violent avec sa femme et les parents de la femme vont essayer de la sortir de là / un jeune homme dont la mère est folle et en psychiatrie et qui doit tout gérer.
    Les protagonistes de chaque histoire (qui vont se croiser à un moment donné) sont tous en souffrance conjugale ou familiale, voilà le thème principal du film.
    Le scénario est intelligent et original et les acteurs sont tous bons.
    Cependant, la première histoire est très peu développée (la fille qui s'est mise en ménage avec un homme de 40 ans de plus et dont le papa n'est évidemment pas content) par rapport aux deux autres.
    En effet, les deux autres histoires (le mari violent et le jeune homme dont la mère est en psychiatrie) sont omniprésentes.
    J'aurais préféré que la première histoire soit davantage développée, qu'elle prenne plus de place car c'était celle qui m'intéressait le plus.
    Sinon, ces trois histoires là sont bien dramatiques et ce n'est pas du tout un film pour rigoler ni se détendre.
    ATON2512
    ATON2512

    51 abonnés 1 098 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2017
    Le film de Gilles Bourdos (2017) est maginifiquement interprété avec justesse par une poignée d'acteurs et comédiens . Avec notamment Alice Isaaz, Vincent Rottiers, Grégory Gadebois.
    Un film intéressant sur trois destins de fortes passions qui vont se chercher, se croiser voire se télescoper.
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    141 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 octobre 2017
    Il est des films dont on ne sait absolument rien mais dont le titre et l’affiche intriguent au point d’aller le visionner (un peu comme un vinyle au visuel marquant acheté au hasard). « Espèces menacées » est de ceux-là entre un tire accrocheur et un visuel original, je n’ai pas su résister à l’appel.
    Et puisque l’on parle esthétisme, dès les premières images, la photographie de Mark Lee Ping Bin flatte la rétine. Elle est vraiment superbement travaillé, les plans sont recherchés, la colorimétrie est modifiée en fonction des émotions véhiculées. C’est tellement beau qu’il y a parfois un fort décalage entre la beauté de l’image et la banalité de certaines scènes comme celle où l’on voit assiste au changement d’une ampoule d’éclairage routier.
    Ne boudons pas notre plaisir visuel, cet écrin est appréciable même lorsqu’il est purement contemplatif et qu’il ne sert pas l’histoire !
    Bon, me direz-vous, c’est bien beau (justement), mais l’intrigue dans tout cela? Si le film a la couleur (noire) et l’aspect (brut) et même le goût (amer) d’un film « choral », Gilles Bourdos a volontairement choisi de ne pas céder complètement aux règles du genre. Par conséquence, les destins des différents personnages sont certes entremêlés, mais il n’y a pas de passage qui les unit tous comme on pourrait si attendre. Cela perturbe nos repères mais semble pertinent au vu du réalisme de l’histoire et de la perdition des êtres qui habitent le film. Les actes de gens, qui ne se connaissent pas, peuvent avoir des liens et des répercutions sur la vie d’autres humains. Nous sommes tous interconnectés de façon plus ou moins proche, quand bien même les hasards de la vie ne permettent que rarement de pouvoir l’évaluer. Cet aspect du scénario peut sembler frustrant, pourtant un peu de pragmatisme ne peut pas faire de mal. D’ailleurs, ça n’est pas sur point que le film pèche.
    L’imbrication de la multitude de tranches de vie montre parfois ses limites quand le film ne fait qu’esquisser certaines d’entre elles. S’il fallait bien faire des choix, pourquoi détailler à outrance certaines histoires sans aller plus loin par la suite ? Ce déséquilibre, qui semble mal maitrisé, réduit considérablement la consistance du film.
    C’est d’autant plus dommage que le casting (constitué de ce que l’on appelle communément des seconds couteaux) nous livre une prestation de qualité. Le trio Alice Isaaz, Vincent Rottiers et Grégory Gadebois est tout bonnement excellent, le reste de l’équipe n’est vraiment pas en reste ! On s’attache au point d’être récolté ou amusé suivant les situations et l’on suit les évènements capitaux ou anecdotiques avec intérêt.
    Il est bon de noter l’originalité du film : la ville de Nice semble partie intégrante du casting. Elle nous est montrée de façon fort singulière. En lieu et place des endroits connus, nous découvrons des échangeurs routiers, des villas sublimes qui semblent abandonnées, mais aussi les coulisses du fonctionnement de la ville (élagage des palmiers). Nous sommes loin de l’image de carte postale. En cette période hors saison, la capitale Azuréenne semble totalement différente et offre un décor parfait à l’intrigue tordue et brouillée… Comme le sont les relations entre les différentes générations qui se retrouvent toutes sur un point : la perdition sentimentale.
    Est-ce en cela que nos espèces de tous âges sont menacées ?
    selenie
    selenie

    5 437 abonnés 6 016 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 septembre 2017
    On peut pointer un montage plus qu'aléatoire, qui crée des transitions parfois hasardeuses entre les différentes parties. Mais les émotions passent, les personnages sont authentiques et sont surtout merveilleusement interprétés par des acteurs en très grande forme. Gilles Bourdos signe une tragédie qui offre son petit message optimiste mais reste assez inabouti, qui pèche surtout par une fin convenue et attendue qui délaisse trop de personnages. Un patchwork de la société qui va mal toutefois intéressant, souvent dur, parfois émouvant.
    Site : Selenie
    islander29
    islander29

    758 abonnés 2 274 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 octobre 2017
    malgré deux passages , où les dialogues semblent se dissoudre comme le jeu d'acteurs, force est de constater que c'est du bon cinéma choral, avec des personnages forts, un scénario qui tient la route, et une mise en scène qui ne laisse pas indifférent. Le film présente trois cas de femmes ( une jeune femme maltraitée par son jeune mari, une jeune qui épouse un sexagénaire, et une femme trompée qui se réfugie dans sa folie). cela fonctionne très bien mis part les trois premières minutes catastrophiques ( un des deux passages dont je parle). La photographie est élégante, c'est à souligner, et le jeu d'acteurs bien orchestré, c'est crédible et l'on retrouve avec plaisir des acteurs comme Vincent Rottiers, Gregory Gadebois, Eric Esmonino.....Les jeunes femmes moins connues, jouent tout aussi bien...on est entre film noir, et film de mœurs, film réaliste et fictionnel la fois, mais la société est analysée avec subtilité et pertinence, et le talent des acteurs et de la mise en scène fait qu'on est agréablement surpris....Je conseille
    ffred
    ffred

    1 499 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 octobre 2017
    Rien de bien affolant dans la filmographie de Gilles Bourdos jusqu’ici. Entre un Et après et un Renoir vraiment très moyens, je ne m'attendais pas à grand-chose. Comme souvent, c’est le casting qui m’a attiré vers ces Espèces menacées. Et j’ai bien fait : voilà une bonne petite claque. D’entrée, c’est oppressant et cela le deviendra de plus en plus jusqu'à un dénouement que je n’attendais pas vraiment comme ça. Outre une mise en scène scène solide, voir puissante, on est là devant quelque chose de bien plus consistant que les précédents films du réalisateur. C’est prenant, avec un suspens parfois intenable, le tout agrémenter d’une belle émotion et où, paradoxalement et peut être heureusement, l’humour n’est pas absent. La direction d’acteurs est au diapason. Du beau monde dans ce film chorale où les trajectoires des uns et des autres se croisent plutôt habilement avec sensibilité et surtout noirceur. Vincent Rottiers, comme à son habitude, joue les petites frappes (c’est bien le mot) et les salauds à la perfection. Alice Isaaz trouve là sans doute son meilleur rôle, elle est formidable et plus que touchante. Tous les autres sont parfaits : Eric Elmosnino, Suzanne Clément, Brigitte Catillon, Pauline Etienne, Damien Chapelle...avec une mention particulière pour le toujours impeccable Grégory Gadebois. C’est fort, c’est dérangeant, c’est plus que jamais, malheureusement, dans l’actualité. C’est, pour moi, l’un des meilleurs films français de l’année et c’est une belle surprise de la part de son metteur en scène (à surveiller de près désormais). Sans parler de gros choc, un bon coup de poing dans l’estomac donc...
    poet75
    poet75

    256 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 septembre 2017
    Ils se marient dans l’allégresse mais, dès la nuit de noces, quelque chose d’étrange et de menaçant se révèle. Le jeu bizarre qu’impose Tomasz (Vincent Rottiers) à Joséphine (Alice Isaaz) durant leur lune de miel (qui serait plutôt lune de fiel) aurait dû lui mettre la puce à l’oreille et l’avertir d’un potentiel danger. Mais comment pourrait-elle admettre, alors qu’elle vient à peine de se marier, que l’individu avec qui elle doit partager sa vie ne va pas tarder à la faire entrer en enfer ? Un an plus tard, le piège s’est refermé et la voici incapable de se libérer d’un mari violent et de renouer avec ceux qui voudraient la sauver, à commencer par son père Joseph (Grégory Gadebois).
    Gilles Bourdos et son coscénariste Michel Spinosa ont puisé cette histoire tragique dans un ensemble de nouvelles écrites par l’Américain Richard Bausch. Et ils y ont trouvé la matière d’autres récits tout aussi émouvants, faisant s’entrecroiser et, parfois, se rencontrer les destinées des différents protagonistes. Outre l’histoire commune de Tomasz et Joséphine, l’on croise aussi celle d’un couple de parents (Eric Elmosnino et Agathe Dronne) en instance de séparation et apprenant, atterrés, que leur fille (Alice de Lencquesaing) souhaite se marier avec un universitaire de 40 ans plus âgé qu’elle (il a 63 ans !) qui l’a déjà mise enceinte. Et l’on découvre aussi le portrait touchant d’un étudiant timide (Damien Chapelle) devant prendre soin de sa mère hospitalisée en psychiatrie et cherchant à combler le vide de son existence en trouvant l’âme sœur (y compris en recourant absurdement et désespérément à un service de téléphone rose !).
    Grâce aux formidables talents conjugués des actrices et acteurs (il n’y a pas la moindre fausse note), ces récits de solitudes, de maladresses, de souffrances données ou reçues procurent de constantes émotions. Le film prend même, parfois, une allure quasi fantastique (comme lorsque des milliers d’insectes s’échappent d’un lampadaire que réparent des cantonniers). Les destinées entremêlées des personnages ne peuvent qu’émouvoir fortement, la plus large part étant consacrée au couple formé par Tomasz et Joséphine. La détresse de celle-ci est le pivot du film. Que faire quand on est le témoin de violences conjugales, quand on sait qu’une épouse est la victime d’un mari violent et qu’elle ne trouve pas l’énergie de se révolter ? Et comment s’y prendre quand on est le père de la jeune femme en question ? Dans ce rôle d’un père qui veut à tout prix protéger sa fille, Grégory Gadebois fait une prestation particulièrement bouleversante. 8/10
    Yves G.
    Yves G.

    1 281 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2017
    Tomasz (Vincent Rottiers) et Jospéhine (Alice Isaaz) viennent de se marier. Mais bien vite Tomasz se révèle jaloux et violent. Joséphine, qui s'est fâché avec ses parents, appellera-t-elle son père au secours ?
    Mélanie (Alice de Lencquesaing) est enceinte. Elle annonce à son père (Eric Elmosnino) qu'elle va se marier avec un homme de 63 ans.
    Anthony (Damien Chappelle) peine à se fixer professionnellement et sentimentalement. Sa mère (Brigitte Catillon) perd lentement la tête et Damien doit quitter Paris pour venir prendre soin d'elle.

    "Espèces menacées" est l'adaptation de trois nouvelles de Richard Bausch, un romancier célèbre aux États-Unis, quasi-inconnu de ce côté-ci de l'Atlantique. Adapter des nouvelles au cinéma est casse-gueule. Un risque est d'enchaîner les histoires comme un film à sketches. Un autre est d'essayer d'inventer entre elles un lien artificiel. Un troisième, dans lequel tombe "Espèces menacées", est de s'attacher à l'une plus qu'aux autres. Bien vite, le film se focalise sur Tomasz et Mélanie. Il se désintéresse de Mélanie, de son vieux mari et de son futur bébé. Il traite par-dessus la jambe Anthony, qui entretemps s'est enamouré de sa femme de ménage.

    Espèces menacées n'en présente pas moins une unité de lieu . Les trois histoires se déroulent dans la baie des Anges, à Nice ou dans ses environs.
    Il est frappant de voir combien le cinéma français se "provincialise". Le temps n'est plus où tous les films se tournaient à Paris. Considérez les films sortis le mois dernier. Quasiment tous se déroulent en province : "Ôtez-moi d'un doute" (Lorient), "Kiss & Cry" (Colmar), "Gauguin" (Polynésie), "Mon garçon" (massif du Mont-Blanc), "Money" (Le Havre). C'est souvent l'effet des subventions versées par les collectivités territoriales - qui exigent en contrepartie que le tournage se déroule sur leur territoire. Mais cette exigence est bénéfique qui conduit les réalisateurs à s'emparer d'un lieu et à en exalter l'esprit. C'est particulièrement le cas de Gilles Bourdos - qui avait déjà tourné son Renoir dans la région. Sous sa caméra, Nice ne ressemble pas à l'image de carte postale qu'on en a. Pas de soleil ni de mer bleue. Mais une Riviera hivernale, grise et vide de ses touristes - qui n'est pas sans rappeler Mon âme par toi guérie où jouait déjà l'excellent Gregory Gadebois.

    Aucune publicité n'a été faite de ce "petit" film. Ni dans les cinémas, ni dans les abribus. Je ne serais pas aller le voir si sa bande-annonce ne m'avait tapé dans l’œil. Jetez-y le vôtre. Et laissez vous tenter.
    Jean-Claude L
    Jean-Claude L

    44 abonnés 289 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 septembre 2017
    Un très beau film sur le destin de familles aux histoires entremêlés joué par Alice Isaaz Vincent Rottiers Gregory Gadebois Éric Esmonino ou tout est dit l'amour de parents la violence d'un jeune mari c'est très touchant et superbement joué bravo à voir
    traversay1
    traversay1

    3 096 abonnés 4 624 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 septembre 2017
    Et si, au lieu d'opter pour une narration chorale, Gilles Bourdos avait fait confiance à son intrigue principale, Espèces menacées n'en aurait-il pas été meilleur ? Il y a certes des intersections entre les différents personnages mais elles fonctionnent comme des procédés scénaristiques et diluent quelque peu l'intérêt. Et les thèmes s'entrechoquent : violence conjugale, solitude, relations familiales, démence, différence d'âge, etc. Le film finit tout de même par se recentrer sur son sujet principal (le premier cité) mais cela signifie alors laisser en plan les autres histoires inabouties. Ce problème de construction n'empêche pas cependant de trouver le film le plus souvent pertinent, tant du point de vue de la mise en scène (Gilles Bourdos aurait même pu oser plus) que de la progression de son intrigue centrale traitée sans pathos mais avec un avec un vrai caractère d'émotion et non sans finesse. Il y a aussi de beaux moments de tendresse et un humour saupoudré avec subtilité : du point de vue de la tonalité, c'est presque un sans faute. Mais le grand point fort, c'est l'interprétation tant chacun des acteurs apporte une grande variété et justesse dans des rôles pourtant difficiles. C'est le cas du couple vedette : Alice Isaaz et Vincent Rottiers mais tous leurs camarades mériteraient d'être nommés : Eric Elmosnino, Grégory Gadebois, Damien Chazelle, Suzanne Clément, Alice de Lencquesaing, Brigitte Catillon ...
    Jorik V
    Jorik V

    1 196 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 octobre 2017
    Gilles Bourdos est un réalisateur assez rare (environ un film tous les quatre ans) qui s’essaye à différents styles. Après le thriller psychologique (le très beau « Inquiétudes »), le film mêlant le fantastique et la romance (l’adaptation du roman de Guillaume Musso « Et après ») et la biographie de peintre (« Renoir »), le voici qui s’attèle au drame choral. « Espèces menacées » est le portrait mêlés d’une dizaine de personnages répartis sur trois familles qui vont (un peu) se croiser sur la Riviera française. Le ciment du film est constitué des rapports malades entre des parents et leur progéniture. Des parents rejetés par leur fille car ils n’acceptent pas son jeune mari violent, un père démissionnaire et sa femme castratrice que leur fils doit gérer et des parents dépassés par le choix de leur fille qui veut épouser un homme de trois fois son âge.

    « Espèces menacées » aurait pu être un très grand film mais il souffre d’un déséquilibre marquant dans sa structure qui handicape complètement tout son fonctionnement. En effet, on ne sait pas si c’est un choix de montage ou un problème de scénario mais dans les trois histoires, l’une d’entre elles est complètement mise de côté et c’est certainement celle qui paraissait la plus intéressante. Celle où Eric Elmosino apprend que sa fille (Alice de Lencquesaing) est enceinte d’un homme de 63 ans (Carlo Brandt) avec qui elle va se marier. Cette partie n’a le droit qu’à une très belle et longue scène téléphonique à la tonalité plus légère en début de long-métrage, à quelques moments avec l’ancien interprête de Gainsbourg qui rencontre d’autres personnages et à une conclusion assez sommaire. Cela créé un sentiment de frustration assez important qui donne au film un aspect boîteux. Pourquoi intégrer ses scènes si c’est pour se désintéresser du sujet tout le reste du film ou les avoir coupées pour n’en laisser que deux ? Etrange et dommgeable.

    D’autre part, les sujets traités sont assez lourds moralement (femme battue, mère à l’asile, divorce, …) mais le film a beaucoup de mal à nous toucher. On a l’impression que, constamment, l’émotion reste bloquée à la surface et que les sentiments des personnages ne nous atteignent pas. Dommage car le casting est de toute beauté. Ce ne sont pas des acteurs très connus, plutôt des seconds couteaux de haut niveau, mais ils sont tous au diapason et irréprochables. On retiendra surtout la jeune Alice Isaaz vraiment de plus en plus prometteuse, Grégory Gadebois, brut et intense, et la trop rare Brigitte Catillon en mère folle et tyrannique. Et bien sûr, comme pour ses précédents films, on ne peut que louer la mise en scène de Bourdos. Il filme l’hiver sur la Côte d’Azur de la plus belle des façons. Loin des clichés touristiques, il enveloppe Nice et ses environs d’une douce lumière hivernale et de filtres jaunis qui enrichissent encore plus ses beaux mouvements de caméra. C’est un esthète et ça se voit sans prétention ; il devrait néanmoins plus s’occuper de son contenu parfois, car ici la structure est vraiment trop bancale.
    Le film d'Ariane
    Le film d'Ariane

    62 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 septembre 2017
    Virage à 180° pour le réalisateur de « Renoir » qui conte ici les destins entremêlés de trois familles niçoises aux vies pour le moins chaotiques. Il y a d’abord Joséphine qui épouse Tomasz et dont le mariage tourne vite au cauchemar. Et Joseph, son père, impuissant devant tant de souffrance. Puis Vincent qui apprend, au moment où il se sépare de sa femme, que sa fille est enceinte d’un homme plus âgé que lui. Et enfin Anthony, étudiant solitaire qui doit gérer la démence de sa mère. Les points de jonction entre les différentes histoires sont parfois curieusement amenés mais les séquences se répondent assez subtilement et la mosaïque de personnages, tous en grande détresse psychologique, est dépeinte avec pas mal de finesse. Cependant j’ai parfois été gênée par quelques dialogues insignifiants ou des scènes diluées jusqu’au malaise et à l’ennui, perdant du coup leur intensité initiale. Mais il faut souligner la qualité de l’interprétation : Alice Isaaz est magnifique. Son personnage de femme battue est constamment poignant. Gregory Gadebois est bouleversant, comme à son habitude et Damien Chapelle (vu dans « Peur de rien ») confirme son charisme et son talent.
    dagrey1
    dagrey1

    86 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 octobre 2017
    Trois couples et trois destins se croisent sur fond de violences conjugales, de divorces et de frustrations.

    Espèces menacées est un film de Gilles Bourdos de 2017. Le film se déroule dans la région de Nice où Tomasz, marié avec Joséphine, la bat régulièrement au grand dam de ses parents, Edith et Joseph.
    Le film ne m'a pas trop emballé. Je l'ai trouvé trop long compte tenu de son message finalement assez simple: on ne frappe pas une femme même avec une fleur. Au cas particulier, Joséphine est le maillon central de l'intrigue. Elle aime Tomasz bien qu'il l'injurie et la batte régulièrement. Les parents qui n'ont plus de nouvelles de leur fille, qui les évite, finissent par découvrir la vérité.
    Le film m'a paru interminable et sans réelle surprise. Vincent Rottiers est plutôt crédible dans le rôle du mari violent, Alice Issaz (Joséphine) sanglote et fait la tête en permanence. Gregory Dubois (Joseph) est tout mou mais, comme le dit le dicton, il faut se méfier de l'eau qui dort. L'ensemble de l'intrigue et ses personnages principaux sont noyés au milieu de personnages périphériques sans grand importance, ce qui ne rend pas le propos plus intense, bien au contraire.
    cylon86
    cylon86

    2 256 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 octobre 2017
    La scène d'ouverture du film donne le ton : le bonheur, s'il est là en premier lieu n'est que fugace et laisse la place à la violence et à la peur. Les espèces menacées du titre en question ne sont pas clairement désignées dans le récit mais c'est peut-être nous tous et en particulier nos enfants, échappant à l'autorité parentale pour tracer des vies difficiles. On trouve en effet dans le film une jeune femme battue par son mari violent, une autre épousant un homme de quarante ans de plus qu'elle dont elle est enceinte et un jeune homme contraint de revenir au domicile familial après l'internement de sa mère. Avec une réalisation habile et prenante, faite de mouvements de caméra fluides, Gilles Bourdos tâche de brosser un film choral bouleversant et y parvient presque. Le problème du récit est finalement dans son ambition d'être un film choral. Les trois histoires différentes s'entrecroisent avec des ficelles narratives trop superficielles pour être vraiment importantes, donnant l'impression que deux d'entre elles sont en trop. Le récit du couple formé par Alice Isaaz (toujours aussi rayonnante) et Vincent Rottiers (toujours aussi magnétique) ainsi que ses terribles conséquences aurait largement suffit à tenir le film et à lui apporter suffisamment d'émotion. Il est donc dommage de se retrouver devant un tel déséquilibre narratif quand bien même le casting réuni (Grégory Gadebois, Suzanne Clément, Eric Elmosnino, Damien Chapelle, Micha Lescot) ne manque pas de talent. Malgré son ambition, "Espèces menacées" perd de sa puissance à cause de son scénario mais sa mise en scène et ses thématiques savent néanmoins suffisamment retenir l'attention.
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